Prosopagnosie

Trouble affectant la reconnaissance de l'identité des visages.

Everytime you kissed me
My heart was in such pain

— Tu sais Inae. Même si tu peux pas bien me voir, je serai toujours ton amoureuse !

Inae, il n'a jamais pu réellement distinguer les visages face à lui.
Comme un inconnu face au monde.
Comme son coeur d'enfant qui se serrait dans sa poitrine quand dans la foule, il n'arrivait pas à reconnaître sa propre mère ( Est-ce qu'elle est belle ? )

Pourtant ;

Dans le noir, dans les abîmes,
Il y avait toujours ses doigts qui se mêlaient aux siens.

Ana, elle était douce.
Ana, elle avait une si belle voix.
On aurait dit qu'elle chantait à chaque phrase.
Ana, elle rendait son monde coloré,
Elle rendait son coeur si chaud.

Ce n'était que des gamins, mais Inae n'a jamais cessé d'y croire.
C'était elle qu'il voulait, même dans la nuit,
Même dans les souffrances.
Et Ana, elle disait toujours qu'elle s'en fichait de ses yeux.
Parce qu'il pouvait l'aimer avec son coeur.

Est-ce que ces beaux mots étaient réels ?

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— Inae ! Promets moi que quand on sera adultes, tu m'épouseras !

Il s'en était fait la promesse,
Sur ses lèvres, il avait déposé une sublime poussière d'étooile.
Contre sa peau, ses rêves et espoirs.

Ana, ses robes valsaient avec la brise, ses jambes ne s'arrêtaient jamais.
Elle riait, souvent très fort, elle se fichait bien des regards et du monde qui l'entourait.
Elle vivait, attraper sa main, rassurait ses craintes quand les moqueries s'alourdissaient au-dessus d'Inae.
Elle brillait aussi fort que le soleil, elle était le centre de son monde,
Son noyau.
Sa plus belle symphonie.

Quelques notes gravées dans ses veines.

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— Inae, j'aimerais bien avoir des enfants avec toi.

Les années se sont épuisés,
Pourtant l'amour semblait toujours là.

Ana, elle rêvait de toujours plus,
Elle avait besoin de tout soit toujours trop grand.

Elle avait besoin de lui, comme lui avait besoin d'elle.
Ils étaient fin l'un pour l'autre, comme deux enfants qui n'ont jamais pu grandir.

Il lui a donner son amour,
Ces années éphémères,
Cette bague, signe d'un mariage proche.
Ces espoirs qu'il sentait grandir dans son coeur,
A l'idée d'avoir un enfant avec lui,
De l'épouser.
De ne jamais le quitter.

Ana était son tout,
Petite étoile du chaos.
Elle s'est pourtant brisée, petit à petit,
A l'annonce de cette fausse couche.

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— Je ne supporte plus ton trouble, Inae. C'est terminé.

Elle est partie, comme à l'annonce d'une tempête.
Elle est partie, n'utilisant qu'un prétexte.
Il sait, qu'elle l'aimait comme ça.

Elle a menti.
Ana a trouvé le réconfort dans les bras d'un autre,
Quand elle a repoussé celui qu'elle a toujours aimé.

Inae n'a pas réussi à la garder près de lui.
Princesse volée, il ne sentira plus la chaleur de ses bras,
Il ne devinera plus ses sourires au son de sa voix.
Elle ne chantera plus, le matin,
Dans les draps où elle passait son temps à retracer les courbes de son visage.

L'appartement est vide,
Elle a laissé son odeur.

Ana,
Elle s'est mariée à un autre.
Si rapidement.

Elle a cessé de l'aimer, quand un morceau d'elle s'en envolé à cause de leur amour.

Ana,
Elle était éternelle dans son coeur.