nom : Choi
prénom : Jin Hwa
âge & date de naissance : 22 ans - 21 juin 1994
origines : Coréen
nationalité : Coréen
cursus : 3ème année de littérature anglaise.
métier :Barman
situation financière : Aisée
orientation : Homosexuel
souhaites-tu rejoindre une société ? (voir ici) : Non merci

❯ story
Tu sais papa, je t’ai toujours vu comme mon modèle, mon héros. Je te vénérais, tout ce que tu disais ou faisais, je ne remettais jamais rien en question. Parce que tu étais parfait et grand. Tu savais mieux que les autres parce que tu étais mon père. Et mon père, ne pouvais pas se tromper, pas dans mon petit monde de bisounours.

Tu sais papa, j’ai toujours travaillé dur pour te rendre fier, être toujours le premier à l’école, en sport. Je n’étais pas fan de la compétition mais je voulais que tu me regardes, je ne voulais pas voir la colère dans tes yeux, ni recevoir tes coups lorsque tu étais déçu. C’était douloureux, mais tu disais que c’était nécessaire pour que je comprenne et que je devienne plus fort. Alors j’ai supporté et j’ai continué à étudier. Je n’avais pas vraiment d’amis, je n’avais pas le droit d’aller aux fêtes d’anniversaires, ni de fêter le mien à la maison. Je devais étudier et comme ça ne suffisait pas, je me rendais aux cours du soir.

Tu sais papa, je n’ai jamais dit à personne que tu me frappais lorsque mes notes n’étaient pas assez haute. J’en avais honte. Pas honte de me prendre des droites, mais honte de ne pas être à la hauteur pour toi. Il y avait ce garçon aux cours du soir qui trainait avec moi. Il avait remarqué les bleus, mais il ne disait rien, il restait juste avec moi. Il me faisait rire, et j’ai commencé à penser à lui au lieu d’écouter les professeurs. Je n’avais qu’une hâte, le retrouver tous les soirs. C’était étrange comme sentiment. Il était un ami, un très bon ami. C’était plus que ça, mais je ne comprenais pas encore.

Tu sais papa, c’était mon premier baiser, devant l’arrêt de bus. Il m’a transporté, je ne savais pas que je pouvais ressentir ce genre de chose. Ce n’était pas bien. Tu avais toujours dit que c’était interdit. Deux hommes ensemble c’était contre nature et que les sodomites devaient mourir. J’ai grandi avec ce genre d’idée dans le crâne et ce garçon était en train de tout balayer sur son passage. J’essayais de rester au niveau tout en passant du temps avec lui. Mais je n’étais plus premier, je n’étais que deuxième.

Tu sais papa, j’ai vu la fureur dans ton regard quand tu as découvert ce que je faisais. Je m’attendais à tes coups de pieds dans l’estomac, tes poings contre ma joue. J’y ai eu le droit bien sûr. C’était habituel. Je n’avais plus peur, j’étais juste habitué, je me disais que je le méritais. Mais lorsque j’ai traversé la baie vitré et que le verre s’est brisé, déchirant ma peau, j’étais terrifié. Pour une fois, j’ai eu peur de mourir.

Tu sais papa, une fois à l’hôpital, je me suis rendue compte que tu n’étais pas celui que j’imaginais. Je n’avais que seize ans et tu avais failli me tuer. J’ai mis des mois avant de pouvoir remarcher. Maman, avait toujours fermé les yeux, elle savait ce qu’il se passait, mais elle n’avait jamais rien dit, ni rien fait. Elle était là, mais je ne voulais pas d’elle. C’était fini. Elle n’existait plus pour moi.

Tu sais papa,tu m’as presque rendu fou. J’ai dû redoubler mon année, j’avais manqué trop de cours et je n’avais pas le courage de travailler. Je voulais juste rester dans le fond de mon lit. Tu m’as détruit. Je n’acceptais plus qui j’étais. Je suis sorti avec beaucoup de filles, tu aurais aimé ça. Juste pour me persuader que je n’étais pas gay, parce que c’était mal. Je faisais de mon mieux, mais je n’aimais pas ça. Ce n’était pas moi. Ce n’était pas ce que je voulais.

Tu sais papa,je suis entrée à l’université pour étudier la littérature anglaise parce que tu m’as transmis ta passion. Je ne l’ai pas fait pour toi, mais je ne peux nier que c’est grâce à toi si j’en suis là aujourd’hui. Je suis vraiment intelligent. Je n’aurai jamais atteint un tel niveau si tu n’avais pas été la pour me pousser. Je travaille dans un bar pour gagner un peu d’argent et je participe à des combats de rue. C’est interdit. Mais j’en ai besoin pour oublier, pour évacuer toute cette frustration que tu as causée. J’ai besoin de me battre, j’ai besoin de ça pour enfin accepter ce que je suis. Et oui papa, ton fils aime les hommes et il n’y peux rien.

Tu sais papa, je pourrais peut être te pardonner un jour. Mais maman, jamais.
 

❯ Derrière l'écran ; Happy 24 ans, j'ai des chaussettes marrons avec des étoiles beiges ** Je suis une grande fan de Fairy Tail ! et j'adore le thé **