when we first met

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ootd- L’astre solaire flamboyait au versant d'un ciel délicat et versait sa lumière sur les hommes avec la même tendresse qu’un nouveau-né. Daewon dégustait des panels de paysages différents et s’aventurait au milieu des nouvelles têtes dans les artères de Sydney, une ville peinte d’un pinceau différent de celui de Busan, où les couleurs jaillissaient avec plus de ferveur et l’architecture se délivrait plus imposante sous ses yeux. L’éclat d’exaltation brûlait dans son cœur, s’alourdissant en une fièvre d’enthousiasme incontrôlable. Tout son monde semblait teinté de lueurs éblouissantes, au point d’en recouvrir temporairement la noirceur qui frappait le moindre de ses défauts.

Daewon partageait ce moment délicat en compagnie de ses parents qui s’étaient amusés à planifier chaque journée de leur voyage. En apparence, ils paraissaient riches d’amour et de bonne vie. Au matin, son père lui avait même demandé conseil sur la tenue adéquate à porter afin de garder belle allure. Un haut de bienveillance et un pantalon d’amabilité, avait machinalement songé le lycéen avant de le conseiller d’une feinte innocence.

Sa première journée caressait l’esquisse d’une journée parfaite qu’il s’était longtemps imagée. Des personnes qu’il affectionnait manquaient à l’idylle du tableau, mais il se permit d’en faire fi afin de profiter de ces moments rares qu’il chérissait avec ses parents. Il se promit pourtant de raconter les moindres détails de ce voyage à sa grande sœur ainsi que ses amis dès son retour dans sa ville natale. Toutes ses pensées se bousculaient dans son esprit, au point d’en perdre le fil de la réalité. Son regard se rivait sur les pourcentages de batterie de son téléphone qui diminuaient à une vitesse folle ; alors, il entreprit de prendre le moindre cliché de chaque bâtiment qui croisait son chemin.

Il n’avait plus qu’un vulgaire pourcent lorsqu’il leva finalement le nez sur les personnes qu’il suivait depuis plusieurs minutes ; deux têtes blondes inconnues qui entraient finalement dans un café aux allures anachroniques. Son regard sillonna les alentours à la recherche de ses parents, sans le moindre succès. Il retraça son chemin, dans cet infime espoir, et se percuta à une foule d’inconnus qui naviguait dans cette rue sans aucune difficulté. Sa première idée fut de prendre un taxi qui le mènerait à son hôtel. Sans connaissance du nom que portait son hôtel, ses doigts se précipitèrent sur son téléphone afin de trouver le nom de son logement temporaire. A peine déverrouillé, son cellulaire rendit l’âme. Daewon lâcha un juron et se concentra pleinement pour garder un calme à toute épreuve. Si la patience était un art, il le maitrisait avec excellence. « Je suis mort. » souffla-t-il de sa langue natale dans cette hantise du sort qui bercera sa fin de journée. Hello, I’m Korean. I’m lost… I… I don’t… ? Ahh, j’aurais dû suivre les cours d'anglais plus assidument.  Si ses muscles se tendaient davantage, il tentait de garder une certaine mesure de placidité malgré ce palpitant agité. « Que faire, que faire, que faire… »le lycéen refusa de s’apitoyer sur son sort et, malgré l'angoisse qui grimpait crescendo dans ses veines, il se tourna instinctivement vers le premier visage juvénile qui croisa son regard. Son dos se ploya par respect de ses coutumes et de cet inconnu. « ex…cuse me… um… please, can you help me ? » accent dérisoire mêlé d’une touche d’incertitude. Dans cette brume d’effroi qui l’enveloppait y régnait une forme d’espoir.

@moon kiro

when we first met

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ootd - peut-être était-ce les conséquences liées à sa trop grande imprudence, sûrement allait-il se faire disputer en rentrant à la maison, à entendre ses parents lui dire qu'il n'avait pas à aller autant là-bas, à le réprimander (grondements) pour mieux le compliquer (farandole d'amour) quelques minutes plus tard... mais il ne pouvait s'en empêcher kiro, évasion momentanée dans laquelle il se lovait constamment dès qu'il broyait du noir, ou qu'il était simplement heureux. détour obligatoire vers le skate parc qu'il aimait tant. l'endroit changeait de ce qu'il avait l'habitude de vivre au lycée, pas de brimades, pas d'insultes, seulement la liberté de se comporter comme il le voulait, de dire ce qu'il souhaitait, et de montrer ses talents sans se faire juger toutes les secondes. ça changeait, et ça lui procurait un bien fou. alors il s'évertuait à venir avec sa vieille planche – qui tenait la route -, fou de sensations fortes, à essayer des figures improvisées au milieu des professionnels et des amateurs, à tomber la tête la première, à se faire des bleus, mais aussi à réussir, ce qui le poussait davantage en dehors de ses retranchements. kiro laissait tout au hasard, savait qu'il n'était ni fort, ni faible, et persévérait toujours un peu plus, même quand il était en situation d'échec. c'était sa manière à lui de montrer aux autres qu'il n'était pas aussi lâche qu'on le pensait, et qu'il pouvait se relever, même quand la tâche semblait impossible. mais aujourd'hui, jour maudit, il avait fallu d'une mauvaise réception sur sa fidèle alliée, sa planche à roulettes, pour qu'elle rende l'âme. skate brisé, espoirs de réussir son noseslide évanouis en une fraction de seconde. il était reparti des lieux énervé mais souriant, kiro moins intrépide qu'à l’accoutumée, à déambuler dans les rues de sa ville natale à la recherche d'une solution, n'ayant rien sur lui à part quelques pièces de monnaie, pas suffisantes pour acheter un nouveau bolide, il le craignait. oh, hello there ! pâle imitation de son personnage préféré de star wars, kiro ne pouvant jamais manquer une occasion de se plonger dans les références cinématographiques, dès qu'il en avait la possibilité, tentant un soupçon d'accent britannique et divaguant légèrement de son typique australien, qu'il laissait dévoiler chaque fois qu'il ouvrait la bouche. yes, what can i do for you ? what do you need ? et kiro s'arrêta dans son jeu de copie qu'il trouva divertissant, abaissant à son tour son buste afin de saluer convenablement le garçon venu l'interpeller - coutume asiatique qu'ils partageaient -, politesse constamment présente malgré son jeune âge, prêt à aider l'individu qui semblait avoir besoin de lui. it's okay don't worry, sydney is a huuuuuuuge city, sometimes even i, get lost. souffla le petit prince, relevant ses pupilles brillantes sur le jeune homme qui lui faisait face, sans doute plus vieux que lui de quelques années. probablement un touriste, qu'il pensa tout bas, à entendre son accent, et ses hésitations non dissimulées.

@jung daewon