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histoire

des chants de guerre depuis je compose, et dans mes airs je te tue en prose

TRANCHE DE VIE {#}001{/#} • La jeune fille jeta un coup d'œil au miroir qui siégeait majestueusement devant elle. Ses cheveux alourdis par l'eau étaient plus sombres qu'à l'accoutumée et les habituelles ondulations maladroites qui forgeaient sa coiffure s'étaient un peu délassées. Son visage était aussi pâle qu’à l’accoutumé mais ses cernes s'ancraient avec plus de profondeur autour de ses yeux. Des kyrielles de gouttes dessinaient de belles traces brillantes sur ses joues et perlaient ses cils comme des diamants. Ses lèvres purpurines s'ourlaient avec une sorte de timidité et de sévérité entremêlées tandis qu'elle jaugeait consciencieusement son visage. Elle passa la main sur la buée qui flouait son reflet dans la glace et, soudain, ses traits se firent plus durs, ses cernes plus présents et son grain de peau nettement moins fin. Son visage était beaucoup moins séduisant que précédemment. Il avait raison, oui. Elle n’était pas belle. Elle avait ce nez boudiné, un peu tordu, qui trônait au milieu de son visage et rappelait amèrement celui de son géniteur. La lycéenne s'obligea à prendre une brosse puis il lui fallut au moins un bon quart d'heure pour démêler soigneusement les cheveux qui bordaient ses joues ; son cuir chevelu lui faisait atrocement mal et sa brosse débordait de cheveux. Lorsqu’elle eut terminé, elle empoigna ces derniers avec un regard critique et jeta l'intégralité dans la poubelle de la salle de bain. La jeune fille se regarda de nouveau dans la glace : ses joues étaient teintées, rougeur de l'effort, et ses cheveux s'écoulaient à présent bien plus gracieusement sur ses épaules. Elle approcha sa main et glissa ses doigts dans sa chevelure pour une fois disciplinée et douce. Elle se sourit, satisfaite d'avoir réussi à en faire quelque chose. Plus enthousiaste qu'à son réveil, elle prit la folle décision de se maquiller. On lui avait offert un rouge à lèvres légèrement rosé. La jeune coréenne approcha l'objet de ses lèvres ne sachant pas vraiment comment s'y prendre pour s'en appliquer. Elle ferma les yeux et visualisa la silhouette de sa mère s’apprêter devant son miroir ; le souvenir remontait à loin mais les images étaient encore plus ou moins nettes dans son esprit. Ayant un peu plus le geste en tête, elle ourla délicatement ses lèvres et les frotta timidement l'une contre l'autre. Le résultat ne se voyait presque pas juste une légère brillance et une teinte cerise. Son regard tomba sur un flacon posé sur le lavabo, Sungji le saisit et dévissa le bouchon lentement. Une petite bille trônait en haut du récipient remplaçant l'habituel vaporisateur. La jeune fille laissa glisser le doux morceau métallique sur son cou en une arabesque parfumée. Elle soupira tout en inspirant l'odeur délicieuse qui émanait à présent de sa gorge et referma la fiole avec lassitude. Elle avait l’impression que tous ces gestes n’avaient servi à rien. C'est avec cette idée qu'elle quitta la pièce, bien décidée à aussi quitter cette maison pour rejoindre ses amis dehors. Elle tomba nez à nez avec son père. Le contournant avec une rapidité discrète tout en articulant un « bonjour » effrayé et pressé, elle espéra l'espace d'un instant qu'il ne contrecarrerait pas ses plans d'aller manger dehors en paix.

« Attends un peu, Sungji. » Mince, pensa-t-elle automatiquement. Son corps s'arrêta automatiquement alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la porte d’entrée comme si elle s'était habituée à ses ordres et qu'elle s'y pliait toujours. Le quadragénaire afficha un sourire moqueur et s'approcha d'elle. Dos à lui, elle se sentait vraiment en danger mais n'osa pas bouger pour autant. Elle l'entendait inspirer ; elle se demandait s'il n'essayait pas de contenir la violence habituelle qui l'habitait en emmagasinant de l'air mais en vérité le brun respirait l'odeur de sa chevelure. « Tu t’es parfumée ? », la question était tombée avec une douceur incisive tandis que l’adolescente se pétrifia littéralement. Il posa ses mains sur ses épaules. Sungji n'osait toujours ni répondre, ni bouge. Elle sentait la chaleur de ses épaules crispées s'évanouir sous la froideur des deux mains posées dessus. Et le contact de l'une d'elle cessa. « Et tu t’es coiffée ? » L'emprise de sa main droite sur son épaule se raffermit soudain, l'incitant à répondre au plus vite. « Je… Oui. » finit-elle par avouer, la gorge serrée. Il laissa échapper un « hmmm » songeur. Pourquoi était-il si près ? Pourquoi la détaillait-il ? Et pourquoi lui posait-il toutes ces questions ? « Parce que…, chercha-t-elle avec célérité dans son esprit, parce qu’il faut être présentable comme dit toujours maman, mentit-elle avec une voix tremblotante. L'étreinte des doigts glacés s'apaisa. « Présentable pour qui ? » « Pour personne. » « Pour lui, hein, se moqua-t-il soudainement. Elle fixait le sol des yeux. « Non, j'en avais juste marre que tout le monde se moque de moi. » se défendit-elle faiblement. Sungji sentit la main absente glisser dans ses boucles. Les doigts froids caressèrent l'arrière de son crâne pour finalement agripper violemment la chevelure ébène, sous le geste soudain, l’adolescente glissa sur la pointe des pieds pour atténuer la douleur. Ses propres mains tentèrent de faire lâcher prises à celles de l’adulte devenu trop colérique pour pouvoir contenir ses gestes. « Tu crois que je laisserai ma propre fille devenir comme toutes ces autres traînées ? » D’un mouvement inquisiteur, elle se trouva obligée de relever la tête alors que son cuir chevelu endoloris lui arrachait des larmes. « Est-ce que tu crois même que ce garçon pourrait être intéressé par toi ? » se moqua-t-il en dévisageant d’un air mauvais chaque point des efforts qu’elle avait fait devant son miroir pour s’apprêter. « MAMAN ! » appela-t-elle en espérant une quelconque intervention – elle avait depuis longtemps arrêter d’appeler le nom de son frère qui restait désespérément sourd à chacun de ses cris. La main gauche de son agresseur enserra ses joues pour l’obliger à soutenir son regard tandis que la brune se força à hocher négativement la tête sans plus chercher à contenir ses larmes. « Va dans ta chambre » chacun de ses mots fut ponctué par une tapette moqueuse. Ses yeux voyaient trouble et son cœur tambourinait à toute vitesse dans sa poitrine. La pression dans ses cheveux disparu instantanément alors l’adolescente, la vision encore troublée par sa tristesse, fit un pas de côté pour contourner son père. Celui-ci lui barra la route pour lui saisir le poignet. Que pouvait-il encore lui reprocher de plus pour gâcher sa journée ? Sa respiration, hachée, semblait prouver qu'elle était sous le coup d'une décharge d'adrénaline assez conséquente mais la peur d’une confrontation plus brutale lui intima de faire profil jusqu’à avoir atteint sa chambre. Une fois la porte refermée derrière elle, l’adolescente se laissa aller à quelques sanglots étouffés par le coussin sur lequel elle s’était laissé tomber. Le reflet qu’elle distinguait difficilement dans le miroir de son armoire n’avait plus rien à voir avec la jeune fille pleine d’espoir qui avait quitté la salle de bain dix minutes plus tôt alors les mots de son père semblèrent la frapper une seconde fois.

TRANCHE DE VIE {#}999{/#} • La jeune fille se mira dans le regard ; ses traits mûris s’étaient affinés avec le temps mais sa peau possédait encore l’attrait de la jeunesse. Ses cheveux avaient depuis longtemps été dompté en une crinière de boucles ébènes tandis que ses yeux surlignés d’un eye-liner s’accrochaient à n’importe quel regard d’autrui. Une chose avait définitivement changé pourtant ; la pièce maîtresse de son visage, le nez boudiné, amoché, de son adolescence avait été remplacé par quelque chose de plus droit, plus fin et plus discret. Ça avait été l’un de ses premiers gestes après son arrivée dans la capitale coréenne ; elle avait eu l’impression de couper le dernier lien, de pouvoir effacer le dernier détail de son physique qui lui rappelait qu’elle était la progéniture d’un homme violent. Ce n’étaient pas les reproches de son frère, qui n’avaient duré que peu de temps face à l’urgence d’une opération pour ce nez ayant pris un coup de trop, ni les inquiétudes de leur mère vis-à-vis de leurs économies qui auraient pu lui faire regretter l’acte d’esthétisme. Elle se mira longtemps. Satisfaite pour la première fois du reflet qu’elle renvoyait.

bro, effectivement
(tu réalises que ça fait 3 fiches que tu me lâches ce genre de msg jpp)

mon amour x5, j'en peux plus de toi je t'aime tlmt MDRRRR {#}999{/#}

hanouka, on bz ? ouais ? allez

naegi, thks Tag 999 sur 1387851259

aubrée, pas + que moi dsl Tag 999 sur 359353108

noam ({#}boomyang{/#} je n'oublie pas), eh ouais je prolifère :/// ptn quelqu'un qui connaît f&tm je tears kris

yep ça vient de là, j'aime bcp trop cette artiste & la chanson colle trop à liwei MDRRklfgm
merciiii

la moche, dégage j'ai pas signé pr que tu pourrisses ma fiche

yuuki, t'es la douceur faut que tu le saches jpp
merci bcp, jvais faire de mon mieux pour éviter l'échec mais jpromets rien :/ Tag 999 sur 359353108

styrkaar, oui ça doit faire bizarre pour toi haha
merciiii

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