⊱ hundred miles c'est un forum réel asiatiquecity/universitaire basé à Séoul — une réponse par mois minimum — Avatars occidentaux bienvenus ! — Taille des avatars 200*320px — Une semaine pour finir sa présentation — Pas de prise de tête, rien que du love. That's all folks ٩(^ᴗ^)۶
train-train quotidien qui ne s’arrête pas. son métier n’est pas des plus monotones, et c’est sa passion, alors c’est rare qu’elle se plaigne. elle ouvre la galerie, elle mange dans le coin, trouve les prix élevés mais oublie toujours de préparer à manger avant de partir de chez elle. et puis sinon, elle peut très bien passer prendre un kimbap au konbini du coin, mais elle aime bien les petits restaurants, parler aux ajummas qui les tienne. et puis, elle a les moyens maintenant, mais lorsqu’on a été élevé à faire attention aux prix de tout ce qui nous entoure, c’est difficile de changer ses habitudes. elle revient tranquillement à la galerie.
pas de vernissage de prévu ce soir, ni même avant quelques semaines. c’est un peu le moment creux après la dernière foire internationale d’art, toute son énergie y est passée. c’est bien, le calme. ça lui laisse le temps de faire de l’administratif qu’elle repousse tout le temps. elle devrait vraiment prendre un assistant, mais elle veut croire qu’elle peut encore gérer ça toute seule. ruri est concentrée sur son ordinateur, lève la tête lorsqu’elle entend la porte s’ouvrir, « bienvenue dans la galerie » accompagné d’un sourire poli, elle laisse sa visiteuse regarder les oeuvres accrochées. ruri n’est pas du genre à sauter sur ses clients pour faire du chiffre à tout prix, elle pense que c’est important de laisser les gens apprécier l’art en solitaire. elle finit tout de même par se départir de son ordinateur après un instant, et se rapproche de l’inconnue, et ça la frappe au moment où elle lui demande « would you like some.. oh my god »
elle en a vu quelques célébrités à la foire, et dans sa galerie, un acteur connu était venu une fois, mais ruri n’a pas la même passion pour les hommes de plus de quarante ans qu’elle a pour les idoles a la beauté hors de ce monde. elle est complètement sous le charme et la trouve encore plus belle en vrai, ce qu’elle ne pensait pas être possible « you’re isaline, right ? »
elle mène une course effrénée contre le temps, isai. la fuite éternelle vers l'avant, vers l'élancement de ses rêves, de ses ambitions, à ne jamais s'arrêter dans ses pas. sa vie reste mouvementée, tracée de ces aiguilles du temps, mais il n'y a jamais assez d'heures dans une journée pour s'arrêter et souffler. du moins, en ces jours ordinaires. aujourd'hui, le monde, son monde, s'arrête. et le temps d'un instant, elle peut souffler. la pause est bien accueillie, bien que ça soit étrange pour la brunette de ne pas avoir à mettre le pied dans l'agence, à ne pas voir les filles, à ne pas avoir de meetings ou de photoshoots. cette semaine, elle est libre comme le vent.
elle est libre et devrait en profiter, et pourtant, derrière son visage de poupée inexpressif, elle est toujours autant tourmentée par les dernières notifications reçues. it's over, qu'on peut lire sur l'écran de son portable. elle n'a pas pris la peine d'y répondre, on ne mérite pas son attention. même si le poids de sa très récente solitude pèse sur ses épaules, elle chasse l'ennui de cette situation et passe – essaie – à autre chose. il n'est ni le premier ni le dernier à la quitter. son monde est trop petit, le temps passe et elle oubliera.
isai ne laisse rien transparaitre lorsqu'elle pose le regard sur ce bâtiment. elle a beau être seule, elle ne laisse pas ce changement la perturber plus qu'il ne le faut. depuis le temps qu'elle attend pour mettre les pieds dans cette galerie, pourquoi laisser la situation empiétrer ses émotions, son mood ? du moment où elle met le pied à l'intérieur, elle retire son masque. c'est vide, il n'y a qu'une voix qui s'élève pour l'accueillir. à souffler un thank you à voix basse avant de poser les yeux sur l'art ornant la pièce, à enfin pouvoir ralentir le cours de sa vie, rien qu'un instant.
elle observe chaque pièce d'art d'un oeil attentif, profitant de chaque seconde passée, admiratif de ce qui se trouve devant elle. parfois, isai se demande ce que ça serait, sa vie, si elle aurait décidé d'étudier, à la place. après tout, elle avait passé un an en ingénierie mécanique. elle avait de grands rêves, remplacé par l'industrie dans lequel elle est aujourd'hui. mais elle aime penser que dans un tout autre monde, elle aurait choisir l'art.
perdue dans ses pensées, elle ne réalise pas qu'on s'est approché d'elle. la voix se fait entendre et elle relève la tête. hm ? les prunelles se posent sur cette femme qui vient de s'exclamer, preuve de la réalisation de sa présence. isaline. prénom anglais qu'elle a tout d'abord choisi pour les classes. isaline, stage name qui sépare ses deux mondes. la brunette replace une mèche tombé devant ses yeux avant d'offrir un sourire. yes, it's me. le palpitant s'active, elle a toujours été plus nerveuse à parler aux femmes, nature introvert qui remonte à la surface. après tout, les hommes sont faciles à cerner. et devant elle, qu'elle assume être la propriétaire des lieux, c'est encore plus angoissant. elle a une beauté certaine, quelque chose qui attire son regard. nice to meet you, qu'elle souffle. you must be the owner of the gallery ? it's a wonderful space. et à reprendre le contrôle, à ne pas montrer ce qu'elle pense, l'interrupteur qui allume cette partie d'elle, isaline. courtise, parfaite image d'une idole, à complimenter, à briller.
(c) SIAL
Hwang Ruri
heulim ≈ we have art in order not to die from the truth
elle ne se considère pas fan à proprement parler, dans le sens où elle ne suit pas assidûment toutes les apparitions du groupe. elle n’a pas le temps, mais s’arrête de doomscroller sur tiktok lorsque son beau visage apparaît. qu’est-ce qu’elle est belle… elle se fout des gens qui parlent de chirurgie esthétique. déjà, il faut avoir une bonne base pour finir comme une déesse, et ces gens n’ont ni la base, ni la qualité des dieux.
du coup, ruri pourrait rester plantée là, à l’observer en souriant. ça ne serait pas son comportement le plus professionnel, mais elle pourrait le faire. c’est elle la patronne, après tout. elle répond quand même « nice to meet you » une part de raison qui l’empêche de lui dire qu’elle est très enchantée. extrêmement enchantée. complètement submergée. ça ne servirait à rien de lui dire qu’elle adore ce qu’elle fait. bonjour, je suis très fan de votre talent d’apparaître aussi belle et charmante. non, ça ne lui ferait pas gagner des points.
et là, un objectif fou apparaît dans son esprit. pas lui vendre une oeuvre, non, même si la jeune fille doit avoir l’argent maintenant, puisque ça fait quelques années qu’elle a débuté. elle veut avoir son numéro de téléphone. elle ne sait pas comment s’y prendre pour le moment, mais elle veut la revoir. elle n’a pas réellement perdu la tête, ne veut pas l’effrayer en lui demandant. il est temps de jouer de tout ses talents. « oh, yes, i am, thank you. it’s been almost two years now » en ce moment, c’est assez coloré et toujours décalé à la galerie. ça ne change pas tellement du quotidien, mais ça change de ce qu’il peut il y avoir à Seoul. elle se conforme dans le fait d’avoir des murs blancs, des sols immaculés, pour pouvoir mettre en avant les oeuvres. « i am honored by your visit. i feel like a princess came to visit me » elle rit légèrement, « but i lack my manners, i was about to ask you if you wanted some coffee or tea ? i have some vanilla flavored matcha tea from a small local shop that is really good. »