silence inouï ↣ Immense baraque aux rires consumés. effacée l’enfance, envolés les gamins qui dansent. Reste  Noeul, ses rêves, ses vides universels. Aventure familiale qui lentement se fane, des parents qui vieillissent, des enfants qui s’évitent, se croisent, s’apprivoisent encore. C’est ici qu’elle a grandi, une jeunesse édulcorée, sucre-poison pour l’âme de l’enfant gâtée. Noeul c’est la cadette d’une trop large tribu, recomposée, poupon chéri, poitrine gangrénée par un amour nocif, celui qui ne refuse rien, qui n’impose pas de limite. On a dessiné pour elle des horizons mornes, mais infinis, langueur astrale et désirs impérieux, gamine devenue esclave de ses envies instantanées.

half blood ↣  elle n’a qu’une moitié de sang en commun avec la majorité de ses frères et sœurs, sauf avec lui. C’est une âme qu’ils partagent, depuis le premier jour et jusqu’au dernier. Gémellité qui les a rapproché quand en réalité, ils ne sont que des vastes opposés, deux pôles antinomiques, ciment qui lie deux lignées d’inconnus pour dessiner les fondations d’un foyer uni (bonheur). Ils sont la concrétisation de cette nouvelle union, renaissance pour des parents qui ont eu toute une vie avant de s’aimer.

cosmique ennui ↣ elle est de ceux qui possèdent une compréhension trop aigue du monde qui les entoure. Le réalisme exacerbée, conscience solide et inaltérable. Noeul, dotée d’une intelligence rare qui ne fait qu’agrémenter sa paresse, des heures démesurée passée à retracer ses veines bleues sur son épiderme translucide, fleur fanée par l’ennui sur sa chaise d’écolière. Cet espace immense dans son crâne, elle le comble de doutes et d’histoires, de peurs et de délires. Mémoire phénoménale, photographique, qui la conduira au sommet des classements au prix d’efforts dérisoires et d’un incommensurable ennui.

all the kids are depressed ↣ enfant fébrile, à la fragilité dissimulée dernière la violence de ses excès. Colères désordonnées, germant de cette peur immense de ne pas (plus) compter. Et dans sa rage elle existe, avec la même désespoir qu’une étoile crevant au milieu d'une toile obsidienne. Le cœur lacérée par sa propre paranoïa, soigneusement cultivée année après année. Noeul dont la précocité a effrayé, trop sensible, trop exubérante, trainée trop tôt chez les meilleurs pédopsychiatres pour annihiler ses tendances grotesques à dégoupiller. (la grenade ) Elle s’est laissée envouter par les ténèbres des analyses, à cru en cette folie qu’on dépeignait, s’est amusée à gobée tous ces cachets colorées. Le front rompue à leur dissection mentale, elle a lentement appris à refouler cette émotivité viscérale (anormale), jusqu’à l’enfermer dans son crâne hermétique, jusqu’à se laisser ravager par la septicémie psychique.

and i'm so scared of growing old ↣ les sourires qui ne veulent plus rien dire. Des je t’aime qui ricochent sans le moindre écho. Soupirs agoniques. Noeul affabule pour endiguer l’hémorragie de son monde qui s’effondre, elle rejette la réalité qu’elle ne croit pas pouvoir supporter. Vérité ankylosée par les cachets qu’on lui prescrit aveuglément, pour anesthésier l'insomnie, l’hystérie. Et son cœur se fait prison pour ceux qui se refusent à le briser. elle se joue de sa vulnérabilité pour enfermer les adorés (amis, amants). Piège cruel, mascarade funèbre, bordée des fanges de ses manipulations. Noeul est un geôlier pour ceux qu’elle chérit le plus, terrorisée à l’idée de se voir abandonner. Ils se retiennent par la peur mutuelle, et c’est la haine qui se mêle à la tendresse acide. Fermer les yeux suffit à ignorer que tout n’est que chaos et décadence depuis qu'elle a quitté l'enfance, que les mots sont creux et les tendresses contraintes.

3:00 AM ↣  Et elle s’endort, dans un sommeil chimique, bercée dans sa certitude que demain sera aussi faux qu’aujourd’hui, car les mensonges repoussent ses peurs. Lentement, la culpabilité chronique devient préférable à ce monde dans lequel elle n’est pas reine, et les lambeaux de son enfance entretienne cette asthénie forcée, fuyant le rythme des tachycardies.

sweetest extasy ↣ candeur fatale, ingénuité trompeuse, le carmin sur ses lèvres édulcorées. Allure souveraine ; Les pommettes hautes, poitrine étroite, gorge d’ivoire sertie de perles. La chaleur de ses traits contraste avec l’éclat hiémal de ses pupilles bordées de givre. Elle n’a pas l’air en vie, le visage purgé de toute émotion, reste la froide et somptueuse beauté ; spectre qui comble l'indifférence par le sarcasme et les rires acerbes. Au fond rien ne la fascine plus que la macrocosme humain, fouillant les âmes en quête des émotions dont elle s’imprègne. Elle se construit en reflet des autres, mimant inlassablement, parfait pantin au myocarde creux. Y a bien cette franche hystérie, refoulée aux confins de son muscle cardiaque, et qui resurgit quand tout dérape, que la situation lui échappe. elle sombre, se perd, abandonnée à ses instincts d’enfant moribond (adulte contraint).

you were good to me ↣ Et quand elle aime, elle se révèle. Humaine, vulnérable, sublime. Auréolée de candeur, libérée de l’incertitude (solitude), celle qui lui nécrose le cœur. Noeul guerrière, fantôme, gamine privée de son essence par l’anxiété congénitale. Fille de l’hiver au cœur incandescent, myocarde hypersensible anesthésié par les cachets, fuyant l’âge adulte venu la cueillir. Elle fascine par son attitude d’oiseau libre, pourtant prisonnière de ses désirs incontrôlable.

empathie bridée par son propre égocentrisme, sanité volée par les myriades d'anxiolytique. ⥾ les couleurs délavées de ses joues qui contraste avec celle de ces lippes rubiconde, elle ne se se sépare jamais de son rouges à lèvres écarlate. ⥾ minuit est là. ⥾ gamine solaire, femme eclipse. ⥾ insomniaque chronique. ⥾ féminité reniée, au profit de l'allure de poupée qu'elle entretient à coup de far à joue. ⥾ ses parents s'entêtent à la faire consulter un psy, et elle obéit, docile enfant. ⥾ cadette d'une fratrie rafistolée, ses ainés sont tous issus du premier mariage respectifs de ses parents, à part son frère jumeau. ⥾ l'enfance trop heureuse l'a rendue paresseuse, inadaptée à un monde des grands. ⥾ reine. mais sans royaume. ⥾ bouclier glacé pour cachée sa folie imaginaire. ⥾ gamine surdouée aux ailes brûlées. ⥾ le feu la fascine, l'envoûte, l'appelle. ses tendances pyromanes lui on value d'être renvoyée de son lycée, soupçonnée d'y avoir fait flamber les casiers. ⥾ regard éteint, l'âme anesthésiée par les anxiolytiques, persuadée d'en avoir besoin pour gérer ses crises de panique (celles qui éclatent quand elle ne les avale pas). placebo mental, mensonge répété depusi l'enfance, elle n'en a pas besoin pour exister. ⥾ encyclopédie parlante. ⥾ fille de la mer. ⥾ sa soeur, modèle, ainée, purge actuellement une peine de prison pour fraude. ⥾ indifférente, déséspérément avide de caresse. ⥾ la princesse ne se sauvera pas toute seule. ⥾ la possession des corps et des coeurs. ⥾ fidèle amie, geôlier sociale. ⥾ l'enfance broyée par des parents trop effrayé par son hyperactivités, qu'ils ont essayé d'anesthésier à coup de cachets. ⥾ dépendance acquise à tout ces somnifères, anxiolitique, traitements chimiques délétères pour la noeul solaire et enjouée qui dort encore dans sa poitrine nécrosée.