mars 2017.
alors que je pensais goûter à un fruit qui serait sucré tout s'est avéré être relativement amer quand j'ai finalement été emmenée à vivre une véritable rupture de ce que je pensais être un véritable amour. j'étais le seule amoureuse dans cette histoire. amoureuse d'une idée. d'une pensée. je pensais et je me suis trompée. il y a même une date de péremption pour les lunettes de soleil et comme si j'avais dépassé la mienne je me suis retrouvée aveuglée par toute la beauté et l'absurdité de cette situation. tous ces mensonges d'avenir, de voyages qui me paraissaient si réel et qui sont ridicules aux oreilles de n'importe quelle personne un minimum lucide. même si tout va si mal je ne peux pas me cacher dans un tiroir de ma chambre et laisser la commode avaler toutes les larmes, tout l'excès de déception dont j'aimerais me débarrasser- parce que la rentrée est presque là, il n'est question que de quelques jours- et je me demande si mes yeux ne seront plus rougis d'ici là, si j'aurais digéré les cendres d'un amour qui n'aurait de toutes façons jamais eu lieu ; trop bonne trop conne comme on dit.
 

mars 2017.

et voilà la journée que j'attendais avec impatience. faite bien attention à ce que vous souhaitez parce que vous risquez de l'obtenir. rien n'est comme je l'imaginais ; ça ne ressemble pas du tout à une série b clichée de chez clichée. classez plutôt ça dans la catégorie film dramatique. je ne sais pas comment je fais mais je le fais depuis ce matin ; je me ramasse à la petite cuillère, racle ce qu'il reste de moi collé dans la casserole de mes émotions qui ont été exposées à une haute température et même si je veux pas vraiment être là, je décide de ne pas fuir la réalité. mon premier jour a l'université. mon tout premier jour. j'vous jure j'ai la boule au ventre rien qu'à l'idée de le recroiser- je ne sais pas comment je fais pour prétendre aller bien, comment je fais pour...- je n'ai pas envie d'être là. j'aimerais être partout sauf ici.