i wanna make a supersonic woman of you ♢ en cet instant, l'éternelle ((solitaire)) est ravie de ne pas avoir tant d'amis. se réjouit d'être capable de répondre à ce message sauvage. un numéro perdu, deux âmes qui se retrouvent sur un chemin défendu. les minutes sont si brèves, qu'elles en font perdre la tête et hyo ne saisit pas tout de suite ((l'étendue de cette conversation)) ;; ne voit pas la sincérité de cet échange éphémère. plongée dans un univers irréel
— et pourtant si concret. elle arpente les rues en observant la carte d'un vieux papier journal, objet poussiéreux qui salit ses mains habituées. ne prends, pour le moment, pas la peine de regarder le ciel. inondée de ce désir à ((
trouver)) le mystérieux et gentil inconnu.
il y a dans cette quête, un étrange parfum de mystère et une irrésistible aura d'imprudence. les effluves se mélangent et alertent son épiderme. chercher l'anonyme lui donne une sensation vivace et ((terriblement excitante)), son corps réclame un visuel sur cette entité ((attrayante)).
un cœur qui bat — le clandestin qui vit ;;
sous les étoiles,
sous les astres. l'enfant-lune, ses pas s'accélèrent sans qu'elle ne le demande et son propre myocarde rate un battement. elle est intriguée, particulièrement curieuse, elle veut savoir : qui il est ((ah, ce qu'il est ! être vivant pleins de
secrets)). ses cheveux virevoltent, et ça lui donne à nouveau cet air de mirage, cette sucrerie foudroyante qui fini par s'évader dans un monde où personne n'est convié à l'y accompagner. elle hausse les épaules à son commentaire ; «
comme quoi, avoir créé les sites de rencontre n'est rien de plus qu'une perte de temps... haha ! » son rire est léger, mais son esprit ailleurs :: ne voit que ces brindilles d'un argent envoûtant qui attire les rayons lunaires ((et ses prunelles de fausse
sorcière)). mais les nébuleuses s'effacent et le lac s'impose ; comme être jaloux qu'elle ne regarde pas la beauté qu'il renvoi. le reflet dans ses yeux scintille et hyo ne rate pas une miette du spectacle. elle fini par s'avancer ((s'éloigner)) tourne le regard vers
son vous comme pour demander l'autorisation de s'enfoncer ((dans son univers rien qu'à lui)). et finalement le silence souffle à son oreille, le vent aussi. puis sa voix, tandis qu'elle se noie dans la vue qu'offre le lac.
elle ne sait plus où donner son attention ((l'inconnu)) ou l'eau sombre. elle ferme alors les yeux et se laisse transporter par le timbre qui s'évade de ses lippes. ça l'entoure et ça la berce. elle se sent envoûter par le son qui résonne à son oreille. et poupée manipulée, ses iris s'ouvrent sur
ce ciel si vaste. cette couleur froide et mystérieuse qui ensorcelle. immensité qui peut effrayer mais qui lui apporte
un sentiment de liberté. ((c'est beau)). son regard vagabonde et ses pieds valsent, jusqu'à que sa vue se pose sur ces cheveux argentés. de sa main délicate, elle entremêle ses doigts à la chevelure parfaite. «
la mienne c'est celle-là. » son sourire est aussi doux que les friandises et de nouveau elle lève la tête ((mais ne perds jamais le toucher des brindilles sur ses ongles colorés)) «
c'est... si beau. » et quand elle revient à lui, sa vue est légèrement floue. les étoiles se superposent à cette âme nocturne ((c'est beau)), ça se répète, ça s'intensifie ((
il est beau, ce secret)). «
c'est to— euh, c'est vous, qui faites briller les étoiles ? »
car à cet instant, c'est lui qui illumine la lune.