Loin de Séoul et de ses soucis, elle se retrouve enfin à Naksan, ville qui l'a vue grandir elle et ses frères. Dès qu’elle avait obtenu ses vacances au boulot et que l’université avait fermé ses portes pour l’été elle avait pris le train pour la maison de famille. Après tout, ses parents lui manquaient beaucoup, et elle savait aussi que le reste de la famille venait aussi quand sonnait l’heure des vacances bien méritées. Le soleil avait été là pour l'accueillir, et bientôt, In Joon avait rejoint la maison familiale, et si elle appréciait ses parents et ses frères, aujourd’hui elle avait traînée celui-ci sur la plage, avec dans son sac à dos de quoi se restaurer, et dans ses mains, parasol et planche de surf, pour une journée plage pour se détendre en famille.

“- Il fait bon ! On a de la chance, l’été est au rendez-vous.”

Elle remonte ses lunettes de soleil qui se font la belle avant d'entraîner le plus vieux dans un coin de la plage, plantant le parasol alors, réglant la hauteur pendant plusieurs minutes, minutieusement avant d’y met ses affaires à l'abri dessous, étalant les serviettes également avant de s’étirer longuement, pour réveiller son corps déjà bien actif.

“- Désolé de t’avoir kidnappé, mais ça fait longtemps qu’on a pas passé une aprem ensemble.”

Elle lui sourit de toutes ses dents alors, contente de cette sortie, ça lui rappelait leur enfance ici. Et elle lui avait très peu laissé le choix de venir, et elle doute de toute façon qu’il aurait refusé d’aller se baigner, monsieur mordu de natation. Puis elle fera d’autre sortie avec ses autres frères un autre jour, mais pour la tranquillité, In Joon était parfait. Elle voulait éviter de voir Yong Hwa ronchonner, le cadet de la fratrie la coller ou l'aînée être sur son dos comme si le monde était un danger, même si elle les aimait plus que tout malgré leur caractère pas toujours simple à suivre -comme si elle n’apportait pas ses petites exaspérations aussi-.

“- Puis je voulais te voir surfer, t’as toujours été doué. Enfin, avant tout, un peu de crème solaire.”

Elle saisit le flacon et vient lui en mettre sur le dos rapidement, avant de jouer un peu de tam-tam dessus en rigolant doucement.

“- Sinon comment tu vas toi ?”

Elle était bien contente elle de fuir un peu la capitale, alors qu’elle devait encore régler ses problèmes de colocation, si elle ne trouvait personne, elle allait devoir trouver un appartement drastiquement plus petit ou une autre colocation. Mais elle laissait cette problématique à la Moon de Séoul, aujourd’hui elle prenait des vacances.

Moon Shin se fait voler le sac alors et la planche de surf, dans un cris de surprise, puis une moue boudeuse qui s’affiche, elle n’est pas une fragile petite chose qui ne peut rien porter, elle ne sentait presque pas le poid des affaires, bien trop dans l’euphorie de cette sortie, que rien d’autre n’avait d’importance. Elle aurait pu râler plus oralement que tout garder pour elle, mais elle ne dit rien, façon, il ne restait que quelques mètres à faire pour s’implanter dans le sable, pour une journée détente au bord de la mer. Elle avait même repéré le glacier un peu plus loin au cas où le pique nique ne suffirait pas. Dans le sac, il y a aussi ranger un ballon, dans la prévision d’un beach volley ou tout autre jeux avec un ballon, des livres, des masques et des tubas. Elle a essayé de prévoir tout genre d’activité si l’envie leur prenait de vouloir faire quelque chose en particulier.

“- Tant mieux, puis ça va nous faire du bien, on est bien loin de la mer à Séoul.”

Et la vie était chargée, parfois ça pesait sur ses épaules, mais elle évitait de s’en plaindre, d’un autre côté, elle avait son indépendance, et elle étudiait pour avoir une vie accomplie dans l’avenir. Elle s'active pour mettre la crème solaire à son aîné, attention qu’elle porte même s’il n’a rien demandé, l’envie d’aider, de s’amuser aussi à le transformer en instrument de musique, même si on à connu mieux comme instrument de percussion.

“- C’est vrai, il faudrait qu’on trouve plus de temps… Mais j’imagine qu’on a tous les deux des emplois du temps chargés et décalés."

Elle rit et le décoiffe doucement alors, l’envie de l’embêter, préambule de ses prochaines paroles.

“- Puis c’est à toi de passé tu sais, je vais pas m’imposer dans ton dortoir, ton pauvre coloc va te détester si je viens passer des heures à bavarder avec toi dans votre piaule.”

Elle plaisantait, juste l’envie de l’embêter, jouant les innocentes, alors qu’elle laisse In Joon lui mettre de la crème à son tour, l’écoutant parler alors. Surprise sur son visage, l’étonnement de voir le si sérieux In Joon démissionner de son poste, puis l’idée qu’il s’est passé quelque chose de grave qui l’a poussé à démissionner lui vient.

“- Ah bon ? Il s’est passé quoi ? J’espère qu’il ne te maltraitait pas hein ?”

L’imagination débordante de la cadette fait surface dans ces moments-là. Elle se tourne vers lui, le dévisage, mais il a l’air assez calme. Elle le laisse s’expliquer, peut être aussi éclipser la question retourner, la reporter à plus loin, parce qu’elle, malgré son boulot, sera peut être à la rue dans quelques mois, si colocataire elle ne trouve pas.

Elle l’écoute et un rire lui échappe, un peu flatté, mais malheureusement pour le garçon, elle ne peut rien pour lui. Triste sort pour lui en plus, ce jour-là, elle n’était pas vraiment dispo pour un quelconque flirt. Mais c’était mignon, le voyant plus comme un gamin, alors qu’il est surement pus vieux, tendance à vouloir faire la grande.

“- J’espère que ça ne lui a pas trop fait mal, je voudrais pas qu’il deviennent aveugle.”

L’amour rend aveugle à trop taper dans l'œil peut-être… Chassant ses divagations, elle pose ses jambes sur le sable chaud, ça lui semble si agréable, alors qu’elle écoute son aîné, surprise de sa démission, ainsi que de ses explications. Et elle se demande quand est ce qu’on arrête de courir après le temps ?

“- Depuis quand tu écoutes Hwa ?”

Elle roule des yeux alors, comme si leur frère était crédible en donneur de leçon question boulot. Il fait quoi d’ailleurs lui comme travail ? Elle n’en sait rien, mais elle ne le voit pas grand bosseur.

“- Si ça te va comme ça tant mieux, mais si tu travaillais c’est que tu avais besoin d’argent non ?”

Elle se demande alors s’il arrive à subvenir à ses besoins à ce rythme, et même s’il arrive à se réveiller.

“- J’espère que tu manges tous tes repas et que tu prends soin de toi !”