⊱ hundred miles c'est un forum réel asiatiquecity/universitaire basé à Séoul — une réponse par mois minimum — Avatars occidentaux bienvenus ! — Taille des avatars 200*320px — Une semaine pour finir sa présentation — Pas de prise de tête, rien que du love. That's all folks ٩(^ᴗ^)۶
Il est déjà tard lorsque tu quittes ton aquarium, encore plus tard lorsque tu rejoins le dortoir. Et devant ta piaule, tu fais les cents pas. Dos contre la porte, pas l'envie de rentrer, les mains couvrent ton visage :: ( faut que tu te sortes cette idée du crâne ) :: la même, qui te hante depuis la soirée en l'honneur de Sangjun. Cette petite voix qui cri que, peut-être, tu aurais des sentiments pour lui ; celle que tu refuses de croire, mais qui expliquerait cette nuit passée en sa compagnie. La raison au déni peut-elle être si facile ? Impossible.
Pourtant ce genre de questions te prennent la tête de plus en plus souvent, s'en est fatiguant. Alors tu rebrousses chemin, laisses un texto à ton colocataire : « Je sors, ne m'attends pas. » De la fac, tu marches jusqu'à son quartier. Point de texto pour l'intéressé, tu sais qu'il n'est pas de garde, puis t'as quelque chose à vérifier. Visite impromptue, tu te fiche un peu de le déranger, à ton tour de n'en faire qu'à ta tête. À quelques rues de ta destination, l'explication de ta présence en ville si tard est déjà toute trouvée.
Un coup d'œil sur ta montre t'indique qu'il est vingt trois heure passée, un peu tard pour une visite de courtoisie. Mordre ta lèvre d'anxiété avant d'enfin poser ton doigt sur l'interrupteur. Jun doit être occupé, puisqu'il te faut recommencer ; quand enfin sa voix tinte dans le combiné, tu lâches un : « C'est moi. » comme si ces quelques mots suffisaient à décliner ton identité. La porte déverrouillée, t'entres dans le bâtiment, trouves ton chemin jusqu'à l'appartement de l'aîné ; où poliment, tu as toqué.
la journée a été longue et compliquée. debout depuis 2h du matin, sangjun n'a pu rentrer chez lui qu'à 20h. complètement épuisé, cela va de soi. c'était l'adrénaline qui le maintenait éveillé. ça et les quelques cafés qu'il a ingurgité dans le but de ne pas faiblir face à la fatigue. une fois chez lui, pourtant, elle le frappe de plein fouet et il ne prend pas le temps de manger. il se contente d'aller se doucher longuement, puisque l'eau chaude délie ses muscles tendus. il enfile un boxer et un t-shirt, se sèche rapidement les cheveux et il est environ 21h lorsqu'il va s'effondrer sur son lit. il ne met pas longtemps à s'endormir; à peine quelques secondes.
la première sonnerie le réveille en sursaut, mais son cerveau dans la brume ne comprend pas d'où ça vient. c'est à la deuxième qu'il extirpe péniblement son corps des couvertures pour tituber jusqu'à l'interphone et laisser un "quoi?" rauque quitter sa gorge. c'est moi. la réponse semble lui suffire pour comprendre de qui il s'agit, puisqu'il appuie sur le bouton qui déverrouille la porte d'entrée. les mèches brunes en épis sur sa tête et les plis d'oreiller étampés sur son visage, sangjun rejoint péniblement la porte de son appartement lorsqu'il entend toquer. déverrouiller la porte avant de l'ouvrir pour y apercevoir injoon.
l'aîné reste là un long moment, à tenter de l'observer de ses yeux voilés par le sommeil. "entre." c'est tout ce qu'il marmonne, alors qu'il ne s'écarte même pas tout de suite. il ne le fait que lorsque son ami s'avance pour pénétrer dans son antre. il referme derrière lui sans oublier de verrouiller. "qu'est-ce qu'y'a?" sa voix est rauque et pâteuse et il peine à tenir debout. "c'est mieux d'être important pour m'avoir réveillé." un bâillement alors qu'il se frotte le visage. la menace est lancée sans grande conviction, toutefois. de toute façon, il est très probable qu'il ne s'en souvienne pas au matin.
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Chae In Joon
heulim ≈ we have art in order not to die from the truth
La tête en vrac lorsque t’arrives devant sa porte, tu mets un temps avant de toquer. L’hésitation a su trouver son chemin, te met le doute :: ( et si c’était une connerie ? ) :: Alors tu fermes les yeux, prends une grande inspiration avant que ton poing ne s’abatte sur le bois. De l’autre côté, le cliquetis du verrou se fait entendre, le corps se raidit. Les pupilles voilées de fatigue, Jun t’invite à entrer. Enfin, c’est ce que ses mots laissent penser ; parce que son enveloppe physique, elle, ne daigne bouger qu’après que la tienne ne l’ait effleuré.
Dans l’entrée, te déchausser, et d’une main, mettre le bazar dans ta chevelure tandis que dans l’appart tu t’avances : « Pardon, tu dormais. » Triturer la bretelle de ton sac à dos, mordre ta lèvre inférieure d’anxiété et finalement, dégainer ce discours que tu as minutieusement préparé : « Si j’avais su, je t’aurais pas dérangé pour ça... » cette phrase, tu la fais volontairement traîner : « … C’est juste que- » soupirer, puis la tête baisser : « J’pas vraiment d’endroit où dormir c’te nuit, du coup... j’me demandais si je pouvais squatter ici... »
Tu te sens bête de mentir, carrément honteux en fait. À tel point que tu penses te défiler, rebrousser chemin et effacer cette idée de ta tête. Pourtant, tu restes planté là, silencieux. Lorsque tu relèves la tête, c’est un sourire gêné que tu offres à ton aîné. Tes doigts se perdent sur ta nuque, jouent avec le fermoir de cette chaîne qu’il t’a offerte avant que ta langue ne se délie : « Je te dérangerais pas, promis. » et vers le canapé te diriger, sous-entendre que de cette option, tu peux te contenter. Tes vraies intentions planquées derrière un sourire satisfait.
il est bien trop éclaté pour ne serait-ce que montrer une émotion prononcée face à l'arrive d'injoon chez lui. dans ce petit appartement taudis qu'il occupe avec sa mère alcoolique. il ne saurait dire s'il est agacé ou heureux ce voir ce visage familier. probablement un peu des deux, mais sans trop savoir pourquoi dans la deuxième optique. son expression fatiguée, il observe le jeune homme qui lui fait face, peu préoccupé par le fait de se retrouver en simple boxer devant lui. après tout, il a déjà vu la totale, n'est-ce pas? un soupir lui échappe quand le plus jeune semble tourner autour du pot.
"tu savais." lâche-t-il probablement trop durement. le cadet savait pertinnement qu'à cette heure précise de cette journée, sangjun serait chez lui et qu'il serait de retour depuis seulement un petit moment. ce qu'il ne savait probablement pas, c'était l'ampleur de son quart de travail. "peu importe, tu sais que tu peux." oui, parce qu'il ne va jamais laisser un ami dans la rue, encore moins cet ami-là. le médecin fait un pas vers l'avant et hausse les épaules en le voyant s'éloigner vers le canapé.
ça lui semble la place la plus logique et de toute façon, il ne faut pas attendre de lui qu'il installe son invité dans son état actuel. "peu importe. bonne nuit, me dérange pas." la voix un peu moins pâteuse, mais à peine, jun retourne à sa chambre et s'écroule, pour la seconde fois, sur son lit en lâchant un soupir. trop fatigué pour noter l'importance de cette invasion chez lui, il sombre à nouveau dans le sommeil en seulement quelques instants. c'est qu'il est complètement vidé et il a besoin d'une bonne nuit pour se rétablir. il avisera cette présence intruse au matin, quand ses sens seront réveillés.