kill my mind

maniac. manic. elle se dessine le portrait d'une famille idéale pendant un épisode, entre les factures et l'envie de s'échapper dans un autre monde. une illusion utopique rapidement marquée par la crasse, le regard dur et froid de sa mère et les mots perçants son squelette. tout dégringole et son sourire se fend de douleur, le premier coup est porté. plus aucun retour en arrière. les hurlements s'accélèrent et la neige dégringole en tempête.

son monde s'effrondre.

le sang pulse dans ses veines, s'injecte dans ses yeux et coule de son nez - elle tue son esprit à coup de seringue, de poudre et de poison, voulant faire fondre cette âme recluse et cabossée qui transpire de maux et de malhonnêteté. risa cherche à se détruire, s'abonne à la douleur et se laisse crever pour ne plus écouter les mots nocifs et meurtriers de sa mère, pour ne plus penser aux regards désapprobateurs et déçus de ses amis, pour ne plus sentir cette bile torturant son ventre et ses pensées.

3AM

elle enterre les maux dans le cimetière des sentiments. elle les tue à coups de pelle édulcorés, les emprisonne loin de ses mémoires grâce aux breuvages euphoriques. dans son corps, des liquides aux milles couleurs circulent. ça la rend dingue et enjouée. elle anesthésie les blessures physiques et morales : verse de l'alcool sur les bleus de sa peau et respire de la poudre sur les cicatrices de son esprit.

risa se noie dans sa honte, ange aux ailes découpées - elle chute, encore et encore, sous les coups de mots et les insultes de poings de sa mère. elle se laisse malmenée parce qu'elle est convaincu que tout ces reproches sont réalité. risa reconstruit son esprit, le façonne aux idées déplacées de ce support maternel et se flagelle de mille remords abandonnant le peu de conscience volontaire qu'il lui reste.

elle est amoché. son coeur n'est plus l'unique chose cabossé.

s h a m e f u l

min-jun, s'il te plaît, viens me chercher.

la lune ne rayonne plus : reflet amer de ses yeux.

GHOSTIN'

c'est si facile d'être une teenage tragedy, de disparaître en silence, laissant les souffrances derrière soi. risa se surpasse, bloque le monde et elle-même. elle sépare le temps entre tout avoir et tout abandonner, laisse les larmes peindre ses joues d'une couleur transparente et son corps trembler sous de puissants sanglots.  

son coeur se tord, d'une façon incontrôlable et inconfortable, lorsqu'elle pense aux amitiés salvatrices qui lui réchauffaient (autrefois) le coeur. mais tout n'est que passé. la honte la submerge, lui donne des idées fausses et des tableaux erronés. risa perd la raison dans l'ignorance et gagne l'amertume et la haine.

haine de soi-même.

elle ne veut plus faire face. elle se déteste.

elle devient fantôme.

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graveyard

hécatombes street, le coeur branlant, tombant de sa poitrine. la lumière s'éteint et l'obscurité règne. risa avance, aveugle - elle se perd dans un labyrinthe mortel mais une main la rattrape. celle de min-jun. paume chaude, humeur encore plus charmante, yeux noyés dans l'inquiétude et l'affection. au début, elle rejette. période de sevrage de la moindre tendresse, risa s'enferme dans une bulle dévastatrice, ravageant quiétude et douceur.

min-jun apporte ce que sa mère lui a retiré.
min-jun la fait respirer alors de sa mère l'étrangle.
min-jun lui apprend à marcher alors que sa mère lui explose les rotules.

min-jun est synonyme de sauvetage.

on entend encore résonner

aide-moi.

...

(au fond de sa carcasse, les marques de l'amour d'un temps dépassé restent. on y voit des empruntes prédominantes: celles de ja).