❛ confus et vexé. c'était ainsi que tu te retrouvais, en plein milieu de ton salon, les yeux rivés sur ton téléphone, dans l'attente d'une notification. voilà quelques jours que seunghwa te faisait la gueule, minzhe, sans que tu ne puisses y trouver un raisonnement qui faisait du sens. était-ce parce que tu n'avais plus autant de temps libre avec tes études ? ou peut-être que tu avais dit quelque chose qu'il n'avait pas apprécié ? plus tu y pensais, plus tu te disais qu'il n'y avait rien que tu avais pu causer au cours les derniers jours et ça te mettait une pression monstre sur les épaules. pour être franc, ça te contrariait et tu ne savais pourquoi. ces derniers jours, dans l'attente qu'il dagne enfin te donner un signe de vie, tu avais passé tes journées à vérifier tes notifications, sans plus. après un certain temps, tu t'étais épuisé d'attendre. encore une autre journée qui allait passer sans que tu ne saches pourquoi il avait décidé de t'ignorer ? absolument pas. l'anxiété t'empêchait de dormir et l'idée que tu aies pu faire quelque chose sans en avoir l'intention t'avait poussé à quitter ton appartement pour faire le chemin entre gangnam et hyehwa, là où il habitait, après avoir passé à son boulot, où il n'était pas. gamin se trouvant à l'autre côté du trottoir, en face de la petite maison, tu avais attendu quelques secondes avant de prendre ton courage à deux mains pour traverser la rue. inutile de cogner, tu avais accès tout comme il avait accès à ton appartement. l'hésitation se faisait savoir au tremblement de tes mains, aux battements de ton coeur qui s'accélérait à l'idée de ne pas être la bienvenue. tu n'y avais pensé avant d'être entré à l'intérieur sans un bruit qu'il était tout autant possible qu'il avait de la visite. le tout de ces possibles scénarios te dérangeait plus les secondes s'avançaient et tu avais soupiré en refermant la porte derrière toi. pendant un moment, tu étais resté figé sur place, comme si tu te décidais à continuer ou pas dans la mission que tu t'étais donné. la nervosité rendait tes mains moites, que tu couvrais promptement au sein des manches de ton chandail, avant de t'avancer dans la maison. une partie de toi voulait l'interpeller, lui faire savoir que tu t'étais invité, mais tu avais gardé le silence, ton coeur menaçant de se s'extirper de ton torse alors que tournait le coin, direction le salon. sans surprise, c'est à ce moment-là que tu t'arrêtes, le sentiment de regret qui te frappait en plein visage de t'être déplacé. les doutes qui surgissent, te font vouloir tourner de nouveau les talons, d'oublier ce que tu venais de faire et partir. mais il était là, seunghwa, dos à toi. toi qui croisait les bras avant de souffler un pourquoi tu m'ignores, seunghwa ? d'une voix lasse. ça doit faire... je sais pas, qu'il soupire en secouant la tête. mais tu m'ignores. voix cassante, rancunière, il n'osait toujours pas relever les yeux pour voir ce qui était devant lui.

❛ certains pourraient questionner la raison pour laquelle tu retournais toujours vers ton meilleur ami. après tout ce qui s'était passé, on aurait cru que tu l'aurais jeté pour ne plus jamais lui parler. mais pour toi, c'était il y a un long moment, déjà. dire que tu avais oublié serait faux, mais tu lui avais pardonné et t'étais passé à autre chose. tu n'étais pas rancunier, minzhe. tu pardonnais tout et tu pardonnerais tout, peu importe ce que c'était. surtout lorsqu'il en venait à lui. peut-être qu'un jour, ça allait porter à ta perte, mais tu en étais pas conscient. c'était simplement comment tu étais, toi et ton attachement à son encontre. ce n'était pas la première fois que seunghwa se décidait de t'éviter ou de t'ignorer. à ce point, tu en étais presque habitué et attendait que le temps passe jusqu'à ce qu'il se décide qu'il en avait marre de te laisser sans réponse, mais pas cette fois. tu avais laissé ton impatience prendre le dessus et tu t'étais faufilé à l'intérieur sans l'avertir de ta venue. ce n'était pas voulu d'entrer sans faire de bruit, c'était l'habitude. t'aurais pensé qu'après toutes ces années, il serait familier à ton silence, mais après l'avoir vu sursauter... puis tomber au sol, fallait croire que non. toi, minzhe, tu avais relevé la main vers lui sans bouger, l'expression désolé sur les traits de ton visage. sorry... que tu avais soufflé, presque amèrement, bien que tu te sentais réellement mal de l'avoir surpris de cette façon. tu n'aurais pas cru qu'il aurait eu une réaction aussi dramatique, mais fallait croire que oui. i thought you would have been used to it by now. tu l'observais sans un mot, visiblement agacé par les paroles, l'hésitation qui avait suivi, ainsi que le changement de sujet. pauvre lui, qui n'avait pas à faire face à ta manière déterminé, d'ordinaire. aujourd'hui, c'était différent. tu posais un regard peu impressionné sur lui en prenant l'objet qu'il te tendait rien que pour le poser sur le meuble à tes côtés sans même tenter de suivre sa demande. no, i'm not. de nouveau, tu avais croisé les bras, le forçant à rester sur le sujet auquel tu étais venu discuter. déjà que tu avais pris ton courage à deux mains pour te présenter au lieu d'ignorer le tout comme tu avais coutume, tu n'avais pas l'intention de laisser tomber. pas encore, pas comme toujours. i don't care about eating, i'd rather have an answer than being ignored over and over. et tu avais soupiré en secouant la tête, tout en essayant de retrouver tes mots. de sortir quelque chose qui faisait du sens, alors que tu ne savais trouver la raison pour laquelle tu étais si dérangé par son silence. ou plutôt que tu ne l'avouais pas. c'était beaucoup trop effrayant, n'est-ce pas ? you don't seem that busy, que tu avais marmonné à voix basse, d'une voix quasi inaudible. i just wanted to know what i did wrong this time... parce que ça devait être de ta faute, n'est-ce pas ? c'était quelque chose que tu avais manqué, indéniablement. tu ne savais pas ce que c'était, mais tu allais le découvrir, tu étais décidé et il ne pouvait t'en empêcher.

❛ c'était tout ce que tu voulais, minzhe : des réponses. une raison, n'importe quoi pour ne pas tourner en rond et te demander sans cesse pourquoi il semblait t'ignorer, toujours et encore. parce que l'anxiété qui te prenait, tu n'y arrivais pas. tu avais l'impression de suffoquer et tu prenais la situation beaucoup trop à coeur. et lâcher le sujet n'était pas dans tes options, pas ce soir. même si tu devais faire l'entêté, ce qui était quelque chose que tu ne faisais jamais. tu n'étais pas quelqu'un qui poussait les autres à avoir des réponses, au contraire, tu essayais d'accommoder ceux qui t'entourait, quitte à en être déranger, mais pour une fois, tu te mettais au devant. entêtement d'avoir une explication, alors que tu ne voyais pas que c'était toujours la même chose, minzhe. tout retournait à ce moment que tu avais complètement poussé de côté, il y a fort longtemps. il te disait ne pas avoir rien fait, mais tu doutais. évidemment, c'était toi. tu avais haussé des épaules sans un mot avant qu'il ne s'approche de toi, couvre ton visage de tes mains. et toi, minzhe, tu étais figé. pas parce que t'étais effrayé ou dérangé, mais parce que ta nervosité montait au plafond. tu arrivais même à peine à garder le contact de son regard. you're not stupid... que tu soufflais immédiatement, oubliant momentanément que tu attendais une réponse à ta question. jusqu'à ce que la réponse se fasse entendre. oh. et c'était tout ce que tu étais arrivé à dire pendant un long moment, minzhe. encore une fois, tu avais laissé le silence s'étirer, alors que tu contemplais comment réagir. d'un côté, t'étais lassé. de l'autre, t'étais énervé. d'où il se permettait de prendre la décision à ta place ? tu n'étais pas un gamin, tu pouvais faire tes propres décisions sur qui voir ou non. it's bullshit. que t'avais finalement murmuré en repoussant ses mains, coupant le contact  en reculant. tu en profitais pour dicter à ton myocarde battant à pleine vitesse de se calmer, puis secouait la tête. doesn't seem like i know, because i wouldn't be friends with you if i didn't want to. but i can't say the same thing for you. t'étais injuste, minzhe. c'était cruel, ce que tu faisais, la réaction que tu lui projetais. mais t'étais lassé, contrarié et confus sur plusieurs points. tu détestais qu'il essayait toujours de s'éloigner, même si tu parvenais pas à mettre le point sur la raison pourquoi tu l'étais autant. t'étais aveuglé, inconscient de ce qui se passait réellement. it's fine, i'm used to it. it's fine.. i'll just.. i don't care about anything that happened in the past, why can't you just.. do the same ? ton limite désespéré, ennuyé, alors que tu faisais un nouveau pas vers l'arrière, le regard planté au sol. tu n'arrivais toujours pas à lui faire face, gamin. mais son retour à ce qui s'était passé... t'en avais marre. and you don't to get to decide what's good for me or not, i'm not a child.

❛ tu en avais pas conscience que plus tu reculais, plus tu te dirigeais dans un piège, même si lui le voyait et te laissait faire. comme s'il attendait que tu réalises qu'il n'y avait aucun endroit où tu pouvais aller, désormais. cette lassitude t'avait fait perdre patiente qu'à demi, parce que tu étais toujours calme. il t'en fallait beaucoup pour péter un câble et ce n'était pas à cet instant que ça allait arriver. non. tu parlais comme tu voulais, t'exprimais sur ce que tu pensais et lorsque tu t'étais finalement tû, il n'y avait plus que le mur auquel tu étais adossé et seunghwa qui était dangereusement près de toi. may god help you, ton coeur recommençait à taper contre ton torse, t'étais coincé. ... i know you. que tu avais soufflé, tout en prenant toute la force que tu avais pour ne pas trébucher sur les mots qu'il avait choisi. et ça t'avait frappé, soudainement. pendant un moment, tu n'arrivais pas à ouvrir la bouche pour lui répondre. no, you didn't. you think of yourself so badly that you're distorting what happened... que tu avais finalement murmuré, ta voix te lâchant presque au bout de ta phrase. you wouldn't do such a thing. i know you damn well. you really need to stop feeling guilty about something that didn't happen and j-just.. get over it, seunghie. t'étais faible, minzhe. t'étais faible et t'arrivais pas à relever les yeux vers lui. ton regard passait d'un endroit à l'autre sans jamais se poser sur lui. cette situation, c'était le bordel et tu ne savais pas dans quoi tu t'étais embarqué au moment où tu étais entré dans son appartement. me.. afraid of you ? why would i be. you can keep trying to be scary, it won't work with me. never. i can't be afraid of you, no matter how hard you try. c'était la vérité. t'étais incapable d'être terrifié de lui, voilà tout. why do you keep trying to push me away ? you don't seem to understand i won't go away. i don't care if you say you're bad, i've been your friend for years now. you should have figured that one out before, it's... just.. evil to try and push me away, now. tu tenais à lui, minzhe. tu refusais de le perdre et t'étais plus qu'entêté. so you have to understand i don't give a fuck about you being a bad person or an asshole. you won't lose your only friend whether you like it or not. et tu soupirais en terminant ta phrase. n'était-ce pas possible de tout simplement arrêter ? tu n'avais pas envie d'argumenter, minzhe. t'avais plutôt envie de te taper le visage contre le mur jusqu'à ce que tu oublies tout ce qui venait de se passer. tu passais de la lassitude à l'énervement jusqu'à l'envie de tout lâcher en quelques minutes à peine et maintenant qu'il posait sa tête sur ton épaule, tu avais posé ta tête contre le mur en fermant les yeux, rien qu'un instant, avant de poser l'une de tes mains sur sa tête. c'était épuisant, n'est-ce pas ? who cares, about that. you don't only make bad decisions, i'm here. i'll stop you before you do something dumb.

❛ tu le laissais savoir le fond de ta pensée, ne t'arrêtant pas une seconde pour réfléchir une seconde à ce que tu disais. pour lui faire comprendre, minzhe, qu'il n'était pas en faute ou plutôt qu'il n'était pas aussi mal qu'il le pensait, peut-être ? tout ce que tu savais, c'était que tu ne voulais pas le perdre. que tu ne voulais pas le voir s'éloigner de toi. parce que tu n'étais pas terrifié de lui, t'étais terrifié à l'idée de le perdre. c'était ton meilleur ami depuis que t'étais qu'un gamin, t'étais attaché à lui et bien plus que tu le pensais. simplement, tu étais aveuglé. par le déni ? probablement. et la peur de l'inconnu. la peur de la société. l'italie, ce n'était pas la même chose. tu étais loin de ce que tu connaissais, minzhe. loin de la société dont tu connaissais depuis trop longtemps, eux et leur jugement. ça te terrifiait, alors... tu restais dans le déni désormais. i don't want to lose you either, que tu avais murmuré après quelques secondes. il n'avait pas à dire quoi que ce soit, en réalité, pour que tu saches qu'il agissait ô si différemment qu'à son habitude. tu le voyais, c'était une évidence et ça te faisait mal au coeur de le voir ainsi. soudainement, tu te sentais mal d'être débarqué comme ça, minzhe. you're not.. don't worry about that, que tu avais finalement dit en soupirant, le serrant à ton tour, une expression attristée sur le visage. c'était ta faute s'il était un chaos pas possible à ce moment, n'est-ce pas ? tu étais terriblement désolé. ça n'avait jamais été ton but. et tu le voyais se reculer et tu n'en pensais rien, gamin. rien que c'était enfin terminé et que tout allait retrouver son court. mais non. parce qu'il t'avait pris par surprise lorsqu'il s'était rapproché de toi, lorsqu'il s'était décidé de franchir la distance pour poser ses lèvres sur les tiennes. et toi, tu avais paniqué, minzhe. le coeur qui tombait de haut, parce que tu avais cette impression que tu attendais ce moment depuis trop longtemps tout en restant dans le déni. rien n'allait, ce n'était pas bien. du moins, c'était ce qu'on t'avait dit. pas ici. était-ce hypocrite ? d'avoir pu avoir l'expérience en italie sans trop craindre les répercussions, alors qu'en corée, tu n'arrivais pas à regarder un autre homme sans être frappé par les paroles cruelles de ta mère te rappelant à chaque instant que la société n'acceptait pas ce genre de relations ? ça te prenait par surprise, cette peur et tu étais figé, gamin. i- i j-just.. i can't pétrifié, voilà comment tu te sentais à cet instant. ça cognait si fort que tu avais l'impression que d'un instant à l'autre, tes poumons allaient manquer d'air. mais tu n'étais plus coincé entre seunghwa et le mur, tu avais la liberté de bouger où tu voulais, alors sans attendre un seul instant de plus, tu avais bredouillé un i'm sorry, d'une voix étouffée et perturbée, avant de quitter l'endroit en trombe. de l'air frais, voilà ce dont tu avais besoin, minzhe. de l'air frais, loin d'où tu te trouvais, même si tu te sentais terriblement mal.

❛ il y avait la crise de panique imminente qui te prenait par surprise, te poussant à quitter les lieux sans attendre une seconde de plus. et tu partais en soufflant à peine un désolé, bouleversé par ce qui venait de se passer, avant de débouler dans la rue, prêt à t'éloigner du mieux que tu le pouvais d'où tu venais. peut-être qu'il avait raison, après tout. pas qu'il était mauvais pour toi, mais plutôt que toi, minzhe, tu n'arrivais pas à être autrement que faible. que tu étais trop dans ce monde que ta mère avait créé de toutes pièces, que tu n'arrivais plus à être toi-même et que seul le robot qu'elle avait créé s'y retrouvait. tu te disais que c'était de ta faute, encore une fois. tout semblait être de ta faute, à tes yeux. si tu n'aurais pas mit les pieds à l'intérieur, vous en seriez pas là. maintenant, il devait s'en faire, s'en vouloir, alors que non. ce n'était pas de sa faute, mais de la tienne entièrement. c'était si simple de ne pas angoisser pour des conneries pareille, mais il était tombé sur toi, comme meilleur ami. gamin qui paniquait au moindre problème, à quelque chose de ridicule. tu n'avais pas attendu et tu ne t'étais pas retourné, quittant la rue pour t'adosser sur le mur, le coeur battant à mille à l'heure. voilà, minzhe, tu te sentais terriblement mal. maintenant que tu pouvais te poser et te calmer, il n'y avait que le mot faible qui te venait à l'esprit. c'était bien toi. tu ne savais combien de temps tu étais resté adossé contre le mur, afin de reprendre ton souffle et arrêter de trembler, mais tu avais terminé par appeler un taxi, afin de retourner chez toi. tu ne pouvais faire face à seunghwa, pas maintenant. ainsi, la soirée s'était avancée et te voilà qui se trouvait devant l'écran de ta télé, sous un million de couvertures, en train d'écouter une rediffusion de titanic... encore. jusqu'à ce que ton nom soit hurlé à l'extérieur de la porte de ton appartement, c'est à dire. c'était d'une évidence distinctive que tu reconnaissais la voix et pendant la fraction d'une seconde, tu étais presque resté là où tu étais. mais non. tu n'arrivais pas à laisser ton meilleur ami, même lorsque tu voulais te cacher du monde entier. seunghwa... que tu avais soufflé à la seconde où tu avais entrouvert la porte. il était dans un de ces états, mais le pire, c'était les blessures apparentes que tu pouvais entrevoir sur son visage et ses bras... tu n'imaginais pas ce qui était arrivé, simplement que connaissant seunghwa, il s'était mit dans les problèmes, encore une fois. si tu avais eu l'idée de ne pas accepter qu'il entre, c'était une toute autre situation désormais. tu avais secoué la tête, laissant la panique de tout à l'heure de côté du mieux que tu le pouvais afin de le laisser entrer. porte qui s'ouvrait entièrement, tu l'avais tiré à l'intérieur en soufflant un tu es désespérant et ce même si t'étais plus inquiet qu'autre chose. allez, suis moi, ordre que tu lui avais donné avant de tourner les talons. on t'a jamais appris qu'il fallait soigner ses blessures, huh ? tu veux que ça s'infecte ? tu avais soupiré en secouant la tête, la trousse de secours en main. et l'abus d'alcool, tu vas noyer ton foie, encore, on pouvait entendre du désespoir au ton de ta voix, alors que tu réprimandais ton bff. sérieusement, qu'est-ce que tu ferais sans moi...

❛ ton inquiétude reprenait le dessus sur tout et franchement, t'étais.. un peu soulagé qu'il ne soit pas lucide. tu n'avais donc pas à faire face à... peu importe ce qu'était ta réaction, quelques heures plus tôt. même si tu ne t'attendais pas à le voir soudainement devant toi et aussi tôt - habituellement, c'était toi qui retournait le voir, pas le contraire - tu l'avais tiré à l'intérieur, te dirigeant vers la cuisine. surtout, parce que tu voulais qu'il cesse d'hurler devant ta porte. t'étais connu pour être quelqu'un de tranquille et maintenant, tu avais l'impression que tout le monde pouvait l'entendre. manque de chance qu'il criait ton prénom sans considérer les autres... c'était pour cette raison, entre autres, que tu avais soufflé un tu es désespérant avant de continuer. posant un regard peu impressionné sur ton meilleur ami, tu avais secoué la tête. you didn't do jackshit, seunghwa. dire qu'il ne t'énervait pas rien qu'un petit peu serait mentir. le voilà qui se détruisait et c'était toi qui devait le ramasser à la petite cuillère. rares étaient ceux qui pouvait te voir ainsi. la façon dont tu agissais avec seunghwa était si différente qu'avec les autres, on se demanderait presque si c'était bien toi. mais, tu le connaissais depuis si longtemps que tu t'étais accoutumé à ses façons d'être et ta personnalité s'était adapté à la sienne, lorsque tu étais avec lui. tu avais laissé un soupir s'échapper de tes lèvres avant de lever les yeux au ciel. you really do have to be stupid to sa- que tu avais commencé avant de t'interrompre en le voyant faire. hey don't hit yourself ! for the love of god, can you please stay still for a second ? posant la trousse que tu avais emmené avec toi, tu t'étais emparé de ses poignets, murmurant un what would you do without me, le fixant ensuite sans répondre pendant un long moment. well, then.. don't. and stop putting yourself in dumb situations. now stop moving, otherwise your bruises will get worse if i can't do anything about it. puis, tu avais lâché ses poignets avant de pointer en direction d'une chaise. sit. and don't move tu n'avais pris qu'une minute, pour aller chercher un sac de glaçons et lorsque tu étais revenu vers lui, tu l'avais posé sur le comptoir, retournant à la trousse pour enfin l'utiliser. you really need to stop putting yourself in these situations, seunggie...

❛ dire que tu n'étais pas découragé de l'avoir retrouvé de cette façon serait un bien sombre mensonge, minzhe. à ce point, tu ne savais quoi faire pour l'empêcher d'agir comme un enfant et de boire dès qu'un petit inconvénient lui arrivait. peu importe ce que tu lui disais, ça passait d'une oreille pour en sortir de l'autre et tu le savais, parce que ce n'était pas la première fois que tu essayais de lui parler sans succès. alors, maintenant, tu le laissais faire. peu importe, ce n'était pas ta vie. du moins, tu essayais de penser de cette façon, mais ça ne t'empêchait jamais d'être inquiet, à ton plus grand dam, pour ton meilleur ami. ton meilleur ami qui n'en faisait qu'à sa tête, peu importe les avertissements que tu lui donnais. et si toi, tu n'étais pas là, qu'est-ce qu'il ferait ? si tu n'étais pas là pour le couvrir dès qu'il faisait une bêtise, dès qu'il se blessait comme aujourd'hui... qu'est-ce qu'il ferait ? c'était ce genre de questions qui apparaissaient au creux de ton esprit, alors que tu t'appliquais à désinfecter ses blessures. you won't stop and you know it. que tu répliquais, un brin exaspéré. you shouldn't need me to behave, in any case. ce n'était pas comme si tu partais ailleurs, tu étais là. tu étais là en constance, mais tu avais ta propre vie, tes propres problèmes. mais tu étais présent, dès que tu avais un moment, tu voulais les passer avec seunghwa. un seunghwa qui ne t'ignorait pas, un seunghwa qui était lucide. it's fine, que tu lui avais répondu, de façon vague. tu évitais son regard, te contentant d'hausser des épaules avant de te reculer légèrement. it's fine, it's in the past, just forget it. éviter le sujet, oublier le sujet, honnêtement, tu n'avais simplement pas envie d'en parler. ce n'était pas pour rien que tu étais partie de façon si soudaine. anyway, i'm done. just... you can go to sleep or go to the living room to ride out the alcohol. i'll be on the balcony. tu n'avais pas envie d'en parler maintenant plus qu'à ce moment, en réalité, tu n'avais pas vraiment envie de discuter point. tu voulais être seul, rien qu'un moment.

❛ la vérité, c'était que tu étais exaspéré, minzhe. ce n'était pas la première fois que tu le trouvais ainsi et tu le savais, malgré tes avertissements et tes demandes qu'il fasse attention, que ça n'allait pas arrêter. tu ne pouvais pas être là en constance, mais surtout, tu ne pouvais pas être là pour lui à chaque fois qu'il décidait de faire l'imbécile et tu étais beaucoup trop inquiet pour le laisser aller comme il allait. c'était une fois de trop, c'était la fois de trop qui te disait que tu devais arrêter de le suivre comme un enfant et de l'aider parce qu'il ne le méritait pas. pas lorsqu'il ne te laissait aucun choix, sans que tu n'aie l'impression qu'il te mettait la pression sur les épaules. comme la phrase qu'il te disait à présent. i need you more than you even know it non. tu le savais. il était beaucoup trop dépendant de ta personne, seunghwa. tu t'étais contenté de secouer la tête avant de lui lancer que ça allait, que c'était rien. comme toujours, pour repousser la conversation, parce que tu n'avais pas envie de discuter, pas maintenant, pas lorsqu'il était saoûl comme il l'était. les objets ramenés poussé sur le côté, tu n'avais pas rajouté un seul mot avant de te tourner, plus que prêt à le laisser pour passer l'heure, les heures, peu importe, sur le balcon. pourtant, tu n'avais pu faire deux pas qu'il refusait. yeah, i wonder why, que tu soufflais sarcastiquement à son commentaire, pas pour lui, mais surtout pour toi. tu le regardais alors qu'il t'empêchait de te laisser aller, un soupir s'échappant de tes lèvres. you don't get to decide what i see as a big deal or not, que tu commençais, d'un ton calme. il n'y avait pas de colère, pas de peine, pas de peur. tu étais calme, parce qu'on t'avait appris à contenir ce que tu ressentais, ce que tu pensais. ne pas démontrer de faiblesses, voilà comment on t'avait élevé, minzhe. personne hors de ta famille ne pouvait vraiment comprendre, ni savoir, pourquoi tu avais si peu d'expression, si ce n'était pas positif. what made you think i was gonna abandon you ? and again ? you think i was happy leaving my home, my friends, my life to go to italy ? it wasn't my choice, stop blaming me for something i had no input on, you're not the victim you think you are. the second you stop being selfish and only think of yourself, come see me. otherwise, stop being a hypocrite when you're the one ignoring me half of the time only to explode as soon as i want two seconds of space. toujours, il n'y a aucune animosité dans le ton de ta voix, tu restais calme malgré la conversation qui se déroulait. repoussant ses mains de tes épaules, tu reculais d'un pas avant de reprendre la parole. i don't want to talk to someone who's completely drunk, that's the end of the conversation. go sober up, sleep. until then, just. leave. me. alone. cette fois-ci, tu l'avais contourné, ignorant les possibles paroles qu'il aurait pu te souffler pour sortir sur le balcon, fermant la porte derrière toi. un soupir s'était échappé à la seconde où tu t'étais laissé tombé sur l'une des nombreuses chaises, avant que tu ne mettes ton visage dans tes mains, la frustration montant plus les secondes s'avançait. t'espérais qu'il t'écoute, au moins cette fois-ci, parce que tu n'avais aucunement envie d'une confrontation, minzhe. pas maintenant.