En quoi sa vie vous intéresse ? Jusqu'ici, personne n'a pris le temps de se pencher un tant soit peu sur l'histoire de Kwon Ji Hyuk. Dans un sens, il ne sera même pas capable de vous dire les points importants de cette dernière, parce qu'il estime qu'il n'y en a pas. Mais est-ce vraiment le cas ? Quels sont les points importants à retenir ?
Tout d'abord, il faut savoir qu'il est né dans un foyer "moyen". S'il ne s'est jamais réellement intéressé à la vie de sa mère, c'est probablement parce qu'elle l'a très vite délaissé. Fille de joie selon lui, elle n'a jamais eu vraiment le temps de s'occuper de lui - en fait, au fil des années il en a lui-même conclu qu'elle ne voulait tout simplement pas occuper son rôle de mère.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à l'âge de 4 ans, c'est sa grand-mère qui a pris le relais pour l'éducation du jeune homme. Une éducation un peu sévère, pour rattraper ces années de laisser-aller dans un foyer peu aimant. Il arrivait à cette femme, sa génitrice, de partir parfois du jour au lendemain, sans prévenir ou et ce pour une période plus ou moins longue. C'est souvent la voisine qui gérait l'enfant, jusqu'au ras-le-bol, d'où l'intervention de la mamie.

Il n'a jamais manqué de rien, si ce n'est que de l'éducation d'un père. Non. Ji Hyuk n'a jamais connu son père. Au fil du temps, il a compris que de toute façon, même s'il cherchait à trouver son géniteur, c'était comme être à la poursuite du vent... Pour cela, il a cessé de chercher à comprendre, menant sa vie comme il le pouvait, sous la bienveillance de sa grand mère.

Jusqu'à l'adolescence, tout semblait aller de mieux en mieux, mais on efface pas ces moeurs rencontrés dans l'enfance, comme l'absence d'une mère. On se pose des questions, on cherche à savoir pourquoi. C'est une des raisons qui a commencé à peser dans le mal-être du gamin. Une des raison qui l'a poussé à se renfermer un peu plus. Disons que, pour une tête pensante comme lui, la solitude pèse lourd, et c'est pourquoi il a fini par prendre des décisions qui on failli lui couter la vie.

La première fois, c'était plus un accident qu'un acte prémédité. Mais on compte désormais à son actif, en plus de celle-ci, bel et bien cinq tentatives pour en finir. La dernière ne remonte qu'à deux ans. Cette première expérience, accidentelle, c'était comme libérateur. Il s'était senti mieux en se sentant partir, comme libéré de toute cette peine... Et puis, après le léger moment de convalescence, la vie reprenait son cours sans que personne ne réalise que Ji Hyuk était de plus en plus malheureux. Qui plus est, il n'était pas du genre à s'infliger des douleurs corporelles pour pouvoir oublier la douleur mentale, donc il était encore "plus compliqué" de s'en rendre compte.

Seul sa grand-mère s'apercevait de l'état du garçon, en train de dépérir, néanmoins, il lui était presque impossible de croire en une possible tentative de suicide... Alors, plutôt que de l'aider en l'envoyant consulter les bonnes personnes, ce fût un peu plus lourd et oppressant à la maison. Afin de garder un oeil sur lui, Ji Hyuk était sans cesse réquisitionné pour faire une tâche X ou Y. Bien connu des hôpitaux, la famille trouvait sans cesse un prétexte pour interpréter ces accidents afin de ne pas apporter la honte sur leur nom.

Dans un but thérapeutique, il intégra son service militaire dès que possible, tout en cachant la réalité aux autorités. Se fut une expérience bonne à prendre pour lui, car le jeune homme appris qu'il était possible de tisser des liens, même pour lui.

Le retour à la réalité fût compliqué une fois le service terminé, si bien qu'il fallait le reprendre à nouveau en main. Peut-être était-ce lié au foyer : à force de vouloir en faire pour l'aider, on le tirait vers le fond.... Cette impression d'étouffer, c'était de plus en plus constant, alors afin de s'en sortir, c'est à travers l'art qu'il parvint à transmettre toute sorte d'émotion. De l'amour à la colère, tout en traduisant le doute, à travers la musique ou la peinture. Il était doué, et ce, depuis son jeune âge. En voyant son état s'améliorer, son hôte, sa grand-mère ne pouvait que l'encourager. Alors, pendant quelques années sereine, il rencontra presque l'amour, émergea petit à petit de cet océan sans fond pour voir les couleurs qui peuplait le monde extérieur.

Et puis, il y a deux ans, alors qu'il commençait peu à peu à se faire connaître sous son pseudonyme, notamment dans le monde de la musique, la maladie emporta son totem. Après des mois de lutte, sa grand-mère céda. Ce fût pour lui la plus grosse épreuve de toute sa vie. Revoir sa mère lors des funérailles, sans pouvoir poser les questions incessante, se retrouver seul dans cette maison désormais hanté de souvenirs; C'était probablement la fois de trop.

Plus personne pour le couvrir, plus personne pour trouver une excuse ou un prétexte expliquant la raison de l'hospitalisation.

Aujourd'hui, la vie n'est pas un fleuve tranquille, mais Ji Hyuk tente de se battre contre ces idées morbides qui le traversent. Afin de faire honneur à la mémoire de sa grand mère, il essai chaque jour de se soigner de la depression par lui-même, refusant de l'admettre et d'avoir une quelconque aide extérieur.

Tout ira mieux demain.

Désolé, il semblerait que je sois pieds nus.