J'ai aimé beaucoup de femmes dans ma vie. Enormément d'entre elles ont fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui. Je suis même tenté de dire que je ne suis rien sans elles. Ces femmes. Ces belles femmes, autant de l'intérieur que de l'extérieur. J'en ai aimé des femmes dans ma vie. Et pourtant c'est terrible, mais j'ai tendance à les oublier.

Ma mère fut la première femme que j'eusse aimé. Celle qui m'avait donné la vie. Celle qui m'avait nourri au sein et qui m'avait éduqué avec mon père. Elle représentait tant pour moi. Tant pour ce que je m'apprêtais à devenir. Elle était douce, un poil trop naïve et faible vis-à-vis d'un père quasi absent et alcoolique. Ma famille était tout ce qu'il y avait de plus banal. Un soutien infaillible, un amour infini, une destruction irrémédiable. Ma mère se faisait dévorer par mon père et son caractère beaucoup trop instable. J'étais le seul enfant issu de leur union. Un fils unique, un fils à aimer et choyer, pour l'élever ainsi haut dans la société. Je n'avais jamais voulu les décevoir, pas une seule fois. J'étais un gentil garçon, passionné par ce que mes parents osaient bien m'offrir. Le basket. Le basket était devenu mon exutoire, et j'étais soif de sport et d'endurance. Pour fuir ce quotidien à la maison trop dur, où, en rentrant de l'école, je pouvais voir les bleus parsemer la peau d'albâtre de ma mère malade. Oui, ma mère était ma première héroïne, ma première amoureuse, et probablement mon premier regret, car elle mourut de l'ivresse de mon père dès que j'entrai au collège. Depuis lors, mon père est en prison, et moi j'ai été élevé par mes grands-parents.

La deuxième femme à avoir aimé, ce fut la fille du voisin. So Ra je crois ? C'est dingue, j'ai beau me souvenir d'elle aujourd'hui, je n'arrive plus à voir son visage dans ma tête. Un mirage, une mémoire du lendemain. Elle était jolie, ça c'était ce dont j'étais le plus sûr, à l'époque. Nous étions au collège, tous les deux. On se cherchait comme deux petits aventuriers à la Indiana Jones. Elle me posait des pièges, je voulais les relever sans répit. Parce qu'elle me plaisait, inévitablement. Ce petit jeu dura quelques années, jusqu'à nos jeunes années de lycée où un simple baiser écorcha nos lippes gercées. Mais il n'y eut rien de plus, car le lendemain, je voyais les cartons défiler jusqu'au camion de déménagement, à l'appartement d'en face. Elle était partie So Ra, et je savais que je n'allais plus jamais la revoir.

Il y eut une troisième femme, une sorte de béguin passager que j'eus à l'hôpital, lorsque j'eus mon accident au basket. Jambe cassée. Le truc con qui avait brisé par la même occasion mes rêves d'enfant. Vouloir devenir un professionnel du basket, j'en serais désormais incapable. Il y avait cette infirmière, une toute nouvelle dans le service. Elle s'était occupée de moi vu que j'y avais passé des mois entre l'opération et la rééducation. Elle était vraiment douce, elle me rappelait un peu ma mère. J'eus un peu trop le béguin pour elle. Pas de l'amour fou et sincère, mais juste assez pour avoir envie de ses courbes sous sa blouse blanche. Ce fut elle qui me déniaisa par ailleurs. Une seule fois. Mais une fois de trop. Elle prit peur pour son job, pour son avenir. Je l'avais respecté, malgré que je ne sois plus son patient. Elle ne voulut plus me voir quelques temps après. Parce qu'elle n'avait pas voulu que je m'attache à elle. Mais je ne lui en ai jamais voulu. Jamais.

Et puis il y eut une autre femme. Une femme que je fréquente toujours aujourd'hui, mais dans un cadre purement professionnel. Une femme qui sut déceler en moi la passion des études. Une passion débordante, dévorante, qui eut raison de ce chaos futur dans lequel je m'étais plongé à la suite de mon accident. Han Eun Hye compte beaucoup pour moi, encore. Je l'ai admirée longtemps, trop longtemps. Je l'ai peut-être sûrement aimée aussi, à un moment donné. Mais je peux encore sentir sa main sur mon épaule, sa voix guider mon instinct à travers mes peurs. C'est elle qui m'a aidé à tenir le coup durant ma licence, puis mon master et enfin mon doctorat. C'est aussi grâce à elle si je suis là maintenant, en tant qu'enseignant de sociologie. Je n'ai jamais réellement compris pourquoi moi, pourquoi elle s'intéresse tant à mon parcours, mais elle a été la première à venir me voir, en rentrant de mon service militaire, pour m'offrir ce travail. Alors je l'ai aimée, certainement, mais cela est toujours resté secret, transformant cette affection particulière en un respect profond. Parce qu'au fond, Han Eun Hye est un savant mélange de toutes les femmes que j'ai pu aimer par le passé. Chaque jour durant, je me cherche, je me trouve en de bien nombreuses femmes que je ramène au lit, mais jamais je ne parviens à me sentir complet. Parce que là est ma plus grand faiblesse: je ne sais jamais aimer une seule femme à la fois. Et mon âme se scinde en milliers de fragments, pour remplir les âmes esseulées de qui veut bien de moi.

J'en ai aimé des femmes, quand bien même je suis incapable d'en être dévoué qu'à une seule. Mais peut-être qu'au fond, ce sont les femmes qui ne peuvent que m'aimer en même temps ? Comme un mirage, un fantôme du passé, et un souvenir du lendemain.

❯ Derrière l'écran ; bonjour tout le monde je suis heureuse de rejoindre votre petite communauté, grâce à cproject qui m'a convaincue de m'inscrire j'ai la vingtaine, je suis une sudiste et je suis une grosse boule d'amour pour quiconque veut de moi j'espère que mon personnage vous plaira et que j'aurai pleins de rps et de liens avec vous

Et le petit bout de code pour le bottin

Code:

[code]<span class="style1">✗</span> [b]LEE JUN HO[/b] (2PM) ⟫ nam hae jin[/code]