HÉMATOME.


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tw : agression physique, insultes.
happée par l’effervescence du moment, le brouhaha infernal ne la dérangeait nullement. les néons artificiels pendaient au-dessus d'elle, lumière irisée qui ne la rendait que davantage attirante. hara semblait transcendée par les échos de la musique, sonorités mi électriques, mi techno provenant des immenses basses qui entouraient la piste. elle voguait au rythme des notes effrénées, verre dans la main, dansant à presque en oublier tous ses tracas quotidiens : sa famille qu'elle détestait, son travail qui prenait la majorité de son temps libre, et même ses études trop stressantes pour qu'elle demeure saine d'esprit... les relents de sueurs se mélangeaient aux effluves d'alcool, cocktail explosif d'une boîte de nuit désormais habituée à sa présence divine. arrivée seule, malgré son désir de se mêler à la foule en délire, malgré sa volonté de se morfondre dans la masse, la gamine ne parvenait pas à exaucer ses vœux silencieux. alors hara s'employait à effectuer ce qu'on pensait constamment d'elle : faire la belle, se donner en spectacle, au moins quelques longues minutes. séduire les âmes à la dérive, se déhancher langoureusement auprès des garçons, jouer avec ses (fausses) intentions, et même rendre les demoiselles vertes de jalousie. oui, il émanait de hara une aura mystique, sorcière bourgeonnante, harpie dévergondée. mais elle était bien plus que ça, hara. mystère que l'univers ne parvenait pas toujours à déchiffrer.

lentement, elle sortait de son extase éphémère, quittant la folie de la scène tout en bougeant en rythme sa tête, au fil des notes de musique qui venaient lui chatouiller les tympans. verre terminé, elle songea un instant aux choix qui s'offraient à elle : rester dans la frénésie du moment, ou quitter les lieux tant qu'elle avait encore toute sa tête, l'esprit clair. suffisamment raisonnable, la coréenne envisagea la deuxième option. la foule environnante se fendit en deux pour la laisser quitter les environs, alors qu'elle se dirigeait avec nonchalance vers le couloir menant aux toilettes. sordide, bien trop lugubre, comme la scène qui survînt. — laisse-moi putain. mots durs, affirmés à la volée tandis que des mains étrangères (masculines !) s'emparaient de son bras. elle ne pouvait cacher l'expression de son noble visage dévasté par la colère. — mais barre-toi punaise ! je suis pas là pour ça, je me casse. qu'elle lançait vivement (mais étrangement calme), alors que le non-désiré resserrait son emprise sur la fausse ingénue. entourés par une force trop solide, ses poignets tournaient subitement au rouge, et elle tentait de repousser l'homme violemment. — dé-gage. dégoût peu dissimulé. et elle le pensa presque à voix haute.

HÉMATOME.


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tw : agression physique, insultes.
le besoin de s'aérer l'esprit, pour ne plus penser à rien. ni au boulot ni même à lui. c'est le chaos là-dedans, alors quoi de mieux que d'aller faire la fête et emplir sa tête d'un bruit plus fort que ses songes? et lorsque l'entrée se fait dans cet endroit bondé où la musique lacère les tympans, il se sent bien. comme s'il était à sa place. bien mieux que l'hôpital qui l'épuise en ce moment ou cet endroit qu'il appelle "maison". se glisser sur la piste entre les danseurs et se coller aux courbes délicieusement féminines. aveugle infini qui, malgré qu'il a les yeux ouverts, ne remarque absolument rien. ou alors est-ce ce mur infranchissable qui l'empêche de voir l'évidence. elle ne se cache même pas, en plus, la vérité, il refuse simplement d'y porter quelconque attention.

les minutes s'écoulent, l'alcool roule dans sa gorge et le décor commence à tanguer autour de lui. c'est en titubant que sangjun arrive à se tirer dans le couloir menant aux toilettes pour apercevoir une scène qui le propulse dans ses vieux démons du passé. l'impression de désaouler rapidement avec l'envie de gerber en voyant l'insistance déplacée. rester paralysé quelques instants en se remémorant cet instant qui a ruiné son épaule et sa passion pour la natation. moment qui a bien failli ruiner sa réputation, aussi, s'il n'avait pas tout fait pour faire taire les rumeurs erronées à son sujet.

inspirer profondément et se lancer, passer son bras autour des épaules de la demoiselle en retirant les doigts qui sont enroulés autour du bras fin. "chérie, t'es partie depuis si longtemps, je te cherchais. tout va bien?" prunelles qui se posent sur le visage masculin qui lui fait fasse pour lui offrir un sourire. "merci d'avoir pris soin d'elle, maintenant, tu peux te barrer, ton aide n'est plus nécessaire." encore heureux qu'il arrive à ne pas bafouiller à cause de l'alcool. sans même attendre de réponse, il s'écarte de l'importun avec la belle pour la guider à l'écart et reprendre une distance acceptable. montrer une réelle inquiétude à son attention. "ça va?"

HÉMATOME.


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l'impression de déjà-vu qui ployait dans son esprit embrumé, elle avait encore suffisamment de bon sens pour rétorquer comme elle avait l'habitude de le faire : froidement. et même avec un soupçon de menace, qui flottait dans l'air confiné de la boîte de nuit. alors, avec le peu de force qu'il lui restait, elle cherchait à écarter l'homme trop confiant, ne refoulant – pour une fois, inhabituel – pas ses envies de lui casser la figure entre les quatre murs du couloir glaçant. elle ne criait pas, hara était répugnée, fatiguée et ne savait plus de quelle façon contenir son animosité à l'égard du fautif.

et elle arriva. cette présence qui ne lui était que trop familière. lui, qu'elle connaissait bien. promiscuité dérangeante avec l'étranger poussée de quelques mètres lorsque sangjun s’immisça entre eux, passant naturellement son bras par-dessus les frêles épaules de la demoiselle en détresse qu'elle était. aisance verbale du garçon qui expulsait sans attendre la collante nuisance, et hara bien déroutée ne sut quoi répondre face à la perche tendue par le vaillant. mensonge bienfaiteur, mouvement de génie totalement bienvenu dans la situation actuelle. écarquillant ses pupilles devenues brillantes, elle le laissait gérer momentanément l'enfer qu'elle vivait, presque choquée par le tableau qui s'était vivement peint sous ses yeux. pourtant, instinctivement, hara s'était surprise à entrer dans son jeu et à jouer la petite-amie perdue dans l'immense lieu, passant sa main dans son dos et agrippant fermement la taille de sangjun, tandis qu'ils s'éloignaient de la source de ses problèmes, assaillant laissé de côté.

la première phrase prononcée par le garçon, sauveur de minuit, résonnait encore dans sa tête. la dernière fois qu'il l'avait appelée ainsi, chérie, remontait à leur relation. catastrophique. et ça l'énervait davantage. — parce que tu t'inquiètes pour moi maintenant ? mots accrus, pourtant véridiques. hara pouffait quelques secondes, ironie s'initiant entre les deux anciens amants, frustrée de tout ce qu'elle venait d'entendre. son instinct lui criait que son face-à-face avec son agresseur n'était que le début des épreuves de sa soirée, et que son malheur n'allait pas s'évaporer aussi vite qu'hara l'aurait souhaité, maintenant que son ex petit-ami était présent. il s'écartait de sa personne, proximité désormais effacée, geste apprécié en silence, tandis qu'elle frottait ses mains à son visage poupin, presque irritée. — putain. pourquoi t'es là sangjun ? j'allais gérer la situation. elle détestait avoir besoin d'aide. elle détestait avoir tort. elle détestait ne pas savoir se débrouiller toute seule. elle détestait qu'on prenne des décisions à sa place, surtout lorsque les instigateurs se trouvaient dans la longue liste de ses anciennes fréquentations.

HÉMATOME.


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en vérité, la nervosité assaillait son estomac sans même lui laisser la chance de souffler. sangjun sait se défendre, mais en l'instant, son système est affecté par l'alcool et ses pensées; par les souvenirs d'un passé qu'il tente à tout prix d'oublier. c'est pour ça qu'il ne l'a pas reconnu. mû simplement par l'urgence de la situation, il n'a pas fait attention au visage de la demoiselle qu'il a retiré des griffes de l'importun. mais s'il avait compris qui elle était avant, cela aurait-il changé son geste? non. parce que peu importe comment il a traité hara par le passé, jamais il ne la laisserait en mauvaise posture ainsi. sa précédente question lui pique la langue lorsqu'il en entend la réponse. c'est celle-là même qui le fait tourner la tête vers la demoiselle pour rester un instant immobile en la détaillant. c'est ce qui lui fait comprendre à qui il a affaire. il pourrait lui dire qu'il s'est toujours inquiété pour elle à sa façon, mais il doute qu'elle soit en mesure de croire ses paroles avec les infidélités qu'il lui a fait subir derrière son dos. l'aîné est un enfoiré avec les demoiselles lorsqu'il est en relation avec l'une d'elles, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne leur viendrait jamais en aide si le besoin s'en faisait.

comprendre qu'il s'agit de l'une de ses ex petites-amies lui donne des maux de tête, amplifiés par l'alcool. c'est pourquoi, il vient pincer l'arrête de son nez entre son pouce et son index. sourcils froncés et yeux fermés, alors qu'il lâche un soupir. il sait ce que cela annonce pour la suite de la soirée et il n'aime pas vraiment ça. la suite des propos d'hara le fait grogner. il abaisse sa main et pose sur elle son regard légèrement embrumé. "ah ouais, je voyais que tu gérais la situation. bordel, ce type doit faire deux fois ton poids, te fous pas de ma gueule, hara." irritation qui se partage entre eux. "je préférais qu'il me casse la gueule à moi, plutôt qu'à toi, c'est mal?" ce n'est pas parce qu'il n'a jamais pu le lui prouver pendant leur relation qu'il ne l'aurait jamais fait pour elle. et ce n'est certainement pas parce qu'il ne l'a jamais réellement aimé qu'il n'aurait jamais pris sa défense comme il venait de le faire. "j'avais pas tilté que c'était toi, au départ, parce que si j'avais compris, j'serais pas intervenu." mensonge. mais autant être l'enfoiré de service jusqu'au bout, non?

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elle avait la tentation de rire aux éclats face aux paroles du garçon. nouvelle ironie de la soirée. et hara ne pouvait s'empêcher d'éprouver un immense flot de négativité à son égard, malgré ce qui venait de se produire à l'instant, malgré le sauvetage opportun. elle n'y arrivait pas, après tout ce qu'il leur était arrivé, après les cruautés qu'il lui avait fait subir, hara ne pouvait rien apprécier de lui, pas même l'élan d'ingéniosité dont il avait fait preuve pour lui venir en secours. alors elle fermait une nouvelle fois les yeux, pouffant d'insatisfaction. de tous les séoulites un peu trop saouls, pourquoi il avait fallu qu'elle tombe sur lui ?

— les muscles font pas tout, la preuve, je suis sortie avec toi. c'était le jeu du chat et de la souris. il l'énervait, elle répliquait son venin. — mais ouais, ça aurait été beaucoup mieux qu'il te casse la figure, t'aurais fermé ta gueule pour de bon. et qu'il lui retire ses airs abusivement condescendants. il avait toujours été trop confiant, déjà à l'époque où ils se fréquentaient. les mots d'hara étaient durs. pourtant, la pure vérité, c'est qu'elle aurait peut-être préféré se faire tabasser plutôt que d'avoir à remercier son ancien petit copain. mais elle ne l'avouait pas, elle gardait tout pour elle – pour l'instant -. et qu'elle était irritée, de lui être redevable, lui, source de ses maux. instigateur de son agacement. et la demoiselle pensa momentanément à un triste constat, il était sacrément sous l'influence de l'alcool et pourtant, c'était la première fois qu'il la protégeait physiquement. ou du moins, la seule fois qu'il l'avait réellement montré devant elle. — ah ouais, t'as décidé d'être un connard pour l'éternité ? tu sais quoi ? va bien te faire foutre sangjun. il était véritablement le pire. elle le savait, qu'il ne l'avait jamais aimé, dès le départ. c'était la même chose pour elle, mais la belle avait tout de même vécu de bons moments à ses côtés. sentiment amer de se rendre compte qu'il ne semblait plus rien y avoir, après ce qu'il venait de lui siffler cruellement, pas même une once sympathie à l'attention de la brunette. hara n'était pas partisane de la violence, elle détestait ça à vrai dire, préférant jouer avec les mots et tordre les esprits, plutôt qu'user ses mains trop délicates. mais la claque venue se frotter à l'une des joues – désormais rouge – du garçon qui lui faisait face en disait long sur son état d'esprit : elle en avait marre, elle ne pouvait pas le supporter (et n'en avait pas l'envie).

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les piques ne tardent pas à se faire retourner et ça le fait sourire, ce con. le monde tangue autour de lui et pourtant, il trouve encore le moyen d'être exécrable. l'alcool contribue simplement à amplifier sa bêtise. pourtant, il a l'alcool heureux, sangjun. ça le rend bruyant et intrusif, mais en l'instant, ça ne fait que lui donner mal au crâne. ou est-ce hara qui lui cause cet effet? probablement un peu des deux, en vérité. mais ce qui le fait sourire, c'est le compliment caché. parce qu'avec cette simple phrase, elle admet qu'il a un bon physique et malgré qu'elle lui fasse bien comprendre qu'il n'a pas de cerveau, ça le satisfait. le jeune homme est beau, mais c'est tout ce qu'il possède, puisqu'une fois que la bouche s'ouvre, ça gâche tout. et pourtant, jun n'a pas toujours été comme ça.

pourtant, ces paroles, elles lui échappent. il ment, évidemment, mais s'il doit se faire détester, autant qu'il le soit jusqu'au bout. un léger rire désabusé s'échappe d'entre ses lèvres. comme une provocation. "mais j'y compte bien, bébé." et cette gifle, il l'a mérité. la tête s'est tournée sous l'impact et la peau le brûle. elle ne l'a pas manqué et ça le fait presque sourire. encore abasourdi un moment, en partie sonné aussi par l'alcool, sangjun finit par tourner son visage vers la demoiselle en déposant sa main sur sa joue douloureuse. ce n'était malheureusement pas la première fois qu'il se faisait gifler de la sorte et ça n'était probablement pas la dernière. il avait été frappé par la majorité de ses ex à cause de son comportement et de sa façon de les traiter. "le visaaage!" feindre d'être outré. "p'tain, hara, tu déconnes pas, ça fait mal!" en vérité, il n'est pas plus affecté par ce geste que par autre chose, surtout dans son état actuel. il trouve encore l'arrogance de se mettre à rire au nez de la belle tout en titubant légèrement.

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plus la gamine attendait dans l'ombre de la boite de nuit, confrontée à la personne qu'elle ne voulait pas voir, plus son insatisfaction montait. elle n'était plus dans son élément – la piste de danse -, mais à présent entourée de l'air putride d'une conversation qui n'avait aucun sens, se préparant à ce qu'elle s'éternise indéfiniment. elle faillit éclater de rire à la réponse du garçon. hara n'était pas impressionnée par sa confiance, il pouvait exhiber son charme et sa facilité à leurrer le monde qui l'entourait, détruire ses relations (qui auraient pu être un soupçon romantiques) pour son simple divertissement. elle le jugerait toujours désormais. — tu sais quoi ? t'as entièrement raison. continue de jouer les gros abrutis, si ça te permet de t'en prendre encore plus dans la figure, je serai satisfaite. ses mains étaient portées aux épaules du garçon, geste ne prouvant qu'une seule chose : elle se moquait de lui. hara savait qu'elle n'avait pas fière allure avec son maquillage à moitié coulé et ses cheveux ébouriffés mais sangjun, en prime de son aspect négligé et après les aveux qu'il venait de lui balancer en pleine figure, ne passait plus pour le héros venu sauver une demoiselle en détresse. — tu empestes et tu racontes n'importe quoi, finalement ça change pas trop de l'époque. le remettre à sa place était une activité qu'elle avait pendant longtemps adoré, particulièrement pendant la période où ils se fréquentaient. désormais, son ancien passe-temps était détesté, et elle ne pouvait supporter de se retrouver enfermée dans une pièce seule avec son ancien amant. oui, parce qu'elle savait que les mots accablants qu'ils s’affligeaient mutuellement étaient dorénavant fièrement pensés, et véridiques. elle le haïssait.  — t'es bourré sangjun. c'est vraiment pathétique. tu ES pathétique. et un sangjun qui avait trop bu était un sangjun encore plus méprisable et détestable. qu'elle avait envie de lui arracher son sourire dédaigneux et son rire rempli d'arrogance. le spectacle qu'il offrait était terrible à voir, garçon titubant de droite à gauche, toujours la joue rougie, ton écarlate provoqué par le geste de la brunette – qu'elle ne regrettait pas -. s'il espérait qu'elle le prenne en pitié, ou qu'elle trouve parmi toute la rancœur qu'elle éprouvait à son égard un soupçon de compassion, il se mettait le doigt dans l’œil.

HÉMATOME.


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en vérité, il ne sait qu'à peine pourquoi hara le déteste autant. certes, pendant leur relation, le jeune homme ne lui a pas été très fidèle et c'est pour ça qu'il juge que la gifle était méritée. néanmoins, ils ne s'étaient pas mis ensemble par amour. simplement par... intérêt? sangjun restait généralement seul une courte période de temps. il enchaînait les petites-amies à une vitesse fulgurante et bien souvent, les deux partis n'éprouvaient aucun amour pour l'autre. en tout cas, pour le sportif, il n'y a jamais eu d'amour dans ses relations. il n'a même jamais prononcé ces petits mots qu'on lui a trop souvent reproché de ne pas dire. comment le pourrait-il alors qu'il ne l'a jamais pensé? malgré toutes les relations amoureuses qu'il a eu dans sa vie, il n'a jamais été réellement amoureux. et même si depuis quelques temps, les choses se compliquent avec injoon, il ne pense toujours pas avoir quelconque sentiment pour son ami. il sourit encore face aux attaques verbales de la demoiselle. c'est que hara a du caractère et c'est ce qui lui a plu dès le début. dommage pour elle d'être tombée sur un tel enfoiré.

évidemment que ça va la satisfaire qu'il s'en prenne encore plus dans la figure. elle le déteste tellement et le pire dans tout ça, c'est que sangjun ne fait rien pour l'aider à l'apprécier. il fait même tout l'inverse. "tu pourras être satisfaite jusqu'à ta mort dans ce cas." il glousse doucement, très certainement à cause de l'alcool qui court dans son organisme. l'apprenti médecin n'a pas l'intention de s'attacher à quelqu'un un jour. c'est bien trop compliqué et ennuyant. le jeune homme s'approche de la belle, mais pas trop pour éviter de s'en prendre encore plein la gueule. "chérie, j'ai beau raconter n'importe quoi, ça ne t'a pas empêché de t'intéresser assez à moi pour sortir avec moi." il prend un air désolé. "t'es pas plus intelligente que les autres pour être aussi tombée dans le panneau." et peut-être se dégrade-t-il en le formulant ainsi, mais franchement, il en a rien à faire. jun sait comment il est et il l'assume parfaitement. ce qui fait de lui un plus gros enfoiré encore. "hm. et alors?" peut-être dans une autre situation - en étant sobre - les paroles de hara l'aurait atteint, mais ce n'est pas le cas, ce soir.

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soupir qui aurait pu s'entendre jusque sur la piste, au milieu des corps dansants, à faire taire les rythmes déchaînés de la musique électronique. il avait l'aisance de la mettre en rogne, et hara se transformait en tornade à remontrances, dès qu'il empiétait un peu trop sur son territoire. elle adorait détester sangjun, c'était plus facile que de réellement l'aimer. et puis, c'était probablement tout ce dont elle était capable à son égard. hara souhaitait juste, qu'il la laisse tranquille, qu'elle puisse retourner agiter ses hanches entre les inconnus, ou qu'elle s'en aille. parce qu'elle détestait la situation à laquelle elle était confrontée, et plus encore, parce qu'elle se retrouvait face à sangjun. —  je l'espère vraiment, vraiment beaucoup. il voulait qu'elle éprouve de la compassion à son égard ? il était lamentable, ça aurait pu lui arriver, mais la remarque assénée à son égard quelques secondes plus tôt restait dans son esprit, hara déjà trop en colère, hara plus susceptible qu'on ne l'aurait réellement cru. le voir se prendre des coups dans sa jolie figure ferait peut-être du bien à la demoiselle, lui apporterait satisfaction momentanée, mais la vérité, c'est qu'elle n'aimait pas la violence physique. accro aux menaces verbales. et finalement, malgré toutes les âneries qu'il lui sortait, en dépit de son attitude en permanence exécrable, hara espérait peut-être au fond d'elle, gamine pas si sorcière que ça, que le garçon trouverait sa moitié. dans le futur, la personne, la bonne, être qui lui permettrait d'arrêter ses conneries, d'assumer de réels sentiments, de lui faire partager le vrai amour, et de ne plus le faire passer pour le connard de service. hara aurait pu lui dire, mais le naturel trop assuré de sangjun revenait au galop, elle n'avait pas envie de lui faire plaisir, ni même lui donner raison d'augmenter son éclat de confiance. —  le problème, chéri... c'est que je suis pas tombée dans le panneau. tu penses le contraire pour flatter ton égo surdimensionné, c'est tout. elle lui glissait les mots à l'oreille, chuchotements suffisamment forts pour qu'il puisse les entendre, sourire collé à son faciès angélique. et elle réduisait encore plus la distance qui s'était installée entre eux, proximité forcée, qui lui plaisait autant qui la dégoûtait. — et pour être totalement honnête avec toi... je regrette. ouais, je savais dans quoi je m'embarquais et je pensais ressentir un peu d'adrénaline mais junie, t'es terrible comme petit copain. dans tous les aspects. tu m'as juste fait perdre mon temps. ajoutait hara pour l'enfoncer un peu plus, avant d'élargir l'espace avec sangjun, détournant le regard sur le concerné et marchant en direction de la porte de service, qui menait à l'extérieur de la boîte. — rien à foutre de lui. elle bougonnait dans sa barbe et s'assit sur le trottoir humide de la rue qui bordait l'arrière du bâtiment, portant une cigarette entre ses lèvres, priant silencieusement pour ne plus voir le visage de son ex jusqu'à la fin de la nuit.

HÉMATOME.


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l'alcool embrouille toujours autant ses pensées, mais il commençait à décuver. déjà, parce que son dernier verre remontait à longtemps, maintenant et aussi à cause de son altercation avec hara. mine de rien, la gifle qu'il s'est reçue quelques instants plus tôt, a contribué à lui remettre un peu les idées en places. le problème, c'est que sangjun reste un abruti, alcoolisé ou non. puis la demoiselle lui apparaît tellement prévisible. pense-t-elle qu'on ne lui a jamais dit autant de choses dégrandantes? assume-t-elle être la première à lui dire toutes ces paroles? c'est un refrain sans fin, que toutes ses ex lui baragouinent continuellement. ça ne l'atteint pas vraiment, au contraire, ça l'amuse. car elles assument toutes savoir à qui elles ont affaire, alors qu'en réalité, jun ne fait que continuellement porter un masque pour se protéger. alors même si les paroles sont véridiques, elles ne lui font pas mal, puisque c'est lui-même qui s'est ainsi construit. c'est son passé qui est susceptible de lui faire le plus de mal; celui que personne ne connaît, pas même injoon. bien plus que ce que lui crache hara au visage. non, ça, il a l'habitude de gérer, car c'est tellement prévisible.

il pouffe lorsqu'elle affirme ne pas être tombée dans le panneau et sa raison donnée prouve encore plus que c'est bel et bien le cas. sangjun connaît son égo surdimensionné et même s'il s'amuse souvent à le gonfler, ça ne l'empêche pas pour autant de savoir que toutes les filles qui sont sorties avec lui se sont bêtement fait avoir par sa belle gueule. et chacune d'entre elles ne l'admettrait jamais. quel ennui, honnêtement. "tu peux bien dire ce que tu veux, hara, mais toi et moi connaissons bien la vérité." un clin d'oeil dans sa direction juste pour accentuer sa colère. le jeune homme écoute attentivement la demoiselle et ne peut s'empêcher d'être légèrement atteint lorsqu'elle lui dit qu'il a été terrible dans tous les aspects de leur relation passée. c'est surtout au niveau du sous-entendu, mais il ne se laisse pas abattre, lui qui a réponse à tout. lui qui voit tous les coups arriver à l'avance. encore une fois, ce n'est pas la première fois qu'on attaque sa fierté et/ou son égo, il sait comment gérer le flot de paroles. "qui a dit que j'étais un bon petit-ami?" mais il n'a pas le temps de poursuivre que la belle disparaît dans la foule jusqu'à la porte de sortie. ça amuse sangjun qui se met à glousser comme un con en titubant légèrement. vraiment, cette rencontre est si amusante, pour une fois qu'il arrive à être diverti. c'est sûrement à cause de l'alcool, en fait. ce dernier aide beaucoup à chasser l'ennui perpétuel auquel il est constamment confronté. après quelques minutes, il décide aussi de sortir en ne s'attendant pas vraiment à retrouver hara dehors. elle est assise sur le trottoir en train de fumer et, un sourire aux lèvres, jun s'affale à ses côtés. l'embêter est son passe-temps préféré, car elle ne reste jamais de marbre. "tu fumes encore cette merde." lance-t-il sans délicatesse. "en tout cas, t'as pas changé une miette, hara. c'est toujours un réel plaisir de te faire t'enflammer." l'insolence à son maximum.

HÉMATOME.


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la vérité tu veux la savoir ? je suis pas tombée amoureuse de toi. ouvre les yeux. je pense que tu vas attendre longtemps. très très longtemps avant de trouver quelqu'un qui t'accepteras réellement. parce que ce que tu montres, le séducteur à deux balles version walmart, c'est pas beau à voir. tu vends pas tant de rêve que ça. oui, elle n'avait pas aimé que sangjun la lui fasse à l'envers (tromperies avec d'autres intolérables !), elle lui avait déjà fait comprendre et hara se dispensait bien de le dire à voix haute aujourd'hui. prendre du bon temps entre eux, c'était tout ce qui comptait à l'époque. et même si les sentiments n'étaient jamais nés des deux côtés, le plaisir trônant sur l'amour, sangjun avait réussi à l'énerver, lui faire perdre le peu d'estime qu'elle avait d'elle-même quand elle entrait dans une relation – aussi difficile que cela pouvait paraître, hara et sa visible grande (et fausse) confiance -, dès le moment où elle s'était doutée de toutes les saletés faites derrière son dos. au final, elle s'en était voulue d'avoir accepté de le fréquenter. hara était une gamine insupportable, mais au moins, elle était honnête. les erreurs commises par sangjun lui étaient parues terribles, et elle avait mis fin à la relation de la même façon qu'elle avait commencé : dans la précipitation. en un mot, tout avait été bancal entre eux, et encore aujourd'hui, elle subissait les maux qui étaient apparus en cours de route : le caractère détestable de sangjun lui-même. tu sais que j'ai songé à te saboter ? mais quand j'ai vu que t'avais pas besoin de quelqu'un pour ruiner tout ce que tu faisais, j'ai laissé tomber. tu y arrives très bien tout seul. et qu'elle avait eu envie de détruire le moindre soupçon de bonheur dans l'existence du garçon, sentiment qu'il ne méritait pas de goûter, lui qui rependait douleur et peine de cœur partout tout autour de lui.  

l'air pur embaumait ses poumons. le froid de saison lui procurait un bien fou, elle qui semblait étouffer entre les murs du couloir qui ne lui avait apporté que des soucis, l'inconnu trop collant, puis son idiot d'ex petit-ami, qui l'avait, bien évidemment, suivie jusqu'à dehors. prévisible. je t'ai pas demandé ton avis. hara ne cherchait plus à fuir de lui, gamine suffisamment fatiguée, ou trop fainéante pour se relever. et elle le poussait nonchalamment avec ses grosses bottines humides à la dernière réflexion faite à son égard, le laissant à moitié tomber sur le trottoir qui longeait l'arrière de la boîte de nuit. oups, pardon. sourire sarcastique venu étirer les lippes de l'ange déchu, elle coinçait une nouvelle fois sa cigarette entamée entre ces dernières, traces de lipstick qui commençaient à sublimer de teintes vermeilles le cylindre de papier. c'est marrant, je pense que tu veux pas me lâcher parce que t'es mon plus grand fan. amusement qu'elle s'autorisait un instant, comme calmée de la situation qu'elle avait vécu plusieurs minutes auparavant.

HÉMATOME.


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"je sais." parce qu'il n'a jamais prétendu le contraire. penser que hara l'a aimé, ça aurait été se berner lui-même. chaque relation qu'il avait eu, il ne s'attendait absolument pas à ce que l'amour règne. peut-être certaines de ses ex l'ont aimé. peut-être. mais il a toujours assumé que ça n'était que par intérêt qu'on sortait avec lui et non par réel amour. un léger rictus étire ses lippes, parce que tout ce qu'elle lui dit, sangjun en est conscient. et pour être honnête, il n'a jamais cherché le véritable amour. l'engagement, ce n'est pas sa tasse de thé. et peut-être que c'est pour ça qu'il ne fait que montrer cette facette de séducteur à deux balles. tout ça, ça n'est que pour contrer l'ennui et rien de plus. sangjun ne recherche rien de sérieux, parce qu'elles finissent toutes par le lasser à un moment ou un autre. même hara qui est pourtant si divertissante. toutefois, elle est trop prévisible et ça, c'est ennuyant. peut-être qu'il ne se rend pas compte du mal qu'il fait autour de lui, mais est-ce que ça semble l'affecter? pas tellement. une peine d'amour, qu'est-ce que c'est à côté de tout ce qu'il a dû endurer dans sa vie? entre l'emprisonnement de son père pour meurtre et la destruction d'espoirs sportifs, il ne pense pas qu'elles sont à plaindre. et soudainement, un rire sec s'échappe d'entre ses lèvres. "me saboter? hara, ste-plaît, me fait pas rire. pour ça, faudrait déjà que tu me connaisses réellement. ce qui, je le rappelle, est loin d'être le cas." elle avait probablement raison, il se sabotait tout seul. mais elle ne sait pas qu'il préfère s'auto-saboter que de l'être à nouveau par les autres. au moins, de cette façon, c'est moins douloureux.

l'aîné laisse l'air pur et frais de l'extérieur tenter de lui éclaircir les idées, ce qui ne fonctionne pas vraiment. un nouveau rictus s'installe sur son visage devant les paroles lancées presque trop brutalement. "et alors? j'ai besoin que tu me le demandes pour te le donner? j'pense pas, non." pourquoi ne peuvent-ils pas simplement faire la paix et passer à autre chose? parce que leurs caractères s'opposent merveilleusement et il ne peuvent pas faire autrement que s'invectiver. de façon inattendue, jun se fait pousser et il tombe à la renverse, s'étalant sur le trottoir longeant l'arrière de la boîte de nuit. un gloussement lui échappe, tandis qu'il ne prend même pas la peine de se redresser. il est trop bien, allongé là. même pas besoin de faire d'efforts pour se tenir droit. "ça doit être ça." il lui donne raison de manière plutôt sarcastique, tentant de remettre ses idées volages en place avant de se relever péniblement après quelques instants. "j'suis encore là, parce que j'arrive plus à me lever, te fais pas trop d'idées. j'avais pas de sentiments pour toi à l'époque, c'est pas aujourd'hui que ça va changer." lui tirer la langue. "you are too boring."

HÉMATOME.


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alors il venait finalement de lui prouver que ses dires étaient vrais, et que son attitude nauséabonde n'était qu'une façade. hara avait raison, une fois de plus, mais il ne la cachait pas véritablement, elle en était bien consciente. pourtant, si les compagnons de minuit s'accordaient au moins sur ce point-là, elle n'avait plus envie d'échanger avec lui. sur le moindre sujet, sur l'époque où ils se fréquentaient, et même maintenant. elle souhaitait juste, qu'il se décide à partir de lui-même et la laisse vaquer à ses occupations (comme il en avait toujours eu l'habitude, sangjun bien placé pour le savoir). au moins pour cette fois, puisqu'il ne semblait pas vouloir écourter leurs échanges incessants, piques qui s'entrechoquaient continuellement, sangjun trop borné. hara n'était pas surprise, au final. j'en ai pas envie. te connaître réellement ou non reviendrait au même, ça doit pas être terrible. elle ne mentait pas, il l'avait dégoûtée au plus au point, gamin menteur, amant sournois, compagnon terrible. sangjun n'avait pas réussi à lui briser le cœur, il l'avait bien dit, l'amour n'était jamais né entre eux. mais est-ce qu'il savait au moins, ce que c'était que d'aimer véritablement ? est-ce qu'il avait eu le droit d'y prétendre, au moins une fois dans sa vie ? elle se rendait compte qu'elle ne savait définitivement pas grand chose de lui, si l'on excluait sa façon de traiter et manipuler les autres. je préfère le son que tu fais quand ta bouchée est fermée. merci. poussé, sangjun au sol et aussi pathétique que dans les mauvais souvenirs qu'elle avait de lui. j'en suis persuadée. qu'elle lâcha presque aussitôt qu'il eût fini, sûre de sa propre personne, à constater les désormais trop nombreuses minutes passées côte à côte, scène énervante, tableau qui s'était peint bien malgré elle. et puis hara le sentait se relever difficilement (alcool dans son organisme oblige). la gamine ne lui prêtait plus attention, le regard porté au loin, presque vide, en direction du néant momentané, au travers des rues adjacentes qui n'étaient plus éclairées, vides, dénuées de toute existence. le rapport entre le fait que tu sois encore là et l'époque est où ? il n'y en a pas.  elle soupirait, tirant une nouvelle bouffée de nicotine sur sa cigarette. va décuver ailleurs sangjun. fumée extériorisée dans un élan de nonchalance, hara au goût de rien, feignant l'indifférence dans une moue inexpressive. elle était fatiguée, ou peut-être était-ce de la fainéantise, l'adoration de ne rien faire. prends pas notre exemple mais... t'as jamais pensé que quelqu'un pouvait réellement t'aimer ? être attaché à toi, pas par intérêt, mais par vraie affection ? hara s'était finalement autorisée à s'adoucir sous les yeux des étoiles, début d'accalmie apparent, échangeant avec sangjun le premier vrai sujet important de la soirée.

HÉMATOME.


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hara ne pourrait pas plus se tromper en affirmant qu'il n'y aurait aucune différence entre le connaître vraiment ou non. sangjun n'est pas celui qu'il prétend être, il sait être attentionné, tendre, soucieux. mais ce sont toutes des facettes qu'il cache derrière son masque, parce qu'à ses yeux, ce n'est rien d'autre que de la faiblesse. depuis l'emprisonnement de son père, il a changé du tout au tout, mais sa nature bienveillante reste tapie sous toutes les couches de fausseté qu'il arbore en permanence. l'histoire entourant son départ du club de natation en étant une preuve parfaite. ou alors, cette bague dont personne ne semble comprendre la signification et qu'il ne retire sous aucun prétexte. et ses tatouages, en parlons-nous? la rose en référence à sa mère? le point-virgule, lui? il pourrait parier n'importe quoi que son ex ne s'est jamais posée la question sur leur signification et si elle s'arrêtait un instant pour prendre le temps de les comprendre, elle le verrait peut-être différemment. ou pas. après tout, ça ne le surprendrait pas que sa perception de lui ne change pas. c'est pour ça qu'il n'en rajoute pas. elle n'a pas besoin de savoir, après tout. "tu es persuadée de bien des choses, alors que tu ne sais rien, c'est fou. ton assurance m'épate." le ton ne pourrait franchement pas être plus sarcastique qu'en l'instant.

il glousse devant sa remarque, l'alcool ne l'aidant pas à garder son sérieux. elle cherche le rapport dans ce qu'il dit? alors elle risque de chercher bien longtemps. a-t-elle stupidement oublié que sangjun a bu? visiblement, elle ne se souvient pas qu'il ne tient pas du tout l'alcool. ivre en un rien de temps, il devient généralement plus bruyant encore qu'il ne l'est ordinairement. et surtout, il ne connaît plus le concept d'espace personnel. néanmoins, en l'instant, il n'agit pas de la sorte. probablement parce qu'elle le fait décuver avec son mauvais caractère. "j'irais avec plaisir, si je le pouvais." sauf que son corps ne lui obéit pas totalement, alors se remettre debout... un moment de silence les enveloppe. silence qu'il ne brise pas, pour une fois. et la suite des événements, jun n'aurait pas pu le prévoir. c'est quoi cette question sérieuse? le sourire du jeune homme tombe et il observe le sol devant lui, sans toutefois baisser la tête pour le faire. s'il y a déjà pensé? pas réellement. ou c'est plutôt qu'il ne se laisse pas y penser. car s'il y pense, il risque bien de tomber dans une déprime. il n'a d'autres choix que d'ignorer ce désir poignant; d'affirmer qu'il n'a besoin de personne. mais la vérité, c'est que ça pourrait être bien, d'avoir quelqu'un qui l'aime réellement pour la personne qu'il est, non? mais pourquoi il en parlerait avec hara d'entre toutes les personnes? un sourire finit par effleurer ses lèvres et au final, il tente de se relever. "j'ai besoin de personne. allez, si tu m'aides un peu, je vais enfin pouvoir te ficher la paix."