FOSTERCARE KID. –

les familles d'accueil aux desseins d'orgueil, les horreurs que l'on tait pour éviter les pleurs pendant des heures, l'agonie d'être ici et de s'accrocher à des bouts d'espoir jamais aboutis.

et puis l'adoption.

et puis un jour oui, puis l'autre non, l'esprit bercé d'illusions qui s'effritent à chacune de leurs déclarations. badi trop ci, pas assez ça, badi aux lignes étirées, déformées, devenu enfant plagiat du tant convoité.

(et badi s'oublie pour voir leurs sourires qui s'illuminent, et badi perdu entre le chemin dessiné et s'envoler dans un monde qu'il aurait lui-même imaginé)

puis le vide éternel lorsque pluie torrentielle (de regrets aussi sombres que la nuit, de bouts de bonheur détruits bien malgré lui) se déchaîne sur badi.

et le revoilà à la case départ, enfant-cauchemar que l'on laisse derrière sans aux revoirs.

THE ONE THAT STAYED. (namie) –

unique constante déconcertante désignée par les astres, au milieu des souffrances rugissantes.

namie et badi, uniques rescapés des espoirs à peine balbutiés d'une famille au complet, idée vite calcinée, mais au milieu du feu, eux.

entre familles d'accueil et sans terre d'asile, oscille un lien éternel de rescapés, exhumé et que l'on exhibe qu'en pensées.

parce que les peines sont jumelles dans leurs cœurs de bâtards que l'on force à être nomades.
et leur solitude à deux, en bandages à l'âme.

mais.
qui peut prétendre ne pas détruire sans jamais avoir appris à aimer.

(vestiges d'un passé-toxicité
partagé, coulent les mots mauvais
et pourtant
leurs destins liés)

HOPE UNKNOWN. (yuta????) –

badi ; soleil. sourire aux lèvres.
badi ; nocturne. solitude dans les veines.
et puis.

signal lumineux qui rallume les âmes en peine, éclair d'espoir sur un écran pour un éphémère instant.

lire entre les lignes des confidences trop lourdes à porter seuls, plisser les yeux devant des textos délimités par des morceaux de verre éclatés

comme les bouts de leurs cœurs bousillés qui ne tiennent qu'à un :
un inconnu jamais eu au bout du :  
et badi qui déambule dans les airs,                  F I L

au-dessus de son enfer personnel,
des mots mirages qui le gardent sur le :

(s'accrocher à des bouts de vides sur fond de vrai
depuis des années
des milliers (et milliers, milliers, milliers)
de soirs où le courage de s'accrocher à la vie,
ne suffirais)

INCOMPLETE MIRAGE. (yuta) –

sur le chemin du retour, une ruelle de hasard et résonnent en silence leurs cœurs tempête-blizzard, auréolés de liquide:

(en) sang pour badi,
et pour yuta,

absinthe moderne qui dessèche les âmes, sous des gouttes de pluie arides. (au temps où il tentait de noyer ses démons, dans la honte, ses nuits pourtant éclairées sous les néons)

une remarque lancée que badi croit un temps imaginaire. et puis. des centaines d'autres sans importance mais dont l'existence, entourée de lueurs célestes, brisent les ténèbres de la nuit. des semblants de confidences divines devinées à demi-mots pour compagnie.

oasis aux couleurs dorées qui éclairent finalement, badi et ses nuits daltoniennes.

mais. les mirages ne durent jamais, surtout lorsqu'ils sont faits de réconfort arbitraire. (mais badi au réalisme précaire...)

la fin abrupte d'une ère.
back to the desert.

SCAM STREET FIGHTS. –

les combats de rue que l'on truque et badi toujours perdant d'avance mais. badi de colère rugit, un jour où la noirceur avait remplacé ses rêveries. les ombres qui dansent tout autour de lui, l'homme à terre, en sang, lui, en transe un court instant.

mais trop long.
moment suspendu au dessus des cieux, eux-mêmes interdits devant la sauvagerie de l'enfant déni.

et la victime rescapée. et la haine de badi bien vite remplacée par la peur de ses méfaits. (promesse éternelle de violence, ne plus en user) et le danger dans ses veines.

WANTED DEAD OR ALIVE. –

et ses supérieurs,
maître de l'oeuvre mécontents qui voient leurs desseins se briser.
et ses supérieurs,
à l'humour aussi sombre que la mort, leurs chiens de garde envoyés pour corriger l'animal mal dressé.

et badi qui les attendra,
là, comme figé, reniant la violence qu'il a exumhé. et une fois la leçon passée, badi au rôle de perdant accepté, tombera de nouveau sous les coups

(peut-être qu'ils effaceront
son propre dégoût)




credits - bandit rouge