le soleil frappe le sol d’une puissance que l’on n’aurait jamais espéré, chaleur qui pèse au-dessus de ces têtes qui ne recherchent que la fraîcheur d’un instant, pour apaiser les âmes qui crèvent sur le bitume de Séoul. tout est presque trop lourd, et tout étouffe dans ces carcasses désabusées, eux qui ne cherchent qu’un peu d’air frais pour enfin se sentir libre d’e x i s t e r. Ichi est l’une d’elles, elle qui ne supporte pas la chaleur pesante sur sa chair en manque d’un amour interdit, elle qui vit, entre ces mille merveilles. Ichi, peut-être qu’elle a besoin de respirer pour bien des raisons, pour oublier les souvenirs trop douloureux.

et elle aussi à besoin de s’évader parfois, si loin de tout, si loin d’un endroit où elle est en paix pour venir découvrir les merveilles d’une ville qu’elle ne reconnaît plus d’année en année. thé glacé dans la main, elle a l’esprit qui papillonne, les yeux rivés sur les hauteurs à la recherche d’une nature qui se meurt dans les entrailles d’un monde dominé par tout ce qui peut le dépasser. Ichi, elle ne fait attention à rien, à personne, car elle vit s e u l e dans son propre univers, précieuse reine qui a quitté les astres de son monde, précieuse âme qui n’est plus qu’ennemie. collision des comètes lorsque les jambes s’entrecroisent jusqu’à faire valser le corps en avant, le liquide qui s’échappe et vient se renverser sur le t-shirt blanc de l’inconnu sur lequel elle s’effondre alors que les carcasses frappent le sol dans une douceur inexistante. « pardon ! » qu’elle s’exclame déjà alors qu’elle se redresse doucement, vérifie qu’elle n’a rien avant de poser les yeux sur la pauvre victime. « tu vas bien ? tu as mal quelque part ?! » les mains tremblantes alors qu’elle cherche dans ses poches de quoi nettoyer le désastre des dieux. « j’ai vraiment pas fait attention… » qu’elle souffle alors que les yeux paniquent encore et toujours.