you save everyone
but who saves you
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╲ o1 ·∙· l'engin de fer par dessus l'épaule, la balle perchée aux apostrophes de regards trop affûtés - il se fait chasseur de ces trophées qui entreposent sa fierté ; jusque dans l'assiette, contre le sol boisé. véritable répugnance pour cet ego affamé, un rejet d'y prendre part d'une quelconque manière - trop amoureux de ces richesses terrestres, désir viscéral de les admirer le cœur battant. un trop grand respect au final, pour s'en nourrir, s'en vêtir. quotidien et habitudes V E G A N ; à la sincère recherche du parfait équilibre entre sain et respectueux - de ceux qui concoctent tout de leurs propres doigts, s'impliquent pour la justesse d'une cause.   ╲ o2 ·∙·  échos humiliants et stridents perforant un trop qu’ils constituent, fantômes à la langue pendue, aux impacts assassins. des I N S U L T E S, des poignards dans le dos, jusqu’au cœur, jusque dans la tête - parce que les déchirures restent, s’entassent, et finissent toujours par gagner. des t’es trop con, t’arriveras jamais à rien dans ta vie, t’es qu’un déchet, personne t’aime, personne t’aimera -  auxquels il a fini par croire, comme une fatalité inévitable qu’il vaut mieux accepter.  des vestiges qui ont su passer par-delà un minois trop rebelle, des convictions solides comme roc – uniques démons-marionnettistes d’un gosse à l'ego saccadé. de ces bagages qu’on hérite amèrement, qui pèsent trop, qui empoisonnent – qu'on adopte finalement comme une pourriture de soi, parce qu’il y a toujours cette possibilité. que ce soit au bout du compte la vérité. ╲ o3 ·∙· "fade. basique." de ces gars qui se comptent quelques T A L E N T S   M I T E U X du bout des doigts – en appuyant bien sur le fait que c’est tout sauf un exploit ; tout le monde peut le faire. un peu de savoir-faire culinaire, un revers bien placé pour le kajukenbo, une bonne force pour nager un peu. pas grand-chose en soi. pas de voix extraordinaire, de fibre artistique, de sensibilité musicale, ni même de vocabulaire élaboré, de culture impressionnante.  un cruel manque de talent qu’on a du mal à avaler. ╲ o4 ·∙· extasie derrière un art violent, aux nuances violacées. amour amoché pour ces canvas tâchés de débauche, la lame vive et précise contre l'épiderme. des ecchymoses qui embrassent la   D O U L E U R de ses derniers espoirs éphémères - une addiction qui fait planer, qui a le goût d'enterrement parfois. jeu dangereux avec ses impulsivités assassines, amatrices des gémissements et écorchures qui salissent la beauté du tableau.  ╲ o5 ·∙· y a des courbes suaves entremêlées de masculinité ; virilité aux allures élégantes, la touche féminine - symbiose indissociable embrasée de leurs différences. complémentaires ; justes. A N D R O G É N I T É à la robe scintillante de fierté - une force, un trait de caractère en lui-même. y a aucune honte derrière ces lippes rougeâtres, ce makeup inapproprié, ce crop tee qui en montre trop. juste un trop plein d'aisance qui juge cette masculinité fragile. ╲ o6 ·∙·  de ces C L I C H É S sur pattes qu'on associe de premier abord - le gars il fait pas très commode, direct on s'en écarte. en sport - doit pas être très brillant. pas bien bavard non plus le mec. il doit être fun dans la vie de tous les jours. des préjugés hâtifs aux nuances étrangères pourtant - loin de coller à la palette nuancée qui lui correspondrait. comme le dirait la culture populaire - c'est que de la gueule ; une façade fugitive. des clichés à tord qu'on découvre derrière de sourires-solaires, un cœur en or, une sociabilité monstre, et un humour parfois même douteux qui dérobe toujours ces notes mélodieuses qui font plaisir.  ╲ o7 ·∙· affection pour ce visiteur astral, se mêlant à la nuit noire de son pelage céleste. amour constitué de caresses, d'heures perdues à combler le silence et les minutes trop longues. petit compagnon moustachu qui s'est vu adopter le nom passager de L U N A - s'élevant avec les astres, se dérobant avec les aurores des petits matins.  ╲ o8 ·∙·  vie des S O I R É E S - siobhan le gobelet à la main, le déhanché endiablé, la perdition sur ses lippes à décrocher les projecteurs : resplendissant ; peut être même aveuglant. de ces lumières qui explosent par surplus. un amour pour cette adrénaline nocturne aux allures d'enfantillages, loin des responsabilités, toujours trop près du danger. de ceux qui ne calculent pas les possibilités - de pouvoir retrouver son chemin, rentrer au final en seul morceau, être en sécurité. juste l’amusement, ces basses qui font vibrer cette carcasse au rythme de nuits de folie. ╲ o9 ·∙· des âmes énamourées de cette proximité charnelle éphémère - euphorie fugace qui arrive aussi bien qu'elle repart. sans attaches, sans but ; juste la P A S S I O N au creux des reins, au creux des paumes, qui embrassent le septième ciel de lippes envenimées. des anonymes sans noms, sans genres, sans nombre aussi, tant bien seul qu'à deux ; critères seulement basés sur cette spontanéité véhémente. trop d'âmes au compteur finalement, ayant goûté à cette peau vagabonde au cœur pourtant infiniment à prendre. ╲ 1o ·∙·  M Y O C A R D E   B A R B E L É de protection, sélectif ; quant à partager sa moitié. un corps libre à tout le monde ; un amour ne méritant que l'âme sœur, cette étincelle qui colore la vie, la rend irréellement plus belle. des espoirs brisés, incontestablement piétinés par cette dernière volée en éclats - abusive alors qu'elle ose commettre l'adultère, de vas et viens en bateau à le faire tanguer pour rien. elle était trop âgée, trop tout - toujours dans l'excès ; combustible parmi l’oppression d'un gas envahissant. une espérance éphémère pourtant, de pouvoir croire en ces promesses bâtardes qui font coucher bien tôt. or les rêves finissent toujours par se dissiper - qu'on le veuille ou non.