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-- ft  aran

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(outfit) Cela tiendrait presque de l’inespéré, au vu des vies qu’ils mènent – et pourtant, contre toute attente, Aran et Suho ont bel et bien pu prendre des vacances. Des vacances loin de tout, de l’autre côté de l’océan, dans cette ville chargée de mythes qu’est Roswell. C’est un rêve devenu réalité pour le garçon – il était comme un fou lorsqu’ils ont longé les grillages de la zone 51, s’est extasié chaque fois qu’ils voyaient un alien sur la devanture d’un restaurant ou dans les vitrines d’une boutique, c’est-à-dire extrêmement souvent. C’était certainement le meilleur cadeau que Aran pouvait lui faire que de l’amener là, Suho bien conscient de la chance qu’il a de sortir avec sa petite amie ; l’a remercié plus d’une fois depuis qu’ils ont mis le pied sur le sol américain.

Et c’est au terme d’une nouvelle journée passée à découvrir la région, soigneusement cachés sous leur casquette, capuche et masque, qu’ils regagnent leur chambre d’hôtel après avoir dîné à l’extérieur. Il est encore tôt, car les Américains dînent tôt, mais la nuit est quand même tombée sur la ville. Suho qui, malgré leurs aventures, n’est clairement pas suffisamment fatigué pour déjà se mettre au lit – a cette soif de profiter de chaque instant depuis qu’il est monté dans cet avion au côté de Aran, plus conscient que quiconque de combien ces moments sont précieux. Car c’est si rare pour eux d’avoir du temps libre à partager tous les deux, que cela tient véritablement du miracle, et qu’ils ignorent l’un comme l’autre quelle sera la prochaine fois qu’ils pourront bénéficier de cette chance.

Alors ils en profitent tant qu’ils peuvent, et à peine la porte de la chambre a-t-elle claqué dans leur dos que Suho s’avance vers elle pour l’embrasser tendrement, comme ils le font à peu près chaque fois qu’ils se retrouvent dans l’intimité de la chambre. Car si ces vacances sont absolument merveilleuses, cela s’avère malgré tout frustrant de passer ses journées avec elle sans jamais pouvoir l’embrasser ; pas même lui tenir la main, avoir le moindre geste tendre pour elle, de crainte que quelqu’un les reconnaisse. Ils passent leurs premières vacances en couple mais sont contraints de se comporter comme deux amis à peine mettent-ils un pied hors de la chambre, et cela ne rend leur retour à l’hôtel qu’un peu plus précieux. Les mains de Suho qui viennent se caler sur les hanches de sa petite amie ; un nouveau baiser qu’il vient déposer sur ses lippes, avant de reculer à peine son visage pour lui glisser, sourire aux lèvres :

- J’sais que je me répète de fou mais j’suis tellement content d’être là… C’est ouf, c’est les meilleures vacances de ma vie !

Et elles sont encore mieux rien que parce que t’es là ; sans doute qu’on pourrait passer nos vacances dans un placard à balais que j’serais déjà content parce que je suis avec toi. Mais il est tout de même bien content qu’ils se soient lancés sur les traces des extraterrestres, il ne va pas cracher dans la soupe, et d’ajouter, l’air de rien :

- T’as sommeil ? Moi j’ai vraiment zéro envie de dormir… On a même pas testé la piscine de l’hôtel, en plus…

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-- ft  suho

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(outfit) Plus jeune pour toi, petite pile électrique que t’étais les vacances étaient synonymes d’ennuis, de beaucoup trop de temps passé à ne rien faire ou bien, dans le cas contraire à trop réfléchir. T’aimais pas ça, redoutait constamment ce long mois de vacances lorsque tu n’enviais pas simplement tes camarades de classe qui eux, racontait les superbes vacances qu’ils allaient passer auprès de leur famille et leurs multiples activités prévues. Tu les haïssais ces pauvres gosses, les jalousais juste en réalité, car toi, t’avais pas droit à tout ça en tant que gamine jetée dès la naissance dans un orphelinat.

Mais déjà toute petite tu savais que tu prendrais ta revanche,
Tu te jurais chaque année qu’un jour, c’est eux qui t’envieraient.

En cette fin d’année, t’as enfin l’impression de reprendre ta revanche sur la vie, sur toutes ces années passé à envier les uns et les autres pendant que toi t’étais coincé à l’orphelinat ou travailler d’arrache-pied pour devenir l’artiste que t’es. T’es à l’autre bout du monde, t’as payé ce voyage toute seule comme une grande. Et le plus important, ta plus grosse récompense pour avoir été une fille plus ou moins sage, n’avoir jamais perdu espoir c’est de pouvoir profiter de tout ça au côté de Suho. T’es émerveillé devant tout ce que tu vois mais rien ne te rend aussi heureuse que de voir le sourire de ton petit-ami s’agrandir à chaque goodies alien qu’il croise dans le centre de Roswell, les étoiles dans ses yeux quand vous avez longé la limite accessible de la zone 51 en voiture hier. Tu le sens heureux et juste de le voir comme ça, tu te sens bien toi aussi. Un peu plus encore lorsqu’enfin, vous pouvez vous embrasser dans l’intimité de votre chambre d’hôtel après une journée passer à découvrir chaque recoin des villes voisines à Roswell. Là où personne n’est censé vous reconnaitre ou carrément vous tournez autour comme si vous étiez des bêtes de foires. Et tandis qu’il glisse ses mains contre tes hanches à peine la porte est-elle refermée derrière vous, un sourire s’étend sur tes lèvres, s’agrandit quand ses lèvres se posent sur les tiennes. Tu les laisses tes bras s’enrouler autour de son cou, tes doigts jouer avec les cheveux plus courts à l’arrière de sa tête et le regarde avec ce regard plein d’amours qu’ont les filles extrêmement amoureuses tandis qu’il te répète une énième fois qu’il est heureux d’être ici.

- Tu peux le répéter autant de fois que tu veux tu sais ... ? Ça ne me gêne pas de me dire que je t’ai fait le meilleur cadeau de toute ta vie.

Car t’adores récolter les compliments, adore être la cause de cette joie qui inonde vos cœurs en ce moment même. T’aimes le rendre heureux et c’est pour cette même raison que lorsqu’il te demandera si t’as sommeil tu feras non de la tête malgré ton envie de poser ta tête contre l’oreiller, de te reposer car le jetlag t’as assassiné cette fois-ci.

- Dit juste que t’as envie d’aller à la piscine bébé ? Je le vois à ta tête que c’est pas une histoire de sommeil... Tourne pas autour de pot, ça marche pas avec moi.

Que tu réponds en riant. Car tu le connais par cœur Suho, sait quand il est fatigué et quand il ne l’est pas, tu sais quand il a une idée derrière la tête et quand ça n’est pas le cas aussi. Et là, tu sens qu’il a sa petite idée pour cette fin de soirée.

- Tu me laisses dix petites minutes pour me changer, me recoiffer ? Je fais vite promis !

Un baiser rapide que tu déposes sur ses lippes charnues qui te nargue constamment avant que tu ne le lâches, te dirige vers ta valise pour y récupérer ce dont t’as besoin et t’enferme dans la salle de bain pour te préparer, enfiler ce fameux maillot que t’auras mis des plombes à choisir en vue de ce moment précis et que pourtant tu cacheras sous le peignoir prêté par l'hôtel - pas certaine encore d'assumer ton choix - lorsque tu sortiras de la salle de bain.

- Je suis prête c'est bon, si t'as besoin de la salle de bain tu peux.

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-- ft  aran

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Elle le connaît un peu trop bien, Aran – sans doute le connaît-elle même par cœur, c’est ce qu’il se dit lorsqu’elle l’invite en souriant à avouer qu’il a simplement envie de passer la soirée à la piscine de l’hôtel. Profiter de ce service pour lequel ils ont payé ; essayer quelque chose de nouveau, finalement, car jamais ils n’ont eu l’occasion d’aller à la piscine ensemble. Alors il lèvera les yeux au ciel, un sourire s’attardant sur ses lippes lorsqu’il lui répond :

- Ca va, ça va, j’avoue tout… J’avais trop envie de tester la piscine, ça va t’es contente ?

A rire un peu avec elle ; déjà opiner de la tête lorsqu’elle lui demande de lui accorder quelques minutes pour se changer. Suho qui ne comprendra jamais comment une action aussi simple peut prendre autant de temps avec elle, mais il lui répondra pourtant :

- Ca va, je t’attends.

Sa petite amie qu’il voit bientôt disparaître dans la salle de bain ; en profite pour lui-même se changer pour son maillot de bain, passant le peignoir de l’hôtel par-dessus. Ca ne lui aura pris en tout et pour tout que trente secondes, et voilà qu’il est prêt ; attend sa petite amie, vautré sur le lit à regarder son téléphone en se demandant ce qui peut bien lui prendre autant de temps. Ses grands yeux bruns qu’il relève à peine la poignée s’enclenche-t-elle – curieux de voir sa petite amie, persuadé pour une sombre raison qu’elle sortira en maillot de bain. Mais bien sûr, comme lui elle a enfilé le peignoir, et une légère bribe de frustration qui le gagne en constatant cela. A secouer la tête lorsque la jeune femme l’informe qu’il peut utiliser la salle de bain s’il le souhaite ; déjà se relever, en lui répondant :

- Nan nan, c’est bon, j’suis prêt aussi.

Suho qui se rapproche alors d’elle ; vient jouer un peu avec les pans du col de son peignoir en lui demandant, l’air de rien :

- J’peux avoir un aperçu de ce qu’y a en-dessous ooou… ?

Mais bien évidemment il ne peut pas, Suho de toute évidence mis au cachot contre toutes attentes ; Suho qui jouera les malheureux, refermera pourtant sa main sur celle de Aran en lui disant :

- Bon… Puisque tu la joues comme ça, hein… On a plus qu’à aller à la piscine…

Les claquettes prêtées par l’hôtel passées, ils claquent la porte de leur chambre derrière eux, avant de se diriger main dans la main vers l’ascenseur. A entrer ensemble dans l’espace piscine fort heureusement désert ; le jeune homme qui abandonne déjà son peignoir superflu sur l’une des chaises longues, avant de courir vers la piscine et se jeter dans l’eau en bombe. Gamin chaotique persuadé de déjà retrouver sa petite amie à ses côtés ; qui ne pourra pourtant qu’être surpris lorsqu’il ressort la tête de l’eau, la secouant pour chasser les gouttes d’eau prises dans ses cheveux, et découvre Aran debout sur le carrelage, le peignoir toujours passé sur son corps.

- Ben alors ? Qu’est-ce tu fais, tu viens pas ?

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-- ft  suho

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A peine sortie de la salle de bain que tu le revois se redresser d’un coup sec Suho, pointer ses grands yeux noirs sur toi. Il s’attendait à te voir en maillot et toi, tu remercies silencieusement les Dieux d’avoir enfilé ton peignoir avant de sortir de la salle de bain. Car t’es pas encore tout à fait prête à te montrer dans ce maillot, que t’as aussi un peu peur de couler comme une pierre une fois dans l’eau. T’as un léger trac – un peu comme à chaque fois que tu t’apprêtes à faire quelque chose de nouveau, en fait. Ton petit-ami que tu regardes s’approcher de toi, se mettre à jouer avec les pans de ton peignoir en te demandant si il peut en voir un peu plus sur ce que tu portes sous cette sortie de bain. Tu viens alors agiter ton index sous son nez, le fait bouger de gauche à droite en souriant lorsque tu réponds pour le narguer :

- Pas encore non, quand on sera à la piscine...

Et bien évidemment, si tu ne lui donnes pas cette autorisation tout de suite il compte abréger le suspens le plus tôt possible Suho. Car déjà, sa main s’enroule autour de ton poignet, il t’oblige à le suivre jusqu’où vos chaussons brodés au nom de l’hôtel vous attendes, t’as à peine le temps de les mettre correctement, de récupérer contre le mur la carte qui vous sert de clé de chambre que l’instant d’après vous attendez déjà l’ascenseur et c’est là que tu te mets à pouffer de rire, lui dit dans un chuchotement :

- Fallait me le dire si l’idée c’était de me voir faire un défilé de miss en maillot...  T’as l’air plus excité par ça, que de réellement nagé...  

Une œillade en coin que tu lui lances. Amusée par sa façon d’être si naturelle, ses envies et pensées les plus profondes que tu lis si facilement dans son regard sombre. Et déjà, les portes de l’ascenseur s’ouvrent et quelques personnes sont là, s’en vont au fil des étages que vous descendez. Dans l’un des coins de l’ascenseur, très discrètement tu viens déposer un baiser contre son épaule, te serre contre lui jusqu’à que ça soit à votre tour de sortir de l’ascenseur. L’espace piscine qui te semble immense, que t’observe de tes yeux curieux, vaguant de gauche à droite. T’as à peine fini de tout observer qu’un gros bruit te force à détourner ton attention des multiples jacuzzis pour venir regarder la grande piscine dans laquelle Suho a déjà plongé. Tu t’approches alors du bord de la piscine, observe ton petit-ami les cheveux collés au front. Suho beau comme toujours, Suho qui contrairement à toi semble savoir super bien nager.

- Mais si je vais venir ? Laisse-moi un peu de temps ... Il fait froid... Brrr...

Tes mains que tu viens frotter contre tes avants bras pour te réchauffer avant de finalement venir t’asseoir au bord de la piscine, laisser tes pieds gouter à la température quand même fraiche de l’eau. Tu fais alors une petite grimace et lui dit :

- Tu sais que t’aurais pu t’hydrocuter ? Elle est très fraiche...

T’en fais des tonnes Aran, il le sait, tu le sais toi aussi et pourtant tu continues, le regarde s’approcher de toi comme ces crocodiles qui n’attendent que de sauter sur leur proie. Du bout du pied tu viens jeter un peu d’eau dans sa direction et ajoute :

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? T’as un truc derrière la tête c’est ça ? Pitié ne me tire pas imagine je meurs moi hydrocuter ? Après faudra t’expliques ça à l’agence et à ma mère aussi...

A toujours en faire des tonnes, extrapoler les choses car t'es une fille dramatique. Et aussi, pour la première fois Suho t'entendra appeler Madame Kim "ta mère" sans même que tu te rendes comptes de ce que tu viens de dire, d'ô combien tu tiens à elle finalement.

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-- ft  aran

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Tous deux postés devant les portes coulissantes de l’ascenseur, Suho attend avec impatience d’arriver au niveau de la piscine. Jeune homme curieux de découvrir sa petite amie en maillot de bain – ce sera une première pour eux, eux qui n’ont jamais eu l’occasion de se baigner ensemble. Et comme si elle pouvait percevoir cela, cette dernière se met à pouffer ; lui demande si son unique but n’a pas finalement toujours été de la voir faire un défilé de miss en maillot de bain. Et bien sûr, Suho jouera les innocents – c’est d’un air bien trop sage pour être honnête qu’il lui rétorquera :

- Non ? J’ai vraiment trop hâte d’aller nager, je vois pas pourquoi tu dis ça ? Après je savais pas que t’avais plusieurs maillots ? Si tu veux me faire un défilé je dis pas non non plus hein, je voudrais pas que tu sois frustrée de pas avoir pu les porter…

Un regard qui veut tout dire qu’il porte sur elle, et déjà les portes de l’ascenseur s’écartent pour les emmener au rez-de-chaussée. La piscine bien indiquée qu’ils trouveront sans mal, et à peine sont-ils entrés dans l’espace fort heureusement désert que Suho abandonne claquettes et peignoir sur une chaise longue ; s’élance à toute allure vers la piscine pour y sauter.

Pour lui, c’était évident que Aran en ferait de même,
Mais lorsqu’il ressort la tête de l’eau,
Il est surpris de constater qu’elle est encore sur le carrelage sec.

Il la regarde alors d’un air interloqué ; lui demande ce qu’elle fabrique à ne pas le rejoindre, et si la petite blonde s’approche de lui, elle prétendra cependant avoir besoin d’un peu de temps. Il paraîtrait qu’il fait froid, et à ces mots il viendra hausser les sourcils à quelques reprises, lui répondre d’un air volontairement lubrique :

- Si c’est que ça t’as qu’à me rejoindre et tu vas voir que je vais te réchauffer, héhé…

Suho qui éclate de rire, sortant déjà de ce terrible personnage ; se rapproche plutôt un peu en voyant la jeune femme venir s’asseoir sur le rebord de la piscine. Elle continue de répéter que l’eau est très fraîche ; l’avertit qu’il aurait aisément pu s’hydrocuter, et à ces mots il lèvera les yeux au ciel ; fera un petit tour sur lui-même dans l’eau, comme pour lui prouver qu’il se porte parfaitement bien :

- Ouais, paraît, Granger, mais regarde, tout va très bien ? J’suis rentré dans l’eau et j’vais super bien, arrête de faire ta chochotte et rejoins-moi ?

Mais elle n’a pas l’air bien motivée ; préfère lui envoyer un peu d’eau dans le visage. Suho qui ferme alors les yeux ; détourne un peu la tête, déjà prêt à riposter. Mais Aran vient de dire ma mère, et cela aura le don de le couper dans son élan ; l’ombre d’un sourire qui se dessine alors, le jeune homme un peu trop heureux d’enfin entendre ces mots dans la bouche de sa petite amie, le jeune homme qui ne relèvera pas, pour autant, pour ne pas risquer de la mettre mal à l’aise ou quoi que ce soit. C’est sans doute plus simple pour tout le monde de lui répondre :

- Arana, si tu veux jouer à ça…

Une volée d’eau qu’il lui envoie alors, plus grande pour être sûr qu’elle parvienne jusqu’à elle qui est finalement assise en hauteur ; éclater de rire comme un gamin en voyant la jeune femme pester. Et avant de lui laisser le temps de se relever pour prendre la fuite, il s’approche un peu plus encore, jusqu’à être suffisamment près pour refermer sa main sur la sienne.

- Roh, ça va, c’est pas un peu d’eau qui va te faire fondre…

Et à peine a-t-il fini de parler qu’il tire sur sa main pour l’entraîner dans l’eau ; éclate de rire en entendant son cri résonner dans la piscine. Sale gosse un peu trop content de son coup, qui referme déjà ses bras autour de la taille de sa petite amie pour la soutenir, écarte les longues mèches blondes collées sur son visage en ricanant.

- Tu vois… C’était pas si terrible que ça…

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-- ft  suho

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Tu le connais trop bien Suho – tu le connais même par cœur le garçon. T’étais sûr à un millier de pourcent qu’il sortirait un truc dans le genre, qu’il prendrait cet air lascif, qu’il te regarderait avec ses yeux fiévreux de désir pour te rappeler qu’il est là pour te réchauffer, que son corps tout entier est fait pour que le tien brûle contre le sien. Et même si il éclate de rire, dit des choses de ce genre juste pour la blague ton cœur dérate, tes pensées s’égarent malgré le sourire que t’affiche, les yeux qui roulent comme si tu le trouvais lourd. Car toi tu le prends aux mots Suho, que ça te convient parfaitement de finir dans le creux de ses bras, son torse contre ta poitrine, ses lèvres contre les tiennes. Mais t’aimes te faire désirer – t’aimes le voir te désirer, lui très particulièrement en réalité. C’est son regard qui te fait sentir belle, te donne l’impression d’être importante.

C’est certainement toxique,
Il ne faut pas être autant dépendante.

Tu le sais au fond tout ça mais tu t’en fiches, t’aimes trop cette sensation. T’aimes cette joie qui explose dans ton cœur, rend chaque moment un peu meilleur quand il te court après, cherche ton attention même si c’est pour de semblant, qu’il a déjà tout obtenue de toi. Ton cœur, ton corps, tes pensées. Tout ce qu’il y avait à prendre.

- Mais je fais pas ma chochotte... Je crains juste le froid...

Que tu dis en resserrant les pans de ton peignoir sur ton corps fin, donnant l’illusion que tu meurs de froid lorsqu’en réalité, l’eau n’est pas aussi gelée que ça. T’arrives quand même à y tremper tes jambes sans sentir tes orteils se figer ainsi qu’à lui lancer un peu d’eau dessus pour l’embêter tandis que vous discutez. Suho que tu cherches, Suho que tu finis par trouver lorsqu’à son tour il t’envoie une vague d’eau fraiche dessus. Tu te contracte lorsque l’eau s’imprègne dans ton peignoir, que les gouttelettes glissent sur ton visage ainsi que ton buste. T’ouvres la bouche en grand, outrée qu’il soit allé si fort et lui dit :

- Tu vois ? C’est exactement ça le principe de l’hydrocution, c’est l’effet de surprise ... Je pense que tu cherches à me tuer alors qu’on ne joue pas à armes égales, toi t’es déjà dans l’eau t’as plus rien à craindre... pff...

Ton visage que t’éponges à l’aide de ta manche avant de t’accroupir, prête à te relever lorsque Suho s’approche et t’attrape par la main pour t’immobiliser. Comme tu l’espérais. Alors tu lui laisses une chance, l’écoute te dire que ce n’est pas un peu d’eau balancer qui va te tuer et c’est quand tu t’apprêtes à riposter qu’il tire sur ta main ne te laissant aucune chance de ne pas finir à l’eau avec lui. Bien évidemment que tu cries le temps d’être totalement plongé dans l’eau. Très rapidement tu remontes à la surface, les cheveux devant le visage, ton corps pesant le quadruple de son poids habituel la faute à ce peignoir gorgée d’eau. Et si Suho glisse ses bras autour de ton corps pour te maintenir proche de lui tout en ricanant, tu souffles fort du nez pour en faire sortir l’eau, le laisse dégager ton visage de toutes ces mèches qui obstrue ta vision avant de lui dire :

- T’es trop méchaaaant, j’te ferais plus jamais confiance dans une piscine...

Ses épaules auxquelles tu te cramponnes en sentant que tu n’as pas pied là où vous êtes dans la piscine. T’as pas forcément peur mais tu ressens une petite crainte, surtout quand t’as cette robe de chambre qui pèse vingt tonnes sur toi.

- Tu m’aides à enlever ça ? C’est super lourd...

Peignoir qui finit très rapidement par être jeté par-dessus le rebord et enfin, tu te sens libre de tes mouvements, légère comme une plume. Tu hisses tes jambes autour de sa taille, tes bras autour de sa nuque et vient lui dire au creux de l’oreille :

- T’avais raison, elle est bonne l’eau...

Ton visage que tu recules déjà pour venir déposer un baiser sur le bout de son nez.

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-- ft  aran

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A lever les yeux au ciel lorsque Aran continue de lui parler d’hydrocution ; se contenter de venir refermer ses doigts sur les siens, plutôt que de lui répondre. Car ils ont déjà fait le tour de la question ; que c’est bien plus marrant de la tirer dans l’eau, la voyant tomber l’instant d’après dans un énorme splatch dû en partie à l’épais peignoir qu’elle porte. Suho qui éclate alors de rire, bien trop fier de sa connerie ; referme déjà ses bras autour de son corps pour s’assurer qu’elle ne parte pas trop loin, l’écoutant geindre qu’il serait trop méchant. De quoi le faire seulement rire un peu plus lorsqu’il lui rétorque :

- J’ai fait quoi de méchant ? J’ai glissé c’est tout, ça arrive…

Jouer les innocents, toujours, comme ces sales gosses qui esquivent les coups en refusant d’assumer leurs bêtises – et les mains de Aran qu’il sent se refermer sur ses épaules, avant que la jeune femme lui demande de l’aider à se délester de cette robe de chambre qui pèse bien trop lourd une fois imbibée d’eau.

- Je t’avais dit de la retirer, hein… Comme d’hab t’as pas voulu m’écouter…

Une petite moue dessinée sur ses traits, l’air absolument consterné par la situation, et ses grandes mains qui se glissent pourtant déjà entre le tissu éponge et sa peau, viennent effleurer ses épaules humides pour faire tomber le vêtement. Le peignoir dégoulinant, et bien trop lourd, qu’il jette alors sur le rebord de la piscine, et ses gros yeux ronds qui se posent déjà sur le corps de sa petite amie, essaient de distinguer quelque chose avant que cette dernière ne vienne complètement se coller contre lui. L’eau chlorée qui vient flouter les contours ; troubler les courbes, et les cuisses de la petite blonde qu’il sent déjà se refermer autour de son bassin. Elle s’accroche à lui, Aran ; lui accorde que l’eau est bonne, et à ces mots il vient glisser ses lèvres contre son oreille, y glisse :

- Elle est bonne mais pas autant que toi…

A déjà éclater de rire en sentant que sa petite amie fait mine de s’offusquer pour si peu ; la serrer un peu plus contre lui, un sourire amusé aux lèvres lorsqu’il ajoute sagement :

- Je rigole, je rigole… T’es trop belle Arana, c’est tout…

Son visage qu’il rapproche un peu du sien pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres ; laisse ses doigts se promener contre son dos, effleurer sa peau, pour finalement venir tirer un peu sur les lanières de son maillot de bain.

- Du coup tout se défait si je tire sur ça, ouuu ?

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-- ft  suho

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Un gloussement que t’essaies de retenir quand les mots glissent jusqu’à ton oreille. Suho qui a toujours le compliment qui tue, celui qui fait rire et qui pourtant, pourrait te choquer si ce n’était pas lui qui le prononçait. Car on ne dit pas à une fille qu’elle est bonne, on lui dit qu’elle est merveilleuse, ravissante, à tomber dans un pareil bikini. Mais quand c’est lui, t’acceptes tout Aran. T’aimes même l’entendre dire ce genre de chose, aime le concept d’être excitante à ses yeux.

Mais bien évidemment tu n’assumes pas,
Tu minaudes, roules des yeux d’un air offusqué.

C’est faux, il le sait que tu n’es pas réellement vexé et pourtant il fait l’effort de te dire que t’es belle, sait ô combien le choix des mots est important pour toi. Toi qui aime écrire des chansons, toi qui écrit si souvent à l’abris des regards dans ce cahier qui te sert d’exutoire, qui te suit partout même pendant ce voyage. Il sait que t’aimes être mise sur un piédestal, sait qu’en réalité tu manques de confiance en toi. Ce n’est pas pour rien que tu n’as pas tout de suite enlevé ce peignoir en arrivant, que t’as attendu d’être dans l’eau pour t’en délester.

- Je suis belle mais est-ce que je suis aussi belle que celui qui se retrouve en troisième place du classement des plus beaux idols toute génération confondue cette année … ? Je ne crois pas…

Et même si t’adores être la première dans tout, aime être le centre de l’attention pour te sentir exister quand il s’agit de ton petit-ami, t’es prête à lui céder ta place. T’es sincèrement fier qu’il soit si bien classé Suho, fier de lui dans tout ce qu’il fait en général mais bien trop heureuse de te dire que de si jolis yeux sont obnubilé par toi, que ses lèvres trouvent toute leur place quand elles se posent sur les tiennes. T’es folle amoureuse de lui Aran et certainement que ça se lit dans ton regard posé sur son visage que t’observe un instant silencieusement, à la façon si délicate qu’ont tes doigts de jouer avec ses cheveux mouillés à l’arrière de sa tête et ça, jusqu’à qu’il rapproche son visage du tien, laisses vos lippes se rencontrer tendrement le temps d’un instant. Juste ce qu’il faut pour emballer ton cœur amoureux, nouer ton estomac en sentant glisser ses mains contre ton échine, à la cambrure de tes reins. Un baiser mouillé qui prend fin lorsqu’il te demande en jouant avec les nœuds lacets si tout se défait si il tire, tu fais mine de réfléchir et lui dit :

- Pas tout mais une partie … Mais je croyais tu voulais me voir en maillot … ?

Ta tête que tu penches un peu, le regarde d’un air curieux accompagné d’un sourire sur les lèvres avant qu’il ne tire sur la ficelle, détache ton haut de maillot pour de bon. Prise par la surprise – ne croyant pas qu’il allait réellement le faire, tu viens coller ta poitrine à son torse tandis que tes bras sont crochetés à sa nuque tu lui dit d’une voix légèrement catastrophée, très bas comme si il y avait des gens tout autour de vous :

- Mais imagine y’a quelqu’un qui arrive ? J’ai peur, on est en plein milieu de la piscine on voit que nous genre…

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-- ft  aran

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Il faut toujours qu’elle se compare, Aran – aux autres, et même à lui, malheureusement. Il sait qu’elle a des soucis de confiance en soi, sa petite amie ; sait qu’elle a besoin de se mettre en compétition avec la Terre entière, et même si pour lui, ce n’est pas le cas, il n’aime pas trop cela quand même. Alors il lève un index devant le bout de son nez ; lui intime :

- Chut. On a dit quoi ? Pas de comparaison entre nous. Toi t’es la première dans tous mes classements et c’est tout ce qui devrait compter.

A déjà venir l’embrasser pour ne pas lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit ; ne pas entrer dans un débat avec elle, lui changer les idées pour qu’elle cesse de se comparer avec lui, même lorsque c’est « seulement pour rire ». Et lorsque leurs lippes se séparent de nouveau, il lui demandera, jouant l’air de rien avec les cordons qui maintiennent son maillot de bain en place, ce qu’il se passerait s’il décidait de tirer dessus. Il paraît qu’au moins une partie se ferait la malle, et il ne fallait pas en dire plus au sale gosse un peu trop joueur qui a envie de voir ce que ça donne, maintenant.

- Ben bien sûr que j’aime te voir en maillot, mais j’aime encore plus voir ce qu’il y a en-dessous…

Et comme pour illustrer ses dires, voilà qu’il tire délicatement sur l’une des ficelles ; voit alors le haut du bikini se défaire très vite, pendouillant mollement au cou de Aran, et lorsque cette dernière vient se coller contre lui en panique, il ne peut bien évidemment qu’éclater de rire.

- Ah ouais, c’est efficace ce truc… J’aurais pas cru à ce point, tu veux pas mettre ça tout le temps maintenant ? Ca serait plus pratique quand on se pécho entre deux schedule…

A ricaner un peu en serrant sa petite amie contre lui ; l’écouter chuchoter d’un air catastrophé que n’importe qui pourrait arriver et les surprendre. Paraît qu’elle a peur, Aran, que l’attention serait un peu trop focalisée sur eux si quelqu’un venait à entrer, et son petit ami aussi insouciant qu’elle peut être soucieuse qui s’empresse de lui assurer :

- Mais non, personne va arriver… T’as vu l’heure ? Les gens ils sont encore en train de manger ou ils sont déjà couchés, on est tout seul ici…

Une petite pause qu’il marque, le temps pour elle de pouvoir vérifier que les lieux sont bien déserts, et ses lèvres qu’il vient déjà chercher en murmurant :

- Allez, détends-toi… Tout va bien…

Suho qui vient alors l’embrasser tendrement ; laisse sa langue chercher la sienne, la guidant déjà vers le bord de la piscine pour qu’elle puisse s’y appuyer lorsqu’il pousse un peu le haut de son maillot pour qu’il ne le gêne pas ; laisse ses lèvres dériver dans son cou et ses mains caresser sa peau, effleurer sa poitrine sous l’eau, comme si c’était leur hôtel et par la même leur piscine. Aran à qui il laisse toute liberté de mettre un terme à tout ceci si elle le souhaite – mais il espère que non, alors même que son souffle ricoche contre sa peau mouillée.

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-- ft  suho

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Il y a un goût de chlore sur le bout des lèvres et de la langue lorsque votre baiser s’approfondit, la chaleur d’un brasier qui naît au creux des entrailles en sachant ce qu’il va se passer dans ce bassin. T’as beau être inquiète, te dire qu’à tout moment des gens peuvent venir pour eux aussi profiter de la piscine chauffée tu le laisses malgré tout faire, le laisse te rassurer à l’aide de quelques mots bateau prononcés et puis t’amener jusqu’au rebord contre lequel tu viens t’appuyer. Le souffle court en sentant ses lèvres dérivées dans le creux de ton cou, ses doigts fins glisser sur tes courbes – s’y agripper quand il le peut. Ton haut de maillot devient très vite plus gênant qu’autre chose à pendouiller d’un coté à l’autre alors, tu te décides à juste l’enlever, le poser sagement sur le bord – non loin au cas où il faudrait le remettre en quatrième vitesse. Et à peine le bout de tissus enlevé que tu sens son souffle chaud contre le haut de ton buste, là où l’eau ne monte pas. La tiédeur de ses lippes qui te fait monter des bouffés de chaleur, te fait oublier tout bon sens lorsque tu cèdes à ton tour et te met à le caresser sous l’eau, là où personne ne verra rien.

Son corps qui se tend sous tes doigts habiles quand ils glissent sous l’élastique de son short de bain et vos soupires qui s’entremêlent lorsqu’à son tour il laisse sa propre main s’aventurer plus bas jusqu’à que ça ne soit juste plus suffisant, que l’envie d’aller plus loin soit plus forte que tout. Il suffit juste d’un regard fiévreux échangé, d’un accord tacite passé pour qu’il comprenne que toi aussi t’en meurs d’envie et que vous ne fassiez plus qu’un l’instant qui suit. Sensation inconnue, la découverte à ses côtés d’une nouvelle facette de votre sexualité au sein de ce bassin. Tu t’accroches à lui, laisse tes doigts s’agripper à ses omoplates et tes soupires s’égarer contre son épaule quand il va plus vite ou plus fort. Ton souffle qui se saccade, devient de plus en plus difficile à prendre jusqu’au point de non-retour, jusqu’à que les muscles se tendent, se contracte – que des étoiles se dessinent derrière tes paupières closes et que tout le corps se relâche l’instant d’après. Il vous faut quelques minutes pour reprendre vos esprits, que vos respirations reprennent un rythme normal aussi. Quelques minutes durant lesquelles vous restez collez l’un à l’autre.

- J’ai plus de force, j’ai l’impression d’avoir fait une séance de sport c’est normal ... ?

Que tu lui dis au creux de l’oreille avant de te mettre à rire sans trop savoir pourquoi, certainement l’euphorie qui retombe, la joie que tu ressens en te rendant compte de la vie de rêve que tu mènes. T’es à l’autre bout du monde avec ton petit-ami, tu viens de faire l’amour dans une piscine et d’ici quelques jours tu retourneras à ton occupation préférée qu’est de chanter.

- Je suis trop heureuse Suho, j’aimerais que le temps s’arrête et que je puisse vivre pour toujours comme ça...

Un aveu que tu lui fais en sentant tes yeux se mettre à picoter, une légère envie de pleurer de joie qui te prend et qui te forcera à fixer le plafond un instant pour éviter le drame.

- Tu me rends trop heureuse, je t’aime, je t’aime, je t’aime...

Des mots répétés alors que tes lèvres s’écrasent contre les siennes une dizaine de fois avant que tu n’arrêtes, le laisse tranquille et lui demande comme tu le fais approximativement trois fois par jour en sortant de l’eau et remettant ton haut de maillot convenablement sous ses yeux :

- Et toi tu m’aimes ?  

Comme si ça pouvait changer toutes les deux minutes, qu’il ne te le prouvait pas assez. Tu le sais qu’il t’aime mais t’as vraiment besoin de l’entendre. Tout le temps, constamment.

closer than this

-- ft  aran

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A sentir la peau de Aran contre la sienne ; son souffle ricocher contre son épaule, et ses mains accrochées à son dos tandis qu’ils reprennent tous deux leurs esprits, tentent de reprendre pied après les instants qu’ils viennent de partager. Le corps engourdi, et le cerveau euphorique – il écoute Aran lui souffler qu’elle a l’impression de sortir d’une séance de sport, sourit un peu à ses mots.

- J’sais pas si c’est normal car j’avais jamais fait ça avant, mais j’te pensais plus résistante… C’est l’âge, ou bien… ?

A ricaner un peu, pressentant déjà qu’elle va se vexer ; la retient par la main, se laissant un peu porter par le courant quasi inexistant du bassin en la tenant par le bout du doigt. Ambiance tamisée dans cette piscine de nuit, le temps qui semble suspendu, et comme si elle se disait la même chose, voilà que sa petite amie lui confie souhaiter pouvoir arrêter le temps. Elle aimerait pouvoir vivre pour toujours comme cela, et il n’en faut pas plus pour pousser le brun à raconter n’importe quoi.

- Après… Qu’est-ce qui nous empêche de juste jamais rentrer à Séoul ? On pourrait partir en road trip et continuer à explorer les Etats-Unis pour toujours, puis quand y aurait plus rien à voir ici on pourrait faire un autre pays, et juste profiter de la vie…

Mais l’un comme l’autre savent que c’est impossible. Outre les contrats qui les tiennent par le colback, ils sont tout simplement trop connus aujourd’hui pour espérer retrouver l’anonymat. Et Suho qui ne comprend rien ; croira que si elle lève les yeux vers le plafond, c’est parce qu’il la fatigue avec ses bêtises, et pas parce qu’elle se retient de pleurer. Jolie jeune femme qui lui répète encore et encore qu’elle l’aime, et le garçon qui s’approche alors pour venir l’embrasser ; rencontre ses lèvres un peu plus tôt que prévu car elle a eu la même idée que lui. Une myriade de baisers qu’il sent alors contre ses lèvres ; approfondit le tout dernier, laissant sa langue danser avec la sienne avant qu’elle ne s’écarte. Ses gros yeux qui la fixent lorsqu’elle ressort de l’eau et remet le haut de son maillot ; lui demande pour la millionième fois s’il l’aime.

- Hm, j’sais pas… Tu penses que je t’aime, toi ? Je t’aimais y a trente minutes mais peut-être j’ai changé d’avis depuis, qui sait ?

A l’embêter, juste parce qu’elle lui pose cette question si souvent ; sortir de l’eau à son tour, et se diriger vers la chaise longue pour récupérer le peignoir qu’il enfile, avant de bifurquer vers Aran. Sa petite amie qu’il vient alors prendre dans ses bras ; la colle tout contre lui pour refermer les pans du peignoir sur elle, s’assurer qu’elle ne prenne pas froid, malgré l’air chauffé.

- T’es trop fraîche dans ce maillot, ça devrait pas être permis… Je te couvre hein avant d’avoir de nouveau envie de te faire des dingueries…

Un petit bisou qu’il vient alors déposer sur sa joue, avant de lui glisser à l’oreille :

- Et bien sûr que je t’aime, patate.

closer than this

-- ft  suho

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Son épaule que tu viens taper lorsque ton âge est remis en cause. Tu veux alors t’en fuir, t’éloigner de lui mais Suho te connait trop bien, te retiens comme il le fait si souvent. Car c’est votre jeu préféré – ou bien que le tien car finalement c’est un peu à sens unique. C’est toujours toi qui veut t’en fuir et lui qui trouve un moyen de te garder contre lui. Aujourd’hui c’est vos petits doigts qui s’entremêlent, cette simple synergie qui vous maintien accroché alors que vous dérivez doucement du bord de la piscine silencieusement, vos yeux perdus dans ceux de l’autre jusqu’à que tu ne reprennes la parole, lui dise ô combien t’aimerais que le temps s’arrête ici. Car tout est merveilleux, tout est trop beau. Vous êtes jeunes et talentueux, vous avez de l’argent et cette relation si intense. Tu rêverais que rien ne change et forcément, Suho t’apporte une solution. Une solution qui te fait rire, relève de l’impossible. Car vous avez des contrats qui pèsent des millions sur la tête, que vous êtes retenues par vos quotidiens fous et vos passions. Et puis vous vivriez de quoi passé un temps ? D’amour et d’eau fraiche ? Tu viens alors replacer ses cheveux en arrière, délicatement et profite pour lui dire :

- Peut-être dans une dizaine d’année on pourra faire ça, quand on ne sera plus à la page mais pour le moment je crois qu’on a encore des choses à faire…

Tout un tas même, car ton contrat s’étend déjà jusqu’en 2026 que tu travailles déjà sur ce qui va sortir tout le long de l’année qui va arriver. Vos carrières ne sont pas encore à leur sommet et t’es sûr que le meilleur reste à venir. Va juste falloir travailler dur encore un petit moment mais pour l’heure, tu te forces à ne pas penser à tout ça, préfère profiter de l’instant présent comme il se doit. Car vous n’aurez qu’une fois vingt-deux et vingt-et-un an, que ce moment-là est unique, loin de tout, à l’autre bout du monde à faire l’amour dans une piscine publique dans laquelle n’importe qui aurait pu vous surprendre. C’est bizarre mais t’es presque mélancolique d’un moment qui vient tout juste de passer et il te faudra quelques instants pour te ressaisir, ne pas verser de larme stupidement et profiter d’autant plus du présent. Sentir ses lippes contre les tiennes pour la mille et unième fois, profiter de chaque instant, chaque respiration. T’espères te rappeler de tout ça au détail près dans vingt ans, te rappeler d’avoir rendu l’homme que t’aimes heureuse en lui faisant vivre son voyage de rêve, la couleur du maillot que tu portais, la douceur des draps dans lesquels vous vous serez enveloppé chaque soir dans les bras de l’autre. Et comme toujours faut que tu lui poses cette même question, qu’il te rassure quant à ses sentiments à des moments qui pourtant devrait te crier sa réponse. Et si la réponse devrait être évidente Suho il s’amuse à te faire croire le contraire, te dire que peut-être tout a changé en l’espace d’une demi-heure, de quoi te faire hausser les sourcils lui demander d’un air boudeur :

- T’es en train de me faire comprendre que faire l’amour avec moi ce n’était pas si ouf ? Que j’étais mieux avant qu’on fasse ça et que du coup tu doutes ? Bon… Je vois.

T’es bien contente d’être sortie de l’eau, de pouvoir lui faire un doigt d’honneur d’où t’es avant de rattacher ton maillot de bain et faire genre de l’ignorer quand il passe à côté de toi pour récupérer son peignoir. Malgré tout tu le regardes du coin de l’œil, détourne le regard quand il s’approche de toi jusqu’à qu’il t’enveloppe dans son propre peignoir, referme les pans dans ton dos et te dise que t’es belle, qu’il préfère te couvrir plutôt que t’observer déambuler sous ses yeux dans cette tenue qui lui donne certaines envies.

- T’apprécies juste mon corps, pas ma personne… Je suis malheureuse…

T’en fais des tonnes comme trop souvent, faussement attristé tu cales ta tête contre son torse, sourit en l’entendant finalement te dire qu’il t’aime. Comme tu l’espérais. Alors, tu te hisses sur la pointe des pieds, dépose un énième baiser sur ses lèvres et lui dit à voix basse :

- Et si on continuait les dingueries … ? Il y a le jacuzzi… Ou bien le lit…

A le fixer tout sourire maintenant que t’as obtenu ce que tu voulais, attendre sa réponse pour vous jeter dans le jacuzzi. Profiter de la vie et de l’instant présent autant que vous le pouvez.