outfit | boseong-gun
bagages déchargées qui trônent fièrement autour d'eux, cercle qui présage la nouvelle odyssée entamée, excepté qu'il n'y a ni héros, ni créatures effroyables. seulement une imbécile et son compère masculin. on aura au moins le mérite d'avoir tout monté sans aide. pensée douce, lancée dans l'air de montagne, voir le verre à moitié plein plutôt que partir défaitiste. des envies de commencer les premières heures de leur expédition à l'autre bout du pays de manière positive. tête levée, appréhension soigneusement dissimulée. sourire bourré de joie qui illumine le visage collant de sueur, gouttes essuyées à même sa main. la chaleur embrase la vallée enchantée, trouvée dans le premier guide lu sur la région, camping improvisé, et au creux du palpitant, les espérances que les esprits embrumés se calment, s'apaisent, au moins quelques jours.
ses doigts pianotent l'écran abîmé de son téléphone, chargement indéfini de la page de recherche internet, manque de réseau qui se fait vivement ressentir. nayoung se blâme silencieusement, maudit son sens de l'illogique trop présent, tornade qui manque constamment à son devoir de procéder à chaque chose correctement. gamine ne sait pas prendre son temps. habitude teigneuse qui colle, malgré des envies de bien faire. montage de tente terriblement exténuant et pourtant à peine entamé, ne sachant pas où commencer. éternelle novice, s'étant jusque-là, toujours contentée du confort des bungalows à chaque départ en voyage. instructions parties à la volée, dans sa poubelle, précieuses données de montage laissée à la capitale. elle rit encore de sa bêtise, candide vision de joie, qui reste. si j'en crois la page wikihow de comment monter une tente.... tu dois....... me passer les arceaux ! la tête levée, elle croise le regard de son meilleur ami. imbécillité qui la ronge malgré elle, que nayoung ne laisse pas entrevoir dans ses yeux, tourmentée à l'idée de le décevoir. nayoung qui l'a poussé à accepter son idée de camper à la montagne, prétexte d'une nécessité de prendre l'air, sans se demander s'il le désirait, s'il en avait envie, lui aussi. dis-moi qu'on en a...