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Un bâton d'encens qui embaumait le grand salon où trônaient deux verres d'un cocktail d'alcool fort où gisaient des glaçons et des fruits congelés, une longue robe noire ajourée qui soulignait le peu de forme de la silhouette qui la portait. Avec la nuit qui tombait et les lumières tamisées, un drôle d'air flottait dans le studio de Yaeil. Comme une brume étourdissante où elle se sentait étourdie. Elle attendait tranquillement sur son canapé, alors que l'heure tournait, et que sa tête tournait beaucoup plus. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait. Elle avait la sensation de perdre pied, de ne plus savoir sur lequel danser. Et ça l'inquiétait, mais en même temps, ça lui faisait un bien fou. C'était étrange, paradoxal, comme presque tout le temps. Elle avait invité Yonghwa à venir chez elle, très clairement dans le but de venir s'amuser absolument pas innocemment. Et elle avait hâte, en même temps qu'elle le craignait. Yaeil n'était pas sûre d'avoir oublié son ex-petit ami. Elle se répétait sans cesse qu'il n'avait pas voulu l'écouter, qu'il était parti comme ça, qu'elle aurait mérité mieux. Et en même temps, elle se disait qu'elle le savait, que ça n'aurait jamais pu durer à cause de ce qu'elle avait fait. Et la vérité, c'était que dans tous les cas, elle y pensait encore. Alors, est ce que c'était bien raisonnable de se lancer dans ce genre de fun avec Yonghwa? Ou ce fun tout court. Car elle n'avait jamais encore fait ça. Et même mis à part ça, est ce que c'était une bonne décision de se rapprocher de Yonghwa? C'est le garçon qu'elle a toujours aimé, celui pour lequel elle n'a jamais cessé d'éprouver. Et ce n'est qu'une soirée pour s'amuser. Cela n'engage à rien. Mais justement, est ce que cela n'engage réellement à rien. Quand il y a tellement de sentiments et de passif entre eux. Yale a envie de s'amuser, surtout avec lui, mais elle ne peut pas prédire comment elle va réagir une fois que les choses vont se pimenter et que cela risque de faire ressortir certaines cicatrices du passées, qui sont pourtant couvertes désormais. Elle a changé, en mieux, et elle veut le montrer. Mais maintenant qu'elle a renoué avec sa solitude elle doit avouer craindre de se briser à nouveau. Du bruit à la porte, et l'heure de la vérité a sonné. Yale décide de couvrir d'un drap ses anxiétés, et d'attraper un verre à proximité. Elle se lève, replace habilement sa robe pour qu'elle soit bien positionnée, soit subtilement provoquante, et avance vers la porte, qu'elle ouvre à son invité, lui tendant directement un verre d'alcool, un sourire un peu timide sur le visage, alors qu'elle reste interdite, les mots perdant soudainement leur chemin, à la vue de cet homme face à elle sous une nouvelle lumière.
Très honnêtement, je ne sais pas comment on est arrivé là. Me retrouver à me préparer pour retrouver celle qui avait tenter de me buter il y a encore un an. Certes, elle a dit qu'il y a de l’eau qui a coulé sous les ponts, mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser à tous ces remous. Habituellement, je n’étais pas de ceux qui aimait forcément se prendre la tête sur ce genre de détail ; surtout quand il s’agissait de m’envoyer en l’air. Mais là, j’avoue qu’au vu de notre passif, je ne pouvais pas faire trop abstraction. Après la ce n’est pas comme si j’avais le choix… A force de nous chauffer mutuellement, voilà les conséquences. J’ai toujours trouvé Yaeil jolie malgré les remarques de nos anciens camarades. Même mieux elle semblait s’être affirmée et ce n’était pas pour me déplaire honnêtement. Cependant, les plans culs, c’était typiquement des filles avec lesquelles j’ai eu des atomes crochus le temps d’une soirée. Bon. Il faut croire que je dois sortir des sentiers battus. Adresse maintenant que je connaissais, je prenais la route, avec une petite appréhension. Sérieux, j’avais presque l’air d’un gamin. Et puis je ne savais pas dans quoi je mettais les pieds ; ni même si elle avait des attentes particulières. Elle sort d’une rupture donc je me dis qu’elle veut surtout se détendre au milieu des draps, sans qu’il y ait plus derrière. En même temps, ça ne doit pas être difficile. Je doute qu’elle soit encore cette adolescente transi. Je me posais trop de questions. Après plusieurs minutes, je garais ma voiture dans un coin de rue et après quelques hésitations, je cognais à la porte. À peine, elle fut ouverte que j’ai été accueillie de la meilleure des façons. Avec de l’alcool. Sourire simple sur les lippes, j'attrapais le verre qu’elle me tendait
▬ Je n’en attendais pas autant… Mais ce n'est pas de refus. C’est toi qui l’a fait ?
En même temps, c’était toujours un bon plan l’alcool dans un tel moment. Ça aurait le mérite de détendre un peu l’atmosphère. Je me permettais d’entrer dans son studio, qui n'avait pas tant changé contrairement à la dernière fois… Ouais, penser à l’autre fois n'est pas un bon plan… Alors je dégustais le verre qu’elle m’a offert, me retenant de le boire d’une traite. Cependant, ne boire que de l’alcool ne sera pas suffisant pour réduire la tension palpable. Pour ne pas que la situation soit plus étrange qu’elle ne l’est déjà.
▬ Ca te va bien ce genre de robe. J’aime beaucoup…
Encore une fois, je ne pensais pas qu’elle ferait autant d’effort pour égayer mon regard… Autant la complimenter dessus.
A l'entente des tocs sur la porte, Yaeil avait décidé de mettre ses questions de côté. Se torturer mentalement, elle savait parfaitement le faire, c'était presque sa spécialité. Et elle savait que cette soirée, peu importe le résultat qu'elle donnerait, lui causerait bien des tracas. Mais elle ne voulait pas y penser. Elle voulait se tenir, s'assurer qu'elle avait su se reconstruire. D'un côté, elle voulait se prouver que sa force mentale et son assurance ne venait pas que de sa relation qui s'est brisée. Elle qui s'est retrouvée, elle, Yaeil la rebelle, l'impulsive; Yaeil qui s'aime quand elle s'écoute... c'est ce qu'elle veut justement. Elle souhaite continuer dans cette lancée, ne plus penser qu'à elle et ses envies, ce serait dommage de revenir dans le retrait soumis. Alors voilà Yonghwa est là, et même s'il signifie des tas de choses, même si d'une manière, elle a toujours peur de lui, elle veut profiter de ses envies. Et d'un côté, peut être que ça réglera enfin leurs sentiments lancinants. Peut être que s'ils s'amusaient, ils finiraient enfin par s'oublier. Alors elle lui offre ce cocktail, et se tourne immédiatement pour aller attraper le sien, laissant le soin à sa robe de faire son travail. Longue robe ajourée, qui souligne les formes qu'elle possède bien que subtiles, avec une fente qui laisse subtilement aguicher les regard sur ses hanches. "Oui, un petit verre n'est jamais de refus, n'est-ce pas?" Yale répond avec un petit sourire. Elle aime les petites attention. Elle aime faire quelque chose de ses mains. Et d'ailleurs, elle trempe tout de suite ses lèvres dans son nectar, alors qu'elle observe Yonghwa. Sans vraiment comprendre pourquoi, ses mains semblent moites, et elle a l'impression d'avoir chaud. Il y a de la tension entre eux, sexuelle ou non. "Merci." Yaeil répond sincèrement, alors qu'elle pose son verre sur un coin de table et se rapproche de Yonghwa. Postée à quelques centimètres de lui, elle penche la tête sur le côté. "Suite à tes derniers commentaires... je m'étais bien promis de ne pas te décevoir aujourd'hui." Yale avoue, d'une voix bien plus sulfureuse qu'elle n'aurait pensé. Elle n'est pas douée. Elle n'a jamais vraiment flirté avec quiconque. Il y a bien eu quelques moments dragueurs avec son ex, mais c'est lui qui a fait les premiers pas. Yale n'a jamais eu assez confiance en elle pour assumer l'intérêt qu'elle avait en quelqu'un. Et malgré leur passif, elle avait toujours autant d'intérêt pour Yonghwa. Celui qui était gentil malgré son apparence, celui qui avait un minois qui le faisait craquer, celui qui ne l'avait jamais laissé indifférente. Et celui, ça l'amuse encore, alors qu'elle le regarde de haut en bas, qui se trouvait toujours parfaitement accordé à elle. Si avec son ex, leurs apparences étaient opposées, ils connaissaient le même environnement. Mais avec Yonghwa, c'était le contraire. Visuellement, ils se correspondaient, mais ils étaient absolument loin d'avoir les mêmes vies. "J'aime beaucoup ta tenue aussi... Même si je pense que ça t'irait mieux avec un ou deux boutons en moins." Elle avoue à voix haute, sans vraiment comprendre comment elle fait pour être aussi confiante. Peut être que sa rupture lui a vraiment fait accepter qu'elle avait de la valeur. Cela dit, elle attrape son verre immédiatement à nouveau, pour pouvoir boire cette assurance qu'elle risque de perdre après s'être vraiment rendu compte de ce qu'elle avait dit.
Oh oui, l’alcool avait le don de détendre tout le monde… Et puis, je ne voulais pas qu’elle voit à quel point je suis stressée d’être venu. Je laissais le passé prendre beaucoup trop de place. Il n'y avait pas de raison. Il fallait surtout que je me dise que si elle m’a invité chez elle, c’est qu’il ne devait pas avoir de problème. Il était hors de question qu’elle persuade une seule hésitation sur mon visage. Alors je tentais de garder ma prestance naturelle. Mon sourire ne s’effaçant pas, et mon dos restait droit. En même temps, quand je la voyais m’allumer de la sorte, il fallait pas montrer une seconde que ça me perturbait. En même temps, pendant, longtemps, j’ai eu encore l’image de la gamine que j’ai laissé au lycée. Non, elle avait tout d’une femme maintenant. Et mes yeux ne pouvaient pas s’empêcher de la détailler de la tête au pied.
▬ Est-ce que je dois comprendre que je dois me sentir privilégié de te voir ainsi
En tout cas, c’est ce que je ressentais à cet instant. Je voyais tous les efforts qu’elle faisait pour attirer mon regard et c’était un pari gagnant. Certaine une gêne était toujours aussi palpable, mais aussi, il était indéniable qu’il y avait une certaine attirance physique entre nous. Yaeil était vraiment une belle fille. Et avec une personnalité qui s’est affirmée, ceci ne faisait qu’ajouter du charme à la demoiselle. Ça et cette robe qui la mettait parfaitement en valeur. Un autre sentiment qu’on partageait au vu de son commentaire qui me tirait un rictus. Alors après avoir aussi posé mon verre, comme un réflexe, je glissais mon bras autour de sa taille pour réduire cette distance entre nous.
▬ Vraiment ? Tu peux toujours les retirer toi-même si ça te dérange ?
Proposais-je d’une voix suave en remettant sa mèche derrière son oreille. Au moins, ça permettrait de commencer en douceur ce petit jeu auquel on s’attendait depuis des semaines.
Tout ça, c'était bien étrange. Entrer dans ce genre de jeu de séduction et de flirt, comme si tout ce qui s'était passé entre eux avant cela n'avait jamais existé. On pourrait presque croire qu'ils n'étaient que deux connaissances qui apprenaient à se découvrir. Et même s'ils apprenaient à se redécouvrir, il y avait tellement de choses qui faisaient que ce n'était pas que de simples connaissances. Il y avait tellement d'historique entre eux. Et les personnes qu'ils sont maintenant, ne sont absolument pas les mêmes que celles dont ils détiennent les premiers souvenirs. Yaeil n'est plus cette jeune femme frêle qui se laissait marcher sur les pieds. Comme Yonghwa n'est plus ce garçon impressionnable qui voulait se faire bien voir des gens qui régnaient sur le lycée. Et pourtant, comme à ce temps, leurs regards sont les mêmes, si ce n'est qu'ils peuvent s'exprimer sans avoir peur des conséquences. "Privilège ou pas... ce n'est que pour toi ce soir, en tous cas." Yale répond d'un sourire avant plutôt de se concentrer sur l'apparence de Yonghwa et de terminer son verre quand elle se rend compte de ce qu'elle ose dire.
C'était peut être trop direct? Yale en a peur tout d'un coup. Peur d'en faire trop, peur d'être ridicule, peur que Yonghwa fasse tout ça pour se moquer d'elle. Comme la seule fois où ils se sont embrassés. Comme la fois où ils se sont embrasés... Le stress revient, et Yale a à peine le temps de poser son verre avant que Yonghwa ne la surprenne. C'est lui qui initie le contact. Son bras s'enroule autour de sa taille et Yale a l'impression que le monde s'arrête de tourner. Elle prend le temps de respirer alors que ses joues prennent probablement une teinte rouge. Surtout après qu'il ait remis une mèche derrière son oreille. Elle doit rapidement ressembler à celle du lycée comme ça. Mais elle ne se laisse pas abattre. Elle ne se laisse plus abattre. Elle a changé, elle a confiance en elle, et elle doit le prouver. "C'est ce que je vais faire." Elle marmonne presque de façon désagréable, alors que, le bassin collé contre celui de Yonghwa, elle déboutonne doucement les boutons de sa chemise. Elle en retire plus que deux. En fait, elle a les mains sur le dernier, le seul qui empêche de tout dévoiler, et elle remonte les yeux sur son ancien ennemi, qui est atrocement près maintenant. Le geste de Yonghwa était si doux, et étrange, car il ne ressemblait pas à un geste fait pour soulager une tension physique. Alors, Yaeil veut aussi montrer qu'il y a peut être un peu d'affection entre eux. Elle place une de ses mains sur la joue de Yonghwa, le regarde encore intensément, avant de la retirer et d'enlever le dernier bouton qui trônait sur la chemise du garçon.
Même si on avait pris du recul, et surtout grandit, il était difficile d’oublier nos horaires du passé. La dernière fois que j’ai étais proche d’elle de cette façon, on s’est roulé une pelle qui aurait pu aller beaucoup loin… Et la dernière fois que je l’ai touché ainsi, ce n’était que pour lui faire la pire des frayeurs. Je ne devais pas penser à ça maintenant. Surtout qu’elle-même ne semblait plus m’en tenir rigueur. Du moins pour le moment. Alors je devais en profiter, jouer de mon charme, de cette tension qui embrasait l’atmosphère est qui n’attendait que de nous enflammer. Des gestes délicats pour commencer, juste pour nous mettre à l’aise et démarrer un nouveau jeu de séduction. Même mieux, je l’invitais à lacer les hostilités. Une certaine confiance émanant dans ses gestes était décelable. Encore une fois, je ne m’attendais pas à ce qu'elle soit aussi réceptive. Je dois avouer que je m’attendais un peu plus à que me laisse presque tout faire. Mais encore une fois, je me rendais compte que je ne la connaissais pas autant que ça. Il y avait une certaine dextérité dans ses mouvements que c’en était presque envoûtant. Telle une marionnette, je me laissais faire, sursautant presque quand une de ses mains se glissa sur ma joue. J’esquisse un sourire en attrapant ladite main.
▬ Tu as des hésitations ?
Demandais-je simplement. Je serrais doucement sa main le temps de quelques secondes puis je me permettais de poser mes lèvres sur son épaule dénudée, en profitant juste pour faire glisser la fine bretelle de sa robe. Je continuais ma course dans son cou et enfin, après un mince sourire, je déposais un simple baiser sur ses lippes. Rien de trop passionné ou de sauvage. Ça ressemblait plus à un baiser de collégien… Mais bon, il fallait déjà tâter le terrain.
Dans ce laps de temps où la main de Yale trônait seule sur la joue de Yonghwa, et où le dernier bouton demandait à être défait, beaucoup de choses auraient pu se passer. N'importe qui aurait pu dire que c'était le moment de s'embrasser, de dire quelque chose. Pas celui de juste l'enlever et retirer le bouton. Mais Yale était plus pensive. Elle tentait de savoir ce qu'elle ressentait à cet instant. Est ce qu'elle avait peur, honte, envie? Elle n'était pas sûre. Elle ne voyait que Yonghwa et le battement de son coeur après qu'il ait remis une mèche derrière son oreille rendait tout le reste muet. Ce qu'il fait après la rend d'autant plus perplexe. Il attrape sa main. Et quand il lui pose une question, elle reste son regard plongé dans le sien, les joues brûlantes, interdite. Elle n'hésite pas, du moins pas vraiment. Elle n'hésite pas d'avoir ce moment, d'être proche de lui comme ça, mais en effet, elle ne sait pas exactement quoi faire, comment, ou dans quel ordre. Car si cette entrevue semble dénuée de poids et sans importance, la réalité est peut être opposée.
Mais heureusement, la décision est prise, et la direction est claire. Yonghwa se penche, embrasse son épaule, et Yale sent un frisson la parcourir en entière. Le malin fait glisser une des bretelles de sa robe, ce qui ne la dénude pas encore, mais qui donne clairement le ton. Et puis il ne lui laisse pas le temps de bouger, alors qu'il remonte de sa clavicule à son cou, jusqu'à ses lèvres. Le dernier baiser est chaste, mais assez pour la réveiller. La vérité c'est que Yaeil ne sait pas quoi en penser, elle est sincèrement bouche bée. Elle ne ressent pas ce qu'elle pensait ressentir. Ce baiser ne lui fait pas revivre les immenses sentiments de tristesse, désespoir, et de colère qu'elle avait au lycée, envers lui ou non. Mais d'un côté, il ne réveille pas non plus l'amour obnubilé et l'espoir aveugle qu'elle avait en lui. C'est autre chose. Un sentiment nouveau, inconnu, peut être plus mature, car bien moins extrême. Agréable, bien sûr, mais moins intense. Et ça l'étonne. Elle a juste la sensation d'apprendre à connaître Yonghwa un peu mieux, à ajouter une nouvelle corde à l'arc de leur relation. C'est plus doux, mais en même temps, elle reste attirée par lui d'une façon plus passionnée. Si le travail qu'elle a fait sur elle-même a permis une chose, c'est que Yale accepte mieux son côté impulsif. Alors, elle décide de bien s'en ficher de ce que ça pourrait signifier. Et juste se concentrer sur le moment. Yonghwa est un homme qui l'a toujours attirée, et maintenant elle a l'occasion de se l'accaparer le temps d'une soirée. C'est ce qui l'importe. Elle est une femme qui s'assume, et elle a envie de s'amuser.
Alors, la demoiselle esquisse un sourire, donnant finalement le change sur ses émotions. "Je crois que c'est toi qui a besoin qu'on te les remémore... Parce que ça ressemblait plutôt à ça." Yale pose une main sur l'abdomen de Yonghwa et le pousse contre le mur qui n'était pas très loin. Plaqué gentiment contre la paroi, elle l'embrasse à nouveau, de façon beaucoup plus intense. Mais aussi de façon beaucoup plus maîtrisée maintenant que ce n'est pas le premier baiser qu'elle échange. Elle ne se fait pas prier ou attendre pour glisser sa langue dans la bouche de Yonghwa et se coller contre lui. Car après tout, c'était bien ça qu'il avait connu de sa part, dans un coin de couloir.
Pour le moment, je marchais sur des oeufs. Je ne voulais pas la brusquer, être trop brutal dans mes gestes. Elle y avait déjà goûté et pas de la meilleure façon. J’avoue que la manière dont j’agissais avec elle ne me ressemblait pas vraiment. J’étais quelqu’un de direct, qui prenait juste le taureau par les cornes et à toi de voir si tu étais prêt à suivre la cadence. Mais je crois qu’à cet instant, même si j’avais le corps d’une superbe femme, j’avais encore l’image de l’adolescente que j’avais laissé derrière moi. Et contrairement aux derniers souvenirs que je lui ai laissé auparavant. Donc je commençais par un simple baiser pour tâter le terrain. Mais la donne s'est inversée lorsqu’elle me bloquait contre le mur moi. Elle ajoutait un peu plus d’intensité dans un nouveau baiser. Oui, il n’avait rien avoir avec ce que je lui avais proposé et c’était loin de me déplaire au contraire. La tension sexuelle ne faisait que s'accroître entre nous. Je laissais sa langue trouver sa jumelle, qui lui donnait le change. Mais je finis par le rompre, dû à un souffle court. Un rictus amusé se dessine rapidement sur mes lèvres.
▬ Hm. C’est vrai que s’en rapprochait presque…
C’est à ce moment que je comprenais qu’elle n’était plus cette adolescente si fragile et naïve de l’époque. Elle avait pris en assurance et en confiance. Parce que la Yaeil de l’époque n’aurait jamais eu ce courage de m’embrasser comme ça. Et bien si elle m’ouvrait une porte, j’allais m’y engouffrer sans hésiter. Mon regard changeait subitement, laissant aussi la passion dévorer mes iris. J’attrapais son poignet pour retourner la situation. La voilà à ma merci. Je posais mes mains sur son fessier pour la faire glisser sur le mur et la monter à mon niveau. Je ne m’en étais pas rendu compte qu’à cet instant que j’avais légèrement déchiré sa robe dans mon élan. Mais ceci m’importait peu. Je l’embrassais à nouveau, fougueusement cette fois. Rien n'avait commencé que je me laissais aller. La sachant parfaitement coincée, j’en profitais pour caresser ses cuisses alors que mes pulpeuses s’étaient logées dans son cou pour y laisser ma petite signature. Un bleu qui déterminant qu’elle est ma proie le temps d’une nuit
Bien loin de leurs échanges au lycée; Yonghwa et Yaeil avaient bien changé. Et la réalité était qu’ils ne se connaissaient pas vraiment. Après toutes les entrevues échangées depuis ce fameux jour où ils s’étaient croisés à la fin d’une course automobile, l’illusion serait qu’ils se soient rapprochés. Mais pas vraiment. Moments faits de disputes, peurs, et souvent de violence, cela n’avait jamais permis à ce qu’ils découvrent les personnalités qu’ils avaient développé. Yaeil avait toujours été spontanée, peut-être un peu trop, c’est pour ça qu’elle avait été ostracisée. Mais elle n’avait jamais pu le montrer au sein de leur établissement. Et depuis qu’elle s’était isolée, très rares étaient les personnes qui pouvaient le voir. Ce n’est que grâce à sa dernière relation que Yaeil avait appris à s’ouvrir un peu plus au monde, et à se libérer. Même si elle restait craintive car traumatisée, elle ressemblait plus à la jeune fille qu’elle aurait dû être. Une femme joueuse, rebelle, en soif éternelle d’affection. C’est bien pour ça qu’elle renverse la situation et qu’elle prend le devant sur ce baiser, qu’elle initie la réelle friction. Car embrasser Yonghwa de la sorte après tout ce qu’ils ont vécu ensemble, ça semble mal, comme une décision qu’on ne devrait pas prendre, et c’est ce qui excite Yaeil peut être le plus dans tout ça. Car elle ne le connaît pas non plus. Elle a une image passée d’un adolescent qui la harcelait un peu moins que les autres, c’est tout. Sinon, il n’est qu’un visage qu’elle ne cesse d’admirer, sur le corps d’un homme qu’elle a traité de monstre, et qu’elle a poignardé. Mais cet homme… qu’est ce qu’il lui plaît.
Un éclair jaillit dans les yeux du garçon, que Yaeil voit, et leurs deux sourires malicieux se transforment en sourires désireux. La demoiselle se laisse totalement faire quand Yonghwa la malmène contre lui. La tension monte d’un cran, et elle se retrouve à adorer ça. C’est complètement stupide. Parce que justement ils ne se connaissent pas. Ils ont passé la plupart de leur temps ensemble à se détester. Il n’a rien à voir avec ce qu’elle a connu, et il n’est que le deuxième (même si techniquement premier) homme avec qui elle témoigne d’une telle envie. Mais ça lui plait, parce que ça paraît justement stupide et interdit. En ce qui semble une fraction de seconde, elle se retrouve soulevée contre le mur, bloquée contre celui-ci et contre lui, la fente de sa robe se déchirant un peu plus loin. Mais c’est tellement grisant. Yaeil a l’impression bizarre de se retrouver. Comme si c’était une étape de plus pour assumer qui elle était. Si son ex-petit ami lui a ouvert ce monde, elle a maintenant envie de s’y engouffrer. Sans réfléchir plus longtemps, elle enroule ses jambes autour de Yonghwa pour se stabiliser, mais aussi pour le garder près. Et quand il laisse une trace dans son cou, en même temps qu’il remonte sur sa cuisse, elle ne peut retenir un gémissement qui lui échappe. Les frissons de son corps deviennent de plus en plus intense et elle accroche sa main sur l’arrière de la tête de Yonghwa, s’aggripant à ses cheveux. Elle le tire un peu pour le regarder dans les yeux. Son regard à elle brûle aussi d’un feu bien trop ardent, et elle profite d’avoir ses jambes autour de lui pour le tirer un peu contre elle pour faire glisser sa chemise hors de lui. Torse nu, il est encore plus beau. "Où tu veux… mais pas le canapé." Elle chuchote, laissant très clairement qu’elle en veut plus. C’est une façon de la découvrir. Elle n’a pas peur de réclamer ce qu’elle veut, et pas assez classique pour se cantonner forcément au lit. Mais ça montre aussi qu’elle reste toujours traumatisée de ce qu’il lui avait fait dans le canapé.
La passion se mettait peu à peu à nous consumer. Mon corps commençait à brûler au simple contact avec elle. Jamais j’aurai pensé un jour que Hyeon Yae Il serait capable de faire naître autant de sentiments en moi… Mon instinct primitif. En même temps, notre relation a toujours été compliquée. Au lycée, elle était un peu la relation interdite. Cette amie que je ne devais pas avoir. Ou plutôt la seule amie sincère que j’aurais pu avoir. Adultes, nous étions à la limite de nous entretuer… Le seul moyen de communication n’était que rage et cris. Et ceci se ressentait encore dans les gestes que chacun donnait à l’autre. Sauf que cette fois, on recherchait plus du plaisir que de faire mal. Et je reconnais que le côté sauvage qu’elle me démontrait. Ses jambes autour de moi qui ne cessais de me faire comprendre qu’elle n’attendait qu’une chose, c’était que je me rapproche toujours plus d’elle. Ajoutez à ça un gémissement qui je sens pourrais me rendre dingue dans les minutes à suivre si je continue de les entendre, en plus de ma chemise qui tombait sur le sol et un geste brutal qui montrait à quel point elle pouvait être fugueuse. Pas besoin de mots, juste ses yeux parlaient pour elle et c’était d’autant plus excitant. Si on n’avait pas cherché à se connaître en profondeur, le tir allait être rectifié, mais d’une autre manière. Le message qu’elle faisait parvenir à mes oreilles était plus que clair. Elle voulait qu’on passe tout de suite à l’étape supérieure, sans pour autant raviver les souvenirs douloureux. C’est vrai que les deux fois que je suis venue ici ça s'est mal terminé. Le fait qu’elle ne veuille pas que tout se passe sur le canapé, je comprenais. Je tentais de ne pas me laisser à nouveau envahir par de mauvais souvenirs. Alors j’acceptais de me plier à son exigence.
Un rien suffisait à démarrer les flammes. Comme ces quelques mots presque murmurés, qui avaient été immédiatement assez pour que Yonghwa la porte jusqu'à la table. C’était tellement grisant. Yaeil commençait à se fondre réellement dans le moment. Les actes n’étaient pas nouveaux pour elle. Mais la situation l’était. Elle découvrait ce que ça faisait de s’emporter avec un homme comme ça, sans avoir à penser à quoi que ce soit, sans se poser aucune question. Elle qui doutait toujours d'elle-même ou de la réalité des choses… C’est vrai qu’au début elle craignait que Yonghwa fasse tout ça pour se moquer d’elle. Mais le plus ils jouent, le plus elle en doute. Elle n’a plus aucun contact avec les gens qu’il pourrait connaître, il n’aurait aucune preuve, mais surtout, elle le voit dans ses yeux. Le garçon a des yeux qui brûlent autant que les siens. Et elle a l’impression de le voir; lui aussi a envie de s’amuser avec elle autant qu’elle veut s’amuser avec lui. Ils se désirent simplement. Il n’y a pas d’autres questions à se poser, du moins, pas pour le moment.