• Kara, c'est la gamine qui a vécu sans maman et papa ensemble. Kara c'est la gosse qui ne connaît pas vraiment l'amour. C'est les parents qui ont compensé avec de l'argent. Des cadeaux. Comme si tout ça, ça pouvait s'acheter.

• Kara, c'est la gosse qui se rebelle. depuis toujours. La gamine colérique. La gamine bordélique. Qui casse tout, pour un oui, pour un non, pour les deux. Kara c'est l'enfant qui ère.Tous les jours. Depuis toujours. L'enfant sourire, l'enfant câline. L'enfant dont a jamais sut voir les larmes, dont a cueillit que les soupirs. L'enfant aux cicatrice qui sont toujours à vifs. L'enfant miroir aux mille et un visages. Qui vous boufferait bien le coeur, pour peu que ça lui arrache un sourire moqueur. Alors c'est la rebelle. Qui fout sa vie en l'air, pour faire chier son paternel.

• Kara, c'est très tôt, trop tôt, la drogue. C'est pour faire chier ses parents. Puis c'est pour oublier. Que sa vie est une succession de pointillés sans aucune continuité. Qu'elle n'est destinée qu'à ça, errer. Errer sans même savoir qu'elle ait vraiment exister. Alors c'est la weed. C'est les bouteilles. C'est quelques fois des pilules colorées. Ecstasy. Dans l'fond, ça peut rien faire. Dans l'fond, elle a tout à gagner et rien à perdre.

• C'est le plaisir, malsain, d'entrainer les gens dans sa chute. De s'y accrocher, à ceux qui osent. Deux qui osent la suivre, dans la pénombre de son monde. Avec elle, invivable. Etouffante. Souffrante. Colérique, encore. Toujours.

• Kara c'est l'excès. Toujours l'excès. C'est celle qui aime ou qui hait. Qui accueille ou qui rejète. Qui reste sobre ou se bourre la gueule. Qui se cherche peut être. Qui cherche à oublier. Oublier qu'elle ne fait que ça, errer. Oublier qu'elle n'a rien. Juste une vie volé, juste un quotidien digne d'une prostituée. Alors c'est les courses folles. Qui bouscule le monde, qui bouscule les autres, c'est la révolution constante qui croque la vie à pleine dent.

• Kara, c'est l'amour. L'amour brûlant, l'amour ardent, l'amour qui consume tout, l'amour qui brûle tout. L'amour qu'elle donne, l'amour qu'elle offre, de la pointe de ses lèvres, des caresses de son corps. Kara qui aime fort, Kara qui aime mal. Kara qui fait du bien, Kara qui fait du mal. C'est l'amour factice, l'amour putride, l'amour qui prend tout, qui sauve et qui blesse.

•  Et c'est lui. Lui qui a débarqué dans sa vie, qui y a foutu le bordel sans même prévenir. Lui qui s'est peu à peu gravé dans sa chaire. Qu'elle s'est amusé à approcher, à charmer, à attirer. Lui plus qu'un autre. Peut être parce que ce soir là, elle n'avait rien de mieux à faire. Peut-être qu'elle avait simplement envie de diablement jouer avec. Par fierté surement, par orgueil. Parce qu'il l'avait sous estimé. Parce qu'il l'avait prise pour une idiote. Elle l'avait vu, dans son regard, dans ces mimiques. Mais ça il l'avait vite comprit. Qu'elle n'était pas si bête Kara. Alors elle lui avait fait goûtée l'errance. Dans ces soirs, dans ces nuits, où il n'y avait qu'elle avec lui. A regarder le ciel, les jambes dans le vide, à parler de tout, mais surtout de rien, la tête dans les nuages. A se chercher, à se taquiner. A s'accrocher. A se détester.  Puis il y a la passion, totale, destructrice. Les corps qui se mêlent, qui s'agrippent. Kara qui s'installe, qui prend toute la place. Qui laisse peu à peu ses marques. Plus les jours passent et moins elle a envie de partir. Par égoïsme sans doute, par paresse. Parce qu'elle est bien avec lui. Parce qu'au fond, elle souhaite qu'il soit tout à elle. Car elle est Kara. Juste Kara. Kara au coeur peut-être, peut-être pas.

 

Kara, Kara. On en sait pas grand chose d'Kara. Juste des petits tout, des petits rien, des bout du monde et de son quotidien. Elle aime la photographie, par exemple. Elle sent la prune rouge et le freesia. S'il était humainement possible de se nourrir exclusivement de fraise, elle le ferait. Elle est d'un naturel bordélique. Elle n'aime pas qu'on la fixe.  Elle a une jolie voix. Rien d'exceptionnel, mais agréable tout de même. Et Dieu merci, elle ne se ronge pas les ongles. Elle a une canine un peu de travers. Et elle mange ses pizzas avec les doigts. Après, elle les lèche pour en chasser la sauce tomate. Elle noie son thé dans le sucre. Elle ne ronfle jamais. En revanche, elle chante sous la douche. Faux. D'ailleurs, elle semble persuadée qu'on ne l'entend pas. Parfois, quand elle enfile son tee shirt, elle se coince la tête dans la manche. Et c'est ridicule. Mais mignon. Au moins un tout petit peu. Elle se met vite en colère. Et on la dit souvent rancunière. Elle regarde les gens en coin, parfois, et on ne sait jamais ce que ça veux dire. Elle a l'âme sportive. Et l'esprit ouvert. Il paraitrait même qu'elle aurait déjà couché avec une fille... ou non. Ce n'est pas comme si on la connaissait réellement.

Je ne suis pas très douée pour les long monologue  :04:  Du coup je me contente de déposer un bisou sur vos fesses