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-- ft  suho

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(outfit) Une journée passée du début jusqu’à la fin à te demander ce qu’a pu préparé ton ex petit-ami, à passer en revue toutes les combinaisons possibles sans pour autant plus en savoir sur ce qu’il a prévu pour fêter ton vingt-deuxième anniversaire ce soir, au final. Un anniversaire que t’imaginais ennuyeux, à l’image de tant d’autres depuis que t’es née. T’attendais son message à minuit, espérait qu’il allait te l’envoyer le premier comme il l’a toujours fait mais t’étais loin de te douter qu’il aurait une idée plus précise en tête, que celle-ci impliquerait que vous vous voyez le jour-j aussi. Après tout vous n’êtes plus ensemble, il a un emploi du temps aussi chargé que toi ç’aurait dont été plus que compréhensible qu’il ne puisse pas le fêter comme il se doit. Mais étonnement, il a sa soirée de libre Suho, et par message il ne semblait pas prêt à te laisser passer à côté de ça malgré tes quelques signes de refus, à lui répéter que ce n’est pas pour toi les anniversaires.

En réalité ça peut être ton truc,
A condition qu’il s’en occupe lui.

Car si il y a bien une chose que tu ne peux pas lui enlever à Suho, c’est qu’il sait te faire passer de superbe moment quand il s’y met. Même si votre rupture te laisse encore un léger gout amer, tu ne peux pas nier qu’avec lui l’année dernière t’as passé un merveilleux anniversaire. Que ça soit l’effet de surprise quand il est arrivé avec ses ballons pour enfant, son gâteau trouvé en supermarché à la dernière minute. Puis le fait qu’il t’ai offert ce pendentif qui ne te quitte plus depuis, t’ai aussi offert les couplets que t’attendais tant pour ta chanson. C’est le plus beau souvenir de ta vie, loin devant tout le reste. Tu te rappelles la première écoute, la clé usb connecté à l’ordinateur, ton casque bien vissé dans tes oreilles à te repasser en boucle son rap. C’était merveilleux. Et c’est bien pour ça, en souvenir de cette soirée magique et si précieuse que tu lui as accordé de ton temps ce soir. Alors après une journée de travail bien chargée – car t’as bien trop de retard à rattraper – et un live pour remercier tes fans pour leur gentil mot sur ta fan page et les cadeaux envoyés à ton agence t’es rentrée le plus vite possible chez toi, t’es préparé en espérant avoir fait le bon choix de tenue sans trop savoir vers quoi te diriger. T’es censé être sur quatre épingle ou bien juste jolie sans trop en faire pour autant ? T’as essayé de faire un entre deux, l’attend en te demandant encore et toujours ce qu’il a pu prévoir, est-ce que c’est un anniversaire surprise ... ? Non tu le vois pas faire ça, un restaurant ? Puis comment il sera habillé, lui ? Tu te poses un millier de question, le maudit intérieurement de te mettre autant de pression sur les épaules. Et puis il y a le bruit si reconnaissable d’un sms qui vient d’arriver sur ton portable, le garçon qui te demande de descendre. Tu prends alors ton sac, claque la porte derrière toi et prend l’ascenseur direction le hall de l’immeuble. Alors que l’ascenseur descend, tu te regardes dans le miroir, effectue une dernière retouche sur tes lèvres, souffle un grand coup car mine de rien ça te stress un peu quand tu te diriges à tâtons vers l’inconnu. Une fois l’ascenseur quitté, la porte du hall poussé tu remarques alors Suho et ses cheveux légèrement ondulés, joliment coiffé. Suho qui te regarde avec un sourire en coin, trop heureux d’avoir les rennes en main. Tu te diriges alors vers lui, regarde à gauche à droite mais personne ne semble dans les parages alors enfin tu prends la parole, lui dit une fois que t’arrive à sa hauteur :

- Salut... Ca va la tenue ou c’est un peu trop ?

Que tu dis en tournant sur toi-même, ajoutant la seconde d’après :

-  J’peux aller me changer j’ai une tenue de rechange qui m’attend sur mon lit si c’est trop ...

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-- ft  aran

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(outfit) Cela fait plusieurs mois qu’il travaille sur le dossier, Suho – réunit toutes les cordes qu’il a à son arc pour espérer impressionner Aran pour son anniversaire. Faire plus fort que l’année passée. Tout doit être parfait. Et une fois le message d’anniversaire envoyé à minuit pétantes, la journée qui aura suivi lui aura semblé tout bonnement interminable. A regarder les minutes s’écouler tout au long du tournage qui aura occupé le groupe pour la matinée ; les heures passer, bien trop lentement, pendant qu’il s’entraînait avec ses collègues. Et lorsqu’enfin a sonné la fin de la journée, il s’est empressé de se rendre chez Hyujin qui a offert de lui prêter un ancien costume ; a passé ces vêtements qui lui ressemblent trop peu, bien décidé à faire les choses bien ce soir.

A faire quelques arrêts, au dortoir et ailleurs, afin de récupérer les quelques éléments qui lui manquent pour parfaire cette soirée d’anniversaire ; filer dans la nuit récemment tombée, dans cette grosse voiture qu’il a loué pour la soirée, plus luxueuse que celles de l’agence, les sièges recouverts de cuir et les vitres teintées pour assurer une parfaite intimité. La voiture garée dans le garage de cet immeuble où il s’est rendu un peu trop souvent au cours de la dernière année, et trop peu tout au long de celle-ci – et laissant le chauffeur au volant du véhicule, il envoie un message à Aran pour lui demander de descendre, et récupère le bouquet de fleurs abandonné sur le siège voisin. C’est bien sagement qu’il l’attendra alors, à se tenir bien droit devant la voiture noire, le bouquet prisonnier de ses doigts – le cœur battant dans l’attente de la jeune femme, à espérer qu’elle ne lui fasse pas faux bond, n’aie pas eu le temps de changer d’avis au cours de cette journée trop longue.

Mais lorsqu’il entend le bruit caractéristique des portes de l’ascenseur, et qu’il voit une silhouette qu’il connaît par cœur se diriger vers lui, il sent son cœur s’arrêter un instant, alors même qu’un sourire gagne ses lèvres. Car elle est venue, qu’elle est jolie comme un cœur et que là, à le retrouver comme ça, il pourrait presque croire que rien n’a changé et qu’ils ne se sont jamais quittés. Il n’a pas l’occasion de lui souffler un mot que déjà la petite brune lui demande si sa tenue fera l’affaire – si c’est un peu trop, ajoute avoir de quoi se changer tout en tournant sur elle-même. Et il la regarde virevolter sous ses yeux, jolie poupée toute de blanc vêtue, ses yeux qui s’attardent sur ses jambes dévoilées, remarquent encore et toujours les pétales en cristal posés au creux de ses clavicules. Et l’honnêteté est un peu trop tangible dans sa voix lorsqu’il lui répond, pour qu’elle casse de pérorer sur cette tenue qui ne conviendrait soit-disant pas :

- T’es parfaite.

Suho qui lui tend alors le bouquet de cent roses rouges qu’il tenait jusqu’alors ; lui dit doucement :

- Maintenant que j’peux te le dire en face… joyeux anniversaire Arana.

Jeune homme qui se penche vers elle pour déposer un baiser sur sa joue - car c'est passé au cinéma, après tout, alors pourquoi pas ce soir ? -, se recule bientôt pour lui demander, un sourcil arqué et le sourire de sale gosse au bord des lèvres :

- Alors, prête à me suivre pour cette soirée ?

Et d’ajouter, voyant que Aran semble encore et toujours se poser des questions :

- J’te promets que tu le regretteras pas.

Il n’a besoin que d’un regard pour que le chauffeur sorte du véhicule ; s’empresse de venir ouvrir la portière arrière à Aran. Suho qui se glisse alors aux côtés de la jeune femme, dans l’espace spacieux dont ils disposent à l’arrière du véhicule, tandis que le chauffeur démarre déjà en direction de leur destination.

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-- ft  suho

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Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur le garage et tout de suite ton cœur se met à tambouriner follement dans ta cage thoracique en l’apercevant posée contre une voiture et qui plus est, dans un superbe costume noir. Tu ne l’as jamais vu aussi apprêté Suho, en tout cas pas dans un autre contexte que pour une émission télévisée ou bien une remise de prix. Et forcément, ta curiosité de le voir de plus près te pousse à accélérer le pas ne serait-ce qu’un tout petit peu, pour mieux observer ses efforts vestimentaires ce soir, juste pour toi. Suho que t’examines de la tête aux pieds, sent ton cœur se resserrer un instant. Car le constat est terrible, tu ne devrais pas penser qu’il est incroyablement beau. Pas après ce qu’il t’a fait. Mais tu n'arrives pas à faire la part des choses ce soir, te rappelle que l’an passé il t’avait demandé de faire une trêve, juste le temps de ton anniversaire, alors ce soir t’en fera de même.

Son apparence ne laisse pas de doute sur ô combien t’as eu raison de mettre le paquet dans ta propre tenue et si t’es bien heureuse d’avoir choisi cette jolie petite robe blanche – trouver dans les portants de Starlight, bien évidemment – tu fais mine de ne pas trop savoir si ça fait l’affaire, tourne sur toi-même devant ses yeux juste pour récolter les compliments. Après tout c’est ta journée et quand il te dit que t’es parfaite c’est ton estime qu’il regonfle après l’avoir bousillé dans les bras d’une autre.

T’es pathétique de rechercher ses compliments Aran,
Tu le sais mais ça te fait du bien de les entendre.

- Bon alors j’imagine que je n’ai pas besoin de me changer si je suis parfaite...

Prunelles que tu laisses rouler jusqu’à tomber sur ce gros bouquet de fleur qu’il tient depuis le début entre ses mains – sur lequel tu ne t’étais pas attardée et pourtant, ce n’est pas faute d’être immensément gros, certainement le plus gros qu’il ait pu t’offrir depuis que vous vous connaissez. Tu relèves alors les yeux vers lui, un brin intrigué comme si tu n’étais pas certaine qu’il te soit destiné et comme si il venait de lire dans tes pensées il finit par te tendre ce somptueux bouquet de rose rouge, se penche vers toi pour déposer ses lèvres contre ta joue, en profite pour te souhaiter un joyeux anniversaire. Une nouvelle fois. Mais cette fois-ci, c’est en face à face et il faut dire ce qui est : c’est mille fois mieux. T’aimes un peu trop l’attention qu’il te porte, le fait qu’il t’ait offert des fleurs et t’organise un anniversaire. Même si c’est une surprise, que toute la journée t’as stressé quant au contenu de cette soirée.

- Merci Yi...

Que tu dis le nez déjà pointé dans le bouquet de fleur, à humer le parfum des roses que t’aimes tant. C’est tant pis pour l’allergie, le haut risque que t’as de finir les yeux humides et le nez dégoulinant. Tu t’en fiches un peu à l’instant même. Et puis il te demande si t’es prête à le suivre, il suffit d’un seul regard pour qu’il comprenne que t’es toujours méfiante, qu’il ajoute que tu le regretteras pas et tu penches un peu ta tête sur le côté, laisse tes ondulations glisser sur ton épaule frêle et dénudée quand tu dis :

- J’espère tu tiendras ta promesse mais ça commence bien pour le moment.

Aveu que tu lui fais avant de monter à l’arrière de la voiture, prendre place sur la banquette et te mettre à compter les fleurs composant le bouquet qu’il vient de t’offrir tandis que le chauffeur allume le contact, sort du parking prêt à quitter le quartier. T’en es à trente et une et trouve déjà que c’est énorme alors tu continues, trente-six, quarante-huit et déjà tu tournes la tête vers le brun alors que le compte n’est pas fini, que t’as à peine atteint la cinquantaine.

- Tu t’es tapée une fleuriste ... ? Tu m’as jamais offert un aussi gros bouquet de fleur...

Regard suspect que tu lui portes avant d’arrêter ton cinéma, caresser du bout du doigt les pétales de l’une des fleurs, lui demander curieuse :

- Il y en a combien exactement... ? Et on va où... ?

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-- ft  aran

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Avec un sourire, il lui confie ce bouquet de roses commandé plus tôt ; se penche vers elle pour déposer un baiser sur sa joue, glissant au creux de son oreille un joyeux anniversaire. A déployer tous les efforts qu’il peut ; tenter par tous les moyens de la faire se sentir spéciale ce soir, comme la reine de cette journée qui est la sienne. Et cela semble marcher au moins un peu, il le voit à l’éclat dans ses yeux qu’il n’avait plus aperçu depuis plus de deux mois maintenant, au ton plus délicat de sa voix, princesse tempétueuse qui se radoucit entre ses doigts. La chanteuse qu’il voit plonger le nez au cœur du bouquet de fleurs ; en humer le parfum, comme si elle n’était pas entravée par une allergie, qu’elle ne risquait pas d’avoir le nez et les yeux rouges d’ici quelques instants pour avoir seulement osé se montrer si audacieuse.

Suho qui lui demande alors si elle est prête à le suivre ; comprend instantanément, au regard qu’elle lui lance, qu’elle a encore quelque réserve à son égard. Alors il s’empresse de lui assurer qu’elle ne le regrettera pas – il l’espère, elle passera au moins l’une des meilleures soirées de sa vie ; comprendra combien il l’aime, et combien il est désolé d’avoir fauté. Cela ne semble pas si mal parti lorsqu’elle lui avoue que ça commence bien jusqu’à présent, et à ces mots un sourire trop sincère gagne ses lèvres, les sourcils un peu haussés lorsqu’il lui demande :

- Sérieux ? Bon c’est trop bien, tu verras la suite c’est encore mieux.

Il marche sur des œufs, Suho ; a organisé toute cette petite soirée sans savoir s’il partait dans la bonne direction ou fonçait droit dans le mur. Car après tout, l’an dernier, l’anniversaire qu’il lui avait organisé était totalement aux antipodes ; qu’il ne savait pas si elle apprécierait le cérémonieux du costume et de la grosse voiture, ou si elle aurait été plus à l’aise avec une organisation plus simple. Mais cela semble avoir fait mouche, alors le voilà rassuré, et il la laisse passer la portière que lui ouvre le chauffeur, vient ensuite s’installer à ses côtés sur la banquette arrière. Aran qu’il voit fixer le bouquet, la regarde un instant en se demandant ce qu’elle fabrique, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’elle est en train de compter les fleurs. De quoi dessiner un petit sourire satisfait – attendri – sur ses lèvres, sourire qui disparaît bien vite lorsqu’elle lui demande s’il s’est tapé une fleuriste.

- Nan, c’est pas les fleuristes que je vise, là… Et j’sais pas, j’ai juste voulu faire les choses en grand cette fois ?

Pour l’impressionner ; lui montrer combien elle compte pour lui, et combien il souhaite se racheter. Et déjà, elle lui demande combien il y a de fleurs dans ce bouquet – il a un petit sourire qui s’étire en coin lorsqu’il lui répond :

- Y en a cent… normalement.

C’est ce pour quoi il a payé, en tout cas, et il ne les a pas compté, mais il espère que le compte y est. Et c’est volontairement qu’il ignorera sa question quant au lieu dans lequel ils se rendent, fouille plutôt dans la poche de son pantalon pour en extirper le petit paquet de mouchoirs qu’il a pris soin d’emporter avec lui.

- Tiens.

Car il voit bien que ses yeux sont un peu humides ; devine, la connaissant, que son nez ne tardera probablement pas à couler, et déjà il lui demande, curieux :

- Toi tu penses que je t’emmène où ?

Et il passera tout le trajet à écouter ses différentes hypothèses ; s’efforcer de la ramener sur une fausse piste chaque fois qu’elle s’approche un peu trop de la vérité, s’amuser à lui faire croire des bêtises dans le seul but de la surprendre un minimum – parvenir à faire au moins un peu son effet. Lorsque la voiture s’arrête devant un haut bâtiment, il s’en extirpe rapidement ; récupère un grand sac cartonné dans le coffre, avant de gagner d’un pas vif le hall du bâtiment avec Aran. Censément, personne n’a dû les suivre, puisqu’ils sont sortis directement du parking de son immeuble, mais il vaut mieux rester prudent. Il a cet éternel sourire en coin en la voyant regarder autour d’elle d’un air intrigué ; monte avec elle dans l’ascenseur, regardant les étages défiler encore et encore jusqu’à ce que les portes s’ouvrent sur un spacieux restaurant. Les tables sont bien espacées les unes des autres, dressées avec des nappes et une vaisselle clairement onéreuses, et la vue panoramique sur la mer de lumières de Séoul la nuit. Et surtout, les lieux sont déserts. Il y a seulement un maître d’hôtel qui vient les accueillir dès la sortie de l’ascenseur, et Suho qui se tourne alors vers la jeune femme, lui demande en souriant :

- Tu veux qu’on se mette où ? Choisis la table que tu préfères, c’est ton anniversaire.

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-- ft  suho

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Il a tenu à faire les choses en grand Suho, souhaité faire de ton anniversaire un événement marquant pour toi qui haïssait tant cette date « fictive », approximative, jusqu’à qu’il entre dans ta vie. Chaque année il te donne un peu plus envie d’apprécier le vingt-deux mai le garçon. Que ce soit avec un anniversaire improvisé avec des ballons et un gâteau trouvé à la dernière minute en supermarché, ou comme ce soir en t’offrant cet énorme bouquet de fleur, te demandant de te préparer pour passer une soirée qu’il semble avoir durement préparé au préalable. Tu ne sais pas comment se déroulera le reste de la soirée mais déjà, rien que de t’avoir offert ces roses, il marque des points. A réussi à faire naitre en toi un sentiment de pur bonheur que tu n’avais pas ressenti depuis des mois dorénavant. Et ce n’est pas les pilules que tu prends quotidiennement qui te rendent si souriante, c’est réellement lui et les jolies actions qu’il fait pour toi qui te rendent si heureuse.

D’après la commande qu’il a passée c’est cent roses qui composent ce bouquet, un chiffre qui te fait écarquiller les yeux, fait exploser ton cœur de joie. Car jamais personne ne t’a offert autant de fleur, même les plus grandes marques avec lesquelles tu peux travailler n’envoient pas de si gros bouquet. Mais lui l’a fait, malgré tout ce que tu peux lui reprocher, malgré les crises de colères et la rage qui parfois te consume. Il t’aime et ce soir, d’une manière inédite il essaie de te le prouver.

- Cent fleur ? Je vais compter alors, si le compte n’est pas là on annule tout...

C’est bien évidemment faux mais t’aimes lui faire un peu peur, aime voir ses yeux noirs s’arrondir et te fixer compter les fleurs en espérant de tout cœur que la fleuriste aura fait son job à la perfection. Tu ne sais pas si il essaie de te déconcentrer ou non mais il finit par te tendre un paquet de mouchoir que tu prends machinalement, continue de compter à voix haute pour ne pas perdre le fil. Et bien évidemment les cent roses sont bel et bien comptabilisé alors tu relèves la tête souriante, pose le bouquet à tes pieds et lui dit :

- Le compte est bon, on peut dorénavant discuter ... Alors moi ... Je pense que ... Tu m’emmènes dans un cinéma pour voir le dernier reportage en 4K de la zone 51 ... ? Il n’y a que pour ce genre d’occasion que tu sortirais un costume...

T’étais loin de te douter qu’il porterait ça pour l’occasion. Garçon qui rend la rancune difficile, t’as vraiment pas envie de lui faire la tête ce soir. Pas quand son sourire est si grand, que ses yeux brillent d’un éclat de joie pareil à la simple idée de te faire autant plaisir. Et alors qu’il te balade d’idée en idée, fini par te perdre à trop chercher loin l’activité de ce soir, l’envie de le complimenter te brûle les lèvres car tes yeux qui glissent un peu trop souvent sur lui, sur sa tenue, ce costume qui lui va beaucoup trop bien. C’est après une longue – trop longue même – bataille avec toi même que tu concèdes dans ta tête que tu peux bien faire un effort toi aussi, surtout que t’es certaine que ça lui fera plaisir d’entendre ces mots sortir d’entre tes lippes. Alors, quand le silence commence à doucement s’installer dans l’habitacle, tu finis par marmonner les yeux dorénavant rivés vers la fenêtre et la vue qu’offre votre viré en voiture :

- T’es beau Yi, ça te va vraiment bien d’être classe de temps en temps...

Et le reste du trajet – se passe dans un silence apaisant, à fixer les rues défiler à te demander où est-ce que ton ex peut bien t’emmener. A chaque fois qu’un endroit t’interpelle, vous le dépasser et t’es franchement paumé et sans plus aucune idée d’où vous allez atterrir quand enfin la voiture entre dans un parking, que Suho t’indique de le suivre jusqu’à un grand ascenseur qui monte toujours plus haut dans les étages. T’as carrément l’impression que ça n’en fini jamais, tourne la tête vers Suho et arque un sourcil l’air de lui dire « mais tu m’emmènes où ? » sans prononcer un mot, juste en un regard. T’es certaine qu’il te comprend car déjà il sourit en coin, ne répond pas pour autant et c’est à cet instant que les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur un grand restaurant. Tu t’avances alors à ses côtés, remarque la vue panoramique qu’offre la hauteur de ce building, de ce restaurant qui semble carrément chic. Un peu comme vous ce soir, vêtu comme si vous alliez vous pointer à une cérémonie – ou bien une after party. Tu ne sais plus à quoi t’attendre, tourne ta tête de gauche à droite comme si t’allais apercevoir des visages familiers mais rien dans les parages, la seule personne qui apparait c’est le maitre d’hôtel qui vient vous saluer poliment, tourne la tête vers Suho qui te demande de choisir la place que tu souhaites dans le restaurant.

- On a le choix genre... N’importe où ?

Que tu demandes un brin ahuri, pas habitué à ce genre d’endroit, pas habitué à avoir le choix de te poser là où tu le souhaites. Mais ça semble être le cas alors tu pointes du doigt la table la plus proche de la baie vitrée centrale. La table qui offre la meilleure vue sur la capitale. Tandis que le maitre d’hôtel vous amène à la table, tu t’approches vite de ton ex, attrape son bras et lui glisse à l’oreille :

- C’est normal y’a personne comme ça ... ? Attend... Ne me dit pas t’as loué le restaurant entier ???

Tu lui fais les gros yeux, continue d’avancer jusqu’à gagner la fameuse place, laisser ton ex agir en tant que gentleman et fixer la table qui a beaucoup trop de couverts – à croire que vous allez manger à six – c’est carrément intimidant et c’est quand l’employé s’éloigne de vous pour récupérer les menus que t’en profite pour lui dire franchement :

- Le restaurant est magnifique, la vue j’en parle même pas... Mais t’es fou ?  Puis ... Tu m’as roulé dans la farine ! J’avais dit on allait dans un restaurant tu m’as dit non !

Sa main que tu viens taper – plutôt tapoter, car c’est pas bien méchant ce que tu lui fais. T’es juste un peu intimidé, pas certaine d’être à la hauteur de la surprise qu’il t’a préparé.

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-- ft  aran

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A la balader sans états d’âme d’une théorie à l’autre ; s’amuser à la mener de fausse piste en fausse piste, soucieux de la surprendre à leur arrivée au restaurant. Alors il l’encourage dans les voies les plus erronées ; ment éhontément dès qu’elle effleure d’un peu trop près la vérité, et lorsqu’elle finit par abandonner et que le silence reprend ses droits sur l’habitacle, c’est avec une apparente mauvaise grâce qu’elle le complimente dans ce costume qui dénote si bien de son style réel. Elle a le visage tourné vers la vitre, les mots sont marmonnés sans une once d’entrain – mais elle le trouve beau, les faits sont là, et c’est bien tout ce qui compte. Y a un sourire un peu trop grand qu’il s’efforce de contenir – qu’il masquera sous un petit rictus en coin, comme s’il savait très bien tout cela, qu’il n’attendait que d’entendre de tels mots sortir de sa bouche –, et les sourcils qu’il hausse légèrement, demande, en bon emmerdeur qu’il est :

- Hein ? J’ai pas entendu, tu peux répéter un peu plus fort Arana ? T’articules vraiment pas, c’est ouf…

Et s’il fait genre, bien sûr que son ego est tout gonflé par les paroles qu’elle vient de prononcer – c’est une petite victoire que d’avoir su lui arracher un compliment, lui qui ne récolte que piques et insultes depuis son retour à Séoul. Bientôt, l’imposante voiture gagne les abords du restaurant, et les deux artistes qui se pressent dans l’ascenseur, enfilent les étages les uns après les autres. Lorsque, prisonniers de la cabine rutilante, elle lui lance un regard perplexe, un petit sourire satisfait gagne ses lèvres – un peu trop fier de son coup, de pouvoir guider la jeune femme à l’aveugle dans cette soirée d’anniversaire, la surprendre toujours plus, l’impressionner toujours plus, pour être sûr que jamais elle n’oublie ces moments. Les portes automatiques s’ouvrent sur le spacieux restaurant, et déjà un éclat de joie embrase son regard, car c’est exactement comme sur les photos – non, c’est encore mieux. Les lieux envoient réellement du lourd, et si lui parvient à être impressionné en sachant pertinemment où ils allaient, il espère que Aran ne peut que l’être encore davantage. Ensemble, ils s’avancent dans la grande pièce, alors même que le maître d’hôtel vient à leur rencontre – mais dans cette mer de tables bien dressées, face à cette vue imprenable sur la ville, les yeux de Suho sont rivés sur le visage d’Aran, à regarder ses prunelles papillonner dans tous les coins de la pièce, détailler son expression impressionnée. Elle semble surprise lorsqu’il l’invite à s’asseoir à la place qui lui plaira, et Suho rigole un peu face à la naïveté de sa question, répète :

- N’importe où.

Il est curieux de voir sur quelle table son choix va se porter, et c’est l’une de celles les plus proches de la baie vitrée qu’elle désigne, referme ses doigts sur son bras lorsque le maître d’hôtel les conduit à la table. Un contact qui le poussera à relever un sourcil intrigué dans sa direction, un petit sourire satisfait aux lèvres – à s’imaginer naïvement qu’ils retrouvent la proximité qu’ils avaient fut un temps, lorsque la jeune femme veut en réalité seulement savoir pourquoi le restaurant est vide.

- C’est parce que c’est dégueu, c’est pour ça, lui répond-il en grimaçant, avant de ricaner tout seul à sa propre bêtise. Pose pas de questions t’auras pas de réponses.

Car la vacuité de l’étage parle pour elle-même ; qu’il veut seulement qu’elle profite de sa soirée, sans s’inquiéter de la somme qu’il a pu y mettre. Parvenus à la hauteur de la table, il tire d’abord la chaise de Aran, avant de venir s’installer en face d’elle ; l’écoute le traiter de fou, avant de l’accuser de l’avoir roulé dans la farine, venant taper le dos de sa main. Et il ne cillera pas, se contentant de lui répondre, comme si c’était une évidence :

- Fallait bien que tu sois surprise. Mais fais gaffe, j’vais presque croire que t’es déçue et que t’aurais préféré le film sur la zone 51, là…

Une œillade en coin, alors même que le serveur revient avec les cartes ; leur demande s’ils souhaitent boire quelque chose en guise d’apéritif, et d’un commun accord, ils s’arrêteront sur du champagne. Car Suho veut faire les choses en grand, au cas où ce n’était pas assez clair jusqu’à présent. Et une fois l’employé reparti, il commence à détailler le menu ; hausse un peu les sourcils, passe une main à l’arrière de sa tête, perplexe face à la quantité d’ingrédients détaillés pour chaque plat. C’est une flopée de saveurs différentes qu’il ne parvient même pas à imaginer, lui qui n’a jamais mis les pieds dans un tel restaurant, et c’est en s’efforçant de ne pas avoir un air trop piteux qu’il finira par lâcher :

- J’crois j’vais juste demander la suggestion du chef… Tu penses y a ça ici ? Quand même…

Et, rendant les armes, il repose le menu sur la table ; lance un bref regard en direction de la vue à sa droite, avant de laisser une main timide se poser sur celle de Aran, lui dire doucement :

- Tu sais, cette vue, elle est magnifique, mais jamais autant que toi…

Un sourire qui menace pendant quelques secondes de pointer le bout de son nez – il fera tout pour le contenir, mais finira par éclater de rire, baissant les yeux vers la table devant lui, honteux de sa propre disquette.

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-- ft  suho

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T’as l’impression de rêver, d’être dans l’une de ces séries où le riche garçon se permet des fantaisies inhabituelles. Tu ne l’aurais pas imaginé capable de ne serait-ce que penser à t’emmener dans un tel endroit Suho, de louer tout un restaurant juste pour tes beaux yeux. Car vous êtes des gens plutôt simples malgré votre métier étroitement lié à l’argent, les grandes marques et la vie de luxe qu’on peut vous imaginez. Comme tous vous aimez bien les beaux vêtements, les accessoires de marque et les endroits à la mode mais pas assez pour faire une fixette là-dessus, ne plus profiter d’un mcdo ou d’un restaurant loin des standards d’Instagram dans lequel la nourriture est faite par une Ahjumma qui tient son restaurant depuis cinq décennies. Alors forcément que t’es un peu gênée, ne sait comment réagir quand on te donne le pouvoir de choisir une table parmi toutes les tables dressées dans ce restaurant de haut standing. Tu bégaies un peu mais fini par jeter ton dévolu sur une table proche de la baie vitrée, là où la vue sera la plus jolie sur l’extérieur et t’y diriges au côté d’un Suho un peu trop blagueur qui laisse entendre en ricanant que si le restaurant est si désert c’est car la nourriture y est infecte. Des éclairs que tu lui lances du regard, le laisse reculer ta chaise une fois devant la table avant d’y prendre place et regarde les alentours avec beaucoup trop de curiosité.

Il n’y a personne, vraiment pas une seule autre personne autre que vous deux en dehors du personnel. Et tout ça, juste pour toi, pour ton anniversaire. Même en le répétant encore et encore dans ta tête t’as l’impression que ça n’a pas de sens et forcément, tu finis par le formuler, roule des yeux en l’entendant remettre sur le tapis cette histoire de documentaire sur la zone 51. Encore et toujours elle. A te demander si il te préfère à cette zone secrète de malheur.

- Non non, je suis contente de voir que tu fais des efforts de cette envergure pour moi… Je dois vraiment, vraiment te manquer…

Que tu dis en baissant tes yeux sur vos mains posées sur le blanc de la nappe immaculé, à quelques centimètres de se toucher. Et comme pour mieux vous coupez, un serveur vous apporte les menus, vous demande si vous souhaitez commencer les festivités en buvant quelque chose. Tu tournes alors la tête vers Suho le regarde sans trop savoir quoi prendre, le laisse décider que vous commencerez le repas par du champagne. Dorénavant seul, face à vos cartes respectives tu te mets à fixer les différents plats proposés sans trop savoir vers quoi te tourner car les énoncés c’est difficile – bien trop élaboré pour une gamine comme quoi qui n’a connu que les repas servis en foyer et les plats réchauffés à la va-vite en tant que trainee. Tu relèves alors les yeux vers ton voisin de table, remarque que lui aussi te regarde et comme si vos deux cervelles ne s’étaient jamais déconnecté il t’avoue ne pas savoir quoi prendre – va tenter de demander la suggestion du chef pour sauver les apparences. De quoi te faire pincer les lèvres, essayer de ne pas rire aux éclats lorsque tu lui dis à voix basse :

- Je crois que ça craint de leur demander une recommandation c’est comme si tu leur disais qu’un plat est moins bien réalisé qu’un autre alors qu’ils sont censément tous bon… Tu devrais prendre au hasard en espérant que ça le fasse, moi j’crois que je vais faire ça.

Carte que tu poses sur la table, regarde ton ex petit-ami qui lui, profite de la vue. C’est surement la première fois en plus de deux mois que tu prends réellement le temps de l’observer, laisse tes yeux se balader sur son visage un peu trop parfait. De jolis cils noirs encadrant ses yeux marrons, un nez droit comme le tien. Et puis il y a ses lèvres. Capable du meilleur comme du pire. Il te manque Suho, il te manque mais t’as envie qu’il souffre comme toi tu souffres encore d’avoir été trompée. Mais il te manque tellement que ce soir tu fais comme si de rien était, le laisse poser sa main sur la tienne, te disquetter en sachant très bien qu’il en fait des tonnes, même lui ne croit pas à sa connerie. Y’a qu’à voir la tête qu’il fait.

- J’étais censée te croire-là … ? Sincèrement Yi … ?

Tes prunelles plongées dans le brun des siennes, à ne pas lâcher son regard et lui demander tout en souriant :

- Tu penses qu’on sera à l’aise un jour dans ce genre de restaurant ? Est-ce qu’un jour on saura à quoi servent ces deux fourchettes et trois cuillères ?

Et déjà, le serveur arrive avec vos coupes et la bouteille de champagne qu’il débouchonne devant vous, remplis de moitié vos verres avant de poser la bouteille sur une sorte de socle sur pied à coté de votre table. Tout un patacaisse lorsque la bouteille aurait pu être simplement posé sur la table. T’es obligé de retenir ton rire jusqu’à que le serveur s’en aille, attrape ton verre et le soulève légèrement pour trinquer avec Suho :

- A cette soirée qui s’annonce mémorable ?

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-- ft  aran

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Il est déboussolé, Suho, décontenancé face à cette carte compliquée - il faut dire ce qui est, il a voulu l’impressionner avec l’un des meilleurs restaurants conseillés par Hyujin, mais dans les faits, sa spécialité à lui ce sont plutôt les pizzas et le poulet frit. Aussi il peine à choisir un plat parmi les quelques énoncés que propose la carte ; imagine qu’il pourra se rabattre sur la suggestion du chef, car tout bon restaurant à un tel plat. Mais son plan de maître s’effondre bien vite lorsque Aran lui fait remarquer en pouffant qu’il vexerait certainement le personnel plus qu’autre chose en faisant une telle chose ; lui apprend qu’elle va se contenter de choisir au hasard et espérer que cela ne tourne pas trop mal.

-Ouais, t’as raison… J’voudrais pas me faire dégager parce que j’ai laissé entendre que leur chef méritait pas ses cinq étoiles… Qu’est-ce que tu ferais après, tu serais obligée de profiter du repas sans ma super compagnie ? Trop nul…

Sans doute que cela ne lui déplairait pas tant que ça, en réalité, vu comme il est dans ses mauvaises grâces ces derniers temps - mais bon, ils vont tenter d’éviter d’en arriver là, quand même. Pour ce faire, il pose ses doigts fins sur la main de Aran ; laisse entendre qu’elle retiendra toujours son attention plus que la vue, peu importe combien elle est belle, et éclate déjà de rire face au ridicule consommé de cette disquette. De petits éclats de rire qui s’échappent d’entre ses lippes, la tête baissée piteusement pour fixer la table - et c’est seulement lorsqu’elle reprendra la parole pour lui demander si elle était sérieusement censée le croire qu’il osera relever les yeux vers elle, répond en haussant les épaules :

- Ah, j’sais pas… J’ai vu la vue, je t’ai vu toi… c’était trop tentant.

Mais au moins, il aura réussi à retenir son attention, car elle ne semble plus vouloir le lâcher des yeux ; lui demande doucement s’il pense qu’un jour ils seront à l’aise dans de tels lieux, auront réussi à percer tous les mystères de cette vaisselle compliquée. Et c’est d’un air faussement confiant, faisant bien évidemment semblant, qu’il lui répondra :

- Parce que t’es pas à l’aise ? Moi si, hein… J’crois que mon pote il m’a dit qu’il fallait commencer par les couverts de l’extérieur et aller progressivement vers l’intérieur… ou alors c’était l’inverse, j’sais plus ? Eh, ils voulaient pas être normaux et mettre des baguettes, comme tout le monde ?

Fort heureusement, il se tait juste à temps pour le retour du serveur qui leur apporte la bouteille de champagne ; en remplit deux coupes, avant de précautionneusement la poser sur un piédestal. Il en profite pour prendre leurs commandes, et comme son ex, Suho prendra quelque chose au hasard, en ayant seulement vérifié que dans les ingrédients qu’il connaît, il n’y ait rien qu’il déteste. De nouveau laissés seuls, la jeune femme lève son verre, offrant de trinquer à cette soirée d’exception - et Suho surenchérit en ajoutant :

- A toi, hein. C’est ton anniversaire. J’espère que t’écriras encore plein de tubes comme Hype boy cette année…

Et si elle lui demande, il dira qu’il souhaite cela pour le succès que lui a apporté son dernier single - certainement pas pour le fait qu’elle a écrit cette chanson pour lui, et que ce constat demeure encore aujourd’hui un peu trop plaisant. Ils continuent de discuter tranquillement, à s’interroger sur tous les détails de ce lieu inhabituel dans lequel ils se trouvent, et se raconter ces instants qu’ils ont raté dans la vie de l’autre ces derniers mois, et lorsque le serveur revient avec leurs entrées, dépose devant eux deux larges assiettes au centre desquelles se trouvent de ridicules tas de nourriture - très bien présentés, cela dit -, il ouvre grand les yeux - ne peut retenir un trop spontané :

- C’est tout ???

Lui qui avait faim - il se demande comment il va faire si toutes les portions ressemblent à ça -, et le serveur lui répond naturellement :

- La suite arrive, Monsieur.

Il s’en doute - l’espère bien -, et répondra, presque fébrile :

- Ah…

Et une fois le serveur reparti, il dira à Aran, un peu embarrassé de l’avoir traîné dans ce plan somme toute presque foireux :

- Bon ben… bon app’…

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-- ft  suho

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Le bruit de vos flutes se rencontrant, claque doucement alors qu’il trinque pour toi, à ta réussite et au bon nombre de hit que tu pourras écrire dans l’avenir. Des tubes comme Hype Boy qu’il cite pour exemple. Il ne dit pas ça par hasard Suho, sait très bien de quoi il parle et forcément, ça te fait légèrement rouler des yeux. Car cette chanson tu l’as écrite, pensé pour lui. C’est lui le garçon en vogue, celui qui te rend heureuse. Enfin, te rendais heureuse. Depuis, Hype Boy t’as espéré mille fois ne plus l’entendre, ne plus jamais la chanter aussi car elle te rappelle trop lui, tout l’amour que tu lui portes alors qu’il t’a fait souffrir. Mais t’as bien l’impression qu’elle te collera à tout jamais à la peau cette chanson-là, qu’elle restera ton plus gros morceau malgré tout ce qui pourra sortir après. Et ça, qu’importe tous les efforts que tu vas mettre dans ton travail pour faire mieux.

Il faudra alors que t’apprennes à réapprécier ta propre chanson,
Que t’arrêtes de penser à lui et cette inconnue ensemble lorsque tu la performe.

Il faudra que tu lui pardonnes son erreur un jour ou l’autre, que t’arrête de revenir sans cesse sur cet évènement qui semble lui peser presque autant qu’il te pèse à toi. Il s’est excusé mille fois, supporte tes piques depuis plusieurs mois. Un autre aurait lâché l’affaire, se serait dit qu’une meuf de perdu, dix de retrouvés. Mais Suho te veut toi, sourit et joue avec tes doigts à toi. Il t’aime, sincèrement. Et toi aussi tu l’aimes, comment t’es censé lui en vouloir toute une vie ? Lui faire payer son erreur juste car il a osé briser ta fierté ? Cette soirée t’embrouille l’esprit – à moins que ça soit ce champagne hors de prix ? Le fait qu’il soit si beau ce soir pour toi ? T’en sais trop rien mais tu te laisses aller, essaie sincèrement d’agir comme si tout allait bien. Vous riez, discutez de tout et de rien jusqu’à que les assiettes n’arrive sur la table. Si toi, les portions ne te choquent pas plus que ça car t’es déjà allez dans des restaurants du genre, a déjà vu à la télévision que c’était souvent le cas, ton ex lui, semble déconcerté et ne peut s’empêcher de demander si c’est censé être l’ensemble de son repas. T’es forcé de cacher ton sourire derrière ta main, fixe ailleurs pour ne pas exploser de rire en entendant le serveur lui dire que ce n’est que l’entrée – l’une d’entre elles – et malgré tout, Suho ne semble pas totalement satisfait alors quand il te souhaite un bon appétit d’une si petite voix tu réponds :

- N’ait pas l’air si désespéré... C’est comme ça dans ces restaurants, tu vas avoir plusieurs mini entrée, pareil pour le plat et les desserts... Normalement à la fin tu sors quand même bien remplis.

Et voilà que tes yeux se portent sur les multiples couverts, choisi une fourchette sans trop savoir si c’est la bonne mais peu importe. Il n’y a que vous deux dans le restaurant, personne pour vous juger alors t’arrêtes d’essayer d’être miss parfaite, profite de ce repas, du cadre et de la personne qui est en face de toi. Suho qui parle beaucoup – comme toujours – que t’écoutes avec attention avant de te mettre à rire, soudainement, le laissant légèrement pantois.

- Désolée, j’sais pas si c’est le vin, le champagne ou juste les deux mélangés mais tu me fais trop rire... T’agis vraiment comme si on se parlait pas quasi tous les jours... ?

Tes yeux qui se rivent sur ton dessert, en prend une cuillerée et la dirige vers Suho qui lui a déjà terminé le sien :

- Tiens, j’ai vraiment plus du tout de place ... ça serait dommage de gâcher.

A agir comme si vous étiez de nouveau en couple sans même t’en rendre compte, comme si c’était normal. Tes bras que tu croises sur la table, le regarde les yeux pétillants, le sourire trop grand :

- Maintenant c’est quoi la suite ?  

with you

-- ft  aran

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Et contre toute attente, c’est Aran qui se retrouve à lui expliquer le fonctionnement de ce type de restaurant, lorsque c’est pourtant lui qui l’invite ; lui qui a tenu à venir ici, mettre les petits plats dans les grands pour se prêter un standing qu’il n’a vraiment pas, en réalité. Et ça se voit plus que jamais à l’ignorance dont il fait preuve en cet instant, hoche doucement la tête, un peu piteux face au constat que c’est elle qui se retrouve à lui expliquer tout cela. Déjà, ils entament leur dîner – car le jeune homme mourait de faim, et c’est en utilisant les couverts au hasard qu’il dévore portion après portion ; écarquille un peu les yeux, surpris par cette diversité de saveurs finalement bien inhabituelle pour lui. Les assiettes ne sont peut-être pas bien généreuses, mais le goût de ce qu’ils mangent aura au moins le mérite de justifier un peu ces prix, à son humble avis – et Suho qui parle, encore et encore, lui raconte les répétitions et les dramas nuls qui ponctuent leur quotidien au dortoir, s’extasie sur la nourriture et lui demande ce sur quoi elle travaille, elle, maintenant qu’elle semble de retour à l’agence. Il parle beaucoup, fait trop souvent référence aux extraterrestres et s’enflamme de peu de choses, et lorsque Aran éclate de rire à ses mots, il la regarde en clignant des yeux, sans comprendre la raison de son hilarité.

- Ben qu’est-ce qu’il t’arrive ?

Y a bien un sourire qui commence à se dessiner en coin lorsque lui vient à l’esprit un adage bien connu, mais il se mordra un peu la langue pour ne pas en faire mention ; se contente de sagement l’écouter lorsqu’elle prétend qu’il la fait rire à agir comme s’ils ne se parlaient pas tous les jours. Il demeure alors un instant interdit ; finit par répondre, pantois :

- Ben… Nan mais j’ai des trucs à te raconter, j’sais pas ? Dis-le si j'te saoule, hein…

A laisser rouler ses yeux ; se contenter de l’imiter, en réalité, lorsqu’il prétend se vexer de rien du tout. L’ombre d’un sourire narquois qui se dessine déjà en coin, alors même que Aran lui tend sa cuillère – dit n’avoir plus faim, et que ce serait dommage de gâcher. De quoi le pousser à hausser légèrement les sourcils, surpris de voir se rejouer les instants qu’ils partageaient il y a quelques mois, lorsqu’ils étaient encore en couple – mais il se gardera bien de le lui faire faire remarquer de peur qu’elle arrête, se referme comme une huitre. C’est en profitant silencieusement de cette proximité qu’il se penche alors pour goûter à ce qu’elle lui tend, toujours ravi de finir ses restes, lui qui n’a jamais le sentiment de manger suffisamment à l’agence ; lui répond d’un air se voulant un tant soit peu mystérieux :

- T’as déjà plus faim ? C’est dommage…

Et elle a le sourire trop grand, et les yeux pétillants, lorsqu’elle lui demande ce qui les attend désormais. Ça lui affole un peu le cœur, à Suho, de voir un tel bonheur imprimé sur ses traits – cela faisait un peu trop longtemps qu’il ne l’avait plus vue aussi heureuse grâce à lui, et il se contente de lui adresser un sourire énigmatique, se tourne vers le maître hôtel, essayant d’attirer discrètement son attention, jusqu’à devoir lui faire un signe finalement pas discret pour un sou pour lui indiquer d’envoyer la suite.

La pièce maîtresse de ce repas.

Il ne faut alors attendre que quelques instants pour que la luminosité baisse sensiblement dans le restaurant, et qu’un serveur sorte des cuisines, tenant entre ses mains un petit gâteau pour une personne, deux grand maximum, dans lequel sont piqués des bougies et des bâtonnets qui crépitent. Des pétales de fleurs comestibles sont disséminés sur le glaçage, à la demande de Suho, et lorsque Aran comprend ce qu’il se passe, il commence à lui chanter doucement joyeux anniversaire. Comme il le faisait un an plus tôt, sur le pas de sa porte, des ballons pour enfant et un gâteau de supermarché entre les mains – avec le même manque de confiance dans la voix, et le même sourire timide sur les lèvres. Et comme l’an dernier, lorsqu’elle s’apprête à souffler les bougies, il pose sa main sur la sienne pour la couper dans son élan et lui rappelle :

- Fais un vœu.

A incliner légèrement la tête sur son épaule ; la regarder en souriant, jusqu’à ce qu’elle finisse par souffler sur ces fameuses bougies, et qu’il fasse remarquer l’air de rien :

- J’sais que t’as plus faim, alors j’peux manger ton gâteau hein, t’inquiète pas pour ça… Considère cette faveur comme mon cadeau d'anniversaire.

Et déjà, il extirpe de sous la chaise le grand sac cartonné qu’il se trimballe depuis son passage aux dortoirs ; le soulève sans grande élégance, avant de le tendre à la jeune femme, lui glisser :

- J'rigole, c'est ça ton vrai cadeau. Joyeux anniversaire Arana.

Silencieusement, il la laisse découvrir ce sac dans lequel sont emballés vingt-deux cadeaux – vingt-deux cadeaux pour ses vingt-deux ans. Certains sont enveloppés dans de jolis emballages, lorsqu’il a pu obtenir du vendeur qu’il se charge de ces paquets cadeaux qu’il a en horreur, mais d’autres sont plus mal emballés, signés par la pâte peu appliquée de Suho, en définitive. Et ce ne sont que des conneries – une figurine de roudoudou tenant un petit micro, des petites barrettes comme celle qu’il lui avait dérobée au lycée, une paire de gants très kawaine pour ses mains qu’elle a toujours froides, ou encore le vinyle de la B.O de son drama préféré. Tout autant de petits objets qui lui ont rappelé la fille qu’il aime – qu’il verrait un peu trop clairement dans la décoration de son appartement.

Et en bon jeune homme égocentrique, il a même glissé un mini pc binder qu’il a rempli de toutes les photocards qu’elle a dû rater depuis qu’ils se sont quittés, un peu trop confiant dans le fait qu’elle n’aurait plus envie de les jeter à la poubelle. Il la regarde déballer les cadeaux les uns après les autres, un sourire aux lèvres, un peu trop content de son coup – enfonce son doigt dans le glaçage pendant qu’elle fouille dans le sac, curieux de goûter le gâteau –, jusqu’à ce que vienne le tour d’un petit cadeau cubique. Il pince alors un peu les lèvres, la regarde déballer le papier pour découvrir un écrin ; s’empresse de dire d’un air embêté, à peine l’a-t-elle ouvert :

- J’sais que t’avais dit que tu voulais le gros mais il était en rupture de stock, j’te le prends dès qu’ils en reçoivent, hein…

Car sur le petit coussin à l’intérieur de la boîte est posée une bague délicate, sertie de petits diamants – c’est le plus joli et le plus cher qu’il ait pu se permettre, après avoir longtemps cherché pour ne pas lui acheter un modèle qui évoquerait trop une bague de fiançailles, qui serait quand même un cadeau bien étrange pour son ex. Alors déjà, avant qu’elle ne commence à s’affoler, il s’empresse de clarifier, plus sérieusement :

- C’est pas… ça, hein, vraiment pas, panique pas ! Considère juste ça comme ton cadeau d'anniversaire, et… la promesse que si tu me reprends, j’merderais plus jamais comme ça. J’te ferais plus jamais de la peine comme ça, j'ferais de mon mieux pour te rendre la plus heureuse possible… J’te le promets, Arana.

Garçon un peu gêné – toujours un peu embarrassé dès qu’il faut s’exprimer un peu trop sincèrement.

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-- ft  suho

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Un non de la tête que tu fais pour le rassurer, lui dire qu’il ne te saoule pas. Loin de là. Au contraire, quand il fait la conversation pour vous deux c’est une bénédiction pour toi qui a tant de mal à ouvrir ton cœur. Puis tu ne peux pas dire que tu n’es pas habitué à ça avec lui car il a toujours été plus bavard que toi Suho. C’est quelque chose qui t’a toujours soulagé, permis d’être toi-même et t’as aussi appris avec le temps à prendre le pli, être plus ouverte à la discussion, parler des choses que t’aimes tant sans en avoir honte. T’as jamais eu à faire semblant avec lui et c’est surement toute la beauté de votre relation.

Et si tu déclares ne plus avoir faim le laisse finir ton dernier dessert à ta place, Suho te dit que c’est dommage que tu sois déjà rassasié. T’hausses alors un sourcil, le regarde intrigué. Car tu ne vois pas exactement où il veut en venir puisque vous êtes sur la fin du repas déjà, pourquoi t’aurais encore faim à ce stade ? Suho qui te lâche du regard pour se mettre à faire des gestes – peu discret – au serveur que t’imagines posés loin derrière toi, à se tourner les pouces en attendant que vous finissiez votre repas puisque le restaurant est vide. T’as envie de te retourner Aran, t’es prête à le faire lorsque doucement la lumière au-dessus de vous se tamise. Il te faut que deux ou aller, trois petites secondes pour comprendre ce qui va arriver. Tu te trouves quand même bête d’avoir oublié l’élément le plus emblématique dans un anniversaire, bien évidemment que tu vas avoir un gâteau. Suho a pensé à tout bien évidemment, même à ce détail alors que la soirée est déjà incroyable. T’as les yeux brillants de joie en voyant le joli gâteau qu’on t’apporte – et bien contente qu’il soit assez petit pour ne pas trop gaspiller non plus – tu relèves tes grands yeux vers l’organisateur de toute cette soirée, lui sourit derrière la lueur des bougies qui doucement vacille de gauche à droite. Machinalement, tu t’apprêtes à souffler lorsque le brun t’arrête dans ton élan, pose sa main sur la tienne en te rappelant que tu dois d’abord faire un vœu. Comme l’an dernier, comme le lui a appris sa mère à chaque anniversaire.

- Ah oui c’est vrai pardon …

Que tu dis en riant, légèrement gênée de ne toujours pas avoir les bons réflexes quand il s’agit des us et coutumes d’anniversaires. Alors tu fermes les yeux un instant, place tes mains comme si tu t’apprêtais à implorer Dieu et sa grâce et te demande qu’est-ce que tu peux bien souhaiter pour cette vingt-deuxième année. Il ne faut pas plus d’un quart de seconde pour trouver ton souhait, le formuler dans ta tête avant de souffler les bougies. Et lorsque t’ouvres les yeux, déjà les lumières éclairent de nouveau normalement tout le restaurant, t’observe alors curieuse le gâteau, le glaçage parfait, les pétales de fleur posés parcimonies sur celui-ci. Si Suho semble déjà prêt à tout dégommer toi, légèrement crédule tu lui demandes :

- C’est des vrais fleurs … ? Je vais pas mourir si j’en mange … ?

De toute manière, t’es pas prête de toucher tout de suite à ton gâteau car le brun te donne un grand paquet en te souhaitant une nouvelle fois un joyeux anniversaire. De quoi te laisser bête, t’as même pas encore commencé à déballer que tu lui dis :

- Mais ça va pas Yi ? Tout ça ? Pour moi ? T’es fou….

Tu ne fais pourtant pas prier pour ouvrir un à un les cadeaux, ris en voyant certains comme la figurine de rodoudou en train de chanter, le t-shirt large imprimé avec la tête d’un chat carrément grognon, pareil pour les barrettes, celles que t’aimais tellement plus jeune mais qui sont un peu – beaucoup démodé dorénavant. Puis il y a les cadeaux qui font rouler des yeux, comme le pc binder remplis de pcs de lui-même. A peine égocentrique. Un magazine dans lequel il est à la une. Il y a aussi une jolie coque de téléphone, le vinyle qui te rappelle que tu lui disais tout le temps que tu voulais un lecteur, dorénavant t’as plus d’excuse pour ne pas t’en offrir un. Et puis parmi les vingt-deux cadeau il y a un petit cube qui se balade dans le sac, quand tu le sors du paquet tu vois bien que Suho change de tête alors en rigolant – loin de t’imaginer ce qu’il peut y avoir dedans tu lui demandes :

- C’est une bombe ?

Tu secoues doucement la boite emballée, n’entends rien bouger alors curieuse tu défaits délicatement le papier cadeau, remarque un écrin venant d’une très bonne bijouterie de la ville. Tu t’arrêtes de bouger, relève les yeux vers lui un instant avant de te concentrer de nouveau sur ce que t’as entre les mains, ouvrir la boite et la refermer tout de suite après en lâchant un petit cri d’étonnement. Car c’est une bague, une sublime bague qui crie mille et un message différent à la fois.

- Pardon ?!

Que tu dis en faisant les gros yeux à Suho qui te dit qu’il n’a pas pu t’offrir le plus gros – une rupture de stock dans les diamants, parait-il. Tu le regardes d’un air éberlué, rouvre la boite et fixe le bijou avant de refermer l’écrin, prête à le lui rendre pour qu’il aille se faire rembourser car c’est trop, c’est beaucoup trop et tu ne peux pas accepter. Mais ton ex te connait mieux que personne, te coupe avant même que t’ai pris la parole – ou fait ne serait-ce qu’un geste – pour te rassurer quant à la nature de ce cadeau. Ce n’est pas une bague de fiançailles ou une demande en mariage non. C’est un simple cadeau d’anniversaire, tout au plus une promesse de sa part. La promesse de ne plus jamais te faire autant de mal, de ne plus jamais fauter comme il l’a fait il y a quelques mois. Suho qui semble prêt à tout pour que vous reformiez un couple. Semble avoir les mêmes motivations que toi et ton vœu fait un peu plus tôt avant de souffler sur le gâteau. Car encore une fois, à l’image de l’année dernière c’est en l’incluant dans ton vœu que t’as soufflé sur les bougies cette année. Et t’es émue, forcément. Tu pinces les lèvres, fait tourner l’écrin entre tes doigts avant de finalement l’ouvrir, regarder avec beaucoup plus d’attention la bague qu’il vient de t’offrir.

- T’es complètement zinzin … J’rigolais quand je parlais de diamant… Enfin, j’pensais juste que t’étais pas capable de m’en acheter… Pourquoi t’es comme ça à tout prendre aux pieds de la lettre ? Si j’avais demandé une montagne t’aurais fait quoi, hein ?

Bague que tu finis par sortir de son écrin de velours minutieusement, pas certaine de pouvoir porter un si beau bijou quotidiennement. Et pourtant tu finis par la glisser à ton annulaire de la main droite, remarque que la bague te va parfaitement bien. Tu lui tends ta main pour qu’il regarde le beau travail qu’il a fait en choisissant ce model-là, la bonne taille aussi car elle te va parfaitement bien.

- T’es aller avec qui choisir ça… ? T’as des gouts trop hasardeux pour choisir si bien les bijoux et puis la taille hein … ?

Regard suspicieux que tu portes sur lui – comme avec les roses plus tôt dans la soirée. Ta main que tu récupères, continue de fixer un long moment avant d’ajouter en faisant la moue bien que tu sois la fille la plus heureuse du monde ce soir :

- On va à mon rythme ok … ? Et c’est pas parce que tu m’offres ça que ça veut dire on est comme avant … Pas encore en tout cas.

Tu te penches alors sur la table, lui fait signe du doigt de se pencher lui aussi et si le malin qu’il est reste bien face à face, prêt à déjà tendre ses lèvres tu le forces à tourner la tête pour poser tes lèvres sur sa joue – peut-être plutôt au coin de ses lèvres dans l’euphorie du moment.

- Merci…. T’es le meilleur….

Qu’il finit par t’arracher d’entre les lèvres, que tu lui dis en le regardant droit dans les yeux en te rasseyant convenablement sur ta chaise. le coeur battant, les yeux qui n'en finisse jamais des allers-retours sur cette bague qui te plait tant, qui en dit long sur la nature de ses sentiments.

with you

-- ft  aran

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Un éclat de rire franchit ses lèvres lorsque, de minces filets de fumée s’échappant encore des bougies, Aran lui demande si les pétales disséminés sur le gâteau sont issus de vraies fleurs. Elle semble craindre pour sa vie si elle osait seulement en manger, alors il secoue doucement la tête, s’empressant de la détromper.

- Nan, y a des fleurs qu’on peut manger sans risques, ils en mettent parfois dans les assiettes. C’est ça que je leur ai demandé.

Comme elle, il est loin d’être un expert en la matière – a seulement formulé ses demandes au personnel du restaurant, après avoir déjà vu des petites fleurs passer dans certaines assiettes. Et cela lui semblait parfait pour elle. Lorsqu’il lui remet le précieux sac dans lequel s’entassent tous ses cadeaux, elle le traite de fou, et à ces mots il éclate de nouveau de rire, lui répond doucement, un petit sourire dessiné sur ses lèvres :

- T’as vingt-deux ans, il te fallait bien vingt-deux cadeaux…

Et il espère qu’elle ne sera pas trop déçue, car la majeure partie de ces présents ne coûtent pas grand-chose, en réalité – il a préféré concentrer ses moyens sur le restaurant, et sur la pièce maîtresse de tous ces cadeaux qui doit se trouver au fond du sac. Et il la regardera tous les déballer, le sourire aux lèvres – comme un architecte regardant le fruit de son travail sur lequel il a œuvré un peu trop longtemps. A commenter chaque cadeau avec elle ; s’amuser de la voir rire, et faire la moue lorsqu’elle roule des yeux, se satisfaisant intérieurement qu’elle ne lui ait pas juste rendu le présent, comme elle l’aurait certainement fait deux mois plus tôt. Et puis vient ce cadeau. Ce cadeau qu’il reconnaît instantanément, à son format compact, sa forme et le papier de la bijouterie. Et lorsqu’elle lui demande en riant s’il s’agit d’une bombe, il comprend qu’elle n’a pas la moindre idée du contenu du paquet ; lui répond, un sourire en coin :

- Ah non, ça serait plus gros si y avait vraiment une bombe…

La vérité, c’est qu’il n’en sait strictement rien, Suho – il n’a jamais vu de bombe, s’imagine le cliché des grosses bombes que l’on peut voir dans les dessins animés, mais sans doute a-t-on développé des modèles bien plus compacts, aujourd’hui. Il retient un peu son souffle en la voyant commencer à décoller le papier cadeau, anticipant et appréhendant sa réaction tout à la fois – il espère que cela lui plaira – et lorsqu’elle relève les yeux vers lui, presque timide, il l’encourage d’un regard à ouvrir la boîte.

La réaction ne se fait pas attendre ;
A peine a-t-elle découvert le contenu de l’écrin qu’un cri s’échappe de sa bouche,
Et elle le referme tout aussi tôt.

Elle semble ne pas en croire ses yeux, Aran, et pour toute réponse, il lui dira – juste pour la blague – qu’il n’a pas pu lui acheter le gros diamant qu’elle réclamait, faute de stock, mais qu’il le lui prendra dès que possible. C’est cette histoire de diamant qui lui a donné l’idée de ce cadeau, après tout – elle lui avait dit que s’il le lui offrait, alors elle le reprendrait. Et déjà, voyant bien un souffle de panique passer dans ses yeux – une panique à laquelle il s’attendait, une panique qu’il comprend même –, il s’empresse de la rassurer quant à la nature de cette bague : ce n’est pas une demande en mariage, mais seulement un cadeau d’anniversaire, et avec lui la promesse que le jour où elle voudra bien le reprendre, ce sera pour le meilleur et certainement pas pour le pire. Car elle finira par le reprendre, il le sait. La petite brune qu’il regarde alors rouvrir plus posément l’écrin ; détailler l’anneau serti de joyaux posé sur le coussin. Elle le traite alors une nouvelle fois de fou, pour ce qui doit désormais être la dixième fois de la soirée ; lui apprend qu’elle rigolait lorsqu’elle parlait de diamant, qu’elle ne le pensait pas capable de lui en acheter un, avant de dériver sur une histoire de montagne. Mais ce qui retient son attention, c’est seulement l’idée qu’elle le pensait incapable de lui offrir ce diamant, et à ces mots il fronce légèrement les sourcils, lui répond :

- Tu me vois vraiment comme un loser, hein… Mais pour la montagne je t’aurais offert une boule à neige avec une p’tite montagne à l’intérieur, trop facile.

A nonchalamment hausser les épaules – sale gosse qui a réponse à tout, trouvera toujours un moyen de déjouer les pièges qu’on lui tend. Et c’est presque émerveillé qu’il regardera la jeune femme sortir la bague de son écrin ; la faire tourner entre ses doigts, pour finalement la passer à son annulaire – le mauvais, heureusement, sans quoi c’eut tout de suite été un peu trop connoté –, et un discret soupir de soulagement s’échappe d’entre ses lèvres en voyant qu’elle semble passer sans difficulté. Sa main qu’elle lui tend alors – il referme ses doigts sur les siens pour ajuster légèrement l’angle, mieux voir la bague portée par ses soins. Malheureusement, loin de toute once de douceur, elle lui demandera d’un air suspicieux avec qui il est allé choisir ce bijou ; ajoutera qu’il a des goûts trop hasardeux pour tomber si juste. De quoi pousser une expression offusquée sur ses traits, et il se défendra en libérant déjà sa main :

- N’importe quoi, j’suis allé tout seul ! Puis c’est ma fête aujourd’hui, ouuu ? Maintenant j’ai des goûts hasardeux, de mieux en mieux…

Mensonge éhonté, car bien sûr qu’il était accompagné, dans ces bijouteries dans lesquelles il se voit bien démuni. A avoir l’impression que tous les bijoux se ressemblent ; être parfaitement incapable de déterminer quel modèle pourrait lui plaire plus qu’un autre. Et déjà, cela semble lui tenir à cœur de clarifier que cette bague ne veut rien dire ; que cela ne signifie pas qu’ils sont de nouveau en couple. Bien sûr, Suho est un peu déçu, lui qui s’imaginait – espérait – faire carton plein avec cette soirée sur laquelle il a tout misé, mais il lui reste au moins ce pas encore auquel se raccrocher. Car cela signifie bien que tout n’est pas perdu ; qu’il a encore des raisons d’espérer.

- Ouais ouais, j’comprends…

La vérité c’est qu’il ne peut pas comprendre, car on ne lui a jamais démontré son amour si ouvertement – mais on ne l’a jamais trompé non plus, alors ouais, il ne peut définitivement pas comprendre. Mais la petite brune l’invite alors à se rapprocher d’elle – il hausse alors un peu les sourcils, intrigué, se penche déjà vers elle, ses lèvres prêtes à recevoir le baiser qu’il estime mériter. Malheureusement, elle le forcera à tourner la tête – mais ses lippes finiront tout de même leur route au coin des siennes, alors il ne peut vraiment pas considérer avoir perdu au change. Car c’est le plus proche qu’ils ont été depuis des mois ; que ce n’est pas si mal, en définitive – cela a au moins réussi à le faire sourire un peu trop, agiter son cœur un peu trop. Aran qui le remercie alors ; ajoute qu’il est le meilleur, et un petit sourire se dessinera en coin, un peu trop satisfait en voyant ses yeux aller et venir sans cesse entre lui et sa nouvelle bague.

- Il paraît, ouais… Fallait bien que j’me mette au niveau de la meilleure chanteuse de Corée…

Ils se partagent alors le gâteau – Suho en mangeant tout de même plus que la jeune femme, et leur repas terminé, le maître d’hôtel les laissera profiter encore un peu de la vue avant de venir avec l’addition. Il règle alors ce qu’il lui reste à payer ; se relève avec Aran, offrant de porter son sac de cadeaux pour elle, et ils prennent ensemble la direction de la sortie. A peine ont-ils regagnés la rue pour parcourir la courte distance qui les sépare de la voiture qu’il remarquera que l’air s’est rafraîchi, et ses yeux se posant sur les épaules nues de la jeune femme, il lui glisse :

- Attends…

Le garçon qui s’empresse alors d’ôter sa veste de costume – vient la poser sur épaules pour ne pas qu’elle prenne froid, se retrouvant bientôt dans la voiture avec elle, les portières refermées par le chauffeur dans leur dos. Et il est un peu triste de se dire que la soirée touche déjà à sa fin – que bientôt, il devra lui dire au revoir, sans savoir quand il la reverra – si elle sera dans d’aussi bonnes dispositions le concernant ce jour-là. Un petit soupir franchit ses lèvres, mais se ressaisissant bien vite, il lui demande :

- Alors… t’as passé un bon anniv ? Est-ce qu’y a un dernier truc que tu voudrais ?