choi jungha/maeve // somebody else ⎯ tu vois pas le bout des choses que t’aimes chez elle. elle a toujours été cette présence discrète qui te poussait vers l’avant, ta retombée après tes déconvenues amoureuses, tes yeux quand les tiens n’ont plus suffi ; elle a pas son pareil pour te donner les détails qui viennent et te guider aux détails qui se fixent. jungha. maeve. longs cheveux de jais que t’as pas vus une fois attachés, sauf sous son bonnet de bain à la piscine et tu te fous toujours de sa gueule. lèvres pleines qui soufflent promesses et baisers et ce nez fin et intelligent que tu traces toujours du doigt pour t’en souvenir. son parfum qui t’enivre et ses bras qui te protègent des cauchemars.

c’est pour toutes ces raisons que t’as toujours cru que vous étiez faites l’une pour l’autre. longtemps, ça t’a duré ; des années que vous avez partagé un lit, trompé quiconque risquait de se mettre entre vous. trois ans, peut-être plus ; t’as arrêté de compter. c’est de ces choses qui se comptent plus.

tu l'as toujours voulue rien qu'à toi, parce que t'as toujours été rien qu'à elle. elle t’a dit non avec son sourire d’excuse un peu gêné. t’a dit que c’était pas une bonne idée avec ses yeux qui disaient le contraire ; pansement sur une plaie béante, vous vous éloigniez trois semaines pour retomber dans vos habitudes. ç’a toujours été ça, cyclique ; et t’as toujours été la même, naïvement amoureuse.

puis tu l’as rencontré(e). le même soutien inconditionnel et le même amour aveugle sans les entraves et les excuses qu’elle trouvait toujours. t’es tombée amoureuse de cette nouvelle personne, le cœur grand ouvert comme jamais tu l’avais eu et, comme un déclic, tout ce que t’as toujours souhaité s’est mis en place. tu t'épanouis enfin, tu montes des plans long-terme et tu sors de ta coquille. même maeve, elle a changé. maintenant, elle vous regarde avec ce même air abattu que t'avais toujours voulu lui voir.