SHIM JAEJIN, "JOSHUA" ⸺ ( 宰溱 )

un nom qui te colle à la peau, que tu ne voulais pas et que ton père ne voulait pas non plus. il ne t'appelle même pas, de toute évidence tant tu es un rejeton. pourtant les éclats de rire dès ta naissance ont attendri ta mère, et elle t'a appelé jaejin car la sonorité semblait aussi mielleuse que ton petit regard à croquer. alors tu le gardes à contre cœur, en mémoire de sa tendre voix lorsqu'elle t'appelait pour dîner ou quand elle s'inquiétait quand tu rentrais tard.
tes potes savent que tu n'aimes pas qu'on t'appelle par ton prénom, les surnoms te vont mieux et d'ailleurs celui qui ressort davantage est bien jinnie ou josh.

010618 ⸺ ( GEM-INI )

ça se voyait, sur ta petite bouille que tu venais d'une planète bien meilleure que celle qu'on te présente. tu es né d'un sourire splendide, radieux et on pouvait déjà lire en toi que tu voulais croquer la vie à pleine dents. dès que tu avais l'occasion de t'exprimer, tu le faisais même si tes phrases n'étaient pas structurées ni même compréhensibles. ton premier mot n'a pas été "maman" ni "papa" (d'ailleurs, tu ne savais toujours pas le dire). ton premier mot a été "encore" parce-que, tu voulais toujours t'amuser à faire l'avion avec ta mère.

LOS ANGELES ⸺ ( CA )

half american, half korean
la mélanine, ce teint hâlé te distingue bien des coréens déjà présents en classe. on te regarde comme un étranger, et bien que tu es coréen, on ne te voit comme un simple américain qui veut coloniser le pays. cet accent se marie avec ta maîtrise surprenante du coréen, et même si tu as affaire à du racisme ordinaire, ton humour et ton autodérision sont tes forces pour ne pas sombrer une fois de plus. et quand tu étais à la, on ne te voyait comme un chinois à bouffer des nems ; tu ne savais pas qui tu étais, mais ta beauté ne t'avait jamais empêché de t'intégrer et ce, malgré ce qu'on pouvait te balancer à la gueule.

DELICATES GIRLZ, SMIRKY BOYZ, HUMAN WITH HUMANITY ⸺ ( PANSEXUEL )

toi, tu savais que tu aimais tous les genres possibles et immaginables. ça ne t'a jamais dégoûté d'embrasser un homme, ça ne t'a jamais dégoûté d'aimer une personne. pourtant, ton géniteur a trouvé cette excuse pour commencer à t'infliger des coups. il t'a vu, dès ton plus jeune âge à embrasser pour la première fois un garçon que tu avais invité à la maison. alors que le réel problème, c'est qu'il ne t'a jamais aimé et qu'il voulait juste sauter sur cette occasion que tu 'dérapes' pour s'en prendre à toi. mais, tu n'allais pas changer. tu savais que tu n'étais pas malade, contrairement à lui. maman n'était pas encore partie, mais elle ignorait que tu étais devenu le souffre-douleur de celui qu'elle avait marié.

SCIENCES INFIRMIÈRES ⸺ ( HEY DOC' ! )

incroyable mais vrai, tout le monde aurait pensé que tu aurais continué dans un cursus sportif mais jinnie semble avoir davantage le cœur sur la main et même si tu as redoublé ta première année, tu savais que tu pouvais compter sur tes amis pour continuer à réaliser ton rêve. et bien que tes études semblent être un dur labeur, tu n'oublies jamais qu'il s'agit simplement d'une prolongation de ta vie : si tu peux te soigner les pires blessures, tu aimerais être celui qui peut soigner tout un monde. que ce soit avec ton sourire éternel ou avec ses compétences, jaejin est un réel amour qui s'oublie au détriment des autres.

AUCUN CLUB ⸺ ( ...)

depuis que maman est partie, tu n'as plus le temps pour te faire plaisir ou te changer les idées car tu es en charge de la maison. pourtant, vous avez le fric pour vous payer une femme de ménage mais ton pseudo géniteur préfère te voir périr sous la crasse et trouver une énième tâche pour te la foutre sous la tronche, et te crier dessus ou bien plus. tu rentres de ton internat, la boule au ventre et les cernes trop creusées et pourtant tu es obligé d'occuper le rôle de ta mère parce-que l'odeur de son argent te tient en haleine et te permet d'étudier ce qui te plaît. ( ce n'est pas l'internat qui pourra te payer un semblant d'appartement ).

INTERNE ⸺ ( 照护 )

tu es un peu l'esclave de cet hôpital, tu travailles plus qu'on te le demande pour un salaire minable mais tu es bien heureux d'être près de ces patients. ça te change les idées, ça te fait oublier la vie de merde qu'on t'inflige et tu te sens utile. ça te rappelle les doux moments que tu échangeais avec maman, ou avec tes amis quand ils ont besoin de toi. et même si le domaine hospitalier semble être en crise, que la souffrance te fait de la peine ; ton sourire et ton affection réchauffent les cœurs, et c'est ça qui te motive à vivre malgré les blessures que tu t'infliges de temps à autre.