à l'ébauche d'une journée qui s'annonçait sereine, un changement venait ruiner tes plans. une demande soudaine te forçant à délaisser tes idées, dae, en l'absence de collègues malades. à oublier ce que tu voulais faire pour te rendre à ton lieu de travail, t'étais ennuyé du plus haut niveau. en toute honnêteté, ça commençait à te faire saturer, ce boulot que tu ne pouvais quitter. rien ne payait et sans diplôme, c'était impossible de trouver quelque chose pour remplacer cette vie que tu avais. c'était à se dire que tu étais destiné à continuer misérablement jusqu'à ce que tu y perdes la tête. soupir que tu laissais échapper, de tes pieds que tu traînais hors de la maison, en direction du bus. sans voiture pour te mener d'un point à l'autre, tu n'avais pas le choix de profiter des moyens publics de transport. peut-être qu'un jour, à tes heures perdues, tu pourras trouver un moyen de te faire de l'argent en surplus, le mettre de côté, l'utiliser pour quelque chose d'important. tu pensais à ce briefcase dont tu ne t'étais pas débarrasser encore, un fardeau qui t'avait causé beaucoup de problèmes, mais qui semblait être utile, si tu parvenais un jour à échanger son contenu. mais pour le moment, tu ne pouvais y penser. tu laissais cette difficulté au fond de ton placard, loin des yeux des autres, et quittait pour rejoindre ton lieu de travail. ta journée ne pouvait pas être plus misérable, du moins c'était ce que tu pensais. de l'après-midi jusqu'au début de la soirée, tu accueillais les clients, comme un robot programmé à la tâche, jusqu'à ce que le dernier ait posé le pied hors de l'établissement. avec une heure à tuer – dans l'espérance qu'un dernier client ne se glisse pas dans ton horaire – tu pouvais passer l'heure à nettoyer tranquillement sans te presser. et après une pause clope ( tu avais pris l'habitude de fumer, dae. encore plus qu'avant. t'en avais besoin pour passer à travers la journée avec ce boulot merdique après tout. ) tu t'étais de nouveau glissé à l'intérieur. t'étais sur le point de retourner compléter tes tâches, tournant le coin du couloir, lorsque tu l'avais aperçu. lui. chanwoo. ta soirée ne pouvait aller plus mal, de ton expression dépassé que tu refusais de cacher. de toutes les places, pourquoi devait-il se retrouver ici ? il ne manquait plus qu'on ne te le donne comme client.

on lui avait fortement conseillé d'aller se détendre. il avait aussi envoyé paître cette personne, dans son bon caractère habituel. chanwoo à l'impulsivité bien connue. la migraine pointait doucement le bout de son nez, si bien qu'il avait dû pincer l'arrête de son nez en fermant les yeux. sourcils froncés, il avait attendu que la douleur s'amoindrisse. sans réel succès, toutefois. ça ne l'empêche pas d'espérer à chaque fois. rien n'y fait. c'est de cette façon qu'il s'est retrouvé sur le toit de l'agence pour laquelle il travaille en ce moment à fumer un joint. histoire d'apaiser la douleur et ainsi ne pas frapper quelqu'un sous le coup de la colère provoquée par cette dernière. le cannabis aide à apaiser un peu la tension de ses muscles, mais visiblement pas assez pour ne pas se prendre de réplique cinglante en pleine figure. c'est donc à contre-coeur qu'il accepte le conseil si gentiment offert par un membre de l'agence. comprenez qu'il s'est presque fait insulter dans la manoeuvre. ça ne lui plaît pas, ce billet pour une séance massage gratuite qu'on lui a donné. il pourrait ne pas aller précisément dans ce salon de massage, lui qui possède beaucoup trop d'argent. ça reste pourtant le seul à proximité et franchement, chanwoo n'a pas envie de conduire à l'autre bout de la ville, juste parce qu'il pourrait potentiellement croiser son ex. tant pis. le reste de la journée se passe plutôt bien. surtout considérant la tête que tire le chorégraphe jusqu'à ce qu'il soit libéré de son boulot. le salon est assez près de là où il est, il décide donc d'y aller en marchant tout en fumant une cigarette. il n'est pas réellement stressé de potentiellement recroiser daeseong, même s'il préfèrerait que ce ne soit pas le cas. c'est que leur histoire ne s'est pas terminée de la meilleure des façons. il regrette un peu l'avoir poussé à la rupture, parce qu'ils s'aimaient vraiment très fort, mais il n'avait malheureusement pas eu le choix. enfin, c'est ce qu'il pense, mais en réalité, il ne pourrait pas expliquer précisément pourquoi il a fait ça. et il compte bien que daeseong ne connaisse jamais la vérité. une fois le bâton blanc terminé, il en jette le mégôt au sol pour l'écraser du bout du pied et ensuite le ramasser pour le jeter à la poubelle. il entre ensuite dans l'établissement et au final, il se dit qu'il est peut-être bien un peu nerveux, au final. il s'avance au comptoir et il est accueillie par la réceptionniste souriante à laquelle il tend le billet qu'on lui a imposé offert. elle lui donne toutes les instructions nécessaires et il entreprend d'aller se changer. trop distrait, il ne voit pas tout de suite l'autre homme, un peu plus loin. ce n'est que lorsqu'il se rend là où il doit attendre qu'il le voit. et accessoirement, qu'il comprend qu'il lui a été assigné. génial. "daeseong." franchement, chanwoo n'a aucune idée de comment tout ça va se passer. alors il attend simplement tout en l'observant.