ootd — t’as eu un horaire chargé, ces derniers temps, sungyeol. et entre les piques incessantes de taeseok, les performances qui s’enchaînaient sans repos avec ton groupe et le peu de temps que tu avais pour toi, tu as eu l’impression d’étouffer. pourtant, si on te proposerait de changer ton train de vie actuel, tu refuserais. tu ne veux le changer pour rien au monde. enfin, peut-être bien l’attitude de taeseok à ton encontre, mais tu n’as aucun contrôle de ce côté, alors tu encaisses sans un mot. mais ça va, c’est pas si mal après tout. tu as nohyun, alors tu ne te sens pas si seul. peu importe ce qui se passe dans la journée, ça s’efface en sa compagnie et il n’y a pas un jour qui passe où tu ne remercie pas cette abeille de t’avoir donné l’opportunité de faire sa rencontre. étrange, comment un moment embarrassant comme celui-ci t’a offert la chance de rencontrer quelqu’un qui est devenu si important dans ta vie, non ? le destin fait bien des choses et tu t’en rends compte, à quel point tu as de la chance de l’avoir. vraiment, qu’est-ce que tu ferais sans lui..? tu ne peux le nier, tu n’as eu que lui en tête ces derniers temps. encore plus qu’à l’habitude, c’est à dire. son anniversaire arrivait à grand pas et toi, tu as essayé de préparer quelque chose qui s’est trouvé à être un peu trop ambitieux pour le peu de temps que tu avais avec ton horaire chargé.

dommage, vraiment, ça faisait un petit moment que tu travaillais sur le projet. c’est un peu déçu que tu as quelque peu abandonné l’idée - pour mieux le finir plus tard évidemment, tu as plus qu’un tour dans ton sac, yeol - en n’ayant qu’une seule pièce sur… beaucoup, et tu t’es retrouvé à devoir faire quelque chose de nouveau en quelques jours seulement. anxieux à l’idée que ça ne plaises pas, parce que tu es artistique, mais ton talent est limité avec ce que tu t’es décidé de faire. c’est tout petit, pas assez pour nohyun, t’en est convaincu. pourtant, tu espères que ça soit bien, que ça soit assez. tu as voulu faire quelque chose de toi-même, sungyeol. sans l’aide de personne, quelque chose de spécial sur lequel tu as travaillé jusqu’au tout dernier moment. désormais, c’est emballé dans une petite boite que tu as aussi confectionné, glissé à l’intérieur de ton sac.  tu y mets aussi la première pièce de ton projet, incertain si tu lui donnes aujourd’hui ou non. et tu attends patiemment l’arrivée de nohyun, assis dans le salon de la maison familiale, là où tu te retrouves dès que tu as plus d’une journée à toi, parce que tu préfères largement la présence de ta famille que le bruit incessant du dortoir et les piques lancées de l’un des membres.

à tout moment, tu poses le regard sur ton téléphone, jusqu’à ce qu’une notification se fait voir. ‘je reviens plus tard !’ que tu t’écris, message pour tes parents et ton frère, avant de détaler en dehors de la maison. portière ouverte, un sourire s’étire sur tes lèvres alors que tu poses le regard sur nohyun. ❛ joyeuse anniversaire ! ❜ sac déposé délicatement et tu refermes la porte derrière toi. ❛ les yeux fermés ? ❜ tu es curieux, yeol. étrange demande, mais tu hoches lentement la tête avant de les fermer. tu lui fais confiance, mais tu es anxieux de la surprise. positivement anxieux, mais quand même. mains qui jouent avec un bout de ton chandail alors que tu lui réponds. ❛ ça va ! j’ai enfin quelques jours de pause et j’ai pu finir de travailler sur… oh, ❜ arrêt soudain en plein milieu de ta phrase, tu n’es pas le meilleur à garder tes secrets, tu as l’habitude de tout dire à nohyun. ❛ hm, sur quelque chose, c’est un secret~ ❜ sourire qui s'étire sur tes lèvres, tu hoches la tête pour toi-même. c'est quelque chose de spécial que tu veux lui offrir, sungyeol. tu ne sais toujours pas si tu lui donneras la première pièce aujourd'hui. ❛ et toi, t'as passé une bonne journée ? ❜ au départ, tu as voulu lui donner tout en même temps, quand l'occasion sera parfaite. peut-être est-ce ton inconscience t'a poussé à l'apporter. ❛ il y a eu quelque chose pour ton anniv' ? sumin n'a rien mentionné ❜ que tu lui demande aussi. étrange de ne pas pouvoir le regarder, maintenant que tu dois garder les yeux fermés, tu te rends compte à quel point tu l'observes, habituellement.

ootd — s’il y a bien une date qui reste marqué sur ton calendrier, c’est bien l’anniversaire de nohyun. le 13 février, depuis près de quatre ans, est une journée intouchable. tu refuses de le manquer, même si ton emploi du temps est chargé, tu as toujours pu y trouver un moyen de lui faire une petite place. parce que nohyun, c’est l’une des personnes les plus importantes dans ta vie, yeol. tu ne sais pas comment ni quand est-ce que sa présence est devenu aussi précieuse pour toi, mais à ce point, c’était inconcevable d’y voir un monde où il n’était pas là. l’idée même t’effraie. de le perdre, tu veux dire. parfois, tu as ces pensées irrationnelles qui te font flipper, mais tu ne sais pas trop quoi en faire. la vérité, c’est que tu n’es fait que de confusion, lorsqu’il en vient à tes sentiments, à tes émotions. tu ne t’y connais pas trop, sungyeol. tout ce que tu sais, c’est que t’es heureux dès que t’es avec lui et que ton coeur s’emballe à tout moment en sa présence. pourtant, si quelqu’un te demanderait d’expliquer les sentiments que tu as pour lui, tu serais incapable d’y répondre. t’es inconscient de l’amour que tu lui portes, yeol. certains diront que c’est par inexpérience, d’autres diront que tu as peur d’un rejet et de le perdre, alors tu ignores tout. c’est un mélange, surtout. ton inconscience qui préfère se taire et ignorer la vérité que d’avoir ne serait-ce qu’une chance de le voir partir.

tu as attendu longtemps à ce moment, à son anniversaire. comme tu as travaillé dès que tu as eu une seconde pour toi, sur son cadeau. même s’il est incomplet, à ce moment précis. la première pièce sur une bonne dizaine, le projet qui va malheureusement devoir se compléter plus tard. tu as voulu que tout soit parfait, sungyeol. t’as angoissé pendant un moment, insatisfait des résultats que tu as eu, à recommencer encore et encore jusqu’à ce que ça soit impeccable. et puis, la pièce qui était délicatement glissé à l’intérieur de ton sac n’attendait qu’à être révélé à ton monde. anxiété repoussé au fond de tes pensées lorsque tu te glisses à l’intérieur de la voiture, tu parles et tu parles encore, comme à ton habitude. le prénom de sumin qui s’infiltre dans la conversation, sans malice de ta part. c’est ton amie, tu crois, mais toi tu ne sais pas du tout à quel point la relation entre les deux est brisé. l’innocence de ne pas savoir ce qui se passe derrière les portes clos. oh, si seulement tu savais, jamais que tu ne mentionnerais sumin. haussement d’épaules que tu lui offres sans répondre, tu continues la conversation sur d’autres sujets.

et ça t’a intrigué, lorsqu’il t’a dit devoir fermer les yeux jusqu’à votre arrivée. curiosité folle qui s’est animé, mais tu as suivi ses directives sans protester. tu ne vas pas mentir, après un certain moment tu as eu la tentation d’ouvrir les yeux, rien qu’une seconde. mais t’en a rien fait. tu n’as pas voulu gâcher la surprise. étrange, non ? comment il s’est décidé de te surprendre pour son anniversaire. pendant un moment, tu t’es demandé ce qu’il a voulu faire, sans jamais parvenir à en apprendre ne serait-ce qu’un indice. alors, maintenant que ça arrive d’un moment à l’autre, tu trépides d’impatience. c’est un long chemin, yeol. et t’es sous l’impression que vous n’alliez jamais atteindre la destination, jusqu’à ce qu’enfin, la voiture s’arrête. ❛ d’accord, ❜ que tu lui réponds en hochant la tête, alors qu’il fait claquer sa portière. l’angoisse te prend, sungyeol. tu ne sais pas pourquoi tu te sens si nerveux, soudainement. maintenant que vous êtes arrivés à destination, tu ne sais pas quoi penser, comment agir, comment réagir. pourquoi t’es aussi anxieux, gamin..?

tu attends un moment avant que ta porte ne s’ouvre et un sourire se glisse sur les traits de ton visage, tandis que tu poses les pieds au sol. tu t’avances d’un pas incertain, la main s’accrochant à celle de nohyun, l’oreille clairement tendu, à l’écoute de ce qui t’entoure. et tu pourrais reconnaître ce son n’importe où, sungyeol. est-ce qu’une espérance ou la réalité ? peut-être qu’on te joue des tours, que ton esprit s’est décidé de te faire entendre quelque chose qui n’était pas réellement là. même de l’odeur familière et la sensation de tes pieds au sable sol, tu ne peux le croire. tu peux ouvrir les yeux, qu’il te souffle. toi, t’inspire. et quand t’ouvres finalement les yeux, la vue te coupe le souffle. ça te frappe en plein dans le coeur, tu ne vois que la mer. la mer qui court la distance, la lune qui reflète sur l’eau, les vagues qui s’avancent timidement sur le bord avant de retourner d’où ils viennent, sungyeol. woah. c’est ce qui te passionne le plus que tu as devant tes yeux, une réalité qui s’anime, avec nohyun. et t’a le myocarde qui s’emballe, parce que t’es heureux, toi. surpris et heureux. ça se voit de ton expression, de tes yeux qui brillent, de ton sourire qui ne peut s’effacer de ton visage. ça se voit de la façon dont tu n’arrives pas à placer un seul mot, alors qu’à l’habitude, tu as toujours quelque chose à dire. ❛ wah, hyunie ! ❜ et t'arrive toujours pas à y croire entièrement, tu sautilles presque sur place, gamin. ❛ oh, c’est si joli, j’y crois pas ❜ et pourtant, c'est bien réel. la mer, elle est si proche, sungyeol. ❛ merci, merci, merci, merci ❜ que tu lui répètes. et toi, de ton tempérament affectueux et reconnaissant, tu n'hésites pas à l'enlacer de tes bras. c'est le meilleur, nohyun.

ootd — c'est curieux que nohyun s'est retrouvé à t'offrir un cadeau avant même que tu ne puisses présenter le tien, mais ça t'arrange un peu. pour être franc, tu es encore incertain si ce que tu lui offres est suffisant. les doutes te hantent, les questions se faufilent à l'intérieur de ton esprit tout le long du chemin, à te demander s'il va aimer ou non, si c'est assez bien pour lui. mais tu caches ta nervosité, en partie causé par le cadeau, en parlant tout au long du petit voyage. tu essaie d'ignorer les questions qui se posent au fond de ton crâne : et s'il ne l'aime pas ? et si ça se brise ? tu ne veux pas qu'il soit déçu, sungyeol. tu as travaillé si fort à essayer de lui faire quelque chose que la pensée même que ça ne soit pas à la hauteur de ses attentes te terrifie. tu ne sais pas pourquoi tu y mets autant d'effort, c'est simplement parce que c'est nohyun, n'est-ce pas ? tu veux l'éblouir, lui montrer que tu tiens à lui. quoi de mieux que quelque chose que tu as fais toi-même ? il n'y a que tes mains qui s'agitent anxieusement, posé sur tes genoux, alors qu'il conduit. tu te sens légèrement mal qu'il se soit démené pour te faire une surprise, alors que c'est son anniversaire, mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, tu n'as aucune perception de l'endroit où il te mène.

du moins, pas jusqu'à ce que tu déposes les pieds au sol, lorsqu'il ouvre ta porte pour te laisser sortir. tu en es pas totalement convaincu, il y a toujours ce petit chuchotement au creux de ton oreille qui te dit que c'est peut-être plus qu'une espérance de voir l'océan de proche à nouveau qu'une réalité. rares sont les moments où tu es retourné dans ta ville natale, ville longeant le golf de finlande - qui fait partie de l'océan, techniquement, de la mer baltique - et lorsque tu y étais, visiter l'océan n'était pas dans les plans, pour ton plus grand malheur. ça fait si longtemps que tu n'as pas eu l'occasion d'y être qu'au moment où tu ouvres les yeux, tu te sens presque transporté dans un tout nouveau univers. et ça te coupe le souffle, tu ne trouves pas les mots pour expliquer à quel point tu es heureux, en ce moment. n'est-ce pas le meilleur des sentiments, de se retrouver devant un monde qui t'es encore inconnu ? les découvertes sont illimités, lorsqu'on parle de l'océan, de la mer. cette passion qui court dans tes veines se réveille de nouveau, il n'y a pas un moment qui pourra remplacer celle-ci, c'est l'une des meilleures journées de ta vie.

c'est impossible pour ton sourire de s'effacer des traits de ton visage, ton coeur se remplit de bonheur et tu jettes presque immédiatement tes bras autour de lui, proclamant des remerciements. tu es si naif, sungyeol, tu te rends compte que c'est une surprise spéciale, un peu trop, mais tu ne questionnes rien. tu te sens si bien, à ce moment, tu veux que ça dure pour toujours. puis, il te pose une question, et c'est l'un de ces moments étranges où tu as l'impression que le monde s'arrête de tourner, que tu te trouves seul dans tes pensées. à y réfléchir, tu ne t'es jamais senti aussi serein qu'avec nohyun. d'une manière ou d'une autre, il est toujours arrivé à rendre ce que tu faisais et où tu allais, meilleur, rien qu'en étant présent. le lien que tu as avec lui te semble si fort, mais tu as peur qu'il n'ait pas le même vue que toi. tu ne sais pas trop ce que c'est, yeol. il y a cette confusion sur ce que tu ressens ou plutôt, tu t'es voilé le visage pendant si longtemps que ta naiveté prend du dessus et déguise tes sentiments en quelque chose qui est 'acceptable', non pas pour toi, mais pour… le restant de l'univers. à te dire que c'est un ami, un ami proche certes, mais qu'un ami et qu'autre chose était impossible. même si tu réalises fortement que les émotions que tu as avec nohyun et ceux que tu as avec jihae sont drastiquement différents. la peur cache bien des choses, malheureusement.

mais pour répondre à sa question, il n'y a aucun doute que tu es heureux quand tu es avec lui. ton monde s'illumine de mille feux lorsqu'il se trouve dans les parages et quand il n'est pas là, l'impatience te prend jusqu'à ce que tu puisses te retrouver de nouveau avec lui. difficile lorsqu'on est un idole avec des responsabilités, mais chaque petit moment où tu es libre, t'en profites. c'est cliché, n'est-ce pas ? il y a cette embarras qui t'empêche de lui répondre immédiatement et dans l'hésitation, tu l'entends de nouveau prendre la parole. j-je t'aime, qu'il dit, sans prévenir. et ton myocarde s'emballe comme jamais, sungyeol. il y a une certaine terreur qui te prend, tandis que tu réalises ce qui se passe. pour la première fois dans ta vie, tu comprends enfin. comme une révélation qui te fait ouvrir les yeux, il y a ce sentiment familier qui remonte à la surface et qui disperse cette confusion que tu as depuis… aussi longtemps que tu connais nohyun. tu ne le lâches pas, yeol.

le silence est lourd et s'étire alors que tu rassembles ton courage. les mots se bloquent, cette timidité nouvelle t'empêche presque de te mouvoir et tu ne sais pas si c'est parce que tu veux rester ainsi jusqu'à la fin de tes jours ou si c'est parce que tu as peur que ça ne soit qu'un rêve et qu'au moment où tu bouges, tu te réveilles. ❛ moi aussi, ❜  mots qui s'échappent doucement, presqu'en un murmure timide, sans hésitation. et après ce qui a pu sembler être une éternité, tu te défait de votre étreinte pour lui faire face, tes joues teintées de rouge. ❛ je t'aime aussi ❜ sourire réservé qui s'étire sur les traits de ton visage, tu as l'impression de te tenir sur un nuage. ta nervosité s'intensifie, tandis que tu as les yeux posés sur lui et honnêtement, tu n'as qu'une profonde envie de l'embrasser dans le moment présent, mais sur l'agitation présent tu es complètement figé. ah, ton coeur s'emballe trop, yeol. tu l'aimes vraiment trop.

ootd — tu n'as pas conscience du temps que tu prends avant de répondre, ni du silence qui s'étire longuement. tu n'es pas du genre timide, pas avec nohyun, seulement tu te retrouves immerger dans cet état, inapte à sortir un mot de ta bouche. l'affolement que tu ressens te vient de l'inconnu : tu ne connais rien à l'amour, ce que c'est d'être aimé et d'aimer, pourtant, lorsqu'il te souffle ces mots... tu saisis ce que tu gardes pour toi depuis... beaucoup trop longtemps. tout commence à faire du sens, comme si tu te le cachais, incapable d'avouer ce que tu ressentais, par peur de l'avis des autres. tu as tendance à laisser les autres dicter de tes mouvements et de tes décisions, mais pas aujourd'hui, non. aujourd'hui, tu prends ton courage à deux mains et te laisse entendre. un faible moi aussi que tu parviens à souffler avant de te détacher de lui après quelques secondes. une seconde fois, tu te répètes. je t'aime aussi. paroles sincères auxquelles tu peux dire avec confiance, parce que tu comprends, sungyeol. tu l'aimes à t'en crever les poumons, gamin ayant attendu pendant si longtemps avant d'avoir les yeux ouverts. personne n'arrive à te faire ressentir autant de bonheur que nohyun, il suffit que de regarder le passé pour en être convaincu. comme les soirs où tu es parvenu à te faufiler de ton dortoir pour y passer ne serait-ce que quelques heures à ses côtés ou ses éclats de rire que tu peux encore entendre clairement, ses sourires qu'il t'offre et les discussions passionnées que vous avez, sans oublier les tatouages que vous avez fait ensembles. les souvenirs s'attachent ensembles comme un casse-tête, pour y révéler une vérité simple : t'es tombé amoureux au fil des jours, semaines et mois suivant votre rencontre et tu n'arrives plus à te séparer de lui. tu le veux à toi seulement. qui sait si tu aurais eu cette réalisation, si nohyun n'aurait pas eu le courage d'avouer ses sentiments.

et encore, il y a de la réserve de ton côté. pas que tu es mal à l'aise, mais plutôt que de déclarer ce que tu penses réellement t'a rendu un peu... intimidé ? c'est nouveau, c'est effrayant, mais tu l'apprécies. nohyun et ses efforts, lui qui t'a entraîné si loin de séoul pour se retrouver devant la mer, lui qui a rendu ce moment si spécial, lui qui te fait chavirer toujours plus, rien qu'à te regarder. ton coeur, lui, n'a pas un instant de répit. encore et encore, tu as l'impression qu'il va s'échapper, exploser de ta cage thoracique. parce qu'il effleure tes joues de ses mains et te regarde si intensément, nohyun. comme si vous étiez sur la même longueur d'onde, comme toujours. c'est ton tout premier baiser, pourtant il n'y a pas une pensée agitée qui te traverse l'esprit, pas une seule crainte. c'est lui, voilà tout. et toi, t'es novice en la matière. tu ne sais pas où mettre les mains, alors l'une s'accroche délicatement à son chandail tandis que l'autre se faufile timidement entre les mèches de ses cheveux. lèvres pressées contre les siennes, tu n'entends plus que les vagues s'échouant sur le rivage et les battements de ton propre coeur. tu ne veux pas que ce moment s'arrête, tu te sens enfin à ta place, yeol. et c'est maladroit, un peu gauche, mais ça te rend heureux, tu rayonnes de mille feux lorsque vos lèvres se séparent, que tu reprends ton souffle. le silence vous entoure, mais c'est agréable. et peu à peu, tu te retrouves et tu brises enfin le calme. dit, nomi... que tu chuchotes, je.. hm.. tu sais que t'es le meilleur, si ? je sais pas ce que je serais devenu si je t'aurais pas rencontré... j-je pense que... si ça serait pas de l'abeille maudite, j'aurais jamais eu l'occasion d'être tombé amoureux de toi. tu peux pas imaginer un monde sans nohyun, voilà que ce t'essaie de dire. qui sait si t'aurais survécu le training et ton agence s'il n'était pas là et ce n'était que le début. ta vie aurait été terne, tu le sais. m-merci d'être dans ma vie, que tu rajoutes, avec un sourire radieux, avant de faire un minuscule pas en arrière. à te balancer sur tes pieds, c'est à ton tour d'être nerveux. dit.. est-ce que.. ça veut dire que.. hm.. tu veux bien être avec moi ? indices contextuels, sungyeol, indices contextuels. pourtant tu n'assumes rien, la question te terrifie, même si ça devrait être évident, non ?

ootd — le besoin d'être rassuré, qu'on te confirme clairement ce que tu penses tout bas, c'est tout simplement quelque chose que tu as besoin. même si c'est une évidence pour nohyun, tu ne veux pas sauter sur une conclusion rien que pour avoir une réponse négative. ton coeur ne serait pas parvenu à passer par dessus la déception. il y a toujours un doute qui t'empêche d'accepter totalement qu'on puisse t'aimer, yeol. peut-être est-ce le manque total d'expérience qui te fait douter, mais dans tous les cas, tu attends. et les secondes prolongent le silence, là où tu ne peux entendre que les vagues se déferler sur le sable, ce n'est pas rassurant. juste au moment où tu inspires, sur le point de souffler son prénom, l'inquiétude te prenant, il se rapproche de toi, glisse ses mains dans les tiennes. et soulagement, enfin. tu secoues la tête, le sourire lumineux étirant tes lèvres à sa réponse. pardon, je voulais pas t'inquiéter. je… voulais juste m'en assurer. en toute honnêteté, ton coeur se déferle de l'amour qu'il te porte et tu ne sais comment réagir. tu es heureux, si heureux, sungyeol. tu ne veux que ça ne s'arrête, ce moment qui t'a mit sur un nuage. jamais. et t'entendre dire que tu m'aimes encore une fois un rire s'échappe de tes lèvres tandis que tu lâches ses mains pour l'entourer de tes bras, le regard se relevant sur sa personne. oh, que tu t'exclames après quelques secondes. je peux te donner ton cadeau d'anniversaire, dit ? mais tu n'attends pas sa réponse, au contraire tu t'échappes aussi rapidement que possible vers la voiture pour y prendre la petite boîte qui contient son cadeau. pendant un instant, tu t'arrêtes et regarde la seconde boîte que tu as amené avec toi. là dedans se trouve la première pièce d'un long projet, ambition jusqu'au centre de l'univers, l'ironie étant que tu veux lui offrir l'univers en forme d'art. et de ce cadeau dont tu n'as qu'une pièce au moment même, ça ne peut qu'être bien tombé, yeol. ça n'a pas été planifié, pourtant tu peux presque dire que c'est le destin. à lui offrir la première pièce d'une longue série auquelle tu travailleras dès que tu le peux, tu t'empares de cette deuxième boite avant de claquer la porte et de retourner auprès de nohyun. tiens, tu lui tends les deux boîtes, l'une contenant un pendentif ornant une méduse, l'autre contenant la première de plusieurs à venir, une lune sculpté dans une pierre précieuse sombre. ouvre les, que tu souffles, impatient d'y voir sa réaction. d'une façon, tu es presque inquiet qu'il n'aime pas, mais tu ne t'inquiète pas trop.