⊱ hundred miles c'est un forum réel asiatiquecity/universitaire basé à Séoul — une réponse par mois minimum — Avatars occidentaux bienvenus ! — Taille des avatars 200*320px — Une semaine pour finir sa présentation — Pas de prise de tête, rien que du love. That's all folks ٩(^ᴗ^)۶
Son regard semble de perdre dans le vide, au fur et à mesure que les minutes s’écoulent. Son temps, elle le passe à observer les aiguilles de l’horloge défiler ou à errer dans son appartement qu’elle a pris soin de décorer… pour rien. Invitations à sa soirée d’halloween jetées dans les corbeilles, ou refusées en pleine figure, à presque avoir le goût d’insultes dissimulées. Si quelques inconnus se sont présentés à sa porte, leur chemin s’est instantanément rebroussé quand ils ont découvert qu’elle était à l’initiative de la fête, laissant Hara avec toute son amertume et sa désolation. Demoiselle à se rendre compte d’évidences (qu’elle refusait probablement d’admettre, jusqu’à aujourd’hui) : que sa mauvaise réputation la précède toujours un peu plus, et que personne ne s’intéresse réellement à elle. Désespérément seule avec le chagrin, qu’elle ne veut pas laisser apparaître. Alors elle se tient là, nonchalance évidente, dans son costume de Gogo Yubari qu’elle a mis trop de temps à choisir, intention de compliments qui ne sont jamais arrivés jusqu’à ses oreilles, efforts non récompensés. Elle a l’impression que son existence est similaire à un disque rayé, quotidien qui l’assaille en permanence, à en venir à se demander si elle n’est pas la cause des problèmes qu’elle rencontre.
La sonnerie de son appartement vient l’extirper de ses songes confus, espoirs de voir une foule en délire tout bonnement réduits à néant depuis qu’elle s’est mise en tête que plus personne ne viendrait frapper à sa porte ce soir. Hara se lève dans un soupir qu’elle ne retient pas, pose son verre de vin sur la table basse et va puiser dans le peu de détermination qu’il lui reste pour se diriger jusqu’à l’entrée, qui laisse dévoiler une silhouette qu’elle ne connaît que trop bien. Beomsoo. Oh, tu es là… Un instant, elle hésite à ouvrir davantage la porte mais se résout à le laisser passer, anxieuse qu’il puisse voir à quel point sa soirée est ratée. Hara humiliée, à détester l’idée que cet échec éphémère la touche à ce point. Son sourire n’arrive pas à se peindre sur ses jolis traits, menant le chemin jusqu’à son salon, vide de toute âme, échos de chansons embaumant le silence qu’elle ne désirait pas subir. Tu peux rentrer chez toi, il n’y a plus personne. Mots dénués d’une quelconque animosité, ressemblant davantage à une vérité qu’elle a du mal à admettre : il n’y a réellement plus rien à faire ici.Les quelques-uns qui sont venus ont fait demi-tour quand ils ont vu que c’était moi. Le rire qui s’envole à des relents de tristesse, et ses gestes trahissent toutes les pensées emmêlées qu’elle a derrière la tête. Hara s’exécute dans des mouvements qui dévoilent la contrariété qui la domine, sentiment réussissant à s’échapper, à vider l’immense récipient de cocktail dans son évier, à en faire tomber sur le plan de travail, à attraper l’éponge pour nettoyer le liquide sucré et collant, frottant frénétiquement, incapable de s’arrêter.
CREDIT — SIAL.
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don't need a relationship i'll never soften my grip,
Il n'a pas vraiment eu le temps de se préparer correctement, optant pour un maquillage plus simple que ce qu'il aurait voulu pour son costume de vampire. Lui-même ne peut même pas dire qu'il en est un... Contrarié par le manque de temps qui l'a étouffé toute la journée, il s'apaise à la pensée qu'il s'en va rejoindre la femme qui hante chacune de ses nuits. Mince sourire niais peint sur les lèvres où trône un bijou argenté. Il a hâte de rejoindre la soirée organisée par cette dernière. C'est avec surprise que Beomsoo a lu l'invitation lui étant adressée. Certes, il a conscience qu'elle a dû inviter un peu tout le monde, mais il n'en a rien à faire. Son coeur s'est envolé à la seconde où il a ouvert la jolie lettre sous le thème de la fête de l'horreur. Évidemment qu'il fera acte de présence. Surtout lorsqu'il a entendu des bruits de couloirs qui l'ont dépeinte de la pire des façons. À élever la voix pour prendre sa défense, quitte à s'en prendre plein la gueule. Qu'en a-t-il à faire de ces pauvres âmes égarées, au final? Il espère simplement qu'il se démarquera à ses yeux parmi la petite foule qui se sera présentée chez elle.
Son doigt appuie sur la sonnette et il se passe un instant avant qu'il n'obtienne une réponse. L'endroit lui apparaît un peu trop calme à son goût et il en a la confirmation lorsque la porte s'ouvre un peu, laissant apparaître le délicat visage triste de la déesse. Néanmoins, elle finit d'ouvrir la porte pour le laisser entrer et c'est ce que Beomsoo fait sans hésiter une seule seconde, mettant les pieds dans un appartement vide de toute vie. Son coeur se brise de voir Hara dans cet état dépressif et contrarié, raison pour laquelle il n'a pas encore ouvert la bouche. Atteint en plein coeur par l'attitude de la demoiselle, il ne peut empêcher une petite moue d'avancer sa lèvre inférieure tandis que ses yeux suivent chacun de ses mouvements. Cocktail qu'elle vide dans le lavabo et qui fuit partout sur le plan de travail. La voir s'acharner autant lui serre le coeur et le pousse à s'approcher d'elle. Tout d'abord, il pose sa main sur la sienne pour entraver à ses mouvements. "Hey." Sa voix est empreinte d'une douceur sans égale. Il lui fait lâcher l'éponge pour l'attirer dans ses bras. Beomsoo sait reconnaître quand on a besoin d'une étreinte et c'est ce qu'il offre à la demoiselle sans arrière-pensée. "Ils sont tous stupides et ne mérite pas l'attention de la femme la plus fabuleuse que je connaisse!" Même si dans les faits, il ne la connaît pas encore tant que ça. Des secondes s'écoulent pour former des petites minutes où sa main frotte son dos avec douceur. "Laisse-moi le faire." Libérée de son étreinte, le jeune homme la guide vers le salon avant de retourner à la cuisine pour nettoyer le plan de travail imbibé, retroussant ses manches pour ne pas les salir.
CREDIT — SIAL.
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inhale sky; exhale stars
you're always one decision away from a totally different life • unknown.
Hara ne s’effondrera pas aujourd’hui, promesse silencieuse qu’elle ne laissera pas le monde gagner contre elle, malgré la misère dont elle souffre. Sa main danse sur le plan de travail dans une frénésie inarrêtable, insatisfaction d’une gamine qui n’a trouvé que le nettoyage pour purger sa colère. Ses gestes traduisent ses pensées emmêlées, à haïr tous les individus qui lui ont faussé compagnie, et à détester davantage le fait que Beomsoo soit l’unique personne à ne pas avoir rebroussé chemin. Incroyablement borné, inépuisablement tenace. Le seul sur qui elle semble pouvoir compter aujourd’hui, plus encore que sa propre famille. Situation abominable, comme appel à la réalité plus dure à accepter que ce qu’elle a toujours pensé. Si les Yuh comptaient la faire souffrir, ils n’auraient pas pu mieux s’y prendre.
L’éponge est stupidement lâchée dès le moment de proximité initié par Beomsoo. Ils ont raison. Ils ont bien fait de partir. Et j’aurais dû le deviner. Elle se sent idiote. Affirmation qu’elle se décide à laisser échapper, honnêteté de la jeune femme venant s’échouer entre elle et lui, alors qu’il s’approche davantage de sa silhouette, l’engouffrant dans ses bras. L’hésitation à le repousser entrave à peine ses envies, Beomsoo bien habitué à toutes ses formes de rejet, mais elle ne parvient pas à se défaire du sentiment qui vient ployer dans son âme, l’étreinte à goût de réconfort dont elle a actuellement trop besoin. Pour la première fois, elle ne refuse pas son contact. Ses mains ne parviennent pourtant pas à bouger et se contentent de stagner dans le vide face au geste soudain du garçon, chaleur occasionnée par la paume qu’elle sent dans son dos. Elle ne dit rien, quand il l’amène un peu plus loin, ni quand il décide de prendre sa place devant l’évier de la cuisine, à l’observer minutieusement s’atteler à sa tâche. Les yeux de Hara brillent, ébranlement à peine dissimulé. C’est ce qui arrive toujours, de toute façon. Alors arrête d’essayer de me rassurer et de mettre ça sur le compte de la stupidité des autres. Parce qu’on me répète toujours ça et ça ne change jamais. Ton monté alors qu’elle détourne le regard, mêlée de sentiments l’enveloppant directement, frustration et exaspération dominant le reste de ses pensées, Hara se forçant à ne pas exploser complètement, phrases au goût de tristesse, plus que de querelle. Quotidien qui lui prouve éternellement à quel point elle semble insignifiante sans l’attention portée sur elle, y compris celle de ceux faisant partie de son entourage. Si tu me connaissais vraiment, tu saurais que c’est vrai… Les mots employés ne sont pas des reproches. Ses traits viennent s’adoucir, ses sourcils ne sont plus froncés, et elle s’autorise à nouveau à le regarder complètement, désolée de lui offrir un spectacle dont elle a honte, et une vision d’elle qu’elle n’aime pas montrer, ne pas avoir le contrôle sur la situation.
CREDIT — SIAL.
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