dès les premières années de sa vie, nam kyu s'est vite démarqué. il était bien loin de l'image d'un enfant turbulent et hyperactif. quand la plupart des autres préféraient s'aventurer dehors et jouer pendant des heures, lui se contentait de lire et de s'intéresser au monde. après quelques tests, on a très vite conclu qu'il était surdoué. il a un quotient intellectuel bien plus élevé que la normale. un atout qui a aussi son lot d'inconvénients. comme beaucoup d'autres enfants surdoués, il n'a jamais été très doué pour le social. il a du mal à s'ouvrir aux autres, hormis sa famille. un défaut qu'il a réussi à améliorer avec le temps même si c'est toujours compliqué pour lui. — il a toujours brillé dans ses études. toujours premier de la classe, il ne s'en est jamais vanté pour autant. une modestie qu'il doit à sa famille et à son mode de vie très loin d'être aisé. il a toujours su qu'il devait ces réussites à son travail, bien qu'il soit aidé par ses facilités intellectuelles. — très observateur, il a très vite développé une passion pour la photographie. malgré les maigres moyens de sa famille, il a réussi à se procurer un appareil photo à ses dix ans. pas aussi high tech qu'il l'aurait voulu mais c'est avec lui qu'il a fait ses premières armes. c'est donc tout naturellement qu'il a choisi d'étudier la photographie à la fac en plus du journalisme. — il s'intéresse au monde, le gamin. beaucoup. il est fasciné par les nombreuses cultures qui existent et il s'est même pris au jeu d'apprendre plusieurs langues. il maîtrise ainsi l'anglais, le coréen et l'espagnol pour le moment. un intérêt important pour le journalisme mais qui pourrait bien être réprimé par sa réticence à quitter un jour la corée. — ses parents l'ont inscrit à la natation quand il était jeune. un bon moyen selon eux pour l'aider à créer des liens avec d'autres personnes. un exercice qui a été très difficile au début pour lui. c'est en ayant un coup de coeur pour ce sport qu'il a réussi à repousser un peu ses barrières. un sport qu'il a arrêté peu avant son entrée à la fac pour se concentrer sur ses études. — même s'il a suscité l'attention de beaucoup de filles, nam kyu n'a jamais eu de grande histoire d'amour. il n'a jamais cru aux contes de fées, aux histoires décrites dans les romans. il est bien trop ancré dans la réalité pour se prêter à ces rêveries naïves. — depuis son plus jeune âge, nam kyu a toujours souffert des moqueries et des messes basses concernant sa fratrie. tout le monde a toujours critiqué son aîné trop bagarreur et impulsif et sa soeur jugée bizarre. le pire, c'est quand on le plaignait. qu'on lui souhaitait d'avoir une meilleure famille, digne de lui. des mots encore gravés à l'intérieur qui brûlent encore aujourd'hui devant les regards médisants et moqueurs posés sur les siens. — du conte de la fourmi et la cigale, le gamin est définitivement la fourmi. consciencieux et peu dépensier, il fait toujours très attention à ses dépenses. il ne tombe pas dans les travers de la radinerie mais il ne jette pas pour autant l'argent par les fenêtres. un trait hérité de sa mère.


le gamin, c'est une dualité à lui tout seul. tantôt enfant du soleil, tantôt enfant de la lune. à la fois chaleureux et réconfortant et à la fois distant et réservé. un équilibre fragile qu'il maintient avec peine. funambule marchant sur le fil de la vie. il est dur à cerner, nam kyu. les mots peinent à se former sur ses lippes. les raisons de son comportement interrogent mais on vient souvent murmurer aux ignorants la réponse tant demandée. trop intelligent pour être suffisamment sociable. pour entrer dans la norme. une barrière qu'il repousse toujours plus à mesure que le temps passe. pas assez timideet réservé pour dissimuler son âme de meneur. trop têtu pour laisser le dernier mot aux autres. tant de défauts et de qualités qui font ce qu'il est. un gamin qu'on aime bien au final. parce que malgré tout, il reste attachant quand on le connaît. mais ses vieux démons ne disparaissent jamais tout à fait. et combien même il est entouré, il se sent toujours seul. ne laissant personne entrer. de peur d'être blessé, d'être mis à nu. il n'y a que hyo sonn qui peut atteindre son coeur. sang ook pour l'encourager. et bien sûr, les mots de ses parents pour panser son myocarde sans doute trop sensible pour un monde si rempli de couleurs, d'émotions et d'êtres humains.