santa tell me

-- ft  suho

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(outfit)Déjà une vingtaine de jour de passé en tournée, à vivre ta passion et rencontrer ses milliers de fans qui chaque soir en redemande encore et encore. C’est merveilleux comme métier, fatigue autant qu’il ne rend heureux. Si ta mini tournée en début d’année t’avais déjà donné un avant-gout de ce que ça pouvait être, là, t’es juste aux anges de te rendre compte que ta voix a dépassé pour de bon les terres coréennes. Mais comme tout dans la vie cette tournée apporte son lot d’inconvénient aussi. T’es constamment fatiguée, tu te surmènes chaque soir pour offrir à chacun de tes fans le concert dont ils rêvaient. T’essaies au mieux de ne pas trop te blesser, ne pas finir sans voix mais tout du long, tu savais qu’à un moment donnait il te faudrait peu de temps pour toi. Qu’il faudrait que tu trouves une solution pour le voir avant ton départ aux USA.

Juste deux petits jours en off,
Loin des grandes scènes et des répétitions.

T’auras pendant ces vingt-trois jours d’affilés cherché la solution pour t’octroyer ce fameux week-end. Rien de plus difficile mais t’auras réussi au final – grâce à un petit coup de main – Eric pour acolyte, le seul capable de te donner le planning d’Icarus et te faire savoir quand est-ce que potentiellement, tu pourrais voir ton petit-ami. Par chance, noël était libre pour l’un comme pour l’autre alors de ton coté t’as acheté tes billets sans rien dire à personne et quand le jour est arrivé t’as quitté la Thaïlande pour la Corée dans le plus grand des secrets pour un week-end dans ta ville de cœur.

Et te voilà à Séoul, un vingt-quatre décembre sans que personne ne le sache. Du moins, t’espère qu’Eric a tenu sa langue jusque-là et que Suho sera réellement étonné de te voir à sa place. Normalement le plan n’a pas bougé d’un pouce, comme convenu c’est dans une échoppe pour y faire des photos kawaine avec ces mille et un serre-tête mignon et tous les filtres et effets possible qu’ils sont censés se retrouver.

De : Eric (Icarus)
J’ai inventé que ça serait cool qu’on offre ces clichés aux fans pour noël au moins il aura pas trop de doute ce shlag... j’suis sûr il aurait eu la flemme de sortir sinon.

Alors tu t’y rends à cette adresse, les mains légèrement humides sous tes gants. Emmitouflé dans ton manteau et ton masque chirurgicale juste au cas où, histoire qu’on ne te reconnaisse pas et un sac cadeau entre les mains pour l’élu de ton cœur. Celui qui depuis quasi six mois remplis ton quotidien et ta vie de bonheur. Garçon que tu retrouves assis sur un banc juste devant la boutique qui semble vide par miracle. Il a les yeux rivés sur son portable, la capuche sur la tête. Comme toi il est bien grimé sous son masque et pourtant tu pourrais le reconnaitre entre mille autres garçons. Tu t’approches ainsi à pas de chat de lui, t’assois à ses côtés et dit comme si de rien était, les yeux rivés droit devant toi :

- Vous attendez quelqu’un ?

Tu tournes alors la tête, essaie de capter son regard. T’as le cœur qui bat à la chamade Aran, impatiente qu’il te reconnaisse, qu’il comprenne que tu viens de te taper cinq heures de vol juste pour passer une journée avec lui tant tu l’aimes – jusqu’à l’infini.

santa tell me

-- ft  aran

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(outfit) Déjà plusieurs semaines que Aran est partie en tournée, et son absence se fait plus que douloureusement ressentir. Sans elle, le temps semble s’étirer de manière interminable – ils ne se parlent même pas plus que ça, car Aran est souvent en répétition quand elle n’est pas sur scène, que lui-même court entre cérémonies, répétitions et promotion de leur dernier album en date. Et ce sera encore pire lorsqu’ils seront sur des fuseaux horaires diamétralement opposés, il le sait ; ce sera encore pire lorsqu’il sera lui aussi en tournée.

Alors il compte les jours, Suho, comme ces enfants qui attendent sagement le passage du Père Noël, des étoiles plein les yeux et de l’espoir plein le cœur ; il prend son mal en patience, s’efforce de se concentrer sur le travail pour oublier qu’elle lui manque.

Son absence se fait ressentir, et ce plus que jamais en ce jour de Noël. Noël qu’il aurait aimé fêter avec elle, car c’est sa première petite copine, que tout est prétexte pour passer du temps avec elle. Il lui avait même trouvé un cadeau, bien en avance, et avait commencé à chercher des idées de trucs sympas à faire avant qu’il n’apprenne qu’ils ne seraient même pas dans le même pays en ce jour si important. C’est donc ça, être en couple ? Il a attendu des années pour finalement ne jamais voir sa petite amie, et ne même pas pouvoir fêter Noël avec elle ? Il a le cœur un peu aigre, Suho, comme le Grinch en ce jour de fête – et pour rajouter à sa mauvaise humeur, incapable de le laisser profiter de sa rare après-midi de repos en paix, il aura fallu que Eric le traîne jusqu’à un photomaton, comme si les températures n’avaient pas sombré dans les négatifs et que de la neige fondue, boueuse, ne couvrait pas les trottoirs. Il aura passé tout le chemin à pester contre cette soupe glacée qui transperçait le tissu de ses baskets ; lui gelait les doigts de pieds, et lorsqu’enfin parvenus devant le Photomaton amélioré, Eric lui glisse précipitamment qu’il a une course à faire, il ne peut plus retenir un :

- Tu fais chier putain, magne-toi.

Il est moins patient que d’habitude, Suho ; de plus mauvais poil – la faute à l’absence d’Aran, la fatigue et la pression additionnées. Et avec un soupir, il remonte un peu son masque sur son nez ; abaisse un peu sa capuche sur ses yeux avant de finir par se laisser tomber sur le banc devant la boutique. A sortir son téléphone de la poche de son pantalon ; reprendre là où il l’avait laissée la lecture d’un énième webtoon contant l’histoire d’un garçon propulsé sur une planète extraterrestre. Mais comme même là il semble ne pas avoir droit à un semblant de tranquillité, il est à peine installé qu’une présence se glisse à ses côtés. Il a les yeux rivés sur son téléphone, alors sa vision périphérique ne lui permet pas de reconnaître la seule personne qu’il a envie de voir aujourd’hui ; il se contente de se détourner discrètement, craignant que ce soit une fan qui l’ait reconnue. Mais lorsqu’une voix qu’il connaît par cœur retentit à ses côtés, il redresse la tête ; cligne des yeux, incapable d’y croire – car elle ne peut pas être là, elle lui a bien dit que c’était impossible –, avant de vivement tourner la tête vers Aran. Un masque lui avale les trois quarts du visage, mais il la reconnaît bien – ses grands yeux et sa frange légère plaquée sur son front –, et s’il ne comprend toujours rien à toute cette situation, un sourire plisse déjà un peu ses yeux lorsqu’il balbutie, en réponse à sa question :

- Toi… ?

Et il la dévisage – meurt d’envie de l’embrasser, mais il sait que c’est impossible, alors il se contente de demander, en tenant difficilement en place :

- Qu’est-ce que tu fais là ? Je… Y a l’autre débile qui doit revenir d’un moment à l’autre, c’est ouf qu’on se retrouve tous au même endroit comme ça… C’était quoi la proba…

Et, perdu, il finit par seulement lâcher, comme si c’était là le plus important :

- T’es bête, ton cadeau il est au dortoir…

santa tell me

-- ft  suho

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Du moment que tu prends place sur ce banc tu remarques que s’il aurait pu se recroqueviller sur lui-même t’es certaine qu’il l’aurait fait Suho. Tu pinces ainsi les lèvres derrière ton masque, fixe bien droit devant-toi pour le mettre un peu plus mal à l’aise. Surement s’imagine-t-il être au côté d’une de ces fans qui sans aucun scrupule empiète sur la vie privée de leur artiste préféré lorsqu’en réalité, il est juste au côté de sa petite-amie qu’il n’a pas vu depuis vingt-trois jours à peu près. Et forcément, taquine comme tu l’es, t’essaies de pousser le vice un peu plus loin en lui adressant la parole, t’imaginant qu’il est capable de ne pas te reconnaitre tout de suite le beau brun. Mais à peine les mots sont-ils prononcés qu’il tourne sa tête vers toi à toute vitesse, t’épies de son regard brillant en se demandant s’il rêve ou non.

- Quoi moi ?

Que tu dis en riant, t’extasiant de son air hébété – trop heureux de te voir ici alors que ce n’était pas prévu. Juste en un sourire t’oublies toute la fatigue des jours passés, le stress et les heures d’avion que tu viens de faire et t’apprête à faire demain pour retourner en Thaïlande.  Le voir est la chose qui te fait le plus plaisir au monde à cet heure-ci et quand il t’annonce qu’un certain débile doit arriver d’une minute à l’autre. Tu comprends bien qu’il parle d’Eric, n’a pas encore compris que tout ceci était organisé. Tu le fixes avec tes grands yeux rieurs, prête à déjà lui avouer le pot aux roses mais le brun semble avoir autre chose à dire, te coupe l’herbe sous le pied en t’annonçant que ton cadeau est du coup au chaud dans son dortoir.

- Alors reprenons les choses dans l’ordre déjà… Tu parles pas d’Eric comme ça ok Raccoon ? Tu devrais plutôt le remercier de m’avoir donné toutes les informations possibles sur votre planning. Sans lui j’aurais pas pu organiser cette petite visite… Ou alors je l’aurais fait et manque de pot, toi t’aurais été occupé !

Il faut rendre à César ce qui appartient à César. De ton humble avis, vous ne pouvez que le remercier le blondinet après tous ces efforts déployés. Sans lui vous ne pourriez pas passer cette journée ensemble ainsi t’ajoutes :

- Puis non je t’assure qu’il va pas venir … Il va nous laisser passer notre journée tous les deux et tenir le secret, faire comme si vous aviez passé la journée ensemble donc toi aussi tient toi prêt à soutenir le mensonge ok ?  

Que tu le menaces du bout de ton index, les yeux légèrement plissés comme si t’étais réellement menaçante du bout de ton petit mètre soixante-trois.

- Par contre tu disais quoi … ? Mon cadeau est au dortoir … ? Bon on annule tout alors… Je repars…

L’air triste que tu feins sous ses yeux, pour en ajouter un peu plus tu fais mine de te lever de ce banc – très lentement – histoire qu’il te retienne bien évidemment. Et quand il le fait tu te laisses tirer, tombe doucement sur lui par le plus « pure » et grand des hasards bien évidemment.

- Oups, Qu’est-ce que je suis maladroite…

santa tell me

-- ft  aran

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Les sourcils se froncent un peu, une petite moue boudeuse se forme sur ses traits lorsque tout ce que sa petite amie trouve à faire après qu’ils ne se soient pas vus des semaines durant, c’est de prendre la défense de son meilleur ami dans le groupe. Il en oublie même les explications qu’elle lui expose ; le fait que comme elle le dit, c’est grâce à lui s’ils peuvent être assis côte à côte aujourd’hui. Lui, tout ce qu’il voit, c’est qu’elle défend un peu trop celui qu’elle devrait ne connaître qu’à peine, et cela éveille un soupçon de jalousie en lui.

- Depuis quand tu prends sa défense comme ça ? T’étais la première à le traiter de débile… Vous me cachez un truc tous les deux, vous êtes un peu trop proches depuis un moment.

Regard suspicieux qu’il porte sur elle, avant de l’écouter lui raconter que Eric ne risque pas de les rejoindre ; qu’il fait partie du plan, après tout, et que s’il les aidera à faire vivre le mensonge selon lequel les deux garçons ont innocemment passé l’après-midi ensemble, il faut que Suho aussi soit prêt à soutenir ces bobards. Elle le menace même, pas bien effrayante lorsqu’elle agite un doigt sous son nez comme il le fait lui-même trop souvent, de quoi le pousser à soupirer bien dramatiquement ; répondre des paroles au fond de vérité, bien trop exagérées par son tempérament d’emmerdeur :

- Tu sais que j’aime pas mentir, pourtant… Mais allez, si c’est pour toi…

Il semble lui faire une fleur énorme, en concédant cela ; s’amuse un peu trop à se prêter des airs de grand prince pour les pires conneries. Mais c’est seulement maintenant que Aran semble percuter ce qu’il lui a dit au sujet de son cadeau ; que dans ces conditions, elle ne veut plus le voir, et alors une expression faussement scandalisée se peint sur ses traits, alors Suho s’écrie :

- Vasy toi, t’es trop intéressée, c’est trop grave… T’étais censée me rep « mais non raccoon, c’est toi mon cadeau de Noël cette année », comme dans la chanson, là…

Une voix suraiguë qu’il prend pour imiter sa petite amie, car s’il est une chose à savoir au sujet de Suho, c’est qu’il n’apprend jamais de ses erreurs. Et pourtant, en dépit de ses paroles, lorsque Aran fait mine de se relever – avec la vivacité de ces paresseux dans Zootopie, comme à chaque fois –, il tend les bras pour refermer ses mains sur sa taille ; la pousser à se rasseoir à ses côtés, ou plutôt sur ses genoux, car c’est la place qu’elle semble avoir choisi.

- Maladroite, ouais ouais, c’est ça… Tu veux trop on se fasse cramer, toi…

Un sourire s’étire en coin, un peu amusé, car après tout c’est vrai, ils ne sont pas encore à l’abri dans la boutique. Et parce qu’il aimerait un peu mieux profiter de sa petite amie sans devoir s’embarrasser des regards curieux des badauds, il la pousse déjà se relever un peu ; referme ses doigts sur les siens lorsqu’il l’entraîne dans le petit stand de photos.

- Viens, j’vais t’enfermer dans cette boutique avant que tu veuilles encore te barrer parce que j’ai pas ton cadeau…

La lueur joueuse dans les yeux, alors même qu’il demande, lorsque les portes automatiques se referment derrière eux :

- Alors comme ça tu voulais prendre des photos… ?

santa tell me

-- ft  suho

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Et de tout ce que tu peux lui dire il ne retient que le fait que tu sois en contact avec l’un de ses amis, Suho. Si dans toute cette histoire il devrait être profondément touché qu’un de ses collègues et sa petite-amie s’accordent pour lui faire une surprise lui, il ne trouve rien de mieux que de devenir suspicieux. De quoi te faire rouler des yeux. Il peut être jaloux autant qu’il veut le brun, peut s’imaginer autant de chose qu’il souhaite toi tu sais qu’ô grand jamais quelque chose ne se passera avec son pote. Au-delà du fait qu’il ne te plaise pas, il n’y a surtout aucune ambiguïté dans vos échanges. Tu penses sincèrement qu’Eric respecte Suho, comprend qu’il ne pourra jamais se mettre entre vous deux et n’essaie même pas en réalité.

- C’est un débile hein, juste je lui en doit une.

Épaules que tu hausses un brief instant avant de lui faire remarquer qu’il a tout intérêt à suivre les mensonges de son collègue, ne pas mettre de bâton dans les roues de ce plan tout bien pensé quand viendra l’heure pour eux de rentrer aux dortoirs. Il faudra qu’ils accordent leurs violons, qu’ils mentent au reste du groupe puisque la sincérité n’a pas lieu d’être, que certains se permettent de balancer les moindres faits et gestes au grand chef.

- C’est pour nous en réalité que tu le fais, pas que pour moi.

Ton petit air d’Hermione Granger qui fait surface le temps d’un bref instant. Mais dans le fond, tu penses ce que tu dis, Aran. Ce n’est pas que pour tes beaux yeux qu’il devra mentir en rentrant ce sir mais pour ses propres intérêts aussi. Toute sa carrière – tout autant que la tienne – serait remise en question si cette petite escapade surprise était rabâché à votre patron. Et juste d’y penser ça créer un peu de stress dans ta tête déjà bien remplie.

Sauf qu’aujourd’hui tu veux juste profiter,
Mettre tout le reste en pause et t’amuser.

Y’a pas de place pour les tracas, la tournée et la fatigue, aujourd’hui. Tu veux juste profiter de cette fête au côté de ta personne préféré alors tu changes de sujet, essaie de le faire « culpabiliser » de ne pas avoir apporté ton cadeau. Commedia dell’arte qui se joue, jusqu’à finir sur les genoux de ton petit-ami qui t’accuse d’être une intéressée, de ne pas agir comme dans les paroles de ces chansons niaise qu’on écoute spécifiquement une fois dans l’année, le temps d’une saison.

- Si j’étais trop prévisible tu m’aimerais pas autant...

Que tu lui réponds les yeux dans les yeux, profitant de cette proximité pour ancrer dans ta mémoire ce moment, te rappeler votre premier noël ensemble et tandis qu’il t’accuse de faire le maximum pour qu’on vous repère tu lui dis sincèrement dans un chuchotement :

- Je veux juste qu’on profite de cette journée comme tous les autres couples... Nous aussi on mérite une fois dans l’année, non ?

Juste une fois. Tu n’en demande pas plus. Mais pour autant, t’es assez d’accord avec lui pour le laisser t’entrainer dans la boutique. Car au fond tu sais que vous n’êtes pas un couple comme les autres, tu sais que ça serait jouer avec le feu. Alors tu ne dis rien, te contente de t’engouffrer dans la petite boutique vide et lui répond une fois au chaud :

- Soyons honnête, si je t’avais rejoint et que t’avais le cadeau sur toi j’aurais trouvé ça chelou... C’est que soit, t’allais déclarer ta flamme à Eric, soit tu t’apprêtais à rejoindre une autre fille... Dans tous les cas c’était pas de bonne augure pour moi quoi !

Curieuse, tu t’approches des rangées de serre-tête plus kitch les uns que les autres, sourit en voyant les si indémodables yeux de grenouille que t’attrape, regarde avec attention jusqu’à que Suho ne se mette à parler tu souris alors, détourne le regard vers lui et répond bien trop heureuse :

- Alors... Oui et en même temps je cherchais l’endroit le plus has-been de la ville pour qu’il n’y ait pas trop de passage et figure toi que dans toute la ville c’est le seul espace photomaton ou il n’y aucun évent noël et romantique... Ils ne s’actualisent jamais, ils ont une seule collection depuis dix ans et même leur lisseur ne fonctionne plus d’après les avis sur internet... Censément on va pouvoir s’amuser !

Tu te tournes alors, récupère sur les étagères une tiare de princesse et revient vers ton petit-ami lui demande :

- Alors, t’es plutôt princesse ou grenouille ?

santa tell me

-- ft  aran

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Si elle était trop prévisible, il ne l’aimerait pas autant. Il n’y a certainement pas plus vrai que ces quelques mots, et pourtant, Suho laisse une petite grimace dubitative déformer ses traits, comme s’il imitait cet emoji au sourcil haussé et à l’air circonspect.

- Moi, je t’aime ? Pfff, n’importe quoi, j’sais pas où t’as entendu ça…

Certainement entre ses propres lèvres, bien trop de fois – déposé au creux de son oreille et murmuré contre ses lippes. Mais Suho se plaît à l’emmerder, et mourant d’envie de l’embrasser sans pouvoir rien en faire, il se contente de laisser ses mains s’égarer sur sa taille, écoutant sa petite amie lui confier qu’elle aimerait juste passer une journée normale avec son copain. Et c’est vrai que ça vend du rêve ; c’est vrai que depuis le début, il ne demanderait que ça, Suho, une vie normale où il pourrait tenir sa petite amie par la main en pleine rue sans craindre que le ciel tout entier leur tombe sur la tête ; une vie normale où ils pourraient sortir sans masque, pourraient s’embrasser dès qu’ils le souhaitent sans devoir se cacher. Mais il sait que même pour Noël, ils n’auront pas droit à tout ceci – mais ils peuvent au moins essayer. Alors il laisse un petit sourire apparaître derrière son masque, lorsqu’il pousse sa petite amie à se relever, et lui lance :

- Bien sûr qu’on mérite. Viens.

Et déjà, il l’entraîne à l’intérieur de l’échoppe, car après tout, prendre des photos dans ces boutiques stupides, c’est typiquement ce que font les autres couples, non ? Puis ici, au moins, ils goûteront à un peu plus d’intimité que dans la rue ; pourront même se délester de leurs masques une fois le rideau de la cabine refermé sur eux. La petite brune qui épilogue alors sur le dramatique latent de la situation, si elle avait dû le trouver un cadeau déjà entre les mains ; et il ricane un peu, Suho, fier de sa connerie lorsqu’il lui rétorque :

- Ouais, heureusement que t’es arrivée après que j’ai fait ma déclaration à Eric… C’aurait été dramatique sinon…

Une œillade en coin qu’il lui adresse, laissant son regard curieux s’attarder dans les recoins de la boutique. Cela doit bien faire deux ans qu’il n’a plus mis les pieds dans un lieu pareil – depuis qu’il a été propulsé sous le feu des projecteurs dans ce survivor, en réalité. Et si on lui avait dit, la dernière fois qu’il était allé prendre des photos dans un photo booth, que la prochaine fois qu’il y irait, ce serait avec sa petite amie Aran, sûrement qu’il n’y aurait jamais cru. Garçon qui s’interroge alors sur son désir de prendre des photos, sourit doucement en découvrant les efforts qu’a déployé sa copine pour organiser cette petite journée.

- Ah ouais, donc tu me traînes dans les lieux les plus éclatés de la ville… Les plus malfamés… Ben bravo, hein…

A doucement ricaner, comme s’il se souciait réellement de ce genre de chose lorsque dans les faits, Suho se fiche bien d’où ils peuvent traîner, du moment qu’ils sont ensemble et qu’ils peuvent s’amuser. Et il ne doute pas qu’ils peuvent s’amuser ici, à en juger par le nombre d’accessoires débiles qui s’étalent sous leurs yeux et l’intimité bienvenue que leur conférera la cabine ; porte toute son attention sur sa petite amie lorsqu’elle lui demande s’il est plutôt princesse ou grenouille. La tiare qu’il lui prend alors délicatement des mains ; lui répond bien trop naturellement :

- C’est toi la princesse…

A doucement coincer l’accessoire sur le haut de sa tête ; se baisser un peu lorsqu’elle le lui demande pour qu’elle lui glisse le serre-tête grenouille sur la tête. Et enfin, il peut la regarder ; ricane tout seul lorsqu’il pense à combien il doit avoir l’air débile, tout en lui soufflant :

- Tu vois ? On dirait elle a été faite pour toi. Par contre il manque un petit truc pour que ça soit vraiment toi…

Déjà, il se détourne pour farfouiller dans les nombreux accessoires abandonnés sur la coiffeuse ; sourit lorsqu’il parvient enfin à mettre la main sur ce qu’il cherchait, et vient, sans lui laisser le temps de réagir, lui déposer sur le bout du nez une petite paire de lunettes teintées en forme de flammes de tuning.

- Voilà, t’as jamais été aussi fraîche princesse !

santa tell me

-- ft  suho

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Tu pourrais feindre la jalousie, agir comme lui quand il s’imagine tu ne sais quoi entre toi et son collègue Eric mais t’as tellement pas envie de faire semblant aujourd’hui que tu laisses passer cette si jolie occasion de montrer tes talents d’actrice inexistant. C’est plus rigolo de s’attarder sur cette boutique qui semble ne pas avoir évolué depuis les années 2000, de s’étonner à voir des serre-têtes que tu voyais dans des scènes de drama quand t’étais bien plus jeune. C’est des reliques qui subsiste, des tonnes de souvenirs qui te viennent en tête.

Finalement, c’était une plutôt bonne idée de venir ici.
Je vais pouvoir lui coller les oreilles grenouille que V portait dans un Run BTS.

C’est les yeux brillant de malice que tu tournes vers celui qui clame haut et fort que tu l’as ramené en date dans l’un des endroits les plus éclatés au sol de la ville. Tu ricanes, laisse tes mirettes roulées vers le ciel et fini par lui concéder malgré le fait que tu saches qu’il rigole lui aussi, s’en fiche un peu que tu l’ais ramené ici plutôt qu’ailleurs :

- C’est peut-être le plus nul mais ici au moins on pourra profiter… T’aurais préféré un endroit à la mode dans lequel on n’aurait pas pu respirer ? Dans lequel on se serait imaginé un tas de scénario catastrophe … ? Moi je préfère profiter de cette journée dans la paix… Surtout avec mon petit ami que je n’ai pas vu depuis des jours et des jouuurs…

Et voilà que tu minaudes, t’approches de lui de ta démarche mignonne, les mains derrière le dos à cacher ces deux babioles qui finiront sur vos têtes d’ici quelques secondes à peine. Comme si tu lui dévoilais une belle surprise tu lui montre sur quel ornement t’as jeté ton dévolu, lui demande de choisir entre princesse kawai et yeux de crapaud. Naïvement, tu t’imagines qu’il répondra qu’il est plutôt princesse, s’amusera de sa bêtise en te laissant porter les yeux bien rond et éberlué de grenouille sur la tête. Mais comme trop souvent il t’étonne Suho – sa délicatesse te surprend, c’est avec douceur qu’il te retire la tiare d’entre les mains, te dit qu’ici tu es la princesse avant de venir poser avec gentillesse la couronne en plastique sur le dessus de ta tête. Tu restes sans voix, sens très rapidement tes joues devenir rouge. C’est rare qu’on t’intimide à ce point-là, tu viens te mordiller l’intérieur de la joue, baisse les yeux vers vos chaussures qui soudainement deviennent hyper intéressantes.

- T’es intimidant quand t’agis comme ça… T’as fait battre mon cœur super vite… T’es trop bête !

Tape que tu viens lui mettre sur le bras, les sourcils un instant froncé avant que ton visage ne se déride, que tu lui demandes de se baisser pour lui mettre à ton tour le serre-tête que tu trouves vachement drôle. Certainement plus que la couronne qui orne sur le haut de ta tête à l’heure actuelle mais Suho n’a pas fini avec ses bêtises, parait-il qu’il manque un petit quelque chose pour perfectionner ton rôle de princesse, tu le regardes ainsi intrigué fouiller jusqu’à mettre les mains sur une paire de lunette tout bonnement ridicule, tu le laisses poser la paire sur le bout de ton nez et dit en riant :

- Ah oui là, je suis vraaaaiment au top merci bébé !

Tu prends alors la pose pour ses beaux yeux, agit comme si t’étais en shooting – en en ajoutant des tonnes bien sûr – avant de reprendre un peu de sérieux, glisser tes bras autour de son corps et ajouter :

- Par contre tu sais que les grenouilles et les princesses sont étroitement lié… ?

Tu te colles alors à ton petit-ami, te hisse sur la pointe des pieds pour lui dire au creux de l’oreille :

- J’aimerais bien tester, t’embrasser pour voir si tu deviens un prince … ? Tu veux bien… ?

santa tell me

-- ft  aran

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Il se laisse avoir comme un bleu, Suho ; se laisse prendre au piège lancé par sa petite amie, se prenant volontiers les pieds dans le filet étendu pour l’attraper. Entre dans son jeu ; se plie aux règles de ces cabines de photobooth recelant mille et un accessoires, dans lesquelles il est presque obligatoire de se grimer, sans quoi l’on risquerait de passer pour le rabat-joie de service. Alors il s’exécute ; considère un instant les deux couvre-chefs que lui expose sa petite amie, pour déjà trancher que d’eux deux, c’est certainement elle la princesse. Et ses doigts délicats qui se referment sur la tiare de pacotille ; viennent la placer avec douceur sur le sommet de sa tête, souriant de voir des nuances carmines teinter ses joues, ses yeux se baisser et des remontrances lui échapper. Il en ricane, Suho, toujours un peu trop fier de parvenir à lui faire de l’effet ; lui décoche une de ces disquettes dont il a le secret :

- Héhé… A quoi je sers même si j’fais pas battre ton cœur ?

Car toi aussi tu le fais battre bien trop vite, Aran, et ça date pas d’aujourd’hui. J’ai même pas compris ce qu’il se passait, la première fois que j’ai eu le cœur en bordel et l’estomac noué, alors ça me rassure de savoir que toi aussi tu ressens ça, parfois. Et déjà, il s’abaisse à sa hauteur pour qu’elle puisse à son tour lui poser le serre-tête grenouille sur le crâne ; voit bien combien elle a envie de rire, et en déduit qu’il doit être tout bonnement ridicule. Une idée jaillit alors dans son esprit en voyant les pots remplis de paires de lunettes de toutes les couleurs et de toutes les formes, et il se détourne d’elle, juste le temps de mettre la main sur ce qu’il considérera comme étant la plus belle de toutes ces paires – puisqu’il n’y a pas de lunettes effet yeux d’alien, malheureusement. Les petites flammes qu’il pose alors en équilibre sur le bout de son nez ; contemple sa création, très fier de cette association qu’il juge absolument parfaite ; lui répond doucement, l’air tout à fait content de lui :

- Avec plaisir Arana, tu sais que j’suis toujours là pour te sublimer.

Comme cette fois, en tournage, où il lui avait collé un strass en plein milieu du front et tracé des traits d’highlighter sous les yeux. Oui, il n’y a pas à dire, Suho sait y faire, avec le physique de sa petite amie – petite amie qui prend d’ailleurs la pose sous ses yeux, minaude un instant plus tard qu’ils devraient faire ce qu’une princesse et une grenouille sont supposés faire. Et il ne lui en faut pas plus – déjà, il pourrait abaisser leurs masques et mettre la théorie à l’épreuve, mais heureusement, il se rappelle juste à temps d’où ils sont, et après un regard rapide en direction des badauds qui passent devant l’échoppe sans s’y retourner, il se penche vers sa petite amie pour lui glisser à son tour :

- Toujours, j’suis curieux de voir si les contes de fée ça marche, moi. Mais viens.

Sa grande main qu’il referme sur la sienne ; l’entraîne vers la cabine, tirant le rideau sur eux pour l’attirer sur ses genoux. Et là, à l’abri des regards indiscrets, il s’autorise enfin à abaisser son masque ; a la lueur joueuse dans les yeux lorsqu’il demande :

- Du coup… t’avais pas un truc à tester… ? Fais de moi un prince, princesse…

Ses lèvres qu’il meut alors dans la forme d’un baiser ; vient les tapoter du bout du doigt, comme pour l’inviter à venir s’y frotter. Et en réalité, il ignore qui d’eux deux sera réellement venu vers l’autre, tant il attendait ce moment depuis qu’il l’a retrouvée, mais un instant plus tard les voilà pressés l’un contre l’autre, à redécouvrir les lèvres de l’autre qu’ils connaissent pourtant par cœur. La respiration qui ne tarde pas à manquer – il a le souffle court lorsqu’il lui demande, ses lippes à encore quelques centimètres des siennes :

- Alors, ça va ? C’était le prince que tu voulais ?

santa tell me

-- ft  suho

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Et là qu’il sourit de son air pas peu fier, à sembler trop heureux de te faire rougir tu te rends compte réellement de ce qu’il se passe. Prends conscience que t’as traversé le continent juste pour ça, juste pour le voir sourire, entendre le son de sa voix en vrai et non pas derrière un combiné comme c’aura été le cas tout le long du mois. Alors tu souris Aran et te dit :

Tu sers à me rendre heureuse Suho, voilà à quoi tu sers. Notre destiné c’est de nous rendre mutuellement heureux, traversé ensemble les galères dans lesquelles on s’est jeté en acceptant ce nouveau rythme de vie, acceptant que notre vie ne sera jamais comme celle des autres.

O que t’aimerais pouvoir lui dire les choses comme tu les penses. De façon franche, sans barrière ni limite. Mais t’es pas comme ça Aran, t’as jamais été habitué à l’être alors ta pensée tu la gardes au fond de ton cœur et te contente de rouler des yeux comme tu le fais si souvent, t’occupes de lui mettre ce serre-tête ridicule sur le haut du crâne et le laisse ajouter autant d’accessoire qu’il le souhaite sur toi et cela, quitte à être ridicule. Tu t’en fiches un peu de ne pas être au plus haut pique de ta beauté, ne pas être l’idole parfaite que tu te tues à être tous les soirs sur scène. Tu veux juste entendre ses éclats de rire, un petit sourire en coin s’épanouir quand il est content de faire sa connerie.

- Je devrais t’embaucher comme styliste ou accessoiriste ... Tu penses tu pourrais supporter de travailler pour moi ?

Tête que tu penches légèrement, toise ton petit-ami et t’imagine un monde dans lequel vous travailleriez ensemble. Idée que tu rejettes rapidement car au fond, tu sais que vous n’y arriverez pas. Vous avez des idées différentes, des caractères trop trempées pour constamment faire des concessions. C’est surement mieux pour tout le monde que les choses ne se soient jamais faites ainsi et qu’il y ait aucune chance pour que ça finisse par arriver.

- Non rien, oublie ! J’ai déjà des gens pour ça et t’es très très très sexy en tant que main dancer et rappeur d’Icarus...

Car après tout, cette vie d’artiste va un peu trop bien à l’élu de ton cœur, t’es un peu trop fier de le voir évoluer dans ce domaine et conquérir le cœur des gens de la même manière qu’il aura – malgré toute la volonté que t’aura pu mettre pour éviter cela – réussi à conquérir ton propre cœur. Beau garçon vers lequel tu fais un pas, fini par te coller à lui pour venir lui dire quelques mots au creux de l’oreille. T’as envie de l’embrasser Suho – non, t’en meurs d’envie en réalité. Ça fait tout de même un mois que tu ne l’as pas vu, un long mois que vos seuls moments partagés se font par le biais d’une caméra et même si ça sauve la vie, c’est pas souvent très long, ça respire pas non plus l’intimité que vous avez pu parfois connaitre lorsqu’il venait un peu plus souvent dans ton appartement. Alors bien évidemment que là t’as envie de passer une vitesse, envie de sentir ses lèvres contre les tiennes. Envie particulièrement partagée il n’hésite pas à te prendre par la main Suho, t’attirer vers cette machine qui pour au moins cinq minutes tu l’espères sera votre havre de paix. Rideau à peine tiré qu’à l’unissons vous enlevez chacun votre masque. Et tu souris, telle une imbécile heureuse, fixe ton petit-ami tapoter le bout de ses lèvres pulpeuses avec une lueur joueuse dans le regard quand tu lui réponds :

- J’ai un tas de chose à tester encore avec toi mais d’accord on va commencer par ça mon prince...

Sans plus réfléchir tu fonds ton corps contre le sien, laisse tes mains se poser sur son torse et tes lèvres partir à la rencontre des siennes. Comme à chaque fois que tu l’embrasses Suho, t’as l’impression que ton cœur va lâcher, l’impression que c’est la première fois que t’embrasses un garçon. Tu t’agrippes à lui, profite du moment jusqu’à que la respiration se fasse difficile et même encore là, tu picores ses lèvres et ne le laisse pas tranquillement parler.

- Si comme pour les pcs il y avait un mode aléatoire pour les princes t’aurais été celui que j’aurais le plus voulu... Quelle chance que je sois tombé sur toi, petit crapaud.  

Sur ces deux derniers mots tu ris un peu, vient l’embrasser tendrement et te recule de quelques centimètres pour lui dire :

- Tu m’as tellement tellement manqué... ça va ?

Tu viens alors caresser sa joue, ajoute très rapidement :

- C’est pas trop dur en ce moment ? T’es en plein dans les tournages de fin d’années j’imagine ... ?

santa tell me

-- ft  aran

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Ce serait certainement une extrêmement mauvaise idée pour eux de travailler ensemble, eux aux goûts si différents, eux dont les caractères clashent si aisément. On dit bien qu’il vaut mieux ne pas mêler amour et travail, après tout – sans doute n’est-ce pas sans raison –, et comme si elle lisait dans ses pensées, Aran s’empresse d’ajouter qu’il vaudrait mieux oublier cette idée ; qu’elle a des gens pour remplir les tâches de styliste et accessoiriste, et qu’il est de toute manière trop sexy dans son rôle d’idol.

- Donc j’vais pas devoir abandonner la danse pour m’occuper de te relooker ? Merde alors, j’suis déçu…

L’ombre d’un sourire amusé se dessine en coin, bien à l’abri derrière son masque, la lueur joueuse dans le regard. Et déjà, il l’attire avec lui dans la cabine du photobooth ; referme le rideau sur eux pour leur offrir une intimité bien méritée. La petite brune posée sur ses genoux, ils se délestent tous deux de ces masques étouffants ; sourit d’enfin découvrir le visage de sa petite amie, luttant contre l’envie irrépressible de déjà l’embrasser. Mais non, il s’efforce de coller au rôle qu’on lui a assigné ; vient sagement tapoter le bout de ses lèvres en lui demandant de le changer en prince, lui pauvre crapaud – et ça ne rate pas, un instant plus tard il sent les lippes de la jeune femme se presser contre les siennes, et la caresse de ses mains contre son torse. Il laisse alors ses mains glisser sur sa taille, Suho ; agrippe ses hanches, alors même que leurs lèvres se redécouvrent pour la mille et unième fois – l’estomac noué, le cœur à un rien d’exploser, c’est ça qu’on appelle les papillons dans le ventre, sans doute. C’est seulement lorsque le souffle se fera rare qu’ils s’écarteront un peu l’un de l’autre ; un petit éclat de rire qui franchit ses lèvres lorsque, tentant difficilement de parler, Aran ne semble pas vouloir le laisser faire.

- T’es insatiable, glisse-t-il dans un souffle, le sourire dans la voix. Ils peuvent faire autre chose que des bisous, les princesses et les crapauds… ?

Et comme pour appuyer ses dires, il laisse déjà ses mains s’aventurer sous son haut, glisser contre la peau de son dos, alors même qu’ils échangent un nouveau baiser. Mais celui-ci durera moins longtemps que ce à quoi il s’attendait, déjà Aran s’écarte doucement pour lui souffler qu’il lui a manqué ; lui demander si ça va, si ce n’est pas trop dur pour lui avec tous les tournages qui doivent s’enchaîner. De quoi pousser un éclat de rire entre ses lèvres ; lui glisser doucement :

- Eh, doucement sur l’interrogatoire, Madame la policière… Déjà tu m’as trop manqué aussi…

Il égare un petit baiser sur sa joue, deux autres dans son cou, lui répondant paresseusement :

- Sinon, pour répondre à tes questions… Ouais on doit tourner plein de trucs en avance pour quand on sera en tournée et qu’on aura plus le temps, on a encore un peu de promo à faire, aussi, beaucoup de répèt’… Mais bon j’vais pas me plaindre, j’suis pas sur scène un soir sur deux et je subis pas le décalage horaire, moi…

Car sa petite amie si, alors ça lui semblerait malvenu de se plaindre auprès d’elle – non pas qu’il se plaigne beaucoup de base, de toute manière. Et reportant son attention sur son visage, il dépose un baiser chaste sur ses lèvres ; lui demande avec intérêt :

- Et toi ? Tu dors assez ? Ca va, on te met pas trop la pression ? Tu t’amuses au moins sur scène ?

Car il a l’impression qu’ils n’ont jamais le temps de parler, entre leurs emplois du temps de ministres et les décalages horaires de plus en plus grands qui les séparent. Alors c’est important pour lui de vérifier tout ça, s’assurer que ça va pour sa petite amie qui est si loin de lui.

- J’ai hâte que ces histoires de tournée soient derrière nous et qu’on puisse se revoir comme avant…

santa tell me

-- ft  suho

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Il a raison quand il dit que t’es insatiable Aran, car il n’y a pas d’autre mot pour décrire tes agissements maintenant que vous êtes à l’abri des regards. Il faut dire que le temps t’a semblé atrocement long ces dernières semaines et cela, malgré la charge de travail que t’as. Et tellement t’es en manque de lui que maintenant que vous êtes ensemble : tu n’arrives pas à t’en décoller – n’essaie même pas en toute honnêteté. T’aimes un peu trop la caresse de ses lèvres tout contre les tiennes, sentir ses doigts bien que glacé se frayer un chemin sous ton pull, faisant frémir ta peau en ébullition. Et tu souris Aran, te mordille la lèvre un instant, te met à hocher de la tête doucement quand tu lui réponds :

- Des tas de choses ouais, tu ne peux même pas imaginer…

Un énième nouveau baiser que vous échangez dans ce tout petit espace qui vous octroie la paix. Comme lui, tu laisses tes mains s’aventurer sous son sweat, caresser du bout des ongles cette peau à laquelle t’aimerais gouter. C’est presque frustrant d’être ici et pas dans ton appartement mais tu te dis que vous aurez un bien meilleur souvenir en étant à l’extérieur, en ayant fait des activités de couple « lambda » plutôt que de rester cloitrer dans un studio. Alors t’essaie de calmer la tension, recule un peu ton visage et lui pose de vrai question qui t’interroge. Car au-delà de l’attraction physique, t’es intéressée d’en savoir plus sur son quotidien actuel, savoir si il va réellement bien ou si il est épuisé par le rythme imposé. Apparemment ça va, il travaille énormément mais s’imagine être moins épuisé que toi malgré tout. De quoi te faire rouler des yeux, frémir lorsque ses lèvres glissent contre ta jugulaire mais ajouter à ton tour malgré ce qu’il te fait subir :

- Je trouve c’est mille fois plus fatigant ce rythme-là que la tournée… Mais aller t’as de la chance que ta petite-amie vienne te donner un petit coup de boost avant que tu pètes un câble !

Car tu le connais ton petit-ami, sait ô combien la fatigue et le stress lui monte vite à la tête. Alors t’es bien contente de pouvoir le détendre un peu – lui offrir mais à toi aussi un peu d’accalmie même si ça ne dure qu’une toute petite journée.

- Moi ? Oui ça va, je pense j’ai appris à m’endormir à peu près partout donc je me repose un peu par ci par là et la pression tu sais bien que je suis la seule à me la mettre… Mais ça va, je le prends beaucoup mieux que la première mini tournée. J’suis contente que ça se passe comme ça et c’est vraiment wow de voir qu’on me connait dans autant de pays…

Toi petite soloist à la carrière uniquement nationale qui doucement découvre le reste du monde. Trois dates aux Etats-Unis, plusieurs sur le reste de l’Asie. Qui aurait pu parier qu’une orpheline comme toi aurait un semblant de carrière ? Ça te donne envie de croire à la chance, à ce fameux dicton qui dit que la roue finie toujours par tourner.

- Je m’amuse vraiment ouais, j’ai hâte qu’on puisse discuter ensemble de tout ça…

Pour lui bientôt débutera sa première tournée et t’as hâte de savoir son ressentie, comment il voit son public et ô combien ça le fait vibrer d’être au cœur de l’attention, voir des pancartes à son nom, des gens scander son nom et celui du groupe tant ils donnent de la joie par le biais de leur chanson, bonne humeur. Mais Suho s’impatiente déjà la fin de cet ère-là, a hâte que votre quotidien reprenne son cours. Ça te fait sourire, tu viens doucement lui caresser la joue et dit :

- T’impatiente pas trop, ça risque d’être encore plus long… Alors promet moi de bien t’amuser quand même hein ?

T’as pas envie qu’il réfléchisse trop à ça, pas envie qu’il s’impatiente alors qu’il n’a même pas encore commencé la tournée.

- Et si on utilisait ce photomaton pour sa première fonction ? c’est pas que mais j’veux bien avoir des photos ridicules avec mon prince moi.

santa tell me

-- ft  aran

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C’est vrai : elle a raison, Aran, Suho a beaucoup de chance. Mais pourtant, le fait qu’elle spécifie qu’il a beaucoup de chance qu’elle l’aide à ne pas péter un câble le poussera à jouer les scandalisés ; se défendre, l’air de rien, comme s’il était absolument blanc comme neige :

- Pourquoi tu parles de péter un câble ? J’pète jamais de câble moi…

A égarer ses lippes au coin des siennes, comme pour la dissuader de seulement tenter de rétablir la vérité ; s’enquérir dans un souffle de son état, poser mille et une questions la concernant pour s’assurer que tout va bien pour elle, que le positif continue à prendre le pas sur le négatif que peut trop souvent apporter leur métier. Et pour lui, il ne peut s’empêcher de se dire qu’il aimerait avoir sa chance et pouvoir lui aussi s’endormir sans difficulté, qu’il ne serait pas contre connaître son truc, à l’occasion. Mais déjà, son attention est happée par le fait qu’elle semble mieux vivre tout cela que lors de sa première mini tournée ; qu’elle semble impressionnée par sa propre notoriété. Elle a des étoiles dans les yeux lorsqu’elle parle d’être connue dans tant de pays si bien éloignés du leur, et forcément, cela pousse un petit sourire sur les lèvres de Suho. Garçon toujours trop heureux de voir sa petite amie s’épanouir dans ce qu’elle fait ; réaliser ses rêves, jour après jour, elle qui n’a toujours parlé que de scène et de paillettes. Elle devient de plus en plus connue, alors sans doute ne pourrait-elle être plus heureuse ; et doucement, il lui glisse :

- Quand j’dis que t’es ma petite superstar, hein… J’suis trop fier de toi, tu mérites tout ça et encore plus même.

Pour le talent que tu as ; le miel qui semble glisser sur ta voix chaque fois que tu pousses une note entre tes lèvres. Pour le travail que tu abats jour après jour, cette pression à la con que tu te mets trop souvent, et ce passé de merde que t’as jamais mérité. Tu mérites le monde entier, et si j’pouvais te le donner crois-moi que ça ferait longtemps que je l’aurais fait. Mais lorsque Aran déclare qu’elle a hâte de pouvoir parler de tout ceci avec lui, sa franchise le poussera à lui avouer que lui, s’il a hâte d’une chose, c’est que ces maudites tournées prennent fin. De quoi faire sourire la jeune femme ; la pousser à lui caresser la joue lorsqu’elle lui conseille de ne pas trop s’impatienter, mais de plutôt s’amuser. Et il fait un peu la tête, comme ces enfants qui viennent de se faire réprimander ; lui répond sans grande conviction :

- Ouais ouais… De toute façon tel que t’en parles ça a l’air cool, donc bon… Juste ça va être long.

Car tout est long, sans elle – cela fait des mois qu’il se plaint de ne pas la voir suffisamment à son goût, mais maintenant que ce sont carrément des frontières qui les séparent, il se rend compte qu’il a été bien ingrat et aurait dû mieux profiter de ces rares instants partagés. Mais déjà, sa petite amie le pousse à se concentrer de nouveau sur la raison de leur présence ici en réclamant des photos ridicules. Il n’en faut pas plus pour motiver Suho qui, ni une ni deux, appuie sans prévenir sur le bouton du photomaton. Sur le premier cliché, il rit aux éclats car Aran panique sous prétexte qu’elle n’était pas prête. Sur le second, il tient fermement son menton pour la pousser à arrêter de l’engueuler et plutôt fixer l’objectif, et sur les deux dernières, il se contente de faire des grimaces pour l'appareil. Les deux jeunes gens qui se concentrent alors sur l’ajout de petits effets sur la planche de photos, Suho qui met tout le soin du monde à choisir les décorations les plus drôles ou ridicules, et à peine le résultat final est-il validé et l’impression lancée qu’il appuie de nouveau sur le gros bouton. De quoi pousser encore une fois sa petite amie à s’enflammer, c’est le plus naturellement du monde qu’il lui rétorque :

- Eh, j’croyais que tu voulais des photos ridicules ! Regarde l’objectif, c’est lancé là !

Et en effet, ils prendront les poses les plus ridicules sur cette nouvelle série de clichés. Sans surprise, Suho se prend au jeu, et cette seconde planche décorée, c’est cette fois la jeune femme qui appuie sur le bouton. Sauf que lassé des poses ridicules, Suho se tourne vers elle pour déposer un bisou sur la joue d’une Aran surprise ; échange avec elle un vrai baiser sur la seconde photo. Ses lippes qu’il glisse dans son cou lorsque le flash les éblouit la troisième fois, et sur l’ultime vignette, il regarde cette fois l’objectif, la jeune femme serrée tout contre lui, au creux de ses bras.

- J’crois qu’on a assez de photos, là, à moins que tu veuilles en prendre encore ?, lui demande-t-il dans un souffle, laissant ses doigts s’égarer paresseusement sur la peau de sa taille.

santa tell me

-- ft  suho

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C’est vrai que cette période de votre vie sera longue, très longue même. Car depuis que vous vous êtes retrouvés il n’y a pas un mois qui est passé sans que vous vous soyez vu au moins une fois et ça, malgré vos emplois du temps chargés et les imprévus ajoutés. Il y avait toujours un petit moment dans la semaine pour vous retrouver ne serait-ce qu’une demi-heure dans un placard à balai ou bien une salle de répétition pas utilisé. Mais là, vous allez partir l’un comme l’autre en dehors du pays. Les concerts vont s’enchainer et les différents fuseaux horaires vous empêchez d’avoir la moindre discussion instantanée. Tu devrais en être stressée Aran, devrait cogiter à tout cela et pourtant pour une fois tu prends les choses de façon cool et tente au mieux de calmer ton petit-ami qui lui, n’a pas l’air rassuré et s’impatiente déjà le retour à vos petites habitudes.

Moi aussi Suho, mais si j’te dis que c’est le cas on sera inconsolable et incapable de passer la journée qu’on mérite. Alors aujourd’hui je tiens le coup pour nous deux, aujourd’hui j’arrête de m’inquiéter pour l’avenir.

Tu proposes alors de jouer à fond le jeu du photomaton car après tout puisque vous y êtes autant prendre un tas de photo pour se remémorer ce premier noël en couple. Ça te fait presque rougir de quémander cela, de te rendre compte que t’as bel et bien et une relation avec le garçon qui déjà au lycée faisait vibrer ton cœur. Tu le regardes de tes grands yeux brillants et attend sa réponse, réponse qui se ponctue par l’appuie soudain du bouton qui lance la photographie. Un premier flash apparait et qui te prend au dépourvue. Tu sais déjà que t’as une vieille tête sur la photo et t’exclame :

- Mais préviens bordel ?! J’vais être trop laide sur les photos !

Tu t’apprêtes à encore parler mais le brun t’incite à tourner le visage vers l’objectif et dorénavant tu prends les poses les plus ridicules, échange de serre-tête avec ton petit-ami en quatrième vitesse entre chaque décompte. Un coup il porte les lunettes tunning, un coup c’est sur le bout de ton nez qu’elles sont posées. Et voilà qu’une première bande de photo apparait sur l’écran, prête à être modifiée alors comme des gamins vous ajoutez un maximum de décoration et d’élément sur les clichés avant de réitérer une seconde fois. C’est le même cinéma que la première planche, il appuie au pire moment mais cette fois, tu te ressaisies plus rapidement et vient lui foutre ton doigt dans la narine comme si t’allais lui curer le nez. Vous vous amusez comme des enfants en somme, jusqu’à que cette troisième séance photo ne devienne un peu plus tendre lorsque Suho décide d’abandonner le ridicule pour t’embrasser sincèrement tu le regardes alors avec des yeux doux lui dit dans un chuchotement :

- T’active ton mode mignon ... ? J’peux aussi essayer ... ?

Alors tendrement tu viens déposer tes lèvres contre les siennes, glisse dans cette accolade tout l’amour que tu lui portes, la joie qui t’anime de passer cette journée avec lui. Tu souris en sentant ses doigts s’agripper à ta chair, ne te fait pas prier et incline un peu la tête lorsque tu comprends qu’il veut glisser ses lèvres au creux de ton cou. Tu te mordilles la lèvre, ferme les yeux un instant pour l’avant dernier cliché avant de les rouvrir, simplement sourire et afficher ô combien t’es heureuse sur cette ultime photo. Cette fois-ci vous n’ajoutez aucun artifice sur les photos les imprimés bruts tel quel en deux exemplaires et quand il te demande si tu souhaites continuer à t’amuser comme ça tu signes mollement la négation d’un mouvement de tête.

- Non je pense qu’on a bien conclu la séance photo-là ... T’aimerais faire quoi maintenant ... ? Aller manger un bout ... ?

Une autre idée te vient en tête, l’une de ces idées qui te fait rougir juste d’y penser et pourtant tu te hisse sur la pointe des pieds lui glisse à l’oreille :  

- Il doit y avoir un love hôtel dans les parages... On pourrait essayer si ça te dit ?

Tu te recules un peu pour mieux voir sa réaction, penche la tête sur le coté déjà prête à le suivre qu’importe ce qu’il choisit car tant que t’es avec lui, un rien peut te suffire.

santa tell me

-- ft  aran

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Des éclats de rire s’échappent d’entre ses lèvres, comme chaque fois qu’il s’attire les foudres de sa petite amie ; parvient à la faire chier allègrement. Mais pour ne pas terminer avec une série entière de photos où Aran l’engueule et où lui rit aux éclats, il s’empresse de refermer ses doigts sur sa mâchoire ; l’invite à se tourner vers l’objectif, grimaçant déjà à ses côtés. Et il la laisse s’amuser – intervertir leurs serre-têtes, et glisser les lunettes teintées sur le bout de son nez.

Les flashs s’enchaînent, et bientôt, ce sont deux séries entières de photos qui sont immortalisées sur le papier, et tout autant de planches customisées à coup de stickers et autres gribouillis débiles. Et lorsqu’il appuie pour la troisième fois sur le bouton de la machine, il décide de tourner la tête vers sa petite amie ; la prend par surprise en déposant un baiser sur sa joue. Suho un peu trop tendre ; à exprimer son amour dans les gestes, car c’est par ce biais qu’il est le plus à l’aise. Et doucement, Aran lui demande s’il a activé son mode mignon ; si elle peut se prêter à l’exercice, elle aussi. De quoi le pousser à légèrement hausser les sourcils ; rapidement répondre en souriant :

- Toujours. Après toi t’es toujours mignonne, en v…

Une fois n’est pas coutume, il a essayé de la disquette, Suho, mais elle n’a pas tardé à le faire taire en déposant ses lèvres contre les siennes. Et comme toujours, la ruse s’avère efficace : il n’en faut pas plus pour que le jeune homme lui rende son étreinte, referme ses doigts sur sa taille, laisse ses lippes dériver dans son cou. Sans doute serait-il capable de laisser l’euphorie le gagner, en cet instant – laisser à leurs désirs tout le loisir de se déployer dans l’intimité de cette cabine –, mais il se ressaisit et écarte sagement ses lèvres de sa peau, pour simplement se caler contre elle et sourire à l’appareil. Il lui demande alors si elle souhaite lancer une nouvelle série de photos, mais Aran décline la proposition, proposant d’aller plutôt manger un morceau. Il n’ose pas le lui dire, Suho, mais au vu de la façon dont s’est passé leur dernière tentative de manger à l’extérieur comme un couple normal, il n’est pas sûr que ce soit l’idée du siècle – mais déjà, elle émet une seconde proposition, qui lui fait immédiatement oublier toute considération au sujet de la nourriture. Le love hotel. Il n’en faut pas plus pour que le jeune homme se redresse sur ses deux jambes, soudain un peu trop enthousiaste.

- N’en dis pas plus ! J’te suis !

Car ils n’attendaient que cela, finalement : pouvoir goûter à quelque instant de paix, se retrouver sans crainte d’être dérangés – et finalement, c’est sans doute un choix moins risqué que celui du restaurant. Rapidement, il remonte son masque et enfonce sa capuche sur sa tête, repose les accessoires qu’ils ont emprunté sur la table prévue à cet effet, avant de récupérer les tirages papiers dans la machine. Et là, fin prêts, ils quittent enfin la petite boutique photo pour regagner le tumulte de la rue. Spontanément, il tend la main pour refermer ses doigts sur les siens, mais se ressaisit juste à temps, se rappelant où ils sont – et qui ils sont. Ses mains qu’il finit par enfoncer dans les poches de son pantalon, un peu trop sagement ; marche à ses côtés en direction du love hotel, d’un pas pressé.

- Tu vas me traîner dans un établissement désaffecté, cette fois ?

Un éclat de rire franchit ses lèvres, à faire de toute évidence référence au photobooth complètement démodé dans lequel ils viennent de passer une bonne demi-heure – et il se prêtera des airs de lover des bacs à sable lorsque, alors qu’ils arrivent devant la devanture de l’enseigne, il se penche vers elle pour lui glisser :

- De toute tu peux me traîner où tu veux, moi ça me va du moment que j’suis avec toi…

santa tell me

-- ft  suho

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Idée qui fuse, regard brulant que tu portes sur ton petit-ami lorsque dans ton esprit se dessine les traits d’une chambre, d’un lit moelleux sur lequel se poser et d’une intimité qui vous n’a pas été accordé depuis un bout de temps. Car avant même que la tournée ne débute vous n’aviez pas le temps de vous voir et si le souci ne venez pas de vos emplois du temps, c’est le fait de trouver un lieu qui posez problème. Et tu meurs d’envie d’avoir un peu d’intimité, de ne pas être dans la précipitation pour gouter au corps de celui avec qui tu partages tout depuis quelques mois maintenant. Le hic c’est que c’est tout de même gênant de proposer ce genre de lieu. Tu ne sais pas trop si tu peux, si ça ne va pas te donner un air de fille uniquement intéressé par ça et uniquement ça.

Puis tu te rappelles que vous n’avez pas dix ans pour y réfléchir,
Que votre vie est assez compliqué pour qu’en plus, t’ajoute des barrières.

Alors c’est avec un début d’échauffement dans les joues que tu lui proposes d’aller continuer votre après-midi de liberté dans un love hotel. Juste pour cette fois. Le temps d’assouvir vos pulsions les plus naturelles et repartir le cœur plein de joie. Suho ne semble pas contre, loin de là il te tire presque en dehors de la cabine en te faisant rire par un tel enthousiasme. Comme lui, tu remets bien ton masque, cache tes cheveux plus clairs qu’à la normale dans l’encolure de ton pull et te met à chercher l’adresse la plus proche d’ici tandis que Suho lui, range les quelques accessoires que vous avez utilisé ces vingt dernières minutes.

- Y’en a un à ... dix minutes d’ici, en espérant qu’il y ait des chambres libres ...

Que tu dis limite plus pour toi même qu’autre chose avant de suivre le brun dans les rues d’un Séoul plutôt agité, dans lequel vous ne pouvez pas agir comme le jeune couple que vous êtes. Tu vois bien qu’il se retient, range les mains dans les poches de son pantalon par crainte qu’on surprenne un geste tendre alors tu ne dis rien, te contente de lui indiquer le chemin en t’impatientant d’être libéré de toute cette pudeur que vous êtes obligé d’entretenir par peur qu’on ne vous remarque. Tu tournes la tête lorsque la voix de ton petit-ami retenti, que celui-ci te demande si tu l’emmènes dans un endroit encore plus louche que ce store pour photomaton démodé tu ris un instant, tape son bras en lui répondant :

- Ouais, dans un endroit où y’a que des nuisibles et des cafards pour être au top du romantisme. Aller arrête de dire des bêtises et avance raccoon !

Car du temps, vous n’en avez pas des masses alors tu préfères l’utiliser à bon escient. Et très rapidement vous arrivez devant votre second lieu de rendez-vous. Comme tu l’espérais le bâtiment semble propre et récent. Personne d’étrange ne traine dans les parages et ça te soulage un peu, tu souris un peu plus encore quand Suho te lâche à l’oreille qu’il irait n’importe où tant que c’est à tes côtés. Tu viens ainsi attraper son bras, lui dit dans un chuchotement :

- Tu ne seras pas déçu d’où on va bébé... Croit moi.

Vos doigts que tu viens nouer avant que vous n’atteigniez le hall de cet hôtel dans lequel la discrétion est mis sur un piédestal. Avec discrétion vous choisissez – bien qu’en désaccord un bout de temps – le thème de la chambre qui abritera votre amour le plus charnel. C’est finalement Suho qui a le dernier mot et c’est la chambre au thème spatiale que vous quémander au guichet flouté. Chambre ainsi payé, clé qu’on vous donne et vous voilà déjà dans l’ascenseur – toi légèrement intimidé d’être dans de tel lieu et lui, beaucoup plus détendu que toi, assez pour ta charrier sur le fait que tu sois gêné.

- Eh te moque pas de moi ou je pars Yi ???

Surement trop peureux que tu mettes tes menaces à exécution il se calme Suho, te laisse le temps de calmer ton cœur qui palpite, cette appréhension de trouver une chambre qui pourrait être lugubre ou juste sale. Mais quand vous ouvrez la porte, c’est juste propre comme il le faut – même mignon si on arrête d’imaginer les dingueries que ces murs ont vus. Alors tu te détends, te déleste de ton masque une nouvelle fois et pose tes affaires ainsi que ta veste sur le sofa avant de regarder ton petit-ami qui te fait face, qui lui aussi te regarde. Tu finis par t’approcher de lui, fait glisser sa capuche derrière son crâne et laisse tes bras entourer sa nuque. Tu le regardes silencieuse un petit moment, fini par te mettre sur la pointe des pieds pour venir l’embrasser jusqu’à que le souffle vienne à te manquer.

- Je suis la fille la plus heureuse du monde de passer noel avec toi, j’espère tu vois combien je t’aime avec ta grosse tête...

Et comme pour soutenir tes propos, tu laisses tes mains glisser le long de son torse se perdre sous les couches épaisses de vêtement qu’il porte pour rencontrer la peau brulante de son ventre. Un regard tendre que vous vous échangez avant qu’il ne vienne t’embrasser à son tour avec un peu plus de passion, que vous passiez à la vitesse suivante tout en vous ôtant tour à tour vos couches de vêtements. Pour une fois – comme trop rarement, vous prenez votre temps dans cette chambre, laissez vos mains prendre le temps de caresser le corps de l’autre, vos lèvres se perdre encore et encore sur vos peaux. C’est tendre – passionné aussi. Doux mais incandescent à la fois. Il te fait frémir comme toi, tu le fais soupirer. Et sous ses draps qui ne sont pas les vôtres, vous vous unissez. Vous vous découvrez comme peut-être vous ne l’avez jamais fait jusque-là. Sous ce linge d’un blanc immaculé vous vous chuchotez les mots les plus doux que vous puissiez vous dire. Ces mots que parfois, vous avez tant de mal à exprimer.

santa tell me

-- ft  aran

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Il la taquine seulement Suho, comme trop souvent, lorsqu’il lui demande si elle a l’intention de l’emmener dans un endroit aussi craignos que le photomaton dans lequel ils viennent de passer un moment – et en voyant qu’elle entre dans son jeu, lui rétorque qu’ils auront effectivement pour voisins cafards et autres nuisibles, il rit un peu à son tour, lui répond avec un dramatisme purement feint :

- Ça sera toujours mieux que les dortoirs, écoute…

Et alors qu’ils arrivent à proximité de l’hôtel, il lui glisse dans un souffle qu’il irait n’importe où du moment que c’est avec elle ; hausse légèrement les sourcils, surpris lorsque Aran referme ses mains sur son bras. Dans un lieu public. Car qui aurait cru qu’un jour, Aran serait plus imprudente que lui ? Pas lui, en tout cas, mais ce n’est pas pour lui déplaire, et lorsqu’elle lui assure qu’il ne sera pas déçu par les lieux, ses yeux s’illuminent instantanément. Un peu trop curieux de découvrir dans quel lieu elle les entraîne pour dire cela, il noue à son tour ses doigts avec les siens lorsqu’il lui répond, un sourire se perdant derrière son masque :

- Pourquoi ? On va où ? Faut pas dire des trucs comme ça et laisser le suspense sans rien répondre hein…

Et effectivement, lorsqu’ils mettent les pieds dans le love hotel, les paroles de sa petite amie prennent soudain tout leur sens. Car ce ne sont que des chambres à thème, que l’éventail de possibilités est tout à fait respectable, et surtout, surtout, qu’il y a une chambre sur le thème de l’espace. Suho a à peine découvert cela qu’il sait déjà que c’est celle-là qu’ils choisiront, que Aran le veuille ou non – car si on met une chambre spatiale à sa disposition, ce serait certainement la pire trahison qu’il puisse se faire vis-à-vis de lui-même que de ne pas y aller. Et fort heureusement, il finit par obtenir gain de cause, sans finalement trop d’efforts. Sans doute Aran sait-elle combien tout ceci est important pour lui, et la chambre réglée, ils se retrouvent seuls dans l’ascenseur – sa petite amie à l’air gênée comme il ne l’avait pas vu depuis longtemps. Ça suffit à l’amuser – pousser le rire sur ses lèvres, et la moquerie bon enfant sur sa langue lorsqu’il remarque en ricanant :

- T’es sûre t’as envie d’être là… ? On dirait pas hein… Tu veux pas t’envoyer en l’air avec moi ou quoi… ?

Il rigole tout seul, comme toujours trop fier de ses bêtises ; rétorque déjà lorsqu’elle le menace de le planter là :

- Nan, t’oserais pas partir quand même… ? Pas après avoir réservé la chambre et être… montée dans l’ascenseur… ? Ca serait dommage d’avoir fait tous ces efforts pour rien, quoi…

Le sarcasme plein la voix, pour mieux emmerder sa petite amie – et déjà, il se rapproche un peu d’elle, vient refermer ses mains sur les siennes, comme pour la tranquilliser, comme pour s’assurer qu’elle ne se fasse pas effectivement la malle, aussi.

- Eh, j’déconne, stresse pas… Ca va être cool, on va enfin se retrouver vraiment tous les deux…

Il aurait bien aimé déposer un bisou sur son front, ou sur ses lippes, mais ces masques entravent tout élan, et dans les faits c’est certainement mieux, car cet ascenseur doit sans doute être équipé d’une caméra de vidéosurveillance. Bientôt, les portes s’ouvrent sur un couloir des plus sobres, et ils marchent jusqu’à la chambre portant le numéro qu’ils ont réservé. En ricanant, il se penche vers sa petite amie et lui glisse :

- Eh, eh, t’imagines si on se trompe de porte et on ouvre une chambre où y a déjà un couple en train de ken ? Le fou rire…

Mais déjà, il se ressaisit et déverrouille la porte, ses yeux s’illuminant en découvrant la chambre. Tout a été décoré dans le thème – c’est un peu cliché à ses yeux d’expert en la matière, mais vraiment bien fait, et il peut sentir son cœur s’emballer un peu en découvrant le plafond strié d’étoiles et de galaxies ; la tête de lit représentant Saturne, et les petites lumières d’ambiance en forme de planètes.

- Ca manque un peu d’aliens mais… C’est trop bien, c’est ouf comme chambre ! J’veux la même au dortoir…

Il se plaint un peu, laissant ses yeux s’attarder une dernière fois sur les détails de la pièce, avant d’enfin se délester de son masque et consacrer toute son attention à Aran. Aran qui le dévisage de ses grands yeux ; Aran magnifique aujourd’hui, dans cette chambre – il lui aurait seulement manqué une petite combinaison d’alien sexy, et ç’aurait été parfait. Aran qui fait tomber sa capuche, glisse ses bras derrière sa nuque – et comme ça, les mains du jeune homme trouvant naturellement leur place sur sa taille, ils se dévisagent un moment, en chiens de faïence. A seulement profiter de l’instant, jusqu’à ce que Aran finisse par se mettre sur la pointe des pieds pour venir l’embrasser comme s’il n’y avait plus de lendemain. Et il lui rend son étreinte, Suho, ses lippes épousant les siennes, sa langue venant chercher la sienne – il peine un peu à respirer lorsqu’ils se décident à s’éloigner, qu’un sourire orne ses lèvres en entendant les mots tendres de sa petite amie :

- Moi aussi… J’suis tellement content que t’ai fait le déplacement… puis j’ai trop hâte de le faire avec toi dans l’espace… Tu penses c’est différent ? Qu’y a des bails avec la gravité qui change ou quoi ?

Il fait mine de se poser sérieusement la question – bon, d’accord, il se pose sérieusement la question –, et déjà, il ajoute :

- Tu sais quoi ? On va tester.

Déjà, ses lèvres retrouvent les siennes ; ses mains glissent sur ses fesses pour la pousser à accrocher ses jambes autour de sa taille, et la porter jusqu’au lit. Lit où il la laisse doucement retomber ; l’allonge sous lui pour lentement la délester de ses vêtements les uns après les autres, ses lippes rencontrant chaque centimètre de peau peu à peu dévoilé. Ils prennent leur temps, comme rarement ils l’ont fait – trop souvent pressés par le manque de temps ou la frustration –, mais comme un cadeau de Noël accordé par l’univers, aujourd’hui, ils peuvent profiter l’un de l’autre comme ils le méritent réellement. Et naturellement, ils finissent sous les draps – à étreindre leurs corps brûlants, et murmurer des mots qu’on ne dit pas, comme des secrets précieusement gardés entre eux.

A se perdre dans l’illusion qu’entre ces murs, le temps n’existe plus – car ils le savent, après cet après-midi au paradis, Dieu seul sait quand ils se retrouveront.