I. seconde enfant d'une famille aisée, petite dernière sur laquelle les espoirs commencent à reposer lorsque sa grande sœur part en vrille puis déception de la famille lorsqu'on découvre son handicap, le tout sans qu'elle s'en rende compte. tout se passe autour d'elle sans qu'on ne lui en dise jamais rien. II. on ne sait pas pourquoi elle ne parle pas, ni pourquoi elle balbutie quand elle tente de le faire. peut-être qu'elle est juste timide. peu importe la cause, le problème pèse et ça fait mauvaise figure devant les amis de la famille. jinsol n'est plus traînée aux soirées de papa et maman, elle passe son temps avec des tuteurs et spécialistes qui essaient de la corriger. petite poupée mise au fond, rangée dans une boîte qui n'est pas faite pour elle. III. réticence face au changement, ce n'est pas à elle de le faire, de se conformer aux normes des autres. il n'y a rien qui cloche chez elle. mais tout et tout le monde lui rappelle qu'elle est cassée, une étrangère qui n'a pas sa place dans ce monde qu'elle semble vivre différemment des autres. IV. enfance et adolescence difficiles, jinsol proie facile. on s'en prend souvent à elle, parce qu'elle ne riposte jamais. elle ne fait que s'enfoncer un peu plus dans son monde, distante dans son excentricité silencieuse. elle fascine les gens et attire leur attention, mais comme une bête de foire, jamais en tant qu'égale. et ses parents perdent espoir, son poids pèse sur leur relation et le fil se tend, prêt à craquer à tout moment. V. enfin le bon psychologue, celui qui trouve la bonne combine. d'abord réticente envers les réunions proposées, elle finit par les rejoindre, silencieuse et à l'écoute avant de se révéler à son tour. elle laisse les couleurs revenir dans sa vie petit à petit, grâce à eux. jinsol éclot à nouveau.

001. jinsol a une mémoire très visuelle. elle pense en images et lorsque les mots lui manquent, c'est-à-dire souvent, elle n'hésite pas à s'exprimer en dessinant sur la surface la plus proche, ce malgré son absence quasi-totale de talent artistique 002. son imagination est débordante et son esprit n'arrête jamais d'inventer des scénarios, c'est presque maladif. professional escapist, elle délaisse souvent le monde réel au profit de ses fantaisies  003. c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle est fan de fantasy que ce soit en cinéma, littérature ou jeux vidéos. elle est fan du jeu donjons & dragons 004. loin d'être timide, seul son problème d'élocution et les séquelles qui en ont résulté entravaient sa communication avec les autres. elle est très extravertie et a beaucoup de choses à dire, bien qu'elle ne le fasse pas toujours verbalement 005. le silence ne la gêne pas mais elle adore tout de même le meubler en faisant des bruits bizarres, surtout des cris d'animaux 006. son argent claqué sur des encyclopédies en tous genres et son temps souvent perdu aux fins fonds de l'internet, elle est un recueil vivant de facts qu'elle lâche à tous moments et dont elle aimerait qu'on réalise plus la valeur 007. fâcheuse manie de ne pas tolérer les taquineries poussées, elle éloigne d'elle les gens qui touchent une corde sensible. toujours la peur au ventre, de voir les moqueries revenir comme avant alors elle enclenche ce mécanisme de défense et il faut beaucoup la rassurer pour retrouver sa place auprès d'elle 008. de nature curieuse mais obsessive, elle oscille entre les intérêts mais se dédie entièrement à chacun d'entre eux, même si c'est temporaire. parfois, ça s'étend aussi aux membres de son entourage et il lui arrive d'avoir une personne préférée pendant une certaine période de temps. 009. amoureuse de la nature, de ce qui existait avant que les humains ne viennent avec leurs règles absurdes. jinsol préfère de loin la souplesse des tiges sous son toucher à la rigidité des normes sociales. elle affectionne les plantes depuis son enfance, parce qu'elle n'a jamais eu besoin de mots pour communiquer avec elles. elle le faisait tout de même, les géraniums de son jardin servant d'audience à ses discours maladroits, où la frustration laissait place à l'allégresse d'être entendue sans jugement et ses bégaiements étaient un code secret, pas un handicap.